Avec trois titres remportés sur cinq, l’ASFA-Y a dicté sa loi sur l’ensemble de la saison 2005. Antérieurement, les "Jaune et vert" ont été sacrés champions en cadets et juniors dames, deux des trois finales des petites catégories.

L’ASFA-Y a fait étalage de son autorité sur le handball national, cette saison. Les Jaune et vert avaient en lice deux équipes, dimanche, sur le Plateau René-Monory pour la conquête du titre en dames et en messieurs du championnat de l’élite. En dames, l’ASFA-Y a affronté l’AS-SONABHY.

Dans cette partie, les Pétrolières affichent dès la première mi-temps leurs intentions en gagnant 11 - 10. Mais dès l’entame de la seconde partie, l’ASFA-Y se réveille et égalise (13-13). On assiste à une phase de "marques, je marque" (13-13 ; 14-14 : 15-15). Puis les filles de L’AS-SONABHY décident de passer à la vitesse supérieure. L’ASFA-Y est à court d’arguments physiques. La ligne de défense se brise à chaque offensive adverse. Les trous laissés par Aminata Sissoko et Safyatou Sawadogo, chargées de marquer individuellement et respectivement Rosine Ouattara et Anne Marie Balima deviennent des boulevards.

D’ailleurs, le marquage individuel n’est pas très efficace. Déjà L’AS SONABHY porte le score à 16-21 à sa faveur. Quand l’ASFA-Y monte en attaque, le succès n’est pas garanti. Sissoko, la seule arme Jaune et vert est sérieusement mise en difficulté par le marquage à la culotte de Noëlie Ouédraogo. En fait, les filles de l’ASFA-Y, lentes dans les remontées laissent chaque fois les Pétrolières refaire leur défense avant de porter leur attaque. Naturellement, la SONABHY l’emporte (23-17) et enlève le titre de championne.

Ce titre perdu, l’ASFA-Y a dans la finale hommes une seconde chance. Face à l’USFA, les Jaune et vert ne perdent pas une seconde à entrer dans le match. 3-0 puis 4-0 avant que les Militaires ne marquent leur premier but. Entre-temps, l’ASFA-Y est réduite à 6 avec l’expulsion pour 2 mn de Jean de Dieu Zongo. L’USFA en profite pour refaire son retard et est à un doigt d’égaliser (7-6).

Mais l’ASFA-Y ne laisse pas les Militaires retrouver leur vrai rythme. A la mi-temps, l’équipe Jaune et vert coachée par notre confrère Victor Sanou dit "TP" va à la pause avec un bon avantage (9-6).

De retour de la mi-temps, l’USFA se signale de fort belle manière et marque, coup sur coup, 2 pts.

Inquiet, le coach Sanou demande un temps mort. L’effet sera bénéfique à l’équipe. Les Jaune et vert mettent le turbo. Menant 14 contre 11, ils portent le score à 21-11. Le compteur de l’USFA semble bloqué.
Les Militaires n’ont aucune solution puisque où Jean de Dieu Zongo qui, depuis son flanc gauche, s’est transformé en une véritable machine à marquer des buts. L’USFA mal à l’aise dans la phase défensive également, multiplie les fautes grossières. Au même moment, Geoffroy Daouawo et Charlemagne Tiendrébéogo sont expulsés pour 2 mn, ce qui n’est pas pour arranger la situation de leur équipe. Pourtant l’USFA parvient, en fin de partie, à réussir une remontée notable (21-17). Mais les Militaires n’auront plus le temps d’inquiéter l’ASFA-Y et lui ravir le titre. Jean De Dieu Zongo est désigné meilleur joueur de la finale.

Chez les dames, c’est Noëlie Ouédraogo qui a mérité ce titre. Ils ont reçu chacun un pact d’abonnement Telmob.

La moisson sera bonne pour les quatre premiers de chaque catégorie de compétition. En cadettes dames, l’ASFA-Y, championne, encaisse 100 000 F, Renaissance (2e), 75 000 F, Koudougou (3e), 50 000 F et ASFB, (4e) 40 000 F.

Chez les juniors dames, l’ASFA-Y pour son deuxième titre, récolte 125 000 F, l’ASFB, la vice-championne, se contente de 100 000 F, l’USFRAN (3e), 75 000 F et EFO (4e)50 000 F. En juniors hommes, l’USFA, le grand vainqueur empoche 125 000 F, l’USO (2e) 100 000 F, l’ AS-SONABEL (3e) 75 000 F et ASFB (4e), 50 000 F.

Sur le podium de l’élite, la reine AS-SONABHY perçoit 200 000 F, l’ASFA-Y finaliste malheureuse s’en sort avec 150 000 F, l’USO (3e) 100 000 F et AS-SONABHY (4e), 75 000 F. Chez les hommes l’ASFA-Y (1re), l’USFA (2e), la SONABEL (3e) et SONABHY (4e) reçoivent les mêmes prix que les dames selon leur rang respectif. Par ces temps de conjoncture, la Fédération a pu organiser les finales de l’élite grâce à un apport notable de l’ONATEL. Du reste, son DG, Moussa Sanfo qui en était le parrain a suivi de bout en bout le dénouement final du championnat de handball.

Jérémie NION
Sidwaya