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Campagne agricole 2017 – 2018 : Le ministre Jacob Ouédraogo dans le grenier du Burkina

Publié le lundi 11 septembre 2017 à 10h30min

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Campagne agricole 2017 – 2018 : Le ministre Jacob Ouédraogo dans le grenier du Burkina

La campagne agricole 2017-2018 bat son plein. Dans le cadre du suivi, le ministre de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques (MAAH), Jacob Ouédraogo, a visité deux sites agricoles dans la région de la Boucle du Mouhoun et échangé avec les acteurs de ladite région. C’était ce samedi 9 septembre 2017.

L’agriculture occupe une place de choix dans l’économie nationale. Dans le souci de s’assurer de la bonne marche de la campagne agricole 2017-2018, le ministre en charge de l’Agriculture, Jacob Ouédraogo, a visité deux sites agricoles dans la Boucle du Mouhoun. Situé dans le village de Ouakara (département de Bondokuy, province du Mouhoun), le premier site est exploité par Naaba Piiga de Baskorma. Sur une superficie totale de 86 ha subdivisés en blocs, l’entrepreneur agricole exploite pour cette campagne 38 ha (superficie emblavée). Il y produit du riz en semences (15 ha), du coton (12 ha), du maïs en semence/ordinaire (6 ha), de l’arachide (4 ha), du sorgho en semences (1 ha).

20 millions de FCFA de bénéfice

Le ministre Jacob Ouédraogo, en compagnie de Naaba Piiga

Ce vaste domaine est mis en valeur grâce à une main d’œuvre familiale (12 personnes) et des actifs temporaires (50 personnes), soit 62 personnes, toutes rémunérées. Et comme l’agriculture va bien avec l’élevage, Naaba Piiga ne s’en est pas privé. Il dispose de 30 bovins, 20 ovins, 50 volailles et un asin. Le compte d’exploitation de ces 38 ha donne une valeur prévisionnelle de plus de 32 millions de FCFA, avec un bénéfice de 20 millions de FCFA. En cette matinée, recevoir le ministre et sa délégation est une marque d’honneur pour le Naaba. L’occasion était bonne pour lui de demander l’appui du gouvernement pour plus de production car le pays a besoin de l’apport de ses filles et fils.

Au pas de course, le ministre Jacob Ouédraogo a visité cette exploitation et n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction. « Nous ne pouvons que le féliciter parce que le travail qui est fait ici est gigantesque », s’est-il exprimé. Ce qui prouve que « la terre ne ment pas ». Pour ce qui est des difficultés, à part la pluviométrie qui est souvent mal repartie, le ministre rassure que le gouvernement fera tout pour mettre à disposition des producteurs des intrants de qualité et endiguer les multiples attaques (chenilles légionnaires notamment).

Après la visite de ce site, retour à la salle des fêtes de la mairie de Dédougou, où le ministre a participé à l’émission « antenne directe » de la radio nationale (RTB radio), avant de mettre le cap sur le second site qu’est le Centre de promotion rurale de Kodougou (CPR/K). Située dans la commune rurale de Bourasso, province de la Kossi, cette structure publique de formation professionnelle agricole non formelle pour jeunes agriculteurs, qui a vu le jour en 1989, accueille présentement 48 apprenants dont 5 filles. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 septembre 2017 à 12:47, par Kpièrou En réponse à : Campagne agricole 2017 – 2018 : Le ministre Jacob Ouédraogo dans le grenier du Burkina

    Pour le champ du Naaba : il attend de son champ une valeur prévisionnelle de 32 millions de francs soit 20 millions de francs cfa de bénéfice. Quel appui demande-t-il encore à l’Etat ?

    • Le 11 septembre 2017 à 15:01, par A qui la faute ? En réponse à : Campagne agricole 2017 – 2018 : Le ministre Jacob Ouédraogo dans le grenier du Burkina

      Pour beaucoup de Burkinabé, l’Etat c’est une source gratuite et intarissable d’argent. Donc demander sa part en toute circonstance c’est tout à fait normal. Les notions de base qui font qu’un pays est autonome ne sont pas encore encrés : impôts, taxes. Par contre les termes qui soumission sont bien compris : aide, subvention, dons.

  • Le 11 septembre 2017 à 15:11, par TANGA En réponse à : Campagne agricole 2017 – 2018 : Le ministre Jacob Ouédraogo dans le grenier du Burkina

    Yoo, il ne demande pas d’appuis pour lui même mais de l’appuis pour les producteurs !!!
    C’est ce que j’ai compris

  • Le 11 septembre 2017 à 16:06, par Par fils du Pays En réponse à : Campagne agricole 2017 – 2018 : Le ministre Jacob Ouédraogo dans le grenier du Burkina

    Bravo Naaba ! Continuez sur cette voie. Vous êtes un exemple pour bien d´autres personnes.
    Pour moi toute personne munie d´un diplôme universitaire et qui chôme dans les rues de Ouaga comme quoi il est à la recherche du boulot ne suit pas le vrai chemin. Car il pourrait produire 20 tonnes de céréales par saison agricole, si toute fois il acceptait rejoindre la terre. La terre ne ment jamais, elle nourrit son homme. Cessez d´aller demander 1000 fr cfa pour acheter du jus pour circuler. Rejoignez la terre et vous aiderez à nourrir la population du Burkina qui a besoin d´hommes courageux qui refusent de critiquer le système et les autres, ensuite l´Etat qui ne soutient pas. Depuis quand le rôle de l´ Etat est la création de l´emploi. Ce que l´Etat doit faire, c´est combattre la corruption et instaurer des lois qui facilitent l´entrepreunariat. Le reste, c´est le travail des citoyens, que ceux-là aient fait l´école ou pas. On vous flâte et vous faites l´école croyant que le travail tombera du ciel. Abandonnez cette façon de faire et vous verrez que notre pays des hommes et femmes intègres n´aura plus un pays à envier sur la terre.

    • Le 12 septembre 2017 à 07:01, par gbs En réponse à : Campagne agricole 2017 – 2018 : Le ministre Jacob Ouédraogo dans le grenier du Burkina

      Arrete de donner des lecons toi qui n’est pas pres d’abandonner ton petit salaire pour devenir entrepreneur agricole. C’est d’ailleurs vous les anciens qui avez inculque aux jeunes que leur salut reside dans la fonction publique. Je ris souvent quand certains se presentent. On adore les titres ronflants. Ca fait classe. Pour un terrain de 10 ha qu’on te cede pour exploitation si apres 3 ou 4 ans tu paie une 4 fois 4, tes problemes commencent. Ton peche c’est avoir reussi la ou beaucoup ne veulent pas s’aventurer. Quand on est Naaba, les gens bourdonnent et ca reste la. Pour l’aide, la visite du ministre le suffit comme aide. Il est un entrepreneur et doit payer les impots s’il ne le fait pas. Merci

    • Le 12 septembre 2017 à 07:47, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Campagne agricole 2017 – 2018 : Le ministre Jacob Ouédraogo dans le grenier du Burkina

      - Mon ami, tu as raison. Mais le travail de la terre n’est pas fait pour un paresseux alors que les jeunes dont tu parles sont à 95% des fainéants. Ce n’est pas sûr que toi-même tu sois capable de travailler la terre. Peut-être tout au plus une campagne agricole et tu disparais des écrans après pour rejoindre encore la ville. On a surtout besoin que l’État (trop gourmand) enlève la TVA sur les engrais et les pesticides. Voilà ce qui nous intéresse.

      Par Kôrô Yamyélé

  • Le 11 septembre 2017 à 23:11, par Cequejenpense En réponse à : Campagne agricole 2017 – 2018 : Le ministre Jacob Ouédraogo dans le grenier du Burkina

    Notre agriculture est encore trop extensive. 86ha pour une production de 32 millions soit environs 372.000F par ha. Bien sur selon les rendements et la valeur marchande varient d’une speculation a l’autre.

    Je ne suis pas agronome. Je m’y connais tres peu. Mon inquietude est plutot le probleme d’acces a la terre avec l’engouement qui se developpe de plus en plus. Bientot avoir une terre arable dans son propre village sera un serieux probleme. Il faut certes encourager les investisseurs dans l’agrobusiness mais il faut egalement proteger les paysans. Des restrictions doivent etre apportees quant aux superficies que peut posseder chacun et particulierement les arrivants. Quand on en parle les gens nous traitent de xenophobe, on est tous burkinabe. Pourtant il vaut mieux en parler et sensibiliser plutot que d’attendre que ca nous tombe dessus. Les meme qui donnent ou vendent les terres aux non autochtones sont les meme et leurs descendants qui se plaindront des "etrangers" lorsqu’il n’y aura plus assez de terre cultivable pour eux.

    Avec le changement climatique beaucoup de surprise desagreables peuvent se produire. Travaillons a ameliorer nos rendements, mais aussi a proteger les paysans, les agriculteurs et les generations a venir.

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