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Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

Publié le jeudi 24 novembre 2016 à 22h55min

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Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

Adoptées le 05 juin 2015 par le Conseil national de la transition, les lois portant statut général et conditions d’avancement des personnels des forces armées nationales avaient fait l’objet de vives critiques. Pire, certaines dispositions de ces lois ont connu une application controversée confirmant le caractère partial et personnel desdites lois. D’où l’urgence de la relecture de ces deux textes. C’est désormais chose faite. L’Assemblée nationale, au cours de sa séance plénière du 24 novembre 2016, a adopté deux nouvelles lois pour corriger les insuffisances constatées par celles votées, il y a à peine un an.

Exit la loi n°19-2015/CNT du 05 juin 2015 portant Statut général des personnels des forces armées nationales. Elle avait fait l’objet de vives critiques au sein des personnels militaires et l’application controversée de certaines dispositions n’a fait que confirmer les appréhensions sur leur impartialité. Il était donc nécessaire, voire urgent d’apporter des ajustements afin de remédier aux difficultés dans l’application et adapter le statut au contexte général et aux réalités actuelles des forces armées nationales. La présente relecture apportée par la 7e législature prend en compte plusieurs aspects du domaine, allant de la dépolitisation de l’environnement militaire aux conditions d’avancements en passant par le relèvement du niveau de recrutement, sans oublier la question de la chefferie coutumière.

Ce nouveau texte de loi comprend six titres répartis en 206 articles. Et il comporte des innovations majeures. Tout en consacrant la dépolitisation, cette nouvelle loi précise à l’article 13 qu’ un « militaire peut être nommé membre de gouvernement et aussi aux hautes fonctions de l’Etat ». Les dispositions de l’article 26, quant à elles, consacrent l’incompatibilité et donc l’interdiction faite aux militaires en activité d’exercer la fonction de chef coutumier. Les autres innovations concernent le relèvement des niveaux de recrutement, l’encadrement technique des avancements, les sanctions statutaires, le détachement, la limite d’âge des officiers généraux et la cessation de l’état militaire.

L’adoption de cette nouvelle loi devrait permettre de doter nos forces armées nationales d’un « cadre juridique approprié pour la gestion administrative transparente des personnels, mais aussi de renforcer la cohésion et l’unité nationale au sein des forces armées nationales.

Une meilleure lisibilité dans l’avancement des personnels militaires

Au cours de la séance plénière, les élus nationaux ont également adopté à l’unanimité un projet de loi portant conditions d’avancement des personnels d’active et des forces armées nationales. Ce texte de loi compte 50 articles. Là aussi, il s’agit d’une relecture d’une loi adoptée par le Conseil national de la transition et qui présentait des insuffisances, la loi n°20-2015/CNT du 05 juin 2015. Le commandement et les gestionnaires des ressources humaines avaient été confrontés à des difficultés de gestion liées à l’application des nouvelles dispositions de cette loi.

Au départ, il était question de relire la loi en vigueur sur les conditions d’avancement des personnels des forces armées nationales et d’y apporter des corrections à travers une loi modificative. Mais, le volume des modifications étant si important, la rédaction d’une nouvelle loi s’est finalement imposée. Et la présente loi comporte trois titres subdivisés en 50 articles. Le titre 1 définit le champ d’application, rappelle l’organisation de la hiérarchie militaire ainsi que la détermination du rang par l’ancienneté. Le titre 2 détermine les conditions d’avancement. Il comprend quatre chapitres et 45 articles. Le titre 3 définit les dispositions transitoires et finales.

En termes d’innovations contenues dans cette loi, il y a le fait que désormais, l’avancement ne peut se faire qu’au grade immédiatement supérieur. En plus, les avancements à titre exceptionnel des officiers et celui des autres catégories se feront désormais après examen technique d’une commission ad hoc et ne peut intervenir qu’une seule fois au cours de la carrière militaire. Aussi, l’avancement par trimestre est rétabli à l’article 9.

Quant au recrutement des officiers spécialistes, on passe au niveau BAC+ cinq ans au lieu de BAC+ trois ans actuellement. Ce, pour tenir compte de l’évolution institutionnelle et le mettre en harmonie avec le niveau de recrutement des officiers d’active.

Autre innovation : les conditions de nomination et de promotion des officiers généraux sont clarifiées aux articles 34 à 36. Ainsi, « les généraux de brigade sont choisis parmi les colonel-majors ayant au moins 18 mois de grade et titulaires du Brevet de l’enseignement militaire supérieur ou de tout autre diplôme équivalent, sur proposition du ministre chargé des armées et après avis d’une commission ministérielle. Les Généraux de division sont quant à eux, choisis parmi les Généraux de brigade ayant au moins douze mois de grade. A partir du grade de Général de division, aucune ancienneté de grade n’est exigée, mais le temps restant à servir en cas de promotion doit être au moins de deux ans dans le nouveau grade avant la limite d’âge ».

Le vote de cette loi permettra donc de doter les forces armées nationales d’un référentiel fiable pour une gestion transparente des carrières de ses professionnels ; et taire les supputations et surtout renforcer la cohésion et l’unité nationale au sein des forces armées nationales. Mais aussi et surtout donner une meilleure lisibilité au profil de carrière des personnels militaires des forces armées nationales. Exit donc les lois 019 et 020-2015/CNT portant sur le statut et les conditions d’avancement des personnels militaires.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 novembre 2016 à 03:22, par Jean Marc Pikassonou En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    ’Les dispositions de l’article 26, quant à elles, consacrent l’incompatibilité et donc l’interdiction faite aux militaires en activité d’exercer la fonction de chef coutumier."

    qUE FAIRE DES OFFICIERS QUI ONT ETE DEJA COURONNES CHEFS COUTUMIERS DEPUIS LONGTEMPS AVANT CETTE LOI ? lA LOI N’ ETANT PAS RETROACTIVE...?

  • Le 25 novembre 2016 à 06:36, par Lavie En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    Dieu merci pour la clairvoyance de la hiérarchie militaire. Je cite : « un militaire peut être nommé membre de gouvernement et aussi aux hautes fonctions de l’Etat ». J’appelle le PF à promulguer cette loi et à la mettre automatiquement en application au niveau des ministères de la défense et de la sécurité pour les postes suivants :
    1) Les deux ministres,
    2) Les conseillers militaires des gouvernorats,
    3) Les préfets des départements frontaliers.
    Vive le Burkina Faso
    Vive les FND.

  • Le 25 novembre 2016 à 07:14, par YIRMOAGA En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    Il faut lire plutôt l’aboutissement de la lutte des Officiers pour une promotion ?? Le fameux grade tant convoité ?(Général) ? Après les V8, on veut être étoilé ?
    Pour une stratégie de défense, Nulle ??
    Maintenant qu’ils peuvent servir jusqu’à de 65 ans sans fonction militaire, ils veulent occuper des postes civils pour se sentir utile ??
    Il fallait préciser, avancement du personnel Officier ?? En quoi ça là ça va rendre opérationnel l’armée ?
    Le pouvoir RSS va encore rendre l’armée inefficace de part le manque de rajeunissement du personnel ?

  • Le 25 novembre 2016 à 09:02, par Pagnangdé En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    Bonjour

    Je pense que ce retour en arrière n’est pas opportun. La CNT, il me semble avait vu juste. Il faut que chaque corps de métier accepte de se professionnaliser et de jouer adéquatement son métier. Un militaire est fait pour servir dans l’armée, c’est à dire pour défendre le territoire en tout lieu et à tout moment. Il a été formé et formaté pour cela. S’il advenait qu’il voulait ne plus jouer ce rôle, il peut demander à le quitter et si les conditions sont réunies, alors, il peut quitter. La gestion des problèmes civils de la nation est du ressort des civils.
    Quand un militaire pense qu’il peut apporter quelque chose à la politique, alors, il faut qu’il démissionne de l’armée et qu’il redevienne un civil normal pour jouer son rôle politique. On constate encore une fois que ce pouvoir nous fait reculer au lieu de nous faire avancer. Il s’occupe des problèmes non urgents au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes. Il a accordé des salaires aux magistrats comme pour les corrompre dorénavant, maintenant qu’ils sont indépendants. Ils donnent encore des possibilités nouvelles aux militaires, comme pour les coopter dans le gouvernement afin qu’ils les surveillent et les aident à conserver le pouvoir. C’est vraiment des décisions politiques conjoncturelles pour protéger et sauver un pouvoir et non pour donner des atouts durables au développement du pays. C’est très dommage !!! Nous n’avons que ce que nous méritons !

  • Le 25 novembre 2016 à 09:26, par yankee En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    Le mois de juin est le moment de vérité des élèves pour faire leur bilan. Pour les militaires, c’est quand l’ennemi se présente. Et ce jour là, le résultat ne se discute pas : la vérité éclate au grand jour par la raclée reçue ou donnée. Avec toutes ses conséquences.
    L’Assemblée doit savoir ce qu’elle veut de l’armée en politique : si un seul militaire rentre dans le gouvernement, ne parlez plus du retrait de l’armée en politique.
    Et puis, qui allez vous nommez comme ministre de la défense pour respecter la hiérarchie ? Général Traoré Honoré ? Général Zida ? Ou bien le sergent X ?
    Et à la sécurité ?

  • Le 25 novembre 2016 à 09:26, par patriote En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    l’avancement par trimestre n’a pas sa raison d’etre puisqu’ à partir du 1er janvier tout ceux qui doivent passer le grade superieur sont pris en compte par le service de finance de l’armée. mais ou va cette argent ? Toujours dans les poches des gradés. cela peut créer une mutinérie encore.

  • Le 25 novembre 2016 à 09:37, par insurection En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    Mon type toi tu es pressé dêh !!!!! tu as eu vent de ta future nomination ou kw ??? Burkina Faso Quoi !!!! Allons seulement.....

  • Le 25 novembre 2016 à 10:36, par Zangoté En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    Comment comprendre qu’on puisse changer de grade en seulement 12 mois ! Si je comprends bien, un colonel major peut devenir général d’armée en moins de 3 ans ! On ne laisse même pas les grades se bonifier et leur porteurs se former convenablement. Cette nouvelle loi pu la partialité et on sent qu’elle concerne des militaires accumulés par temps qui les sépare de leur retraite. En outre, on se contente de dire que les généraux sont choisis ! Si j’étais colonel major, gare à celui qui va refuser de me choisir comme général ! Je m’occuperai de lui personnellement.
    Si nous ne nous levons pas vite, ce pouvoir ne va pas respecter la limitation du nombre de mandat pourtant nécessaire à une auto censure des gouvernants avant le verdict des gouvernés. Après donc les magistrats (qui se repaissent et qui vont bientôt oublié qu’ils doivent être du côté du peuple) ce sont les militaires qui sont invités à la table et ce faisant, eux également prendront très rapidement et aveuglement fait et cause pour ceux à qui ils doivent leur opulence. Et ce n’est pas fini ! Comme Simon lui-même l’a dit, tenez-vous bien, Roch a été élu pour 2 mandats ! Donc, pendant son second mandat, ils (les gouvernants) vont revoir à la hausse la rémunération des militaires pour que ces derniers leur accorde la protection absolue et toute la sécurité nécessaire pour réviser la Constitution et prolonger le Bail de Rocco. Ce faisant, les RSS continueront de piller le peuple qu’ils tiendront en respect Kalache à la tempe et celui qui fait on le fait.

  • Le 25 novembre 2016 à 11:27, par BENGO En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    Félicitation a l’assemblée nationale pour cette loi qui permettra d’assainir l’organisation de la vie dans les camps militaires. La justesse de cette loi n’est plus à démontrer car elle évitera des frustrations et améliorera la cohésion dans le corps.Vivement, que cette loi soit appliquée selon son esprit réel.

  • Le 25 novembre 2016 à 11:35, par le grand lahou En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    tous des opportunistes. chacun arrange ce qui l’arrange

  • Le 25 novembre 2016 à 12:09, par lecorbeau En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    "Quant au recrutement des officiers spécialistes, on passe au niveau BAC+ cinq ans au lieu de BAC+ trois ans actuellement" ; C’est bein mais il faudra aussi revoir l’age à ce niveau.Pour les officiers spécialistes BAC+3 l’age limite était de 30 ans.Maintenant que le niveau est monté à BAC+ 5 l’age également doit être monté à 32 ans par exemple

  • Le 25 novembre 2016 à 12:31, par Le Berger Sahelien En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    Il n’y a pas eu de réformes, les officiers qui brillent par leur incompétence à encadrer leurs subordonnés en vue d’assurer la sécurité du pays ont eu ce qu’ils veulent. rester aussi longtemps que possible ds l’institution pour piller les hommes sur toute ligne et ne pas être inquiétés par quoi que ce soit. Des gens qui,depuis leur sortie de l’école d’officiers n’ont appris qu’à voler et intimider, s’attendant tjs à des "Bien Reçu ". Il faut absolument savoir que ceux qui sont au dessus de Lieutenant Colonel sont tous pourris et il faut les chasser des. RANGS.

  • Le 25 novembre 2016 à 12:53, par YIRMOAGA En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    Une armée modelée et façonnée par BC et aujourd’hui encombrante par la pléthore des officiers sans fonction ? L’armée peu-t’elle communiquer à l’autorité politique le nombre de colonels à l’heure actuelle ? Avec juste 3 régions militaires, une armée de terre, un état major à la gendarmerie et à l’armée de terre, un commandement avec rang d’état major pour le groupement central et la brigade des pompiers, un état major général des armées, on se retrouve avec tant de colonels et beaucoup rêvent des étoiles déjà ?
    Pourtant l’armée vient d’enregistrer une humiliation avec 3 petits djihadistes qui ont défié toute l’armée une nuit entière dans sa capitale où tous les gradés y résident ? En plus un Sergent chef d’un détachement au nord qui a succombé avec 3 jeunes soldats sans espérance ?
    Grave, l’appui qui est parti de Tin-akof est allé massacré la population civile( le conseiller et son fils) sans une reconnaissance de l’erreur par la hiérarchie ?
    Les chefs veulent les étoiles pourquoi en faire ? Déjà que le grade de colonel, on en a quoi en faire ? Que l’armée communique le nombre de colonel et les postes à pourvoir ?
    Exceptionnellement le grade de général pour les postes de commandement(états-majors) ? Si ça va être comme le grade de colonel, on en aura comme le Mali voisin ?
    Pour une petite armée, avec des chefs qui sont au-delà des moyens du pays (V8), dans 5 ans le nombre de chefs va dépassé la norme ?
    Pourquoi ne pas plafonner le pourcentage des chefs ?
    A partir du grade de capitaine, tout avancement ultérieur sera fonction des besoins des FAN ?
    Si le politique juge nécessaire pour les besoins de l’armée, une sélection en fonction des capacités des candidats ?
    Le Sénégal est à ce niveau et tout va bien ?

    • Le 26 novembre 2016 à 10:36, par Yankee En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

      Yirmoaga a bien parlé. Si ce sont les textes qui font l’armée, le Faso serait bien servi. Nous avons les textes, mais personne pour les appliquer. A quoi cela est dû ? Personne ne veut prendre la responsabilité des sanctions. La preuve le cas du général Zida, de l’aide de camp du PM avec les 25 millions perdus, le cas de malversation du commissaire de l’aéroport de Bobo qui a sanctionné arbitrairement des policiers comme mutins, les autres mutins dont personne ne veut parler, de militaires déférés à la MACO sans jugement et sans suivre la procédure règlementaire, etc.........
      Et vous parlez de justice dans ce pays ?
      Cette armée est à reconstruire entièrement.
      Si le passif du régime Compaoré n’est pas soldé, la paix sera toujours un horizon lointain.
      Les responsables doivent assumer leur devoir pour remettre ce pays sur les rails. Ou démissionner.

  • Le 25 novembre 2016 à 13:29, par somet En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    le retour des coups d’Etat au Burkina Faso. c’est vraiment dommage avec le vote de cette loi !!

  • Le 25 novembre 2016 à 14:02, par "LE VIEUX" En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    PRESQUE TOUS LES DETENUS ONT ETE LIBERE SANS JUGEMENT, LES RESPONSABLES DES OSC SONT HUMILIÉS ET VILIPENDÉS, IZAAC ZIDA EST EXILÉ, LES LOIS DU CNT SONT ABROGÉES, LE PRESIDENT KAFANDO EST VILIPENDÉ , LA CORRUPTION REPREND DE PLUS BELLES, LES OPERATEURS ECONOMIQUES PRO-BLAISE REVIENNENT EN FORCE (KADAFI, DIAWARA...), LES INSURGÉS SONT ACCUSÉS D’INCENDIE ET DE SACAGE DE BIENS.

    QU’EST CE QUI RESTE DE L’INSURECTION CHERS BURKINABÉS ?

    • Le 25 novembre 2016 à 20:51, par Poko En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

      Bienvenu dans la vraie vie. Tu n’es pas assez vieux pour combattre que la politique est diabolique. C’est blaguer tuer. Les politiciens ont blagué et tué le peuple burkinabè et je vais t’aider à allonger ta liste de constats : Salif est président par procuration et règne dans la terreur vengeresse, Roch fait semblant d’être Président et fait le tour du monde sans ramener un sous, Sika essaie de remplacer Chantal dans les médias, Tiéba vient de comprendre qu’il a pour mission d’aller chercher de l’argent en enfer, l’économie nationale est détruite car l’argent a fui le bruit des manifestations, la pauvreté gagne du terrain chez une majorité de citoyens, les jeunes sont plus nombreux au chômage, l’Université burkinabè est foutue et se décompose, le régionalisme et l’ethnicisme sont maintenant installés comme modes de gouvernance, la corruption se fait à ciel ouvert et en toute impunité quand on est proche du pouvoir, on ne sait pas qui a tué chacun des manifestants du 30 et 31 Octobre et du 16 septembre, des burkinabè sont emprisonnés arbitrairement sans jugement, d’autres sont inculpés en vue d’un procès spectacle pour l’An I du MPP au pouvoir, l’armée a perdu sa superbe et est divisée en clans qui s’épient, des militaires étrangers assurent la sécurité de nos gouvernants, le conflit inter-générationnel est installé (dans l’armée, l’administration publique et dans les villages), les pauvres détestent les riches, les femmes deviennent les chefs de famille car les hommes ont démissionné de leurs responsabilités, les enfants sont laissés à eux-mêmes et s’adonnent au sexe pour se divertir, s’enrichir ou survivre, tout le monde est insatisfait de sa situation et le front social bouillonne, les agents de santé ont renoncé au serment d’Hippocrate, le peuple a perdu sa fierté, son unité et son optimisme.

      A quoi a servi l’insurrection ? A qui profite l’insurrection ?

  • Le 25 novembre 2016 à 14:58, par Jean Marc Pikassonou En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    Ce n’est pas en concedant tout aux milos qu’ ils ne vont pas faire un coup d’ etat si l’ environnement national et international leur permet. Le militaire n’a aucun respect pour le civil. Qu’ on se le tienne pour dit. Moi je crois que le CNT avait juste . Si tu veux faire la politique, debarrasse- toi de ta tenue, range ton boug- roogo dans la soute a munition de l’ etat et viens competir a armes egales avec les civils, cad, a argument egal. Ces gars- la, eux ils font tout militairement, meme la politique.Comme a la guerre. Mais je comprends. Ils s’ impatiennet de plonger leur babine encore dans la soupe et dns la soupiere. Ils ont attendu longtemps, hein, 2016- fin 2016, ca fait longtemps. Mais en attendant, ou est la strategie pour faire un peu peur aux djihadistes qui font ce qu’ ils veulent au nord du pays ? Defendez d’ abord l’ integrite de la nation. Vous gagnez vos gros sous pour ca. Faites ca avant de vouloir vous rapprocher de la table a manger et a boire. Sinon y aura meme pas de festin a la longue.

    • Le 26 novembre 2016 à 09:03, par Ismo En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

      Mon frere, tu es passe a cote ! Quand je lis les commentaires, je me rends compte que meme les "intellectuels" de notre chere nation ignorent ce qu’est l’armee, sa mission et ses capacites. Ces memes gens devenus militaires, vous les avez cotoyes soit au colleges ou lycee, soit au campus ! Vous reconnaissez que ce n’etait pas les plus cancres ! En quoi vous n’admettez pas que le militaire en tant que citoyen avant tout ne puisse pas apporter sa pierre constructive ? Le probleme au BF, est qu’il y a une crise latante qui existe entre le peuple et l’armee. Et si cette crise n’est pas resolue, tout est voue a l’echec. Quand on parle de lutter contre le terrorisme, on trouve en meme temps que l’ermee est budgetivore ! Je vous supplie, faites le tour dans les casernes et les centres de formations militaires, et voyez dans quelles conditions miserables vivent et travaillent ces militaires ! Le gouvernement a-t-il mis les moyens a la disposition de l’armee pour combattre les terrotistes et elle ne l’a pas fait ? Etiez-vous a Splendide Hotel la nuit de l’attaque pour voir l’equipement des francais venir intervenir ? Mon frere, sachons raison garder et ne nous confondonspas a la masse analphabete pour raisonner ainsi. Ce n’est pas etonnant car meme des deputes qui siegent a l’Assemblee ignorent ce qu’est une armee. D’ailleurs, ne dit-on pas qu’une armee est a l’image de son peuple ? Quoi de plus normal alors ? Pourquoi vous plaignez-vous alors que vous en etes aussi responsable ?
      Juste une breche ouverte pour vous amener a considerer d’autres parametres !

  • Le 25 novembre 2016 à 16:12, par Etlehasard En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    Le PF et la 7ème législature sont tombés dans le même piège que le CNT.

    Autant on dit que les textes antérieurs étaient taillés à la mesure de ZIDA, autant ces nouveaux textes, quand on les analyse en profondeur, sont également taillés que pour servir les vieux de l’armée. Ces nouvelles lois portent donc également atteinte au principe juridique fondamental selon lequel "Toute loi doit avoir un caractère général et non personnel".

    Le caractère personnel dans ces nouvelles lois, c’est le fait qu’il vise et cible une catégorie de personnes bien précise : les colonels majors, les généraux de brigade et que sais-je encore...

    Ce n’est pas parce que c’est un groupe de personnes (colonel ; général de brigade, général de division) qu’il n’y a pas de personnalisation de la loi. Les intérêts se rapportent aux seuls individus de ce groupe et non à l’ensemble du personnel de l’armée.

    En termes de stratégie militaire pour la défense du Burkina Faso, ces lois sont nulles.

    En termes de réponse structurelle à la menace de terrorisme, la valeur de ces lois est nulle.

    En termes d’exhalation et de la promotion de la compétence au sein de nos forces armées, ces nouvelles lois sont nulles.

  • Le 25 novembre 2016 à 18:44, par Modibo En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    Attendez-là. Vous allez trop vite pour moi. Eclairez-moi bonnes gens, je veux comprendre quelque chose :

    Est-ce qu’un officier de l’armée ou de gendarmerie peut se porter candidat à la magistrature suprême de notre pays (Président de la République) sans avoir ôté ses galons ? Le texte est-il explicite sur la question ?

    Merci de vos réponses.

  • Le 26 novembre 2016 à 12:23, par pagnangde En réponse à : Forces armées nationales : Le statut général et les conditions d’avancement des personnels relus

    "Les dispositions de l’article 26, quant à elles, consacrent l’incompatibilité et donc l’interdiction faite aux militaires en activité d’exercer la fonction de chef coutumier."

    Restons burkinabe et revenons aux conditions de recrutement de nos militaire.
    Pourquoi n’est pas inscrire que les princes prétendant au trône de leur père ne sont pas « "recrutables" » ?
    Croyez-vous qu’on négocie le décès de son père seulement après sa retraite ?
    Qu’adviendrait-il des chefs en activité ?
    auront-ils des mises a la retraite anticipée ?
    Encadrez la fonction de chef coutumier en activité au lieu de mettre bcp de citoyens dans l’ambara.
    Moi en tout cas, je préfère conduire mon village, m’occuper de la manne de mes ancêtres. que de poiroter dans ce monde qui perd de jour en jour ses repères.

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