Durant les 27 ans de règne du capitaine COMPAORE, les sankaristes ont connu l’adversité ; beaucoup de nos camarades flanchèrentet certains résistèrent mais, notre constance dans notre foi au sankarisme n’a jamais failli. En ce sens que pour nous, le sankarisme est une voie originale de développement qui tire ses fondements de nos valeurs endogènes et plonge ses racines dans la culture nationale et qui responsabilise le peuple à prendre son destin en main. Nous, jeunesse sankariste, sommes fiers d’appartenir à l’UNIR/PS (Union pour la renaissance ; parti sankariste, ndlr) .Ce parti qui a défendu la mémoire et l’héritage politique du Président Thomas SANKARA depuis le moment où certains avaient peur de prononcer son nom jusqu’au jour d’aujourd’hui où tout le monde se réclame sankariste.

L’UNIR/PS a surtout lutté pour la démocratie et l’Etat de droit. Ce qui lui a conduit à l’opérationnalisation du CFOP-BF (Chef de file de l’Opposition politique au Burkina-Faso) en 2009 ; institution qui nous a permis de lutter pour l’obtention de la carte électorale biométrique, la suppression des taxes de développement communale (TDC) et des élections plus ou moins transparents en 2012.

A travers cette même institution, le parti a sonné la mobilisation pour exiger le départ de Blaise COMPAORE en 2011, mettant ainsi fin au mythe de « l’invincibilité » du clan COMPAORE. Le CFOP-BF, toujours sous l’égide de l’UNIR/PS, à travers un boycott actif,a vidé le CCRP (Cadre de consultations et de réformes politiques) de toute légitimité, obligeant les initiateurs à avoir dos au mur.

L’insurrection populaire de fin octobre 2014 avait une forte coloration sankariste ; c’est connu de tous et cela n’est pas étranger à notre parti.
Apres la fuite de Blaise COMPAORE et l’incarcération de Gilbert DIENDERE, l’UNIR/PS s’est résolument tourné vers des actions de développement, tout en espérant que la justice fera enfin son travail conformément aux aspirations profondes du peuple qui pourraient se résumer en ces mots du Président Thomas SANKARA : « Parce que de toutes les races humaines, nous appartenons à celles qui ont le plus souffert, nous nous sommes jurés de ne plus jamais accepter sur la moindre parcelle de cette terre, le moindre déni de justice. »

Nous réitérons notre soutien total à la décision du Bureau Politique National (BPN) de rejoindre la majorité présidentielle pour participer à la construction de ce pays et de contribuer à l’avènement d’une justice sociale crédible.

C’est le lieu pour nous de rappeler aux autorités que le Burkina Faso ne se résume pas aux 200.000 fonctionnaires.Il ne faut donc pas oublier ces milliers de jeunes chômeurs en quête d’emploi ainsi que nos braves paysans qui représentent près de 80% de la population. A cela s’ajoute, l’épineuse question de la dette intérieure qui doit être épongée le plus tôt possible afin de permettre à l’économie nationale de respirer et à la population d’accroître son pouvoir d’achat.Militants progressistes, nous ne parlons de développement que lorsqu’il est inclusif, participatif et solidaire. Nous profitons donc féliciter le gouvernement pour la gratuité des soins médicaux pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes et nous espérons que l’horizon de la gratuité pour tous n’est pas loin.

En ce début d’année scolaire, nous en appelons de tous nos vœux à l’effectivité de la gratuité de l’éducation pour tous.Noussouhaitons également bonne année scolaire et académique à tous les acteurs de l’éducation ; puise cette année être une année de réussite sans incivisme.

Pour le supérieur, l’éternelle question de la normalisation les années universitaires à l’université Ouaga I Pr Joseph Ki-ZERBO reste toujours d’actualité. Le problème est connu, les solutions aussi, il faut donc passer à l’action. A ce niveau,il faut recruter du personnel enseignant nécessaire pour assurer les cours, procéder, s’il le faut, par deux ou trois cohortes dans une même promotion et de surtout dégager les ressources financières nécessaires pour résoudre définitivement le problème. En la matière, le bref passage de Me Moutaga Tall à la tête du ministère de l’enseignement supérieur au Mali a permis de résoudre le problème, cet exemple peut inspirer notre pays .

Notre parti prépare son Congrès pour le mois de janvier prochain. Pour nous, trois défis majeurs sont à relever. Il s’agit de l’évaluation sans complaisance de notre présence à la majorité présidentielle, l’élaboration d’un plan stratégique efficient fondé sur une vision claire et précis et surtout le renforcement conséquent de la présence des jeunes dans les instances de prise de décision. Faut-il encore rappeler que le parti a des jeunes compétents et dynamiques capablesde relever des défis présents et futurs ?Pour nous, la question de la jeunesse est une exigence du développement et de la démocratie au regard de son poids numérique et aussi de sa capacité d’innovation.

Bachirou Soré

Chargé de communication de la jeunesse sankariste de l’UNIR/PS

C’est pour cette raison d’ailleurs que l’ancien secrétaire général (SG) de l’ONU, Koffi Annan a dit : « Une société que si coupe de sa jeunesse, se coupe de sa source de vie et se condamne à mort ».Autant sera-t-il difficile donc de bâtir ce pays sans sa jeunesse, autant nous devons reconnaître que la survie du parti dépendra de la position qu’occupera la jeunesse en son sein. Toutefois, la promotion de la jeunesse ne saurait être en aucun cas assimilée à un acte de charité, puisque le Président Thomas SANKARA lui-même nous enseigne que l’esclave qui ne se bat pas pour se défaire de ses chaînes ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. En tout état de cause, nous devons tirer les leçons de nos échecs passés, nos succès, et continuer la lutte coûte que coûte afin de hisser de nouveau le sankarisme au pouvoir pour le Salut du peuple. Nous demeurons convaincus que le centralisme démocratique perd tout son sens lorsqu’il n’est pas alimenté par la critique et l’auto-critique.

Nous ne saurons terminer nos propos, sans féliciter le Comité d’initiative pour le mémorial Thomas SANKARA qui a réussi à relever le défi lié à un évènement d’une telle envergure, nous félicitons toutes les délégations, tous les organisateurs et particulièrement le maire de Sourgou, membre du BPN de l’UNIR/PS en la personne du Pharmacien , Colonel Abdoul Salam KABORE qui a eu le mérite de conduire cette équipe constituer d’hommes et de femmes convaincus de l’idéal sankariste. A présent, c’est le tour de chacun de contribuer à la réussite de ce projet qui honore notre pays et son histoire .

Pour terminer, nous invitons les autorités à se souvenir toujours que, ce sont les grandes occasions qui font les grands hommes. Nous demandons à nos compatriotes deméditer ses propos du Président du CNR (Conseil national de la Révolution) qui dit : « Là où s’abat le découragement, s’élève la victoire des persévérants ».

Bachirou Soré,
Chargé de communication de la jeunesse sankariste de l’UNIR/PS
Membre du Réseau Jeunesse et Politique en Afrique de l’Ouest (RJP/AO)
Email :sobachir87@gmail.com