« Le Japon, en plus de la coopération économique estime qu’il est important de développer aussi des contacts humains et les échanges culturels », c’est en ces termes que l’ambassadeur du Japon au Burkina, Masato Futaishi a expliqué cette soirée d’échanges culturels entre son pays et celui des hommes intègres.

Il s’est dit convaincu que la connaissance de la culture de l’autre contribue à la compréhension, au respect mutuel et à la tolérance entre les peuples.

Sa résidence ce 24 septembre était un microcosme culturel du Japon. Les ministres burkinabè, les présidents d’institutions, les ambassadeurs de certains pays ont découvert certains aspects de ce que le Japon a de plus précieux à montrer aux plans gastronomique, vestimentaire, décoratif…

Attentif et curieux, le public a découvert l’art de l’arrangement floral japonais (Ikebana). Un art qui consiste à faire apparaitre la beauté de l’harmonie de fleurs, des branches et des récipients, à savoir celle des couleurs, des lignes et des formes. L’Ikebana n’a plus de secret pour le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou qui a été initié.

La cérémonie du thé (chanoyu), a été également dévoilée au public. Là, l’invité est roi et bénéficie de toutes les attentions de son hôte. Encore appelé la voie du thé, cette cérémonie est tout un rituel et consiste à préparer et servir du thé à ses invités, selon les règles traditionnelles de la bienséance japonaise. L’objectif de cet exercice est celui du bouddhisme Zen (vivre dans l’instant) et tout le rituel est conçu de manière à faire converger les sens de telle manière que les participants soient impliqués et ne soient pas distraits par des pensées mondaines.

Les invités d’un soir se sont aussi essayés à la calligraphie, l’art de former les caractères de l’écriture au pinceau et à l’encre. Un exercice qui requiert une grande concentration d’esprit. Les ministres Rosine Sori Coulibaly de l’économie et Tahirou Barry de la culture ont arraché des applaudissements après avoir ‘’griffonné’’ ‘’quelque chose’’ après de bonnes minutes.

L’Origami ou le pliage de papier, plus qu’un simple passe-temps, constitue une voie d’accès à certains éléments de la culture et sens esthétique japonais, précieusement transmis de génération en génération. Certains invités se sont mis à l’ouvrage pour cet art, comme l’ambassadeur des Etats Unis, Tulinabo Mushingui, fier de présenter sa création.

Ce sont entre autres aspects culturels du Japon qui ont été présentés aux invités. Pour répondre à la philosophie de la soirée, le Burkina a également présenté certains pans de sa culture. L’ambassadeur Masato Futaishi n’a pas pu résister aux sonorités ‘’warba’’ et a esquissé des pas de danse. Le ministre de la culture Tahirou Barry, qui a lui aussi essayé, pourrait même prendre des cours chez le diplomate.

Pour l’ambassadeur du pays du soleil levant, cette soirée témoigne de l’excellence des relations entre son pays et le Burkina Faso.
Ce qu’approuve le ministre de la culture, des arts et du tourisme burkinabè qui a apprécié la soirée d’échanges culturels. Tahirou Barry a par ailleurs témoigné la gratitude du gouvernement et du peuple burkinabè au Japon pour ses différents appuis au secteur culturel burkinabè.

« La marche vers la modernité ne saurait se faire au mépris de nos valeurs culturelles. Le Japon est un bel exemple, il a essayé d’aller vers le développement en respectant ses valeurs et c’est cet exemple qui doit nous inspirer… », a conclu Tahirou Barry.

Tiga Cheick Sawadogo (tigacheick@hotmail.fr)
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