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Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

Publié le vendredi 23 septembre 2016 à 00h32min

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Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

Tout le monde est d’accord pour dire que les dirigeants actuels du Burkina Faso héritent de problèmes si nombreux et si difficiles qu’ils ne peuvent être résolus en quelques mois ou années du mandat. En revanche, il est déjà possible d’apprécier si notre pays se dote de la bonne stratégie et des armes nécessaires pour ne pas perdre la guerre contre le chômage, la pauvreté, les inégalités, et donner de l’espoir à notre jeunesse.

A ce jour, aucun véritable plan concret pour l’économie n’est en exécution. Ni le budget révisé deux fois, ni le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) adopté en juillet par le gouvernement ne sont de nature à rassurer sur la rupture attendue. N’ayons pas peur des mots, tant les enjeux pour notre devenir sont importants.

Le coût des « retards » : une année 2016 globalement perdue pour le Président, des milliers d’emplois manqués et des conséquences sociales désastreuses

Il y a en politique économique ce qu’on appelle les « décalages ». C’est l’idée qu’entre le moment où un problème apparaît, et l’adoption d’une mesure de politique économique, jusqu’à l’apparition des effets réels de cette mesure, il y a souvent un décalage. Ce décalage, ou temps perdu, a des coûts en termes de croissance. De tels retards sont plus fréquents et plus longs dans des économies en développement comme la nôtre. Pire, ils ont été amplifiés par le « démarrage diesel », le manque d’anticipation et les errements de l’administration Roch. Or, le Président Kaboré se savait élu depuis le 30 novembre 2015.

Certaines personnes cherchent à excuser ce « démarrage diesel ». Mais pour des milliers de Burkinabè ordinaires sans emploi et des chefs d’entreprises en difficulté, ces retards ont une signification concrète : près de neuf mois sans salaire et des conséquences désastreuses pour leurs familles. On ne rattrapera pas les souffrances sociales ainsi occasionnées. Et on entend dire que le Budget de l’Etat gestion 2016, malgré déjà deux révisons, n’est pas vraiment celui de Roch et qu’il faudrait attendre 2017. C’est à se demander si le candidat Roch Kaboré ne savait pas de quel pays il allait hériter s’il était élu. Dans un rapport daté de juin 2016, le FMI note d’ailleurs que la formation retardée du gouvernement a causé une faible exécution du budget d’investissement et affecté les perspectives économiques pour 2016.

Le miracle n’arrivera pas

On demande aux Burkinabè la patience et on leur promet le miracle Roch pour demain. Mais le père de la macroéconomie moderne, John Maynard Keynes, nous apprend que pareille promesse n’engage que ceux qui ont la patience de l’attendre, car dit-il : à long terme nous serons tous morts. Combien de Burkinabè ont-ils déjà été rappelés à Dieu depuis le 28 novembre 2015 ? Bien souvent, tout simplement parce qu’ils sont pauvres.

Les Burkinabè observent aussi que les promesses de juger le coup d’État du général Diendéré, l’affaire Soro, les crimes économiques et de sang, Blaise Compaoré, etc., tardent à se matérialiser. Ils se posent des questions. Pourquoi en sera-t-il autrement de la promesse de nous sortir du chômage endémique des jeunes ?

De nombreuses personnalités indépendantes burkinabè et étrangères qui sont dans le secret du fonctionnement de l’État constatent qu’aucun plan sérieux n’a été préparé pour notre pays par le candidat Roch Kaboré. Selon les projections du FMI, la croissance moyenne sur 2016-2020 sera d’ailleurs inférieure à celle des années Blaise Compaoré.

La Loi de finances 2016, deux fois rectifiée, manque malgré tout de rectifier le tir alors qu’elle affiche un déficit de près de 660 milliards de F CFA

En 2014 comme en 2015, la croissance du PIB a été de 4%, contre une progression démographique d’environ 3% l’an. Face à cette quasi-stagnation de la croissance nette et à la forte demande sociale, une politique économique vigoureuse s’impose. Il faut des bazookas et des lance-roquettes multitubes pour impulser une nouvelle dynamique économique. Mais force est de constater que le gouvernement se bat avec des lance-pierres et des machettes.

La première révision du budget de l’État 2016 était une occasion unique de reprendre vigoureusement les choses en main en matière économique. Mais du fait de l’impréparation, le Président Roch n’avait rien de propre à proposer et, pour l’essentiel, s’est contenté de mesures de surface. On peut saluer la volonté d’accroître les recettes fiscales, régler les arriérés de paiement et les engagements salariaux de l’État. Cependant, tout le monde peut voir ici qu’il s’agit plutôt de donner suite à ce que la transition a initié, y compris pour les nouveaux impôts.

Le gouvernement reste incapable de fixer les priorités pour le pays. Malgré ses deux révisions, le budget de plus de 1945 milliards de francs CFA ne prévoit aucun plan d’urgence de grande envergure pour la relance économique. En même temps, alors que la communication gouvernementale a embrouillé l’opinion publique en parlant de budget équilibré (ce qui en soit soulève des questions), la réalité est qu’il consacre plutôt un déficit de près de 660 milliards de F CFA financé par des dons et des emprunts. On peut cependant saluer le travail des techniciens du budget qui ont eu le souci de faire respecter certains principes budgétaires, comme la règle d’or qui veut que la dette ne finance pas des dépenses courantes.

Pas le moindre signe de renouveau économique

Dans la Loi de finances 2016, vous rechercherez en vain le moindre signe de renouveau de la politique économique que prétend apporter la nouvelle équipe dirigeante. L’adoption des nouveaux impôts était déjà amorcée dans la loi de finances présentée par le gouvernement de la transition en décembre 2015. Fait notable, le budget voit la part de l’investissement baisser davantage (37% du budget, contre 38% sous la transition, 47% en 2014 et 49% en 2013). Les fonctions de stabilisation et de production de l’État en pâtissent. C’est un problème structurel de notre budget, et il n’y a aucun changement. Au contraire, c’est un recul.

Ce ne sont pourtant pas les défis qui manquent. Par exemple, la situation de notre secteur agricole devient plus qu’urgente. Quand on a la majorité de la population qui est agricole, alors que tout le secteur primaire ne représente qu’à peine le tiers de notre économie, il y a clairement un problème de productivité. Le secteur primaire est celui qui participe le moins à la croissance de l’économie burkinabè, avec une contribution d’ailleurs négative en 2015.

Des efforts qui restent insuffisants

L’effort fait par le gouvernement pour apurer les arriérés de paiement est à saluer en soi. Cela devrait fluidifier les circuits économiques. Les revenus supplémentaires pour les fonctionnaires résultant de la Loi 081 auraient le même impact. Mais tout cela risque de produire simplement un effet de perfusion. Et surtout, les agents économiques sont gagnés par un sentiment d’incertitude renforcé par le manque de lisibilité de l’action gouvernementale. Cela encourage l’attentisme et un comportement d’épargne de précaution, limitant ainsi le retour à une croissance élevée.

Aujourd’hui dans le monde, les pays qui sortent efficacement de la crise sont ceux qui ont le courage d’engager des politiques hétérodoxes et des dépenses productives importantes en soutien à la croissance. Ceux qui manquent de réactivité sont dans une longue léthargie et le chômage endémique.

En l’absence d’une politique monétaire et de change, l’instrument budgétaire doit être employé de façon optimale

Une des idées importantes en politique macroéconomique est le multiplicateur budgétaire keynésien qui date de 1930. En vertu de cette théorie, chaque 1 franc CFA dépensé dans notre pays crée une longue chaîne d’autres dépenses avec des effets d’entraînement sur le reste de l’économie. C’est avec le multiplicateur budgétaire que le rôle économique de l’État a été reconnu. Dans les pays en développement, ce rôle est encore plus important.

De surcroît, le Burkina Faso partage une monnaie commune avec huit autres pays. Il ne peut donc pas avoir une politique monétaire et de change autonome. Dans ces conditions, ne pas utiliser l’instrument budgétaire efficacement, c’est se faire hara-kiri en politique économique. D’autant plus que l’inflation est trop faible (-0,3 en 2014 ; 0,9 en 2015 ; chiffres du ministère en charge de l’économie), ce qui déprime la croissance et contribue à des taux d’intérêt réels élevés. A cela il faut ajouter le fait que les pays de l’UEMOA ne pratiquent pas le fédéralisme budgétaire. Du coup, l’utilisation optimale du budget est plus que cruciale pour la croissance de long terme.

S’attaquer aux problèmes structurels

Ajouté à cela, nous avons une financiarisation faible de notre économie. Le système bancaire est sous productif- ce qui explique que les Burkinabè perdent beaucoup de temps dans les banques-, avec des problèmes importants d’information sur les clients. Les taux d’intérêt sont à la fois beaucoup trop élevés et rigides. Le secteur est aussi dominé par quelques grosses banques et gros clients. Ce sont des problèmes structurels à traiter. En clair, dans l’immédiat on ne peut pas compter sur notre système financier pour soutenir l’économie à travers une hausse de la demande pour les biens et services.

Le financement bancaire a d’ailleurs fortement chuté depuis l’insurrection. Nous ne pouvons pas non plus attendre trop de nos exportations en raison des faiblesses actuelles sur les marchés et dans la plupart des grandes économies. Alors, le retour rapide à une croissance plus élevée ne peut venir que de l’action gouvernementale en vue d’enclencher une forte mobilisation du secteur privé.

Si on a peur des déficits et de la dette, il faut mettre l’accent sur la croissance et non sur de nouveaux impôts

Il y a un besoin d’élargir l’assiette des impôts et de relever la pression fiscale que personne ne conteste. Mais on peut s’interroger sur l’opportunité de mettre en place les nouveaux impôts maintenant. Alors que nous sommes dans un contexte difficile, ces nouveaux impôts vont plutôt davantage réduire l’investissement et la consommation privés et freiner la relance. Les agents économiques pourraient aussi ne pas être accommodants avec les nouveaux impôts, à l’instar de la société BRAKINA qui a décidé de ne pas répercuter la hausse des taux sur le consommateur final mais plutôt sur son résultat net. Les recettes additionnelles escomptées risquent donc de ne pas se matérialiser.

Si on veut réduire les déficits et la dette, il est plus efficace de relancer la croissance durablement. Et si c’est vraiment la réduction des déficits qui intéressait le gouvernement, il aurait été plus efficace d’agir sur la réduction des dépenses non prioritaires. Et si malgré tout on tenait à mettre les nouveaux impôts en place dès aujourd’hui, plutôt que d’attendre que la croissance soit au moins bien répartie, le supplément de recettes doit servir à stimuler l’économie, plutôt qu’à réduire les déficits et à trop s’inquiéter de la dette. Dans l’immédiat, le Burkina Faso a surtout un problème de croissance insuffisante pour faciliter l’amélioration du niveau de vie et la maîtrise de la dette.

En 2015, selon les données de la Banque mondiale, le taux d’endettement est estimé à 32,2% du PIB, contre par exemple 39% au Mali, 49% au Togo, 52% en Côte d’Ivoire, 76% au Ghana, 116% au Cap Vert… Le plus important c’est d’avoir une croissance plus forte, ce qui favoriserait la maîtrise du taux d’endettement, voire sa baisse. Au lieu de mettre en place ces nouveaux impôts aujourd’hui, il eût été plus judicieux d’engager une politique de mobilisation de l’épargne et de développement financier.

Une autre urgence est de casser les situations de rente et de mener une guerre sans merci contre l’évasion fiscale et tous ceux qui ont pillé les Burkinabè depuis des décennies. Il y a là aussi beaucoup de milliards à récupérer. Plus généralement, en plus des politiques de soutien à la demande globale, il convient d’insister sur des politiques proactives visant le côté « offre » de notre économie. Cela permettrait d’accroître le potentiel de production sérieusement menacé par les dysfonctionnements dans la santé, l’éducation, les administrations, le système financier, les infrastructures, etc.

La démocratie économique sera difficilement une réalité avec des politiques macroéconomiques rétives

L’administration Roch ne peut pas tomber dans l’excès de prudence parce qu’elle n’a pas une vision claire sur la façon de piloter la relance de l’économie. Ce sont des trimestres, voire des années de croissance qui sont ainsi gaspillés. Le Burkina Faso a pourtant des raisons de s’enorgueillir : une observation des données fournies pour la Banque mondiale montre que depuis 1960, la tendance du taux d’investissement au Burkina Faso est positive. En particulier depuis 2001 (14% du PIB), l’investissement a augmenté rapidement, dépassant largement la moyenne mondiale (22%) et s’établissant à 33% du PIB en 2013.

Comme résultat, c’est le seul pays de l’UEMOA qui a vu son PIB par habitant (à prix constants) doubler entre 1960 et 2015. Il a même presque triplé, alors qu’il était le plus faible à l’époque. En 1960, le revenu par tête ivoirien était plus de 5 fois celui du Burkina Faso. En 2015, cet écart est réduit à environ 2,5. Ces acquis sont désormais menacés. Depuis l’insurrection, l’investissement public qui était de 14 % du PIB en 2013 a chuté de moitié, et ce que propose le gouvernement n’est pas rassurant.

Le PNDES est symptomatique des difficultés de l’administration Roch à opérationnaliser le développement

Certains objecteront qu’il y a le PNDES. La réalité est que le PNDES est plutôt une tentative de rapprocher les deux documents phares de la politique de développement des années Blaise Compaoré : la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) (adoptée en 2010 et notamment la SCADD 2e cycle) et la Politique nationale de développement durable (PNDD) (élaborée en 2013 et qui trouvait difficilement sa place face à la SCADD). On a ensuite cherché à prendre en compte le programme du candidat Roch Kaboré.

Le fait reste que le PNDES est basé, dans sa vision et sa démarche, principalement sur le deuxième cycle de la SCADD commandée sous Blaise Compaoré, et qui était en phase de finalisation avant l’insurrection. C’est une tentative dans la précipitation de faire du neuf avec de l’ancien, afin de combler le manque d’un plan opérationnel de développement propre au vainqueur de l’élection présidentielle de novembre 2015. Du coup, tant dans ses ambitions que dans sa rigueur, le PNDES est en deçà des documents de stratégie qui l’ont précédé (SCADD, CSLP, etc.).

Par ailleurs, on peut légitimement se poser la question de son appropriation par le Président Kaboré, et de la vision que ce dernier y apporte. Nombre d’experts burkinabè invités et les partenaires extérieurs ont même émis de sérieuses réserves. Et comme pour la plupart des réformes, le PNDES risque de souffrir lors de sa mise en œuvre. Il est annoncé pour 2016-2020, alors que les financements ne sont pas prêts et que les problèmes de capacité d’absorption, de priorisation et de corruption demeurent réels.

Le Premier ministre a annoncé une réunion des bailleurs de fonds pour décembre 2016. Même après cette date, ce processus restera long et incertain. Le PNDES lui-même anticipe que la rationalisation des projets et programmes d’investissement prendra du temps. Ce n’est pas pour rien que le Président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, commence à s’inquiéter des orientations économiques de l’exécutif et se risque à des propositions hasardeuses.

Telles que les choses se présentent, il n’y aura pas de miracle. Les Burkinabè le constateront à l’heure du bilan en 2020 : le chômage s’amplifiera sous le double effet d’une croissance insuffisante et de la pression démographique. Nous allons vers une aggravation de la crise systémique. Notre jeunesse sera encore plus désœuvrée. J’entendais encore l’autre jour des cris venant du fond du cœur de certains étudiants qui s’exprimaient sur le chaos dans nos universités.

Yacouba GNÈGNÈ,
Docteur en économie

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Vos commentaires

  • Le 22 septembre 2016 à 18:29, par BURKINDI En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Suis entièrement d’accord avec vous sur le sentiment d’impréparation et d’improvisation qui caractérisent la présidence Roch pour qui j’ai pourtant voté. Etant un entrepreneur, je souscris à votre constat sur la torpeur économique actuelle. J’ai du mal à exercer pleinement mon autorité dans ma propre entreprise simplement parce que j’ai de plus en plus de mal à payer mes collaborateurs à temps. J’hésite à franchir le pas de la déception par rapport à ce pouvoir. Par amour pour le pays, j’espère un miracle...

  • Le 22 septembre 2016 à 18:34 En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    bonne lecture de la situation, est ce qu’ils vont vous écouter ? Je pense bien !

  • Le 22 septembre 2016 à 18:40 En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Bonnes gens de l’UPC, laissez Rock mettre en œuvre son programme. C’est lui qui sera jugé en 2020, pas Zeph. En attendant, Zeph contribue au chômage par des licenciements abusifs au CFOP.

  • Le 22 septembre 2016 à 18:52, par Raogo En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Triste énumération des aspects négatifs de notre Tableau de bord commun à tous ! Sans réelles pistes de sorties concrètes préconises !
    Docteur ! Quelle est votre Ordonnance ! pour sauver le patient Burkina ?

  • Le 22 septembre 2016 à 19:00, par Posons nous les bonnes questions En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Nous allons tous payer pour ces errements du gouvernement. Quand on veut apporter des critiques objectives, les inconditionnels du MPP nous traitent d’aigris. Actuellement on ne parle que du PNDES comme solution à nos problèmes. C’est comme si le PNDES est un logiciel qui viendra faire le travail à notre place, il suffira seulement de cliquer à droite, à gauche et voila le développement. Si on n’est pas capable d’appliquer l’interdiction des sachets plastiques, d’appliquer une discipline dans la circulation, de contrôler nos frontières, je ne vois pas d’où sortira cette audace pour nous créer du "Développement".

  • Le 22 septembre 2016 à 19:26, par gangobloh En réponse à :  ?en panne !

    une des lois de finance qui tue les petites et moyennes entreprises , c’est cette loi de finance qui demande aux contribuables de payer des acomptes prévisionnels. on ne peut pas demander à un contribuable une avance de son BIC de l’année en cours en se basant sur le BIC de l’année écoulée. si les affaires continuent à marcher il n’y a pas de soucis mais si les affaires ne marchent pas que fait le contribuable ??? s’endetter pour payer une avance à l’Etat ou fermer ? Et surtout que le non paiement est suivie d’une amende ? une autre loi qui crée une concurrence déloyale , c’est celle qui n’assujettie pas opérateurs économiques à la TVA, et surtout les importateurs. comment un importateur assujetti à la TVA peut concurrencer un autre non assujetti à la TVA ? un exemple simple : je suis importateur assujetti à la TVA , ce qui veut dire que je reverse à l’Etat de la TVA que je collecte. ; un autre importateur , important les mêmes marchandises que moi, est lui non assujetti à la TVA, donc ne la reverse pas . nous voulons tous 2, faire un bénéfice de 200 FCFA sur chaque marchandise importée, moi je dois ajouter 18% de TVA aux 200 FCFA et lui rien . ma marchandise coûtera plus cher ; alors je perds mes clients et suis obligé de fermer à la longue. l’Etat aurait dû classer les entreprises par secteur d’activités pour cette affaire de TVA. .

  • Le 22 septembre 2016 à 21:43, par waiiii ? En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Si ce que tu dit est vrai, il faut que ceux qui ont fait Blaise COMPAORE se débrouillent pour le ramener, au moins lui il parle pas mais il travaille, il nous donnait à manger et jouait souvent au père fouettard, c’est encore mieux, il n’y a pas d’orgueil en ça, mème s’il était Chinois ou Indien comme il s’occupait bien de nous on ne demandait pas plus que ça ; les discours, les politiques politiciens y en marre, on veut respirer on veut vivre.
    A nos marques pour le retour du Blaiso NATIONAL, si non à cette allure on va tous se retrouver en cote d’ivoire pour demander du travail, alors que le défunt colonel SAYE Zerbo nous avait interdit de faire ça, mais ventre vide n’a point d’oreille mon colonel, à moins que l’armée nous aide.
    Beaucoup de nos enfants n’iront plus à l’école, pas d’argent, les hôpitaux deviendront des vrais mouroirs pas de médicaments et d’argent pour en acheter. C’EST L’APOCALYPSE

  • Le 23 septembre 2016 à 00:03, par BaYelemSida En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Dr félicitations pour le sérieux dans l’analyse. Parlant des orientations et des priorités, il manque encore de l’audace. L’analyse à traiter de la question agricole. Concernant l’éducation, est-ce que sur 100 enfants qui entrent au primaire, doivent-ils être reçus au supérieur ? Si non, qu’est ce qu’on prevoit au niveau intermédiaire ? Si l’option est la formation professionnelle, alors comment s’assurer de l’insertion professionnelle des formés et éviter d’augmenter le lot de chômeurs ? A supposer une contribution du secteur privé pour embaucher, alors quels accompagnements de la part du gouvernement ? Ce sont les réponses à ces questions, donc les priorités, qui constitueront le socle de la rupture attendue pour un développement. Sinon, les modifications de la loi de finances resteront vaines. Bon courage

  • Le 23 septembre 2016 à 00:04, par Dieudonné En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    En voici un économiste qui nous fait une lecture claire et limpide. je ne connais rien en économie mais en vous lisant, je m’instruis. Nous attendons que vous nous aidez avec des propositions spécifiques concrètes et mesurables. N’attendez pas qu’on vous appelle, demander à apporter votre expérience et vos précieux conseils. Car de votre contribution dépendra du demain du Burkina et donc de sa jeunesse que vous vous souciez avec juste raison. Nous ne devrons pas regretter Blaise Compaoré. Cela serait possible si le gouvernement quitte ses balivernes de course contre Zida et la transition (je ne dis pas que ce ne sont pas des priorités hein) mais il y a de quoi changer de stratégie après 9 mois de jeux. L’argent qui dors dans des banques étrangères, il faut aller à sa recherche. MERCI Dr GNEGNE

  • Le 23 septembre 2016 à 02:27 En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Monsieur GNEGNE. Vous avez investi votre temps pour nous proposer quelque chose de bon. Félicitations. Malheureusement ils mélangeront cela encore à la politique.

  • Le 23 septembre 2016 à 06:04 En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Je voudrais intervenir sur un point de votre analyse en ce qui concerne la pauvreté. Je pense qu’il serait prudent lorsqu’on évoque cette question de pauvreté. J’étais un fervent défenseur de la cause des pauvres, mais j’ai dû à un moment donné changer ma manière d’être, non pas parce qu’ayant mené des études dans ce domaine, mais par mon observation de la vie de tous les jours au Faso. Si bon nombre de gens ayant des opportunités à saisir qui puissent leur permettre de sortir de la pauvreté ne font rien pour les saisir, mais restent là à croiser les bras ou à sillonner les quartiers tous les matins, à ne rien faire et par leur comportement refusent de saisir ces opportunités, je pense qu’il est illusoire de sortir ces gens là de la pauvreté. Quelque soit la politique qui serait menée, ces pauvres le resteront et entraineront leurs enfants aussi dans la pauvreté. C’est malheureusement certaines réalités que l’on peut observer au Faso.

    Par contre, je suis d’accord sur un de vos points : il faut récupérer les milliards de tous ceux qui ont pillé les Burkinabè depuis des décennies. Ceci commence par le trio RSS. Vu la situation économique de notre pays, comment peut-on comprendre que des politiciens soient milliardaires ? C’est paradoxal.

    Ce qui me réjouit, c’est que la population commence à comprendre qu’il n’y a rien à attendre de ce gouvernement là. Au moins, c’est déjà un bon signe parce qu’on sait tous que le changement tant désiré ne sera pas pour demain. Il faut encore attendre, peut-être dans 10 ans, ou 20 ans.

  • Le 23 septembre 2016 à 06:08, par CLAIRVOYANT En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Nous avons dit que Le Blaiso n’était plus bon et on l’a remplacé par ceux que nous avions estimé être les meilleurs ; si nous nous rendons compte qu’on s’est trompé, Vite ! Ramenez-nous notre blaiso national pendant qu’il est temps ; car, malgré qu’il était "diable" il y avait au moins à boire et à manger et ça marchait mieux. Comme les anges semblent ne pas faire mieux, nous préférons repartir encore à la table du "diable" pour manger même s’il faut utiliser maintenant des râteaux pour manger à distance. Notre inquiétude grandi de jour en jour !

  • Le 23 septembre 2016 à 06:13, par Ben En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Il faut souvent faire des propositions de solutions si vous aimez réellement votre pays et non se limiter à des analyses de théoriciens Monsieur le "docteur". C’est beau les analyses politiciennes. Il ne faut pas se borner à voir le côté faible uniquement.

  • Le 23 septembre 2016 à 06:39 En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Yacouba GNEGNE fait parti de ceux qui ont rédigé le projet de société de Zéphirin.

  • Le 23 septembre 2016 à 08:03, par Tapsoba R(de H) En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    On n est donc pas encore sorti de l auberge ? Est-ce que dans le projet du budget 2017 adopté dernièrement en CM ,il est prévu l apurement total de la dette intérieure au moins ? Ainsi donc notre GOV a été trop trop optimiste lorsqu il prévoit une croissance économique de 8,37% en 2017 contre 4% en 2015 et 5,2 attendue en 2016 alors qu il n a rien prévu de concret pour sa relence ?

  • Le 23 septembre 2016 à 08:12, par seniman En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Merci Dr mais ceci est beaucoup trop techno-politico economique et ne tient vraiment pas compte de la qualite de l’homme pour et envers qui s’appliquent les politiques economiques. Rappelez vous d’ailleurs que la scadd et autres dont vous faites mention sont des fruits de vos collegues economistes,plannificateurs et autres experts. Aussi devrais-je rapeller que monstre de projets travaillent aprement deja sur les differents axes proposes dans le PNDES avec a la fin de maigres resultats et le desarroi des bailleurs de fonds. Dr, aucune politique economique et sociale ne peut etre efficace si elle n’est pas apprehendee par des ressources humaines de qualite, qui savent agir dans le sens des projets de developpement. Savez vous par exemple que dans nos csps des parents presentent des enfants de moins de cinq ans comme malades afin de disposer de medicaments gratuits pour leurs aines ?c’est la qualite du burkinabe qui fait defaut,Blaise a produit un burkinabe qui aime la facilite,personne ne veut souffrir pour gagner. demander aux parents ce qu’ils veulent pour leurs enfants,ils ne souhaiteront pas certainement les voir enseignants car ’’ya rien la-bas’’diront-ils ;la seule verite qu’une ya a dire c’est inviter le peuple a travailler deux fois plus, cultiver plus,elever plus...Eduquons nos enfants, ainsi nous leur donnerons des bases de developpement futur

  • Le 23 septembre 2016 à 08:31, par boka En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Le probleme est que le president est entoure d’incompétent notoire en plus le MPP na pas prépare sa venu au affaire leur seul but était d’arrivé au pouvoir et voila le résultat !!!!

  • Le 23 septembre 2016 à 08:41 En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    "Une autre urgence est de casser les situations de rente et de mener une guerre sans merci contre l’évasion fiscale et tous ceux qui ont pillé les Burkinabè depuis des décennies. Il y a là aussi beaucoup de milliards à récupérer". "Et comme pour la plupart des réformes, le PNDES risque de souffrir lors de sa mise en œuvre. Il est annoncé pour 2016-2020, alors que les financements ne sont pas prêts et que les problèmes de capacité d’absorption, de priorisation et de corruption demeurent réels"
    Même quelqu’un qui est plus con que le mot con ne s’auto-retirer de l’argent qu’il a volé pendant 26 ans avec Blaise.
    On n’a pas maudit Tertus pour son idée de recruter les directeurs pour rien, on sait que c’est la maman de la corruption. Le directeur retourne des guiros sans traces (GST) à son ministre ; il ne s’oublie pas en passant ; les travailleurs voient tout et se débrouillent à qui mieux mieux pour ne pas être le seul con de la république. La corruption ne peut que demeurer plus que réel au BF.

  • Le 23 septembre 2016 à 09:04, par Mouthian En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Félicitations Dr pour cette réflexion pertinente. Apres quelques années de lutte, on s’attendait a une renaissance en termes de sursaut patriotique, de plus d’intégrité et de créativité. mais hélas, la vision manque, pas de décisions fortes et novatrices. C’est inquiétant de suivre trois conseils de ministres successifs sans entendre de gains de financement ou d’investissement.

  • Le 23 septembre 2016 à 09:11, par nikemsongo En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    C’est ce monsieur qu’il aurait fallu nommer Premier ministre plutôt que .....

  • Le 23 septembre 2016 à 09:11, par Le Vigilent En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Le prix Nobel 2016 de l’economie a parle ; le Burkina est sauve ! Retrouvons nous demain a la Place de la Nation pour edre justice a ce bel esprit et dressons lui des statuts partout a travers le pays.
    Mais en attendant, il audra qu’il justifie chacune de ses deductions et fasse des propositions concretes pour nous conduire dans la voie de la croissace a 2 chiffres pour un vrai developpment du pays.
    Au stade actuel, il ne suffit plus de sotir pour assener ses verites, pourfendre l’equipe gouvernementale et se payer une renommee a moindre frais.
    Dr Gnegne pretent etre plus eclaire que tous les economiste qui ont contribue a la conception et au montage du PNDES. Soyons serieux !

  • Le 23 septembre 2016 à 09:12, par adama En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Bel article ! C’est le rôle que doit jouer nos intellectuels. Cependant il est nécessaire après un tel diagnostic de faire des suggestions de sortie de crise ! Je suis entrepreneur et je dois avouer que cette année est la plus difficile.

    God bless Burkina Faso

  • Le 23 septembre 2016 à 09:53, par Nakaosinki En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    "Ni le budget révisé deux fois, ni le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) adopté en juillet par le gouvernement ne sont de nature à rassurer sur la rupture attendue". Voici le passage, dès la deuxième phrase de ce écrit si prolixe qui me pose problème et m’a fait douté de son objectivité et de sa pertinence avec la réalité de notre pays. A mon sens, en choisissant le candidat Roch Kaboré, le peuple burkinabé n’a pas choisi la rupture mais le changement dans la continuité. En tant qu’économiste, comme je le suis d’ailleurs, vous devriez comprendre que ce n’est pas dans le court terme que le changement tant attendu se produira. Certes, les prémisses de solutions peuvent ne pas vous donner espoir, mais cela n’est que subjectif. Il y a plusieurs voies pour accéder au développement et l’histoire économique sur cette question est édifiant.
    Le pouvoir actuel ne va pas réinventer la roue, et il devra aller au rythme du peuple burkinabé qui a choisi "le changement dans la continuité" et non la rupture tant cher à Dr GNEGNE. Le peuple Burkinabé a déjà expérimenté cette rupture au début des années 80 sous la révolution et est conscient des avantages et des inconvénients de telle rupture. Allons seulement.

  • Le 23 septembre 2016 à 09:58, par togsdasida En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Les jaloux vont maigrir. Tous ce que l’homme sème (bon ou mauvais), il le récoltera plu-tard. Continuez seulement mes chers amis. Si le pouvoir de Roch échoue c’est nous tous (y compris vous bien sûr) qui avons échoué. Le Chef est Chef parce qu’il y a des gens autour de lui qui l’aident et l’accompagnent dans sa mission, ou bien ? Vous parlez de miracle alors que vous même n’êtes pas prêts pour que ce miracle tant attendu du citoyen lambda se produise sous le règne du Président Roch. Combien sont ces politiciens féodaux et aigris, ces cannabis à double carapaces qui sourient avec le Président Roch lorsqu’ils le rencontrent et pourtant leurs souhaits et prières c’est que ce régime échoue lamentablement ? Chers amis nous sommes tous des Burkinabè ; si ce régime est là aujourd’hui c’est Dieu qui l’a voulu ainsi et Il s’est POURQUOI IL A FAIT DE ROCH CHRISTIAN KABORE, PRÉSIDENT DU BURKINA FASO. IL N’Y A PAS D’AUTORITÉ QUI N’AIE ÉTÉ ÉTABLI PAR DIEU. Chers amis, tout en ayant foi et espérance pour un lendemain meilleur, nous devons soutenir nos autorités par nos actions, engagements et paroles. Celui qui procure la paix autour de lui, celui là est un enfant de Dieu.

  • Le 23 septembre 2016 à 10:26, par balladin En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Bref... Il n’y aurait rien de neuf sous le soleil burkinabé .
    platitudes économiques énoncées avec pompe.

  • Le 23 septembre 2016 à 10:56, par Cequejenpense En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Bonne analyse de la situation. Meme quand on dit que les commercants ne disent pas la verite, sachez que lorsqu’ils vous disent ces temps-ci que ca ne va pas, c’est que ca ne va vraiment pas. Chaque investisseur, chaque chef de famille, chaque consommateur responsable est sur ses gardes. On prefere epargner que d’investir ou de consommer. La chaine de circulation de l’argent est rompue. Ce ne sont pas les discours qui vont changer cela ni cette 2eme rectification de la loi de finances.
    Le PNDS 2016-2020 dont les bailleurs se reuniront en decembre 2016 ( c’est dire que 2016 est perdu). C’est claire que la mobilisation des ressources prendra au moins 6 mois (donc le 1er semestre de 2017 perdu). On a pas besoin d’etre economiste pour savoir ca.

    Le Burkina ne profite pas assez de l’uemoa comme il devrait. Nous sommes geographiquement au coeur de l’espace cedeao et UEMOA. Il faut accelerer l’industrialisation du pays afin de vendre aussi sur ces marches. Nos marches burkinabes sont inonde de produits venant Cote d’Ivoire, du Ghana et recemment du Senegal avec ses huiles, concentrees de tomate, assaisonnement, beurre etc. Le seul rare produit manufacture burkinabe que l’on rencontre ailleurs c’est notre Dafani au Mali, au Niger et tres rarement en C.I. Au Mali on trouve aussi dans quelques petites boutiques l’eau aromatisee de Bara Dji.

    Et pourtant le Burkina peut avoir une politique d’exportation de produits manufactures efficace dans la sous region grace au fait que nous partageons des frontieres avec plusieurs pays de l’uemoa. Aussi, le Burkina a une forte communaute dans la plupart de ces pays. Il y a une tres forte classe moyenne burkinabe en cote d’ivoire qui consommeraient avec bcp de fierte des produits de qualite "made in Burkina". C’est le Burkina qui gagne en devise. Il faut un fonds public-prive pour accelerer l’industrialisation du pays (notamment la transformation agro-alimentaire), source d’emploi et de creation de richesse.

  • Le 23 septembre 2016 à 11:02, par boka En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    INTERNAUTE 24 Hitler ; mougabe ;les bongos ;etc....sont la volonte du tres haut ?

  • Le 23 septembre 2016 à 11:02, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Hum... Je ne suis pas mandaté par Roch ou son MPP pour les défendre, mais votre analyse est tellement partielle qu’elle en devient partiale.

    Toute l’analyse actuelle de notre situation, y compris les retards et tâtonnements du pouvoir est parfaitement exacte et objective. Mais parlant de projections jusqu’en 2020, si vous citez abondamment le PNDES et ses faiblesses, vous ne faites aucun cas de ses effets attendus sur l’économie. On ne peut pas citer le multiplicateur budgétaire de J. M. Keynes et négliger l’effet potentiel de l’injection de 12.000 à 16.000 milliards d’investissements ?
    Je suis même dubitatif quand vous affirmez carrément que « Selon les projections du FMI, la croissance moyenne sur 2016-2020 sera d’ailleurs inférieure à celle des années Blaise Compaoré ». Or, le FMI donne une moyenne de 4 à 5% de croissance ces cinq dernières années, alors que la mise en œuvre du PNDES table sur un taux de 7 à 8,5%. On se pose alors des questions sur vos sources ? Si on lit le communiqué de presse du FMI lors de sa mission en Avril 2016 au Burkina, il est écrit :
    « Les attaques terroristes de janvier 2016 ont freiné le rebond post-électoral, mais les services du FMI projettent que la croissance pourrait atteindre 5,2% pour l’année, soutenue par une reprise généralisée de l’activité et la mise en production de nouvelles mines d’or. La mise en œuvre rapide de la loi de finances rectificative 2016 et une campagne agricole favorable pourraient soutenir davantage la croissance. A moyen terme, la croissance devrait se redresser progressivement et atteindre les moyennes historiques (6-6½ %), bien qu’il existe des risques liés à l’environnement mondial incertain et à la détérioration de la situation sécuritaire régionale. » Quand même assez différent de ce que vous dites...

    Ensuite, on a du mal à vous suivre quand vous vous félicitez de l’accroissement des investissements, basé sur l’endettement, que vous comparez ce taux d’endettement à ceux de pays mieux nantis (33% contre 52% pour la Cote d’Ivoire et 76 au Ghana) pour finalement recommander la baisse de cet endettement ?!? De façon générale donc, votre "pessimisme" et la référence répétée à 2020, (comme si le Burkina allait s’arrêter cette année la), jette un biais politique sur votre analyse qui se veut économique. Il se peut d’ailleurs que le régime MPP n’atteigne pas 2020 si vos prédictions s’avèrent !

    Par contre, je vous rejoins quand vous dites que le problème sera la mise en œuvre du PNDES. Car le nœud, que ce soit pour mobiliser les financements extérieurs ou l’impôt, c’est la confiance. Or, le gouvernement ne nous rassure pas sur la récupération des milliards dissipés par les responsables précédents et la répression des crimes économiques. Comment pourrait-on alors croire en une bonne gestion future, surtout que les acteurs restent dans une large mesure les mêmes ?

  • Le 23 septembre 2016 à 12:07, par LTD En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    l’heure n’est pas à des efforts pour faire des analyses partisanes a dose fortement politique pour décourager ce brave peuple et d’autres peuples qui veulent se débarrasser de leur dictateur. vous savez très bien que rare sont les pays qui peuvent rester débout après 3 ans pratiquement de crise. Le Burkina est resté débout (en dépit du contexte mondial défavorable) et il avancera certainement. la meilleure façon de servir le Burkina actuellement c’est de motiver son peuple et ceux qui veulent l’aider. Car avec la motivation nous relèverons des défis. ce n’est pas de n’importe quel pays qu’il s’agit. il s’agit du pays de Thomas SANKARA (cf YADE), pays des hommes intègres. Nous avons un président extrêmement ouvert, patriote aillant des connaissances suffisantes en politique, en économie et en finances. mobilisons nous et en avant pour le progrès et le bonheur partagé au Burkina. Je n’est voté personne au présidentiel je ne suis donc ni du MPP, ni d’aucun autre parti je suis un citoyen qui est réaliste. celui qui est à Kossyam actuellement il est mon président jusqu’à son départ et le nouveau sera encore mon président. Si Dieu le veut je verrai plusieurs présidents mais mon pays il est unique et je suis pour lui !

  • Le 23 septembre 2016 à 13:12, par LTD En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    l’heure n’est pas à des efforts pour faire des analyses partisanes a dose fortement politique pour décourager ce brave peuple et d’autres peuples qui veulent se débarrasser de leur dictateur. vous savez très bien que rare sont les pays qui peuvent rester débout après 3 ans pratiquement de crise. Le Burkina est resté débout (en dépit du contexte mondial défavorable) et il avancera certainement. la meilleure façon de servir le Burkina actuellement c’est de motiver son peuple et ceux qui veulent l’aider. Car avec la motivation nous relèverons des défis. ce n’est pas de n’importe quel pays qu’il s’agit. il s’agit du pays de Thomas SANKARA (cf YADE), pays des hommes intègres. Nous avons un président extrêmement ouvert, patriote aillant des connaissances suffisantes en politique, en économie et en finances. mobilisons nous et en avant pour le progrès et le bonheur partagé au Burkina. Je n’est voté personne au présidentiel je ne suis donc ni du MPP, ni d’aucun autre parti je suis un citoyen qui est réaliste. celui qui est à Kossyam actuellement il est mon président jusqu’à son départ et le nouveau sera encore mon président. Si Dieu le veut je verrai plusieurs présidents mais mon pays il est unique et je suis pour lui !

  • Le 23 septembre 2016 à 14:58, par Naboho Lassina En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Je vous tire mon chapeau,merci pour votre contribution économique et patriotique.
    Vous venez d attirer l attention du gouvernement , sur la gravité de la situation .Mr 
    le Président prenez des mesures vigoureuses et salutaires pour le bien de ton peuple.Merci

  • Le 23 septembre 2016 à 15:05, par gohoga En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Théoricien de salon. Les grand comme vous devrait prôner l’espoir. Heureusement que Dieu ne vous écoute pas.

  • Le 23 septembre 2016 à 15:46 En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    ramenez- nous Président Blaise,libérer BASSOLE et DIENDIERE les Généraux .

  • Le 23 septembre 2016 à 16:46, par dara En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    La moindre des choses après votre analyse à vous de la situation , c’est d’orienter le lecteur sur des pistes de solutions. Comme cela nous saurons que vous ne faite pas une dissertation, quoique dans une dissertation il y a la thèse et l’antithèse qui nous guident. Pour un docteur en économie , ce contenu devrait être meilleur que ce qui nous est servi , toute une rivière de critiques semblables à un discours d’opposant politique.
    c’est désolant !!!!

  • Le 23 septembre 2016 à 17:51, par RAWA En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Hé bien, docteur en économie qui aime citer John Maynard Keynes, que proposez vous ? Parceque des docteurs comme vous et même plus que vous foisonnent dans le monde et les crises économiques ne sont pas rares. En Angleterre, Keynes n’a pas eu besoin qu’on l’appel au gouvernement pour proposer une solution. Vous que proposez vous ? Vous émettez des hypothèses tout à fait tronquées et vous espérez vous cacher derrière votre titre de docteur pour faire accepter vos prévisions catastrophes. Nous, on travaille et celà ira. Les burkinabè doivent savoir que quelque soit le gouvernement, il faut enfin cesser de vivre de rêves et travailler dure pour soit même. Personne ne viendra nous mettre en rang pour nous partager l’argent. D’ailleures, aujourd’hui, même les plus pauvres aujourd’hui crient à la misère de l’après Compaoré

  • Le 23 septembre 2016 à 18:16, par Cheikh En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    De la part d"un indécrottable opposant ; tout cela n’est que normal ! C’est à dire rester là à toujours remuer les braises, pour activer la flamme. Mais j’avoue que si on devait prendre tout çà à la lettre, personne ne serait même plus en vie au Burkina !

  • Le 23 septembre 2016 à 19:34, par YABSORE En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Êtes vous critique ou scénariste en économie. soyez un scénariste et écrivez nous trois scenarii de développement qui tiennent des conditions socio-éconmiques du moment et nous recommandez un scenario de police du scenario en vigueur ou celui projeté par le PNDS. ainsi vous serez de ceux qui auront laisser une science pour la prospérité des générations futures,au contrario, ne jouez pas à la culture de l’apocalypse au risque d’avoir vécu inutilement.

  • Le 24 septembre 2016 à 01:18, par kad En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    je pense que les soient disant Docteurs de ce pays doivent apporter des critiques constructives au lieu de semer les germes du désespoir, de la révolte. votre analyse est partielle, on voit plus votre statut d’opposant que d’économiste et c’est honteux.Dieu est avec nous et tous ceux qui souhaitent l’échec à un président dans ce pays vont échoués. les choses ne vont pas comme on le souhaite mais les dirigeants sont entrain de faire des efforts et nous devons les guider par des critiques constructives et des encouragement si des bonnes actions sont posées.

  • Le 9 octobre 2016 à 21:08, par lgnorance En réponse à : Burkina Faso : Alerte, la politique économique en panne !

    Mais mon ami tout est foutu !!! . Si c’était un novice qui était au pouvoir on peut lui accorder nos bonnes grâces ; mais des gens qui ont sucés le peuple pendant 30 ans ; ils sont au courant de tout parce que c’est eux qui fabriqué le pouvoir le pouvoir de Blaise COMPAORE basé sur du faux ils ont passé tout le temps à lui mentir sur l’état de santé du peuple, juste pour lui retirer son fauteuil.
    Qu’ils gèrent maintenant, on ne les a pas forcé, sinon le peuple s’organisera dans les jours à venir pour les bouter hors du pays, si encore ils ont cette chance. CE SONT DES DEMONS !

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