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Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

Publié le lundi 18 juillet 2016 à 06h30min

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Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

Le conflit qui oppose la communauté Siamou (Sèmè) au mouvement Sunnite de Orodara depuis un certain temps a pris une nouvelle tournure dans la matinée du Vendredi 15 Juillet 2016. En effet, depuis les années 2004 - 2005 la communauté Sèmè revendique une partie d’une parcelle que le mouvement Sunnite dit lui appartenir car lui ayant été attribuée par les autorités communales.
Comment en sommes-nous arrivé là ?

Le premier lotissement de la commune de Orodara intervenu en 1969 a prévu une réserve d’une superficie d’environ 1ha 500m2, du lot 8, section AM au secteur 3.

Le 07 janvier 1993, l’Agence Musulmane d’Afrique a sollicité auprès des services compétents la mise à leur disposition de cette réserve pour installer une mosquée.

Le 24 novembre 1992, monsieur le Préfet, PDS de l’époque, accordait une autorisation provisoire à l’Agence pour la construction d’une mosquée, d’une école et d’un réfectoire sur la dite réserve.

Le 28 novembre 1994, le représentant de l’Agence Musulmane d’Afrique au Burkina renonce par écrit à l’attribution de la réserve au profit de Revial of islamic heritage society.

Le 19 décembre 1994, un arrêté d’attribution provisoire a été accordé à l’Agence Musulmane d’Afrique d’un terrain en zone lotie format le lot no 8 sis à Orodara à l’effet d’y installer un orphelinat, un réfectoire et une mosquée.

Le 09 janvier 1995, la communauté sunnite formule une demande auprès du receveur des domaines pour l’obtention du même terrain en accord avec l’Agence Musulmane d’Afrique au Burkina.

Le 14 Avril 1995, un arrêté d’attribution provisoire d’un terrain en zone lotie format la parcelle unique du lot 8 sis à Orodara est accordé au mouvement sunnite à l’effet d’y installer un orphelinat, un réfectoire et une mosquée.

Le 10 février 2005, monsieur BARRO Sidiki sous le couvert du mouvement Sunnite de Orodara formule à nouveau une demande d’attribution de la même parcelle en vue d’installer une mosquée et un centre de formation.

Le 16 mai 2005, le Directeur de l’urbanisme et de la topographie de Bobo Dioulasso donne un avis favorable à la demande de la communauté sunnite sur l’état navette no2005-07/MEF/SG/DGI/DRI-O/DF-KND/RD du 13 avril 2005 et transmet le dossier au Maire de la commune de Orodara pour décision.

Le 07 décembre 2005, le maire de la commune de Orodara, en l’occurrence monsieur Télé Antoine COULIBALY, attribue provisoirement par arrêté no 2005-19/MATD/RHBS/PKND/DPT/ORD la parcelle unique, lot 8 de la section AM à la communauté Sunnite.
Aussi un plan d’implantation a-t-il été transmis aux autorités communales.

De ce qui précède, il convient de souligner que le plan de lotissement dont nous disposons actuellement à la Mairie de Orodara ne nous permet pas de savoir si la parcelle en question est une réserve administrative ou coutumière.
De même, il n’existe pas à la Mairie d’arrêté d’attribution définitif de la parcelle unique du lot 8 section AM à la communauté sunnite.

Du conflit actuel
C’est l’arrêté d’attribution no 2005-19/MATD/RHBS/PKND/DPT/ORD de la parcelle unique, lot 8 de la section AM, à la communauté Sunnite qui est aujourd’hui source de conflit entre les autorités coutumières et la communauté sunnite. Le premier estimant que le terrain format la parcelle unique du lot 8 de la section AM constitue un patrimoine immatériel de l’ethnie Sèmè et ne saurait être la propriété d’une personne morale ou physique. Pour le second, le terrain en question constitue leur propriété et il n’entend pas y renoncer.
Le conflit, ainsi né, connait des rebondissements à des degrés divers depuis 2009 à nos jours surtout à l’approche des fêtes coutumières qui se tiennent au début de chaque saison hivernale ou chaque camp accuse l’autre d’être auteur de trouble.
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Nazaire KONATE à Orodara
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 juillet 2016 à 07:56, par slt En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    Allons doucement. A ce que je lis il n’y a pas eu de provocation de la part des sunnite. même si je reconnait leur nature rigoureux de croyant. n’étant pas des propriétaires terriens, ils ont suivit les procédures pour avoir cette parcelle. Les coutumiers devraient plutôt se tourner vers les autorités pour se plaindre et non saccager un lieu de prière. je rappel que si on ne connait pas un tension religieuse ici au BF c’est aussi parce que la communauté musulmane dans son ensemble est très tolérante sinon reconnaissons que les musulmans sont plus nombreux.

  • Le 18 juillet 2016 à 08:52, par Jacques Zanga Dubus En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    .
    Voici quelques précisions que l’exposé pourtant très détaillé de Monsieur Konaté ignore :

    Janvier 1969 : le Cabinet Lacheux, sis à Ouagadougou BP 888 , a levé et dressé au profit du service du cadastre le plan du premier lotissement d’Orodara. Ce plan est celui que l’on trouve en mairie et à la Direction de l’urbanisme à Bobo. Aucune autre mention que des mesures de distances n’est reportée sur ce plan, hormis quelques chiffres, comme par exemple un "8" pour repérer la réserve attribuée en décembre 2005 au mouvement sunnite.

    18 avril 1969 : Un plan de zonage avec une légende portant les mentions : "A" pour réserves administratives et cultuelles ; "R" pour zones résidentielles ; "C" pour zones commerciales ; "T" pour zones d’Habitat traditionnel, et "V" pour espaces verts et de sport, affecte à chaque zone (lot) du lotissement une de ces 5 lettres. La plupart des zones portent la mention "T", parce que ces zones concernent la population autochtone sèmè. Le lot 08 de la section AM du quartier Kouarno porte cette mention "T" pour habitat traditionnel.
    Ces mentions n’ont ensuite jamais été reportées sur aucun plan de cadastre.

    En 1998, la même année que l’arrivée du goudron à Orodara, la mosquée est édifiée sur le site, après que Barro Diongwale Sidiki (décédé en 2009) et un dénommé Mandjo Issa (décédé lui aussi) avaient apporté les matériaux de construction, et les avaient stockés chez le grand-frère de Barro Diongwalé Sidiki, Barro Brama Kin (82 ans), au quartier Sòrò flé. Le ciment apporté pour la construction de la mosquée était estampillé ’Oumar Kanazoé". Barro Diongwale Sidiki étant le plus souvent à Bobo, c’est son grand-frère qui, de fait, a pour son petit-frère fait construire la mosquée, sous le contrôle de Mandjo Issa.

    En décembre 2005, l’arrêté provisoire d’attribution signé par le maire de l’époque précise très exactement toutes les conditions à remplir dans des délais prescrits qui, si elles et ils ne sont pas respectés, peuvent donner lieu au retrait du terrain.

    LES ERREURS COMMISES :

    1. La procédure d’attribution d’une réserve foncière n’a pas été respectée. Entre janvier et avril 1995, s’il y avait eu une enquête de faisabilité, le caractère coutumier de cette réserve serait apparu, et il n’y aurait eu aucune attribution provisoire.

    2. Les Sèmè coutumiers n’auraient jamais dû laisser se construire cette mosquée. Comme le dit SOME dans un commentaire (placé judicieusement dans un espace de forum où les réactions sont moins épidermiques, à la suite du dernier article de Christophe Dabiré, sur la Constitutionnalisation de la chefferie), les Sèmè ont "pêché" dès le départ par leur esprit de conciliation.

    3. La procédure d’attribution de 2005 n’a pas non plus été respectée. Aucune enquête de faisabilité n’a été faite. Aussi le caractère coutumier de cette réserve, qui n’apparaissait sur aucun plan "moderne" car jamais mis à jour, n’a pu être reconnu.

    4. Le plan d’implantation n’a pas été respecté. En lieu et place d’un Collège d’enseignement technique franco-arabe, c’est une école à trois classes qui a été édifiée.

  • Le 18 juillet 2016 à 11:11, par Valea En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    Je pense que le mouvement sunnite doit faire profil bas. Les erreurs, l’administration en commet chaque jour que Dieu fait. C’est plus sage de demander à l’administration de vous affecter un autre lot pour reconstruire votre mosquée. Sinon à l’allure où vont les choses, il pourra y avoir escalade et mort d’hommes et cela n’est pas bien. Il ne vous coûte rien de reconnaitre que vous êtes en position de faiblesse et il peut même arriver que vous ne soyez plus autorisés à officier dans toute la zone de Orodara comme le chef coutumier l’envisage. Alors faites gaffe.

  • Le 18 juillet 2016 à 11:58, par ngoonga En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    Interanute 3 tu dis <>

    Pardon ! ne sommes nous pas dans un ETAT pour qu’un groupe dicte sa volonté à un autre au point de l’empêcher d’officier. Nous sommes tous BURKINABE quelque soit nos croyances un peu de la retenue. qu’ALLAH nous guide ; AMEN ! Et si ce que tu dis arrive çà sera dommage.

    Merci

  • Le 18 juillet 2016 à 12:12, par ngoonga En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    Interanute 3 tu dis <>

    Pardon ! ne sommes nous pas dans un ETAT pour qu’un groupe dicte sa volonté à un autre au point de l’empêcher d’officier. Nous sommes tous BURKINABE quelque soit nos croyances un peu de la retenue. qu’ALLAH nous guide ; AMEN ! Et si ce que tu dis arrive çà sera dommage.

    Merci

  • Le 18 juillet 2016 à 13:53, par Zoeta-yandé En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    Je suis convaincu que le sieur Jacques Zanga Dubus est au centre de cette confrontation car je l’ai lu dans l’évènement paru le 10 courant et je me suis posé des questions sur ses intentions réelles en vain. J’ai eu les premières confirmations hier en lisant un écrit sur le fasonet.bf et sa réaction ci-dessus me conforte à dire qu’il doit être au centre de ce qui se passe à Orodara actuellement. Je l’invite à un peu plus de lucidité en invitant les deux communautés à la réconciliation et à l’entente fraternelle car nous tous des enfants de ce pays quelque soit nos religions. Mr Zanga soyez un homme qui apaise et non celui qui attise le feu. Que Dieu éclaire et adoucit ton cœur.

  • Le 18 juillet 2016 à 14:28, par Made En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    Il ya pas plus Satanique que ces gens qui prennent les Animistes pour des athées. Les Sianou ont au moins le courage de reconnaitre le mérite de leur culture. Si Dieu entendais leur prière, la mosquée ne serait pas détruite, comme si "Satan" avait battu "Leur Dieu". Tout le monde sait comment les Sunnites sont zélés et extrêmement extrémistes. Tenez-vous bien : Un soir, après avoir fini ma bouteille de bière, j’arrive à décroché un boulot pour un jeune Sunnite (j’ai défendu son dossier au sein d’une grande société de la place), Il ne rêvait même pas avoir un salaire, ni un statut de ce genre avec son niveau. Jusqu’à ce que je quitte l’entreprise, ce "perdu" a toujours refusé de m’acheter une bière parce sa religion le lui interdit. Au Nigeria, l’État a commencé à détruire des lieux de culte pour les religieux qui n’ont de salut que par leur repentir, en se prenant pour le centre de la terre et en oubliant que : "Lorsque les Blancs sont venus en Afrique, nous avions les terres et ils avaient la Bible. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés : lorsque nous les avons ouverts, les Blancs avaient la terre et nous la Bible". Yan-mogo dé !

  • Le 18 juillet 2016 à 14:33, par Made En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    Il ya pas plus Satanique que ces gens qui prennent les Animistes pour des athées. Les Sianou ont au moins le courage de reconnaitre le mérite de leur culture. Si Dieu entendais leur prière, la mosquée ne serait pas détruite, comme si "Satan" avait battu "Leur Dieu". Tout le monde sait comment les Sunnites sont zélés et extrêmement extrémistes. Tenez-vous bien : Un soir, après avoir fini ma bouteille de bière, j’arrive à décroché un boulot pour un jeune Sunnite (j’ai défendu son dossier au sein d’une grande société de la place), Il ne rêvait même pas avoir un salaire, ni un statut de ce genre avec son niveau. Jusqu’à ce que je quitte l’entreprise, ce "perdu" a toujours refusé de m’acheter une bière parce sa religion le lui interdit. Au Nigeria, l’État a commencé à détruire des lieux de culte pour les religieux qui n’ont de salut que par leur repentir, en se prenant pour le centre de la terre et en oubliant que : "Lorsque les Blancs sont venus en Afrique, nous avions les terres et ils avaient la Bible. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés : lorsque nous les avons ouverts, les Blancs avaient la terre et nous la Bible". Yan-mogo dé !

  • Le 18 juillet 2016 à 15:02, par Filsdupaysan En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    Loin de moi l’idée de manipulation mais je trouve que les amis de la confession musulmane exagère. Partout où il y a deux ou trois, ils érigent un endroit de prière, pardon si les catholiques, les protestants et autres faisaient au tant où serons nous ? Pardon, un minimum de respect des autres. Il y a des lieux réservés pour les cultes alors qu’on se respecte

  • Le 18 juillet 2016 à 15:31 En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    Nous sommes dans un État de droit dans lequel les différends de tout ordre doivent être réglés par les voies de droit et les institutions judiciaires sont là pour ça. Pour des personnes civilisées c’est la voie à suivre.
    La communauté sunnite, qui par ailleurs a respecté les voies légales pour l’occupation du terrain (si ya eu un quelconque manquement, c’est l’administration qui doit être mis en cause) a choisi de porter l’affaire devant les juridictions...
    Il n’est pas possible qu’un groupe d’individus peu importe son statut coutumier interdise une confession. Aucune croyance n’est au dessus d’une autre et aucune n’a pas non plus le monopole de la violence.
    Alors vivement que la raison, la retenue et l’esprit de tolérance animent chacun
    Que Dieu veille sur le Faso

  • Le 18 juillet 2016 à 16:28 En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    Bravo, Chapeau Bas au SIAMOU de Orodora, qui tiennent au respect de leur culture et de façon générale à la culture africaine. Certains adeptes de ces religions importées en font quelques fois trop, avec un excès de zèle. A ces extrémistes sunnites : Même si vous comptez sur les financements des arabes, n’exagérons pas au point d’insulter nos cultures. Rien ne dit que vous méritez plus le paradis que les autres, s’il était avéré que le paradis existe. On s’abreuve des cultures des autres pour des jetons et on se prend pour supérieur...TRISTE

  • Le 18 juillet 2016 à 16:29, par lecorbeau En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    Internaute 1 "Slt" ce que vous dites n’a même pas de sens.Tu fais allusion a quoi quand tu évoques la superiorité numérique des musulmans ?Tu penses que le fait d’être plus nombreux donne le droit à l’anarchie ?Pendant qu’on y est essaie de baser sur cette supériorité numérique pour t’imposer et on verra.Ici c’est la raison qui l’emporte

  • Le 18 juillet 2016 à 17:35, par Jacques Zanga Dubus En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    .
    Internaute Zoéta-Yandé, ainsi donc je serais au creux de l’affaire, parce que j’ai osé prendre la plume et refusé de faire l’autruche comme le font "les gens bien".
    On me reproche souvent de "parler mal", et en effet le "parler bien" est une soupe tiède sans sel qui ne me convient pas.
    J’ai un reproche à faire au site Faso.net à qui j’ai expressément demandé de publier mes articles dans la rubrique "Opinions", là où on ne peut reprocher à personne d’être partial. Je les remercie néanmoins pour être revenus sur leur décision de ne pas publier la deuxième partie de l’enquête qui n’a pourtant l’air d’intéresser personne, sauf quelques esprits curieux et ouverts. Mais le site a préféré, pour cette enquête, me coller dans la rubrique "Société". Si c’est pour m’exposer davantage à l’opprobe, ça ne me gêne pas. Moi, je n’ai insulté personne, il y a seulement trop de gens qui se considèrent insultés dès qu’on gratte les vernis hypocrites et qu’on parle une autre langue qu’eux (langue que par ailleurs ils sont incapables de comprendre, alors ils aboient, comme des chiens hargneux, insultent et calomnient)
    Je le redis encore : ce ne sont pas mes articles qui ont généré le conflit entre Sunnites et coutumiers (il dure depuis 2002), mais le conflit qui a suscité les articles.
    Quant à mes intentions, elles sont on ne peut plus claires : défendre la diversité culturelle contre les agressions acculturantes des religions importées. Point barre !
    C’est me faire trop d’honneur que de me placer au centre de cette "affaire", mais c’est bien connu, c’est ainsi que l’on choisit un bouc émissaire pour le rendre responsable... de tout.

  • Le 18 juillet 2016 à 18:00 En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    internaute 12
    l’autre (internaut1) n’a pas mal parlé.
    Il veut dire qu’on ne doit pas utiliser la force pour régler le problème : la force de garder ou la force de reprendre mais d’aller à un jugement juste. C’est pourquoi il dit que sa religion est tolérante au Burkina.

  • Le 18 juillet 2016 à 19:24, par wendyamba En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    Internaute14,tu parle de tolerance ,c’est bien ce commence a manker a linternote1.soyons concret.je précise que ma religion,c’est simplement aimer mon prochain.allons donc.vas insulter Jésus dans une église protestant ou catolik,je vous assure que pour toute sanction,ils te diron:que dieu te pardonne !va a un autre endroit dont j’ai peur de citer le nom,parle un peu mal de leur religion prononce mal le nom le nom du... Juste pour tester leur capacite de pardonner et tu Veras ce ki va tariver.alor cher frère soyons tolérant.aimons nous les uns les autres ne soyons pas paradoxal et contradictoire a travers nos religions. faisons tout pour plaire a dieu,pas au protestantisme a l’islam ou au catholicisme. Dieu bénisse le Burkina Faso.

  • Le 18 juillet 2016 à 22:49, par Bakus En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    Si et seulement si l’on se rendait compte que 97% des musulmans du Burkina sont des sunnites peut être que l’apaisement des cœurs aurait été obtenu ! Oui ce n’est que par abus que nous attribuons et acceptons cette appellation pour désigner un groupe de musulmans qui n’appartiennent en réalité qu’à une école juridique. En effet l’islam compte essentiellement 4 écoles juridiques qui sont : l’école hanefite, l’école malékite (ils sont majoritaires au burkina et certain les appelles les "musulmans simples ", la troisième école est celle dite châféite et enfin celle hambalite, la plus rigoriste . Le wahabisme né au XVIII e siècle est de cette école . C’est cette communauté qui a donc vu sa mosquée vendangée à Orodara. Impliquons nous seulement pour la quiétude dans ce pays .

  • Le 19 juillet 2016 à 09:11, par bush En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    Que chacun comprenne que c’est la tolérance et l’acceptation de l’autre qui garantissent la paix. Ceux qui pensent que les musulmans sont plus nombreux n’en savent pas grand chose.moi je dirai que c’est parce que les animistes sont nombreux qu’il ya la paix dans ce pays. Que Ceux qui sont accrochés aux religions me disent pourquoi un sunnite adulterien n’est pas lapidé à mort par ses coreligionnaires au burkina faso , et ce contrairement à l’esprit du coran et à la pratique en Arabie Saoudite ? Je veux savoir pourquoi un soit disant musulman voleur n’est pas amputé d’un bras au burkina contrairement à l’esprit du coran ou à la pratique en Arabie Saoudite ? Vous direz que le Burkina est laïc. Et bien moi je dirai que c’est parce que nous respectons nos culture et coutumes qu’on ne lapide ou ampute. Ne soyons pas esclave de nos religion. Merci à monsieur DUBUS pour ses interventions de haut calibre et gardez toujours de la hauteur. Par bush 65305752

  • Le 20 juillet 2016 à 14:05, par Jacques Zanga Dubus En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    « L’espace culturel des sème a changé depuis l’introduction des religions révélés, le passage du colon, l’arrivée d’autres groupes sociaux à Orodara, etc etc. »

    Internaute “Le Canon”, vous décrivez parfaitement les phénomènes acculturants, en oubliant cependant l’école, MAIS « l’arrivée d’autres groupes sociaux à Orodara » a toujours été souhaitée par les Sèmè. Ils ont toujours su que sans “l’étranger”, ils ne pourraient se développer. Relisez, dans la deuxième partie de l’enquête, les spécificités de la “puissance” nommé Djòmò tobrà Tiên : rassembleur, mais aussi qui invite les “étrangers” à venir s’installer sur le territoire sèmè, à la simple condition d’en respecter les coutumes, à défaut d’y adhérer.

    « Ce changement est pour de bon et plus rien ne sera comme avant ».

    Ce n’est pas si sûr. Il faut une réelle et grande volonté, de la détermination et peut-être de la foi, mais il est possible de “restaurer” une culture acéphale qui, comme la planète fait sa révolution, se renouvelle à chaque génération de 40 ans. Un électrochoc comme l’agression sunnite (véritable complot de génocide culturel) peut suffire à raviver la culture sèmè. Si cela advient, et que le résultat du complot engage un processus de re-culturation, il faudra remercier les sunnites !

    « J’aurais compris et accepté entièrement votre position si les sunnites étaient allés s’installer sur le terrain sans aviser une autorité habilitée comme on le constate souvent dans les non lotis »

    C’est pourtant ce qui s’est passé. Le mouvement sunnite a construit la mosquée en 1998 sur une réserve attribuée provisoirement à un autre mouvement, l’Alliance musulmane d’Afrique, pour la construction d’un orphelinat. Au cours du premier mandat (2000 – 2005), du maire Coulibaly Télé Antoine, Barro Diongwale Sidiki est allé à deux reprises voir le maire avec les papiers de l’Alliance musulmane d’Afrique qui aurait “vendu” au mouvement sunnite la réserve en question, mais sans aucun papier de vente, ni qu’aucune opération de transfert auprès des Domaines n’ait été entreprise. Le maire lui a répondu que les papiers présentés ne donnaient au mouvement sunnite aucun droit sur la réserve. Alors ils ont cherché à régulariser la situation, en montant un dossier pour la construction d’un collège d’enseignement technique et d’une mosquée. Est-ce que ce n’est pas forcer la main de l’administration que de construire d’abord, et de chercher à régulariser ensuite ?

    « Ils ont un titre de propriété ou au moins un début de titre de propriété ».

    Ils ont un arrêté provisoire d’attribution qui fait précisément mention des conditions à respecter dans des délais prescrits, sans le respect desquels le terrain peut être retiré. Ils ont aussi une attestation provisoire pour s’être acquitté des droits d’attribution. Mais ils n’ont pas de permis d’exploiter, et en conséquence, dans un respect strict de la loi (puisqu’ils en référent à la justice, donc au respect de la loi), ils ne devraient pas être autorisés à exploiter le site, et si les autorités administratives avaient fait respecter la loi, les Sunnites n’auraient pas ajouté un auvent, et la mosquée n’aurait pas été saccagée.

    « Dans tous les cas, l’administration a été informée d’une manière ou d’une autre de leur présence en ce lieu ».

    Quelle administration ? Celle contrôlée à l’époque par le Sunnite Djiguenaba Barro ? Combien de fois faudra-t-il répéter qu’aucune enquête de faisabilité n’a été réalisée lors de la procédure d’attribution, ce qui suffit pour entacher la procédure d’attribution. En outre, la construction d’une mosquée au Burkina Faso est soumise à l’approbation des chefs traditionnels et coutumiers, et de l’administration, et cette approbation n’a pas été demandée.
    La procédure d’attribution d’une réserve foncière comporte 9 points :
    1. Demande de l’intéressé ;
    2. Etude de faisabilité par les Domaines ;
    3. Lettre de mise à disposition, signée par le maire ;
    4. L’intéressé monte un dossier avec le receveur des Domaines ;
    5. Entrent en action d’autres services, le cadastre et la Direction de l’urbanisme, pour vérifier le bornage et calculer la superficie, pour que les droits puissent être calculés. Pendant ce temps, l’intéressé doit faire établir le plan architectural du projet.
    6. Émission d’un arrêté d’attribution provisoire, préparé par les Domaines, signé par le maire. Cet arrêté provisoire énonce toutes les conditions à remplir dans des délais prescrits. Le non-respect de ces conditions et/ou délais peut entraîner des pénalités, ou le retrait du terrain ;
    7. Notification par les Domaines du montant des droits d’attribution.
    8. Après s’être acquitté des droits, l’intéressé reçoit une attestation provisoire ;
    9. Enfin, quand les investissements prévus ont été réalisés dans les délais prescrits, et contrôlés par les Domaines, un permis d’exploiter peut être émis.

    L’étape 2 de cette procédure permet de vérifier si une réserve a un caractère coutumier ou non. Cette étape a été “sautée”. Pourquoi, sinon parce qu’il y a de la magouille dans cette histoire d’attribution ?

    « Aussi, les coutumiers qui se réveillent aujourd’hui pour revendiquer cet espace doivent s’en prendre aussi à eux-mêmes pour avoir laissé faire depuis des années ».

    Tout-à-fait, et comme l’a dit fort justement SOME dans un commentaire : « Ils ont “pêché” dès le départ par leur esprit de conciliation », esprit de conciliation qu’ils risquent fort de “réviser” désormais, après cette désolante histoire. Selon de nombreuses voix entendues, issues de la complexe chefferie sans chef, il n’y aura plus jamais de mosquée sunnite sur le territoire d’Orodara. Et qu’on note bien que c’est une information que je transmets, pas que j’impose ou que j’aurais insidieusement suggérée aux Sèmè, ce serait m’accorder une importance que je n’ai pas.

    « Vous trouverez dans des musées des objets sacrés censés être inamovibles »

    Vous semblez avoir lu les articles en diagonale. J’y ai cité Anne Fournier, chercheur à l’IRD qui étudie depuis des années sur les sites sacrés sèmè : « Il est généralement possible de déplacer rituellement au moins certains autels, chez les Sèmè comme ailleurs. Il s’agit cependant d’une procédure exceptionnelle qui nécessite l’accord de la puissance honorée à l’endroit considéré, et le paiement d’une amende rituelle qui peut être très coûteuse ». Le dièton, chef du village, nous a assuré quant à lui que si ces trois fétiches avaient pu être déplacés, ils l’auraient été, et les Sèmè n’auraient pas engagé autant de tractations à l’amiable pour les sauvegarder. Il y avait de l’amertume dans sa voix : le sentiment que l’échec d’une conciliation amiable – en fait une fin de non-recevoir, exprimée par le recours du mouvement sunnite à une procédure judiciaire – représentait pour lui un terrible gâchis.

    « Moi, je suis musulman. Les enseignements que j’ai reçus venant du prophète Muhammad (paix et salut d’Allah sur lui) m’interdisent d’insulter les croyances autre que la mienne ».

    Néanmoins, le verset 9 de la Sourate 61, dite Le rang, dit : C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la Religion de Vérité, pour la placer au-dessus de toute autre religion, en dépit de l’aversion des associateurs. N’ai-je pas raison de supposer que “ pour la placer au-dessus de toute autre religion” peut être interprété par certains comme “pour dominer toute autre religion”, voire “détruire toute autre religion” ?

    « Sachez qu’il n’y a pas plusieurs versions du Saint Coran ».

    En effet, il n’en reste qu’une, officielle, celle imposée par le Khalife Ousmane.

    « Si vous connaissiez l’histoire d’Ibrahim (Abraham, sur lui la paix d’Allah)), celle de Moussa (Moise, sur lui la paix d’Allah)), de Youssouf (Joseph, sur lui la paix d’Allah)) l’aversion que vous avez pour les religions révélées et particulièrement pour l’Islam diminuerait beaucoup ».

    Je connais davantage que vous ne le supposez, et cependant je connais bien peu, mais suffisamment sur les religions prétendument révélées pour les fuir comme des pestes.

    « Sachez que des pans entiers de l’histoire de l’Islam se sont déroulés en Afrique ».

    Tout-à-fait, et plus précisément dans la corne de l’Afrique : les trois religions dites révélées, ou du Livre (bien qu’ils soient nombreux, les trois religions confondues) ont leur source dans le Croissant fertile, qui va du Nil au Jourdain.

    « L’Islam n’est pas une religion étrangère à l’Afrique ».

    Stop ! Abraham, Moïse, Joseph, d’accord, et en Égypte au temps des pharaons, mais Muhammad, non. l’Arabie ne fait pas partie de l’Afrique, et l’islam est venu en Afrique par les conquêtes et le commerce, mais aussi le trafic d’esclaves.

    « Aucun musulman ne devrait soutenir que des coutumiers soient injustement dépossédés de leur lieu de culte ».

    Que le mouvement sunnite d’Orodara vous entende !

    « Aussi, aucun musulman ne devrait accepter que des sunnites soient déguerpis injustement parce qu’ils pratiquent une religion autre que celles des autochtones d’une localité ».

    Là, vous fabulez ! Aucun Sèmè ne reproche à qui que ce soit de pratiquer une autre religion que la sienne. Les Sèmè ont supposé, à tort, que les deux cultes pouvaient cohabiter, ce que les Sunnites refusent absolument, sinon il n’y aurait jamais eu de conflit, comme il n’y en n’a aucun avec les onze autres mosquées de la ville.

    « Apprenez de l’Islam à la bonne source »

    Y en aurait-il plusieurs ? La seule source de l’islam c’est le Coran officiel puisque les autres ont été détruits, et c’est à cette source-là que je vais puiser, quand nombre de musulmans, malheureusement illettrés et non arabophones, sont contraints de faire confiance à des “interprètes”, imams, marabouts ou charlatans trop souvent douteux, qui portent juste l’attirail théâtral qui en impose. Il est par ailleurs très intéressant de comparer les traductions du Coran en français, puisqu’elles sont multiples, et les “variantes” permettent d’apprendre beaucoup sur les arrière-pensées des uns et les autres. L’islam est la seule religion qui n’a aucun besoin d’intercesseur, et pourtant ils sont une multitude, et mettez-en deux d’obédience différente dans la même pièce, ils vont s’arracher les yeux !

    Conversation à distance entre l’internaute Le Canon et Jacques Zanga Dubus

    [le verset cité du Coran est extrait de la traduction française réalisée par les Sunnites]

  • Le 26 juillet 2016 à 07:39, par adama En réponse à : Orodara : La communauté siamou et le mouvement sunnite à couteaux tirés pour une parcelle

    Tous

    « » et toutes les musulmans sont des sunites entre les coutumiers et les musulmans yarien de mal à orodara tous les choses ont le même chez sieme ont fait emsambre les faites de musulmans et le dhow moi je ne sais pas d’où vient ce palabres je suis musulmans sunites de siamou vivre au Mali les coutumiers sont nous parents frère et fils de siamou et les sunites sont nous ikwane fil islam (frère en islam ) je demande dieux la paix à orodara aminé

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