La première audience a été celle accordée à Jean Baptiste Ouédraogo, ancien chef de l’État, sous le coup de 10h. Cependant, rien n’a filtré des échanges entre ces deux personnalités. En effet, pendant que les journalistes attendaient dans la salle de presse la fin de l’audience, il leur a été expressément signifié que cette audience était d’ordre privé.
Et du coup, pas donc de déclaration à faire aux médias. Le même scénario sera répété lorsque, Roch Kaboré a reçu à partir de 11h, le grand chancelier des ordres nationaux, André Roch Compaoré. Rien encore après cette audience à se mettre sous la plume.
Mais fort heureusement que toutes les audiences prévues ne se sont passées comme celles mentionnées plus haut.

La BOAD au côté du Burkina Faso

Après avoir été reçu en audience par le chef de l’État Roch Kaboré ; le président de la BOAD, Christian Adovelande a confié l’objet de sa visite.
Il a dit être venu faire le point des activités de la Banque ouest- africaine de développement(BOAD) au chef de l’Etat burkinabè. De même, il a été question de la coopération entre l’institution sous-régionale et le Burkina Faso ; notamment définir les perspectives d’accompagnement du programme prioritaire du nouveau gouvernement.
« En ce qui concerne la BOAD, la banque se porte très bien. Le niveau du nombre d’engagement se chiffre à 4000 milliards de FCFA pour environ 800 opérations. En ce qui concerne la mobilisation des ressources, nous avons fait de grands pas en la matière parce que nous pouvons faire aujourd’hui des bénéfices sur le marché international. J’ai informé également le président que les grands équilibres financiers sont satisfaisants au niveau de la banque. Et depuis l’année dernière, la banque est notée par les agences de notation internationale.
En ce qui concerne la coopération avec le Burkina Faso, il y a aussi de la satisfaction. Nous sommes aujourd’hui l’un des principaux bailleurs avec un niveau d’engagement de 404 milliards de FCFA pour 33 opérations. Nous avons actuellement 17 projets en cours d’exécution ou en cours d’instruction. Et nous sommes dans les secteurs aussi variés que tout ce qui est infrastructures routières ; développement rural ; Secteur privé ; énergies ; hydraulique urbain.
Nous avons échangé sur le programme prioritaire du gouvernement pour les années à venir. Le président a beaucoup insisté sur tout ce qui est énergies ; développement rural ; appui au secteur privé et pour l’emploi des jeunes ainsi que l’électrification rurale à partir du solaire.
Nous avons intégré tous ces différents programmes et très rapidement, nos équipes d’évaluation seront là pour ces différents dossiers afin que nous puissions les présenter au Conseil d’administration futur de la banque », a dit le président de la BOAD.

Préoccupations du cadre de concertation nationale de la société civile.

La présidente d’honneur du Cadre de concertation nationale de la société civile, Safiatou Zongo/ Lopez et sa délégation ont été reçu par Roch Kaboré autour de 11h30mn.

Les échanges ont duré près de 3 heures de temps et à leur sortie d’audience, Safiatou Zongo/Lopez a dit avoir, elle et sa délégation, évoqué avec le chef de l’Etat des maux qui minent le Burkina Faso en ce moment.

« Nous savons que les populations se posent des questions. Nous avons parlé des problèmes des Koglwéogo ; de la levée des mandats.

Sur le plan sécuritaire, nous avons demandé au président du Faso de trouver une solution par rapport aux Koglwéogo. Aujourd’hui nous avons l’impression qu’ils se mesurent aux forces de défense et de sécurité et il ne manquerait plus qu’il y ait des anti-Koglwéogo. Nous avons dit que c’est un problème très sérieux qu’il faut résoudre.
Nous avons parlé aussi de la séparation des pouvoirs. Le président nous a bien écouté et nous a expliqué ce qui se passe et ce qu’il entend faire », a-t-elle soutenu.
Les journalistes ont évoqué le fait que lors d’une conférence de presse, ce regroupement d’organisations de la société civile avait invité le chef de l’État à exercer pleinement son pouvoir et son autorité.

« Nous avons évoqué cette question qui était le premier point du document que nous lui avons présenté aujourd’hui. Le président nous a rassuré qu’il était à la tête du pouvoir ; qu’il faisait ce qu’il avait à faire et qu’il prend les décisions qui doivent lui revenir.

Nous avons parlé aussi du cas de Yacouba Isaac Zida. Nous avons demandé s’il y a une possibilité de le faire venir pour que toute la lumière soit faite. Aujourd’hui, la population se pose des questions. Nous avons tous soutenu cette transition mais pas pour les bourdes qu’elle a commise. Nous avons alors demandé que Zida puisse rentrer. Qu’il soit là afin qu’on sache la vérité », a confié Safiatou Zongo / Lopez aux médias.

Angelin DABIRE
Lefaso.net