Le Burkina Faso et la république de l’Egypte entretiennent une étroite collaboration. C’est à cet effet que Hishan Nagi, l’Ambassadeur résident de l’Egypte a rendu une visite à Niouga Ambroise Ouédraogo, le ministre de l’eau et de l’assainissement. Pour le chef de la diplomatie égyptienne dans notre pays, la rencontre avait pour objectif de découvrir les domaines de coopération entre les deux entités notamment dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. Il s’agit en l’occurrence de l’assistance technique qu’ils entendent offrir aux jeunes ingénieurs burkinabè. «  Nous comptons offrir des stages à ces derniers dans le domaine de la gestion d’eau et d’assainissement chez nous en Egypte » a-t-il indiqué.

La disponibilité de l’eau potable, la défécation à l’air libre entre autres étaient aussi au menu du tête-à- tête entre Niouga Ambroise Ouédraogo et le représentant résident de l’UNICEF, Marc Rubin. Reçu à la suite de l’Ambassadeur d’Egypte, M. Rubin a dit être venu pour une prise de contact avec le MEA, et profiter de cette occasion pour le féliciter pour sa nomination. Egalement, la réunion avait pour but d’articuler la coopération entre le MEA et l’UNICEF sur les cinq prochaines années, a-t-il ajouté. Vieux de plus de 30 ans, ce partenariat vise à accroître la disponibilité de l’eau potable pour les populations et à décroitre le taux de défécation à l’air libre. Car, explique le représentant de l’UNICEF, l’assainissement et l’hygiène en milieu rural constituent un véritable problème de santé publique. « Nous voulons que les communautés puissent accroitre le taux d’assainissement dans toutes les parties du Burkina Faso » a-t-il lancé.

En cette période de canicule, la question de l’eau se pose avec acuité dans certains quartiers urbains. Et à M. Rubin de soutenir que le nouveau programme du gouvernement compte prendre à bras le corps ce problème. Du reste, il pense que l’UNICEF et tous les partenaires au développement doivent également mener une réflexion sur la question. « Concrètement on peut adresser la problématique surtout de l’hygiène et l’assainissement en milieu urbain en général et dans les zones non loties en particulier  ». Tel est le défi de l’UNICEF dans les années à venir.

L’Ambassadeur du Japon, Masato Futaishi a quant à lui, confié que le Japon accorde une place importante à la coopération en matière d’eau et d’assainissement. «  L’eau est vitale à la survie des êtres humains. Sa disponibilité en qualité et en quantité va permettre d’une part de diminuer les maladies d’origine hydrique. D’autre part, elle va améliorer la situation sanitaire et hygiénique des populations » souligne M. Futaishi. Pour lui, l’accès à l’eau potable est la clé du développement durable et inclusif du Burkina Faso.

Les échanges ont également porté sur la situation actuelle de la coopération. Ainsi, de 1992 à nos jours, l’Ambassade du Japon a construit 1 101 forages sur le territoire burkinabè. Cette action, des dires du diplomate Japonais, s’inscrit dans le domaine de la gestion des infrastructures hydrauliques en eau potable. « Notre coopération est vraiment excellente » se réjouit-il. En sus, il a rassuré quant à leur disponibilité à accompagner «  le pays des hommes intègres » dans sa quête permanente d’eau potable et en quantité. « Nous allons appuyer l’autorité dans la construction de forages et en même temps dans la gestion de l’infrastructure hydraulique en eau potable » a conclu M. Futaishi.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net