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Musique : Keyt prépapre un single et son deuxième album

Publié le samedi 23 janvier 2016 à 00h23min

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Musique : Keyt prépapre un single et son deuxième album

« Mon nom c’est Keïta, natif de la ville de Sya, grande ville culturelle située à l’Ouest du Burkina ; né d’une mère ménagère et d’un père transporteur, les deux ne sont plus mais vivent toujours dans mon cœur… ». Vous l’aurez deviné, il s’agit là des premières lignes de « Mon histoire », le titre éponyme du premier album de Keyt, à l’état civil Yaya Keïta. Depuis la sortie de cet opus en 2010, l’artiste avait quelque peu disparu de la scène musicale. Mais au cours d’un entretien qu’il nous a accordé le jeudi 21 janvier 2016, Keyt nous a confié qu’il travaille « nuits et jours » pour la sortie d’un single et de son deuxième album. Lisez !

Lefaso.net : Comment se porte Keyt ?

Keyt : Grâce à Dieu et aux multiples soutiens des mélomanes, je vais très bien.

Lefaso.net : Keyt porte désormais des dreadlocks. Pourquoi ce changement ?

Keyt : (Rires !!!) Les dreads, je les avais depuis longtemps mais de temps en temps je change de look. Excusez-moi le terme mais quand on est populaire, il faut souvent attirer les gens tout en tenant compte des critiques de part et d’autre.

Lefaso.net : Après la sortie de ton premier album en 2010, les mélomanes se sont demandé ce que tu devenais…

Keyt : Il ne se passe rien de grave. Il faut dire que je me prépare dans l’ombre pour sortir quelque chose qui soit apprécié des mélomanes tout comme le premier album et peut-être même plus. C’est grâce à eux que je suis « Keyt ». C’est maintenant que le travail commence. Quand tu penses aux millions de personnes qui te suivent et t’apprécient, il faut s’éclipser et revenir en force. C’est ma manière de prouver que c’est en forgeant que l’on devient forgeron.

Lefaso.net : Tu prépares donc ton deuxième album ?

Keyt : Il y a un single et un album en préparation et en début d’année les mélomanes auront droit au single.

Lefaso.net : Sur quel thème va porter votre single ?

Ça parlera de choses que nous vivons au quotidien mais pour l’instant, je préfère garder le suspens. Je suis en train de travailler nuits et jours pour faire plaisir aux mélomanes et garder le cap.

Lefaso.net : le premier album a-t-il connu un plein succès ? Keyt a-t-il eu beaucoup d’argent ?

(Rires). Bon, je n’aime pas trop parler du côté financier. Ce qui me plait plutôt, c’est le travail fait. Oui, j’ai gagné beaucoup en amour, en affection et en relation. J’ai su que beaucoup de gens sont de cœur avec moi. Il est vrai que je n’aime pas trop parler de tout ce qui est financier, mais je me dis que grâce à mes mélomanes, Keyt a quitté d’un statut à un autre.

Lefaso.net : Que fait Keyt en dehors de la musique ?

Keyt : Je suis au sein d’une petite structure dénommée « 24 heures d’espoir » que j’ai moi-même créée. Cette structure entre dans le cadre de la réinsertion des personnes en situation de handicap et s’investit beaucoup dans le domaine culturel et celui de la sensibilisation. Nous travaillons en équipe et moi je bouge un peu trop. Mais cela ne veut pas dire que j’ai abandonné la musique.

Lefaso.net : As-tu connu des déceptions durant ton parcours dans la musique ?

Keyt : Les déceptions, ça ne manque pas mais je me dis que ça fait partie de la vie. Chacun a sa vocation et je me dis que quand tu optes pour quelque chose, quelles que soient les embûches, il faut garder la tête haute.

Lefaso.net : Quels types de déceptions as-tu connues ?

Keyt : Il y en a plusieurs. (Hésitations !!!) Je ne saurai les citer mais chaque fois que cela arrive, je dois me dire que je suis un bon combattant qui croit en l’avenir.

Lefaso.net : L’on se souvient de Mandoé, l’un des membres du groupe Yeleen qui avait posé sa voix sur le titre éponyme de ton album. Quelles sont tes relations avec lui et Smarty depuis la séparation du groupe ?

Keyt  : Je suis toujours en contact avec les deux. Ce sont mes tontons, mes pères spirituels. Ils m’ont énormément appris. Je n’ai pas de souci avec Smarty. Dès que je l’appelle, il m’accorde toujours du temps dès qu’il en a. Pareil pour Mandoé. Il m’admire et me prodigue beaucoup de conseils.

Lefaso.net : Des Burkinabè espèrent un jour voir le groupe Yeleen à nouveau réuni. Tu y crois ?

Keyt : Bien sûr. Même dans le mariage qui est sacré, il y a souvent des séparations. Mais une fois la tempête passée, je me dis que la réconciliation est encore possible.

Lefaso.net : Que penses-tu de la crise que traverse le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) présentement ?

Keyt : Je n’ai rien contre quiconque. Pour être honnête je suis avec les artistes mais pas contre le BBDA. Je veux juste qu’on reconnaisse chacun à sa place ; quand on est là pour travailler, on travaille et on récolte normalement le fruit qu’on doit percevoir. Je demande à mes ainés artistes et au personnel du BBDA de trouver un terrain d’entente. Sans la perception des agents du BBDA, ce n’est pas sûr que les artistes puissent toucher les droits ; et sans l’œuvre des artistes ce n’est pas non plus sûr que le personnel du BBDA aillait exister.

Lefaso.net : Le Burkina Faso a connu l’une des attaques terroristes les plus meurtrières de son histoire le 15 janvier. Quel est ton message en tant qu’artiste burkinabè ?

Keyt : Le Burkina vient de loin avec l’insurrection populaire et le putsch manqué. Il faut déjà prier Dieu pour que le Burkina Faso qui est une terre d’hospitalité puisse l’être pour toujours. Il faut également que nos dirigeants s’entendent pour mieux gérer le pays. Concernant les attaques, je voudrais profiter de cet entretien pour présenter mes condoléances les plus attristées aux familles éplorées et souhaiter un prompt rétablissement à tous les blessés. Ce sont des épreuves à surmonter et il faut qu’en plus des mesures de sécurité fortes, nous nous confiions au Seigneur. Le Burkina Faso est l’un des pays où tout va bien. Nous avons la parenté à plaisanterie et nous devons respecter et accepter les croyances de chaque personne. L’union fait la force.

Lefaso.net : Un dernier mot ?

Grand merci pour cette affection qu’ils m’accordent. Merci aux mélomanes d’avoir cru en moi. Je suis de cœur avec eux. Que Dieu bénisse le Burkina Faso.

Entretien réalisé par
Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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