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Mise en eau du barrage de Samendeni : L’indemnisation et la réinstallation des populations comme préalables

Publié le lundi 11 janvier 2016 à 23h36min

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Mise en eau du barrage de Samendeni : L’indemnisation et la réinstallation des populations comme préalables

Alors que la mise en eau du barrage de Samendeni est prévue, probablement pour mi-2016, les populations affectées par la réalisation des travaux confient ne toujours pas être indemnisées et réinstallées. Leur sortie de décembre 2015 à la bourse de travail de Bobo-Dioulasso pour faire part de leurs inquiétudes semble n’avoir pas fait d’effet. Dans cet entretien réalisé avec le président Abdouramane Ouattara, président du cadre de concertation des populations affectées par la réalisation dudit barrage, celui- ci dit compter sur les nouvelles autorités pour la prise en compte des préoccupations des villages touchés par le projet.

Lefaso.net : Présentez-vous à nos lecteurs s’il vous plait.

Abdouramane Ouattara à l’état civil, Président du cadre de concertation des populations affectées par la réalisation des infrastructures du Programme de Développement de la Vallée de Samendeni (PDIS). Notre association regroupe en son sein les populations de l’ensemble des villages (17 villages environ) directement ou indirectement affectés par la construction du barrage de Samendeni.

Lefaso.net : Où en êtes-vous avec le processus d’indemnisation des personnes touchées dans le cadre de la réalisation du barrage de Samendeni ?

Pour vous dire la vérité, le processus conduit par la coordination du PDIS depuis 2008 pour la délocalisation et l’indemnisation de nos populations affectées par la réalisation du barrage est présentement bloqué parce que nous avons compris avec beaucoup d’amertume que les promesses qui nous avaient été faites ne seront plus tenues et que contrairement à ses objectifs affichés, l’exécution du projet dégrade dangereusement les conditions matérielles et morales de notre existence. Vous savez, le projet du barrage de Samendeni comme on l’appelle couramment à pour vocation première de favoriser la création de richesse, de revenu et des emplois en milieu rural d’abord.
Mais le processus de réinstallation et d’indemnisation des villages affectés par le barrage a été tellement mal organisé et mal exécuté qu’il a suscité l’indignation et la révolte des populations alors que le projet se devait pourtant de les sortir de la pauvreté.
De nos jours, confrontée à un échec lamentable, la coordination du PDIS balbutie devant les revendications légales et légitimes des populations qui, conscientes des manquements graves constatés dans l’exécution du projet, ne veulent plus se laisser faire. Du point de vue moral, matériel, socioculturel et économique, nos populations ont été gravement spoliées surtout quand on voit tout ce qui se fait ailleurs dans de telles circonstances par des projets qui ont pour mission de favoriser le développement en milieu rural. Nous avons fondé beaucoup d’espoirs autour du barrage et de ses infrastructures certes, mais de nos jours c’est l’indignation et la désillusion générales de nos populations.

Lefaso.net : A votre avis, qu’est-ce qui bloque le processus ?

J’ai parlé tout de suite de manquements graves n’est- ce pas ? Vous savez à l’introduction du projet en 2005, il était prévu de faire certaines réalisations importantes pour mieux délocaliser et réinstaller les villages se trouvant dans la cuvette d’eau et aussi octroyer des indemnisations conséquentes à toutes les populations affectées pour faciliter leurs réinsertions socioéconomiques. Concrètement, il était prévu de construire des pistes pour désenclaver toute la zone de réalisation du barrage. On devait bâtir des habitats pour reloger les populations délocalisées, on devait construire des infrastructures socioéconomiques (des écoles primaires, des CSPS, des forages, des marchés, des mosquées, des églises, etc…). Hélas ! Il y a des milliers de chefs de ménages parmi les populations affectées qui ont reçu pour toute indemnisation moins de trois cent cinquante mille (350 000) FCFA pour quitter leurs villages ainsi que toutes les valeurs socioculturelles et économiques qui s’y trouvent.

A l’heure actuelle, le processus est complètement bloqué avec moins de 20% des réalisations prévues et aucun village n’est encore délocalisé malgré les sommes faramineuses décaissées par la coordination de PDIS à cet effet. Peut-on développer un village qui n’a aucune piste d’accès ? Peut-on vraiment vivre dans un village sans eau potable, sans marché, sans aucune mosquée ni d’église ?

Les sites d’accueil des villages de Cikorola, de Kokoro ne sont même pas aménagés jusque- là et ces populations doivent reconstruire des habitats pour y loger avant la mise en eau du barrage. A Bazon c’est la consternation totale du fait que la coordination tergiverse sur le sort de ces populations qui seront certainement englouties par les crues d’eau du barrage. En plus du choc psychologique lié aux incertitudes de la délocalisation, si nos populations n’ont pas des habitats décents, elles n’ont pas d’infrastructures socioéconomiques ou ne serait- ce que de l’eau potable, en quoi alors le projet est venu donc nous sortir de la pauvreté ?

Lefaso.net : La mise en eau du barrage est prévue pour mi-2016, qu’allez-vous faire si toutefois vos préoccupations ne sont pas satisfaites ?

Le taux d’exécution de 91% des travaux et la date de 2016 prévue pour la mise en eau du barrage n’est que de la communication qui n’a rien à voir avec les réalités du projet. Je n’ai aucune influence sur le projet, mais je peux vous certifier que le barrage ne sera pas mis en eau en 2016 et même probablement pas en 2017. Je suis personnellement déçu souvent de voir que la coordination du PDIS arrive toujours à berner nos autorités lors des visites de chantiers qui se limitent seulement sur la digue du barrage.

Le projet ne se résume pas à ça seulement car il y a tout un ensemble de choses qui sont liées au barrage qu’il faut aussi voir pour mieux apprécier si les objectifs fixés au préalable sont atteints. L’étendue de la cuvette d’eau fait environ 15 000 hectares et c’est bien des populations qui ont cédé leurs terres pour cela. Pourquoi ne pas les approcher pour juste savoir si l’exécution du projet est conforme à leurs attentes ? Je vous dis qu’en dépit des discours tenus, beaucoup de choses ont été trop mal faites dans ce projet et de surcroit il reste toujours beaucoup à faire pour pouvoir techniquement faire la mise en eau du barrage.

La délocalisation et la réinstallation des populations affectées est un préalable incontournable à la mise en eau du barrage.

Pourtant dans la cuvette d’eau du barrage certains villages n’ont pas encore quitté à cause des problèmes liés à leurs indemnisations ou à leurs réinstallations. C’est rien qu’en août 2015 que les villages de Cikorola, de Kokoro, et de Karangasso Sambla ont eu leurs paiements. Étant donné qu’il n’y a pas de sites d’accueil aménagés jusqu’à nos jours pour beaucoup d’entre nous, pourquoi allons-nous quitter nos villages dans ces conditions ? Le déboisement de la cuvette d’eau et certains travaux sont arrêtés depuis que les populations sont mécontentes du fait de la spoliation flagrante de leurs valeurs socioculturelles et économiques. Comment pourront-ils faire la jonction des deux manches de la digue et retenir l’eau dans le barrage sur nos terres qui ne sont pas toujours indemnisées ?

Du reste, quand on annonce aujourd’hui le taux d’exécution physique du barrage pour rassurer, il faut aussi dire combien de francs ont été décaissés au total pour ces travaux de construction du barrage et de tout le processus de réinstallation et d’indemnisation des populations affectées. C’est important surtout de donner les taux financiers afin qu’on puisse apprécier si le projet répond aux objectifs économiques et sociaux qui lui sont assignés.

Lefaso.net : Est-ce que vous exigez le départ du coordonnateur du projet ?

Le sort du coordonnateur du projet ne dépend pas de nous les populations affectées par la réalisation du barrage de Samendéni. Cependant, il faut regarder la réalité du terrain et reconnaitre toute considération mise à part que l’homme a échoué dans la conduite de l’exécution du programme et il revient alors à l’autorité d’effectuer un changement pour donner un nouvel élan salvateur au projet et surtout aux populations bénéficiaires. Personnellement j’assume car j’ai déjà dit que le coordonnateur doit reconnaitre l’échec du processus qu’il conduit depuis et accepter démissionner de son poste.

Vous savez, le projet Samendéni est en léthargie totale depuis plus d’un an maintenant. Le PDIS et son coordonnateur n’ont plus de crédibilité auprès des populations affectées dans le cadre du processus de réinstallation et d’indemnisation des villages. Même au niveau des travaux de construction, les choses n’avancent pas parce que les travailleurs aussi grognent depuis. Le programme de développement de la vallée de Samendéni est un véritable instrument de croissance et de développement socioéconomique pour notre pays tout entier. Mais à peine on ressent les impacts socioéconomiques d’un tel investissement dans la zone même de réalisation des travaux du barrage et encore moins dans la ville de Bobo Dioulasso. Cela veut bien dire que réellement l’exécution du projet comporte beaucoup de problèmes.

Lefaso.net : Nous aurons très bientôt un nouveau gouvernement avec de nouvelles autorités, qu’est-ce que vous pourriez entendre d’elles ?

Nous attendons légitimement la reconnaissance de nos droits bafoués et le rétablissement d’une justice dans de meilleures conditions de réinstallation et d’insertion socioéconomique et culturelle de nos populations. Le retour du Burkina à un ordre constitutionnel normal suivi de l’installation démocratique des nouvelles autorités est salutaire pour tous et je crois que pour nous les populations affectées par le barrage de Samendéni, c’est certainement notre véritable bouée de sauvetage.

Aussi le plus rassurant pour nous, c’est que ces autorités arrivent en bons connaisseurs du programme de développement de la vallée de Samendéni et de toutes ses difficultés actuelles. Il est connu de tous que c’est bien Salif DIALLO au ministère de l’agriculture et de l’hydraulique qui avait fait le lancement des travaux du barrage après avoir négocié et bouclé l’enveloppe financière globale de ce projet. Le président Roch Marc, lui aussi, a promis d’insuffler une croissance économique véritable dans la région des Hauts-Bassins et de remettre le projet Samendéni sur les rails. Donc nous sommes plus que jamais confiants que le sort des populations affectées par le barrage de Samendéni sera traité avec un esprit plus clairvoyant pour enfin nous sortir vraiment de la pauvreté et de la précarité.

Le projet du barrage et les infrastructures annexes sont destinés à créer un véritable pool de croissance économique dans la région des hauts Bassins et pour tout le Burkina Faso. Il est à mon sens important et même urgent que le gouvernement qui va arriver se saisisse très tôt de ce dossier pour sauver et préserver les intérêts collectifs et nationaux. Parce que quand on parle de développement, il faut d’abord assurer les aspirations socioculturelles et économiques des êtres humains qui doivent bénéficier de ce développement. C’est dans cet esprit que le projet de barrage de Samendéni doit être géré.

Interview réalisée par Bassératou KINDO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 janvier 2016 à 18:42, par Le déçu En réponse à : Mise en eau du barrage de Samendeni : L’indemnisation et la réinstallation des populations comme préalables

    Toi Abdouramane, continue de t’exciter seulement, a flatter les populations à refuser ce qu’ils doivent accepter. Oui c’est Salif qui est a l’origine du barrage, mais 25% du budget n’etait pas bouclé. Jusqu’uajourd’hui, la recherche du financement continue. Ton reveil sera douloureux. Chacun profite de l’ignorance de la masse pour les tromper et les bouffer. Dis moi, pour les dedommagements, on a trouver dans vos documents à vous et Salif, des miliers de pieds de manguiers sur moins de 100 mètre carré. Est ce possible ? La location des immeubles du proejt au secteur 22, coutait 2 500 000 FCFA, est ce normale ? Le coordonnateur partira un jour, il n’a pas commencé le projet donc son déjà avant ou à la fin du projet est inéluctable. Mais tant que toi et la mentalité de tes parents que tu bernes ne changera pas, ne penses pas que la richesse viendra vers vous comme ça du jour au lendemain. Y’a rien dans la jalousie, quitte dans ca.

  • Le 11 janvier 2016 à 22:18, par Pousbila Senior En réponse à : Mise en eau du barrage de Samendeni : L’indemnisation et la réinstallation des populations comme préalables

    Félicitations au cadre de concertation des populations affectées par le projet qui s’est mué depuis un moment en un deal très sucré !! Je me suis toujours demandé pourquoi les autorités de la transition -après les multiples valses des DG et autres chefs de projets nationaux- pas touché à un cheveu de ce coordonnateur- colonel-ingénieur (pas de génie civil ou de développement rural ! de mécanique semble-t-il !!). On était où là ? Et on chantait à tout venant que plus rien ne sera comme avant !!! C’est à se demander si cela n’est pas valable pour tous les Burkinabè et partout au Burkina ! J’ai déjà suivi une interview du coordonnateur dans laquelle il disait qu’on ne peut indemniser un manguier au même prix à Ziniaré qu’à l’Ouest du Burkina ; parce qu’à l’ouest il y en y en a beaucoup et il faut par conséquent baisser le prix ! et c’est par exemple ce qu’il fît pour tous les arbres fruitiers à l’ouest ! qui du même coup n’ont pas bénéficié des mêmes avantage que les fururs déplacés de Donsin ! Sic !!! Je me suis dit ce jour là que le pays serait en insécurité si celui là durait encore à son poste. Combien de fois cette année les populations concernées ont manifesté à juste titre leur indignation, leur frustration et l’injustice criarde qu’elle subissaient ?! Ou faut-il attendre que l’irréparable se produise pour réagir ? Il serait tellement plus simple de placer des compétences -qui ont certainement monté le projet et obtenu les financements- pour que tout aille pour le mieux. Le Burkina appartient à tous les Burkinabè, et chacun doit jouer sa partition en fonction de ces compétences !! Je sais que pour ce poste il y a pleins de compétences dans le milieu civil pour qu’on aille chercher un militaire et persister à le garder même s’il a largement démonté son incompétence ! Parce que hhééééiiiii !!!!! "la route d’Abidjan à côté", et on n’a pas besoin de visa pour s’y refugier ! IL SUFFIT D’UNE INSURRECTION DU PEUPLE !! Même si c’est à un niveau local.

  • Le 12 janvier 2016 à 07:42, par ISMO En réponse à : Mise en eau du barrage de Samendeni : L’indemnisation et la réinstallation des populations comme préalables

    Je crois que c’est du faux tout ce que vous avancez. Vous instrumentalisez les populations. Sinon pourquoi comprendre que vous ne saisissez pas la justice pour réclamer le respect de vos droits ? Les textes au Burkina sont claires en ce qui concerne le droit des propriétaires terrien et des opérations d’expropriation par l’état qui doit réinstaller et/ou dédommager les personnes touchées.

    SI vous croyez que vous que vous pouvez mettre la loi de coté et sortir parler à la radio et dans les journaux, vous vous trompez. Ca reste entre le coordonnateur du projet et vous. C’est votre guerre. Mais si vous allez en justice, vos droits que vous dites bafoués vous seront reconnu si vous aves raison. Et si vous avez tord, vous saurez la vérité.

    Alors, si c’est pas une affaire personnelle, je vous conseille de rapidement saisir un avocat, car vous ne gagnerez jamais dans ce bras de fer avec le coordonnateur. C’est la justice qui règle les problème de droits au Burkina Faso. Donc en toute responsabilité saisissez la justice.

  • Le 12 janvier 2016 à 09:28, par Filsdupays En réponse à : Mise en eau du barrage de Samendeni : L’indemnisation et la réinstallation des populations comme préalables

    Vraiment très regrettable pour un projet censé sortir notre pays de la pauvreté. Il faut arrêter le laxisme, l’affairisme qui tourne autour de ce projet depuis belle lurette. Après tout c’est nous contribuables qui devront payer la note finale. Vivement que les nouvelles autorités répondent favorablement auX cris de cœur de cette population. Je proposerai qu’un audit entier de ce programme soit fait pour situer chacun afin d’éviter certaines polémiques fondées ou pas. SEUL LE PAYS Y GAGNE.

  • Le 12 janvier 2016 à 11:02 En réponse à : Mise en eau du barrage de Samendeni : L’indemnisation et la réinstallation des populations comme préalables

    tres triste pour les 17 villages affectés par la constrction du barrage.nous demanons aux nouvelles autorites de faire en sorte que le probleme soit resolu et demandé des comptes a la coordination du PDIS

  • Le 12 janvier 2016 à 11:47, par ISMAEL OUATTARA En réponse à : Mise en eau du barrage de Samendeni : L’indemnisation et la réinstallation des populations comme préalables

    tres triste pour les 17 villages.nous demandons aux nouvelles autorités de resoudre le probleme et demandé des comptes a la coordination du PDIS.

  • Le 12 janvier 2016 à 12:46, par LA VÉRITÉ En réponse à : Mise en eau du barrage de Samendeni : L’indemnisation et la réinstallation des populations comme préalables

    Bravo, Bravo, Bravo, Abou mon petit frère pour ce courage et la pertinence des réponses face aux calvaires des populations face à ce projet de barrage. Comme l’avait dit feu Nobert ZONGO ce digne fils du Faso : " Le pire ce n’est pas la méchanceté des gens mauvais mais le silence des gens biens".
    Depuis le début du projet on a assisté au débarquement du premier respo nsable malgré ses compétences pour amener un militaire simplement parce que le premier semble t’il était un protégé de Salif Gorba.

  • Le 12 janvier 2016 à 13:57, par Danton En réponse à : Quel est le nom de l’entreprise ?

    M. Ouattara, l’erreur primaire a été de confier le marché de gros-oeuvre à Fadoul. Mais ça c’était les magouilles de Blaise Compaoré. Vivement qu’une solution soit trouvée pour ces braves populations. Mais de grâce, n’incitez pas vos parents à la désobéissance, même si vous prenez fait et cause pour eux....Danton.

  • Le 12 janvier 2016 à 14:11, par kader Traoré En réponse à : Mise en eau du barrage de Samendeni : L’indemnisation et la réinstallation des populations comme préalables

    vraiment c’est tres serieux comment peut-on admettre une pareille situation d’injustice flagrante dans un Etat de droit,c’est vraiment inadmissible.Le coordonnateur de ce projet ,pour raison de gestion calamiteuse devrait ,sans se faire supplier demissionner le plutot possible. je crois que les nouvelles autorités devront,sans tarder se saisiront de cette affaire et apres une audite serieuse ,proceder immediatement à un dedomagement effectif de ses populations afin que triomphe le droit.Affaire a suivre......

  • Le 12 janvier 2016 à 20:42, par yampasseke En réponse à : Mise en eau du barrage de Samendeni : L’indemnisation et la réinstallation des populations comme préalables

    En voila une situation qui n’est que la face cachée de l’iceberg. Beaucoup de techniciens/ingénieurs négligent malheureusement les études environnementales et celles économique et social. Si elles sont bien conduites c’est la mise en œuvre du plan de gestion environnemental et social (PGES) qui n’est pas faites dans les règles de l’art.

    Autrement dit les mesures environnementales et sociales sont celles qui qualifient en amont la viabilité des projets de développement. Ces études ne devraient pas être perçu comme des formalités pour avoir un certificat de conformité préalable au financement des travaux par les bailleurs de fonds.

    La résolution des difficultés dans la bonne mise en œuvre du PGES à Samendeni ne devrait pas se limiter au seul cadre du projet. La portée du projet est telle que les solutions devraient être un défi national. Beaucoup de projets rencontrent malheureusement ces difficultés, seulement l’importance de Samendeni requiert que les nouveaux dirigeants s’y penchent pour prendre des mesures urgentes afin de résoudre les angoisses des populations spoliées à juste titre au profit de l’intérêt national.

    Une expertise sur la situation peut être diligenter urgemment par les nouvelles autorités afin de limiter les conséquences désastreuses que le projet était censé résoudre. Aussi, le cadre de concertation doit comprendre que les problèmes de Samendeni ont été hérité par le chef de projet qui est nommé après validation des études et des financements. Sans tenir du faite qu’il n’a pas commencer ce projet. Le Chef de projet devrait pour se faire interpeller l’Autorité sur les insuffisances du projet quant à sa composante environnementale et sociale.

    Aussi, l’organisation ou la constitution des populations bénéficiaires en cadre de concertation est une aubaine. L’État gagnerait à mener cette expertise et compléter le manque à gagner sur les disponibilités financières du projet dans cette composante.

  • Le 12 janvier 2016 à 23:29, par Sanou Badatigui En réponse à : c’est decevant les desespoir de Samendeni

    je suis convaincu que les nouvelles autorités vont prendre les problèmes de ce projet au sérieux pour restaurer les droits bafoués des populations. il faut très rapidement des audits pour comprendre pourquoi les gens n’ont pas des routes, de l’eau ou des écoles. si l’argent a été débloqué pour toutes ces choses, les responsabilités doivent être situées pour des sanctions exemplaires. Sinon c’est très facile de dilapider l’argent des populations et de leur demander aujourd’hui d’aller se plaindre en justice. Et contre qui alors ? Doucement Monsieur car c’est ainsi que naissent les révolutions.
    Vivement que le gouvernement de Tiéba arrive pour nous débarrasser de ces types de coordonnateur vallées locaux de Blaise compaoré. Il a trop bouffé et le projet de Samendéni ne fini jamais depuis là. Y"a marre maintenant..... Badatig

  • Le 12 janvier 2016 à 23:34, par Pousbila Senior En réponse à : Mise en eau du barrage de Samendeni : L’indemnisation et la réinstallation des populations comme préalables

    Salut à tous ! ça tombe bien, le nouveau PF a demandé une audite de la gestion de la transition ! Je dis ouf pour lui parce qu’il risquait de s’embourber dans la merde qu’il n’a pas créé !! Je suppose donc que pour le cas du PDIS c’est logique que cela se fasse non !? Là les partisans (si ce n’est lui-même, puisqu’ils donnent même un chiffre) du Colonel-coordonnateur (lui qui est certainement l’homme de François Compaoré) qui accuse Salif Gorba sauront la vérité ! Pour moi ce sont des réactions d’agonie. Dans ma 1ère réaction j’avais dit hééiiiiii !!! Les fausses factures, les fausses décharges, les faux contrats, les retenues de 20 % sur les payements des indemnités des populations, et j’en passe...... montées par Madame Kaboré et le Colonel-coordonnateur sont là !! Il n’y a qu’à publier le rapport de l’Inspection Technique des Services de l’Agriculture transmis à l’autorité supérieure du contrôle de l’Etat en juin 2015 sur la gestion du coordonnateur. Le cadre de concertation possède des preuves de ce dont on accuse le coordonnateur. Alors quand le "déçu" de la 1ère réaction dit à Aboudramane : "Mais tant que toi et la mentalité de tes parents que tu bernes ne changera pas, ne penses pas que la richesse viendra vers vous comme ça du jour au lendemain. Y’a rien dans la jalousie, quitte dans ca." moi je dis qu’il faut vite relever ce Mr. Parce que même ces soutiens sont à son image !! Ils ne connaissent ni la localité, ni le problème !! Quand on ne connait pas on se tait !! Je leur répète une fois de plus ce qu’avait dit feu Nobert ZONGO : " Le pire ce n’est pas la méchanceté des gens mauvais mais le silence des gens biens". Comment expliquer à tous ces loups que plus rien sera comme avant !

  • Le 13 janvier 2016 à 00:13, par Mogo-le-dur En réponse à : l’ombre de Francois compaoré sur le projet Samendéni

    Salut les gars,
    Vous parler du projet de barrage de Samendéni et je vous dis que c’est peine perdu.
    le coordo du projet à "manger" tout l’argent de ce projet avec l’ancien petit président qui est à Cotono : François Compaoré. Donc bonjour la galère pour les populations.
    Certains ont bien compris ça et d’autres sont malheureusement dans l’ignorance totale et croient toujours aux diables.
    Pour votre info, le colonel coordo a été placé au projet par SEDGO un autre colonel de l’ancien régime. Les deux colonels ont donc travaillé pour servir François Compoaré sur les fonds du projet Samendéni.
    Donc la conséquence c’est la grogne des populations et il faut encore trouver de l’argent dans les caisses de l’Etat pour réparer les brimades. Sacré colonel coordo de François. vive le pays des hommes intègres...

  • Le 13 janvier 2016 à 15:15, par Roamba En réponse à : Mise en eau du barrage de Samendeni : L’indemnisation et la réinstallation des populations comme préalables

    Je pense sincèrement u’il va falloir que le nouveau gouvernement revoi tout le processus du PDIS. Car ce projet a causé trop de malheur au lieu d’être le bonheur de la population.
    Bon vent dans cette lutte qui a débuté depuis la chute du régime Compaoré qui était le 1er investigateur de ce projet plutôt politique.
    Quant au coordonnateur, je voudrai lui rappeller que si il s’en tête dans le négativisme, il va suivre Compaoré en belle famille. Lolll....

  • Le 13 janvier 2016 à 15:26, par Amir En réponse à : Mise en eau du barrage de Samendeni : L’indemnisation et la réinstallation des populations comme préalables

    le coordonnateur de ce projet a abusé de l’ignorance de villageois C’est pas honnete.

  • Le 13 janvier 2016 à 20:15, par Danton En réponse à : Quoi d’anormal à ce que le Coordonnateur soit colonel ?

    Chers tous, ou du moins à ceux qui infantilisent le débat pour le ramener au ras des pâquerettes, notez qu’il n’est pas ici question de la profession encore moins des rangs ou titres du coordonnateur du projet. Il aurait été médecin ou administrateur civil que le débat ne se serait pas situé à ce niveau. Il s’agit de pourquoi il y a des problèmes avec l’indemnisation des populations locales et là-dessus, chacun peut donner son opinion. Mais de grâce évitons les raccourcis et les affirmations gratuites. Je persiste à croire que s’il y a eu maldonne dans ce projet, elle est à imputer au régime Compaoré.Danton.

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