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Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

Publié le vendredi 8 janvier 2016 à 00h10min

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Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

Le bras de fer continue du côté du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA). Au deuxième jour du sit-in qu’il organise ce jeudi 7 janvier 2016, le personnel veut « la tête » du directeur général Kouliga Daniel Nikièma. Les agents reprochent au DG son « indisponibilité » et la décision de destitution de trois directeurs.

Le jeudi 14 janvier 2016, cela fera un an jour pour jour que Kouliga Daniel Nikièma a pris fonction au Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) en tant que directeur général. Et déjà, le torchon « brûle  », ce, depuis le dernier trimestre de l’année 2015. Ce qui s’apparentait à une guéguerre poursuit son petit bonhomme de chemin avec un énième sit-in organisé du 6 au 8 janvier au siège de la structure. Le mot d’ordre n’a pas changé d’un iota et le personnel exige le départ du premier responsable de la boîte. Au deuxième jour du sit-in, l’ambiance était plutôt calme.

Trois directeurs débarqués

Selon la déléguée du personnel, Zénabou Ouédraogo, ce sit-in fait suite à la destitution de trois directeurs par le directeur général. A l’en croire, les infortunés ont été débarqués parce qu’ils ont animé la conférence de presse du 23 décembre au cours de laquelle, le personnel a tenu à « donner la juste information aux médias, aux artistes et à l’opinion publique » sur la situation qui prévaut au BBDA.

« Manager, c’est faire faire le travail »

Avant de répondre à nos questions, le DG a tenu à souligner que c’est la première fois, depuis octobre, que le personnel lui notifie par écrit qu’il doit manifester. A propos de la décision de destitution des directeurs, le directeur général du BBDA parle sans ambages : « Ce sont mes directeurs. C’est moi qui suis censé les nommer, les destituer s’ils ne me donnent pas satisfaction. Je ne pense pas qu’il ait un droit à être directeur dans un service. Je suis venu les trouver et j’ai travaillé avec eux, une année bientôt. Et je ne peux pas admettre que ce soit mes directeurs, qui en principe auraient pu faire corps avec la direction pour donner satisfaction aux problèmes des agents dans cette maison, qui soient des meneurs (…) Je crois que c’est quand même admissible que je dise [je ne peux plus avoir confiance en eux pour faire le travail] ».
A en croire ses collaborateurs, cette décision de révocation relève des prérogatives du directeur général conformément aux textes. Et le 31 décembre 2015, le conseil d’administration du BBDA avait annoncé qu’il ne pouvait pas remettre en cause cette décision, et par ailleurs invité le personnel à renouer le dialogue avec la direction générale.

« Indisponibilité » du DG

Outre cette révocation de directeurs, Mme Zénabou Ouédraogo affirme que le personnel a maintes fois attiré l’attention du directeur général sur les griefs qui lui sont reprochés. « Notre problème ne concerne pas une histoire de dépassement de frais de gestion ou d’un trou de 500 millions », affirme la déléguée du personnel avant de déplorer la « non-disponibilité » du DG, le « manque de réunion et de concertations ». Aussi, « il n’est pas sociable, il ne s’implique pas dans les activités du BBDA et il passe tout son temps à l’université (Daniel Nikièma est Professeur de droit à l’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo, NDLR) », renchérit-t-elle. « Si le Gouvernement veut un BBDA meilleur, il doit voir notre problème et nous trouver quelqu’un de disponible », a-t-elle conclu.

Le proverbe de la « hyène »

Concernant son indisponibilité décriée par le personnel, le directeur général du BBDA réplique en ces termes : « Je veux avoir la prétention d’être un manager. Manager, c’est l’art de faire faire le travail. Nommé au BBDA, je continue d’être enseignant à l’université (Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo, NDLR) ». A l’en croire, son statut d’enseignant ne lui interdit pas de donner des cours et les raisons avancées par le personnel ne tiennent pas. « Quand l’hyène veut manger son petit, elle l’accuse d’avoir l’odeur de la chèvre », a-t-il dit.

Le personnel aura-t-il gain de cause ? A la question, Ousseini Sawadogo, ex-directeur de l’exploitation et de la perception (DEP), répondra « Toute lutte noble aboutit. Les agents du BBDA méritent des encouragements. Ce sont des gens qui souffrent sur le terrain pour faire vivre cette maison ».

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 janvier 2016 à 23:27, par Amen En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    Il faut juger le Directeur Général aux résultats et en fonction du contrat qu’il a signé. J’ai de plus en plus en l’impression que les personnels constituent des freins pour le fonctionnement de certains services. Souvent pour des raisons inavouables, ils travaillent à mettre des bâtons dans les roues des premiers responsables.

    Même à la place du DG, je n’hésiterais pas à débarquer mes collaborateurs qui font campagne contre moi. Quand on a fait le choix de l’opposition frontale, il faut avoir le courage de l’assumer. En outre comment travailler ensemble pour engranger des résultats si le contrat de confiance est rompu ? S’il est vrai que le personnel manifeste sans le dire á qui de droit, il y a problème et le désordre n#a pas droit de cité dans un état de droit. Celui qui exige la rigueur doit copmmencer par être rigoureux envers lui-même.

  • Le 8 janvier 2016 à 05:30, par Matou à Sikassossièra En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    Un proverbe dit : " S’il ya des abeilles devant la ruche , ce qu’il ya du miel dedans" . Cest l’or meme qui attire les gens sur lui-même,. BBDA est devenu maintenant grand garçon alors on va le privatiser. Móón bara kuntani wò yorlá ! Ça c’est quel lieux maudit de la république ? On dit en dioula que C’est l’argent qui rentre dans vos yeux là-bas ! Dans ce ministère chacun veux la place de l’autres en occupant la rue ! Les directeurs veulent être DG , les secrétaires comptables , les nettoyeuses secrétaires etc. Faites gaffes pour ne pas tuer la poule aux yeux d’or

  • Le 8 janvier 2016 à 06:30, par DG sans valeur En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    Mes encouragements au personnel du BBDA,rendez bon et restez ferme,car toute lutte libère,nous avons aussi un problème avec notre directeur de la transition à la Sonabhy, qui passe tout le temps à faire des publi reportages, et rencontres honteuses avec son promotionaire qui bosse à l’observateur. Paalga, pour soigner son image avec des mensonges sans précédent, mais nous sommes sereins et attendons seulement le nouveau ministre du commerce, pour qu’il reviennent sur ces nominations religieuses, et mettre les gens qu’il faut à la place qu’il faut, pour nous, cette lutte sera victorieuse, et nous espérons de même ch vous

  • Le 8 janvier 2016 à 06:51, par DG sans valeur En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    Aussi, sachez que c’est un acte de pannique de destituer les trois directeurs, tenez fermes. Chez nos à la Sonabhy, nous pouvons vous confirmer qu’ au vu des erreurs et violations grave des textes, aucun homme sérieux et responsable, ne pourra defendre ce dernier, avec ces nominations en Christ

  • Le 8 janvier 2016 à 09:03 En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    La fronde est le signe évident qu’il y a un problème de management du BBDA. Et puis franchement une structure comme le BBDA a besoin d’un manager de plein temps. Avec les problèmes que connaît notre université comment peut - on confier la gestion du BBDA a un de ses professeurs. Renvoyer du coup trois directeurs est le signe évident qu’il y a problème et le soutien du CA n’y change rien.

  • Le 8 janvier 2016 à 10:00, par kouadio En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    Burkina Faso est gâté vraiment ! Nulle part je ne vois un grief contre le travail du DG mais plutot sa disponibilite. Dieu, il faut sauver le pays sinon... Protestaions, contestations, exclusion, déni de justice, embastillement enrichissement illicite, nominations de complaisance, tout ca devient un cocktail explosif !

  • Le 8 janvier 2016 à 10:49, par kabako En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    Le DG a totalement raison. Soit on est directeur, donc solidaire de l’administration, soit on ne l’est pas. Alors, un directeur qui se transforme en meneur dans une manifestation, manifeste contre l’administration (incarnée par lui-même). Il faut donc le débarquer. L’Administration ce n’est pas l’anarchie. Si on ne veut pas endosser ses responsabilités et être solidaire de l’administration aux temps durs comme aux temps de joie, il faut tout simplement démissionner.

  • Le 8 janvier 2016 à 11:00 En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    Voici des gens, bande de parvenue ,tout le personnel du ministère de la culture sait comment vous avez intégré la boite(copinage, lien familial). Faites moins de bruit, car notre revendication n’est fondée. Il faut que le prochain ministre de la culture revoit la copie du BBDA, a quoi servent les agents que le ministère forme ? il y a tant de juristes, d’assistant et conseillers culturels au ministère capable d’ assumer cette tâche.

  • Le 8 janvier 2016 à 12:27, par sidnaaba En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    Si tout un peuple se lève contre un seul individu (même ses plus proches collaborateurs), c’est que cet individu est mauvais. Visiblement, la confiance est totalement rompue entre ce monsieur et son personnel. Le Pr KOULIGA est forcément en erreur ; il n’y a pas lieu de chercher des poux sur un crâne rasé : il faut le demettre de ses fonctions pour ne pas paralyser la société et les activités culturelles.

  • Le 8 janvier 2016 à 13:14, par relwind En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    il faut arrêter ces enfantillages, travailleurs. respecte-t-il les textes qui régissent la boîte ? suit-il la lettre de mission àlui confiée ? met-il en oeuvre le plan d’action ? le résultat atteint est-il appréciable à ce stade ?

  • Le 8 janvier 2016 à 15:46 En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    Internaute N°9, si tu ne connais pas le fond du problème, ne t’en mêle pas car tu risques de te mordre les doigts.

    Quand le DG du BBDA prenait fonction, n’a-t-il pas informé le personnel ainsi que les représentants des artistes de son statut d’enseignant ?

    Quand le Ministre de la culture et du tourisme proposait le dossier de Monsieur Kuilga NIKIEMA en conseil des ministres, ignorait-il que ce dernier était enseignant d’université ? A ce que je sache, c’est au vu du bagage intellectuel et de l’expérience qu’a cet homme qu’il a été nommé DG du BBDA.

    Les directeurs sont des responsables et font effectivement corps avec la Direction générale et c’est eux en principe qui sont chargés de l’exécution du programme d’activités, bien sur, avec l’appui des chefs de services et agents. Alors, si ce sont eux qui incitent à la protestation, c’est vraiment grave. Et puisque c’est lui DG désigne ses collaborateurs directs en les nommant, c’est encore lui qui les démet de leur fonction s’il ne trouve plus satisfaction dans la collaboration. Et dans ce cas de figure, c’est la confiance qui est rompue. Quelle alternative lui restait-il ?

    Et puis, je vous invite à faire un tour au BBDA pour comprendre ce qui s’y passe en matière de recrutement. Que dis-je ? En matière d’incorporation d’agents du fait de lien d’amitié ou de parenté ou que sais-je. Vous comprendrez pourquoi certains ne souhaitent pas l’application des textes en justifiant leur position par le fait qu’on ne peut pas appliquer les 35% de prélèvement des frais de gestion.

    Bref, comme l’a dit l’internaute N°6, c’est au résultat qu’il faut juger le DG et non pour des raisons bidons qui ne tiennent pas la route.

    D’ailleurs, demandez au personnel pourquoi le motif de la lutte a changé. Pourquoi est-il question aujourd’hui d’indisponibilité du DG et non cette histoire de frais de gestion qui le mettrait en conflit avec les artistes ? Je crois que les agents se sont rendu compte qu’ils faisaient fausse route avec ces arguments-là.

    Combien de ministres dans ce pays-là dispensaient toujours des cours à l’université tout en occupant cette fonction ? Qui a bronché ?

    Personnel du BBDA, ce bras de fer ne sert à rien.Vous avez intérêt à vous remettre au travail car si la lutte libère, il faudrait qu’elle soit justifiée. Là je m’adresse à l’ancien directeur de l’exploitation et de la perception. Retenez que ce n’est que par le travail que l’homme se construit. Alors, aux paresseux qui estiment ne s’être pas assez reposés après les fêtes, qu’ils se mettent rapidement au travail car la récréation a assez duré. Bientôt, on sifflera sa fin et ceux-là qui veulent travailler pourront le faire sans craindre d’être menacés.

    Seule la vérité triomphe du mensonge !

  • Le 8 janvier 2016 à 17:05, par kiso En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    Il n’y a qu’à verifier si le DG ne rempli pas les tâches à lui confiées.On ne peut pas empêcher quelqu’un dans son pouvoir autonome de decision.donc la revendication concernant les directeurs est sans objet.Pour ce qui concerne son absence,je dirai qu’il n’est pas un agent d’exécution mais un agent de direction.Les directeurs ne peuvent pas s’absenter parce qu’ils donnent directement les ordres aux agents d,execution.Mais le Dg donne des instructions aux directeurs et la machine roule de la sorte.avant sa nomination le Ministre en charge de la culture savait qu’il est Pr d’université et qu’il a de ce fait un statut particulier.Arretez donc d’exposer votre ignorance sur les règles qui gouvernent le fonctionnement des institutions.Sinon je crois ce Pr être à la hauteur dans ce service.Car membre fondateur de L’Organisation Africaine de la Propriété Intéllectuelle(OAPI) et enseignant du Droit de la Propriété Intellectuelle(DPI) à l’Université,choses qui sont en droite ligne avec les questions liées au BBDA.

  • Le 8 janvier 2016 à 20:43 En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    Internaute 11, tu n’as rien compris

  • Le 8 janvier 2016 à 22:19, par Le Citoyen. En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    Web master fait tout pour publier mon post, sinon, c’est pas la peine, tu as un parti pris, et si c’est le cas, Dieu te voit et la lumière finira par triompher....

  • Le 9 janvier 2016 à 07:34, par Tiraogo En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    L’incivisme est grandissant dans ce pays. Depuis l’insurrection, chacun a compris ou du moins croit qu’il détient un pouvoir, celui d’utiliser la rue pour chasser son premier responsable érigé en homme pestiféré. La rue ne peut pas continuer de diriger le pays. Un DG est un coordonnateur de travaux. Il n’est pas un agent d’exécution obligé de se planter et de se murer tous les jours durant au bureau.
    Le Conseil d’Administration après avoir examiné la déposition des plaignants s’est rendu compte que le DG avait raison et a confirmé le limogeage de ses trois collaborateurs. Allez de marches en meetings et en sit-in, vous allez user vos souliers, ratatiner vos fesses et user vos pagnes et pantalons, mais le DG devra rester. C’est un homme d’autorité. Et le Burkina Faso a besoin d’hommes de son calibre.

  • Le 9 janvier 2016 à 13:04, par lassane En réponse à : Bureau burkinabè du droit d’auteur : Le personnel revient à la charge contre le directeur général

    Mr le DG il faut saisir la justice pour qu’elle se prononce sur la légalité de cette action des agents du BBDA ,vu que vous êtes dans vos prérogatives en remplaçant à juste titre les directeurs qui se sont désolidarisés de vous .La justice va certainement vous donner raison .Et sur cette base ,vous licenciez tous les agents qui ont participé à ce mouvement stupide .Quand même ,le BURKINA est il encore un Etat ou de t’il devenu un cabaret ? ROCK ,premier signal fort ,frapper très fort les auteurs de la chient lit .Trop c’est trop .

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