LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Coopération : une délégation taïwanaise prend le pouls de l’Hôpital national Blaise Compaoré

Publié le jeudi 31 décembre 2015 à 00h24min

PARTAGER :                          
Coopération : une délégation taïwanaise prend le pouls de l’Hôpital national Blaise Compaoré

Une délégation de la République de Chine Taiwan conduite par Wu Jin-lin, président du Yuan des examens, a effectué une visite de courtoisie ce mercredi 30 décembre 2015 à l’Hôpital national Blaise Compaoré (HNBC). Reçus par le directeur général, Alexandre Sanfo, les hôtes ont eu droit à une visite guidée des locaux après avoir suivi un bref exposé sur le projet d’appui de l’établissement par l’hôpital chrétien Puli.

Il est de coutume pour les autorités taïwanaises de visiter les infrastructures réalisées dans le cadre de la coopération bilatérale avec le Burkina Faso. A la faveur donc de la cérémonie d’investiture du président Roch Marc Christian Kaboré qui s’est tenue le 29 décembre 2015, une délégation de l’île de Formose s’est rendue à l’hôpital national Blaise Compaoré, lequel hôpital a bénéficié depuis sa création de l’expertise taïwanaise à travers l’hôpital chrétien Puli. Conduite par Wu Jin-lin, la délégation a apprécié les grandes étapes du soutien dont a bénéficié l’hôpital.

Evolution de l’appui

Dans son exposé, Paul Teng de l’hôpital Puli fait remarquer que le projet d’appui à l’HNBC a, entre 2009 et 2011, élaboré un organigramme, procédé à l’achat de matériels médicaux et à la formation des ressources humaines. De 2011 à 2014, il y a eu l’intégration du système informatique médical suivie du développement des capacités pour maintenir et appliquer ledit système. Et depuis 2014, l’hôpital poursuit son chantier de renforcement de la gestion et de la qualité des services. L’on retient également de la présentation de M. Teng que de septembre 2011 à août 2015, l’hôpital a ouvert progressivement plusieurs services notamment les urgences et l’hospitalisation, les services de réhabilitation, d’ophtalmologie, de mammographie, etc. Et durant cette période, l’hôpital a reçu 23 647 malades provenant des 13 régions du Burkina.

Un hôpital « victime » de préjugés

« Cet hôpital, l’Etat burkinabè l’a voulu pour les Burkinabè », dixit le directeur général Alexandre Sanfo. Selon lui, l’hôpital n’était pas très fréquenté à sa création et cela était sans doute le fait de préjugés selon lesquels l’établissement est « trop luxueux pour un hôpital africain ». Pourtant, Alexandre Sanfo estime qu’un hôpital doit obéir à certaines règles d’hygiène afin que « les malades puissent guérir dans de bonnes conditions ». Aussi, si la côte de popularité de l’hôpital n’avait pas encore bonne mine, « cela était peut-être dû à notre façon de fonctionner. Ici, on ne tolère pas beaucoup d’accompagnateurs et que les gens envoient de la nourriture », lâche le directeur général.
Mais à présent, les choses évoluent et M. Sanfo reconnait que les malades et les usagers leur font confiance car ils comprennent progressivement le fonctionnement de l’hôpital.

Perspectives

L’Hôpital national Blaise Compaoré nourrit deux projets majeurs pour ses patients. Le premier est l’opérationnalisation de l’unité d’hémodialyse en 2016 et le second concerne le développement d’un centre de cathétérisme cardiaque et le renforcement du service cardiologique d’ici deux ans. Pour ce qui est de ce projet, soulignons que l’Etat burkinabè a déjà acquis les équipements et sollicite à présent l’appui de la Chine Taiwan pour la construction des locaux.
A travers une visite guidée, la délégation taiwanaise a fait le tour de la salle des dossiers médicaux, la salle de consultations externes, la salle d’hémodialyse, etc. Avant le départ de ses hôtes, Alexandre Sanfo a souhaité l’accompagnement constant de la Chine Taïwan pour faire de l’hôpital une référence dans la sous-région.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 31 décembre 2015 à 07:53, par Plus de Hôpital Blaise Compaoré En réponse à : Coopération : une délégation taïwanaise prend le pouls de l’Hôpital national Blaise Compaoré

    Pour compter de maintenant jusqu’à dorénavant, l’Hôpital National Blaise Compaoré change de nom. C’est :
    - Hôpital National de l’Amitié / Ouagadougou, ou bien
    - Hôpital National de Tengandogo, ou bien
    - Hôpital National Taïwanais, ou bien
    - Hôpital National de la Coopération.
    Si jamais on entend encore Hôpital National Blaise Compaoré, le journaliste en question ou celui qui l’a prononcé ira rejoindre Blaise à Abidjan.
    Le nom Blaise Compaoréa été donné au cimétière de Dagnoen ; là où ont été enterrés le PF Sankara et ses compagnons car c’est Blaise qui les a envoyés là-bas. Donc "Cimétière Blaise Compaoré". Le cimétière municipal de Gounghin prend désormais le nom de " Cimétière Gilbert Diendéré". A bon entendeur, salut !

  • Le 31 décembre 2015 à 08:04, par Kôrô Yamatélé En réponse à : Coopération : une délégation taïwanaise prend le pouls de l’Hôpital national Blaise Compaoré

    Pourquoi on continue de dire Hopital Blaise Compaore ? On peut pas donner le nom d’ un tueur a un hopital. D’ ailleurs, le General de la Division avait dit que Hopital Blaise Compaore, c’est termine, non ? Ou bien c’ etait du bluff ?

  • Le 31 décembre 2015 à 10:30, par Papa En réponse à : Coopération : une délégation taïwanaise prend le pouls de l’Hôpital national Blaise Compaoré

    Mes chers gouvernants, vous n’avez pas de conseillers ? permettez-nous , citoyens d’oublier ce nom Blaise Compaore’ qui nous rappelle des moments douloureux. Si vous etes incapables de trouver un nom digne a cet hopital, alors batisez le au nom de PAPA que je suis , je suis aussi un citoyen au meme titre que Blaise Compaore, la difference est que je n’ai jamais ote’ la vie d’un frere Burkinabe. meilleurs comprehensions.

  • Le 31 décembre 2015 à 13:19, par DEB En réponse à : Coopération : une délégation taïwanaise prend le pouls de l’Hôpital national Blaise Compaoré

    J’espère que le nouveau pouvoir va immédiatement engager des démarches pour la reprise des relations diplomatiques avec la Chine Populaire plus avantageuses à tout point de vue car au Mali voisin, ce sont six milles (6 000) bourses d’études qui ont été octroyées aux jeunes maliens pour des études supérieures et techniques avec en primes des prêts concessionnels et des dons de plusieurs milliards de dollars américains. Enfin, il faut débaptiser très vite cet hôpital dont le nom nous rappelle un souvenir très douloureux de la dictature et de l’égoïsme d’un homme et sa famille qui ont tant fait de mail au peuple Burkinabè.

  • Le 31 décembre 2015 à 13:40, par Alexio En réponse à : Coopération : une délégation taïwanaise prend le pouls de l’Hôpital national Blaise Compaoré

    Si l image de marque de cet hopital a ete affektee avec " Les ont dits". A qui retombe la faute ? Le mot luxueux est malplace dans ce contexte. Si vos premiers objectifs etaient de recouvrer financierement les couts des investissements de ce projet par les mieux nantis. La classe bourgeoise du faso dont le pouvoir d achat n est pas a la portee du citoyen lamda vous contredise de votre comprehension du sujet.

    Si l Etat Burkinabe lui ait voulu pourquoi le dope Hopital national Blaise Compaore ? L hopital chretien pou l expertise ?

    Nous vivons plus dans un Etat laic ?

    Apres 50 ans d independance, on n est toujuours a la traine des trois basales du developpement durable : La sante, l education, le progres sosiale des burkunabe sans References d adresse de classe sosiale.

    Les hopitaux sous la colonisation francaise fournissait de la nourriture a ces malades. A BObO comme a Ouaga. Le refus d accompagner les malades par leurs parents est loin d etre la cause de cette hostilite envers votre hopital premiere gamme. Mais le pouvoir d achat de ses malades, ne motivent pas leur adhesion.

    Changez le nom de cet Hopital pour respecter nos morts issus de l inssurretion des 30-31 Octobre 2014.

  • Le 31 décembre 2015 à 14:31, par Ma patrie En réponse à : Coopération : une délégation taïwanaise prend le pouls de l’Hôpital national Blaise Compaoré

    Vraiment je me pose des question sur le fait que cet hôpital garde toujours ce nom.
    Nous vous prions de trouver un nom de baptême avant que le peuple ne prenne la décision
    de l’effacer et de baptiser HÔPITAL DE LA RÉVOLUTION ou HÔPITAL THOMAS SANKARA.

  • Le 31 décembre 2015 à 16:32, par Rodrigue En réponse à : Coopération : une délégation taïwanaise prend le pouls de l’Hôpital national Blaise Compaoré

    Balle à terre,faites attention à vouloir tout débaptiser, cet hôpital est fortement numérisé avec des mots de passe conçus avec le nom Blaise compaore, prenons garde pour ne pas tout bloquer, et puis nous devons être honnête, le bilan de Blaise compaore n est pas négatif à 100%,c est sous son règne qu on a réalisé certaines choses comme cet hôpital, et le palais des sports où Roch kabore à prêté serment, même si on aime pas le lièvre il faut reconnaître qu il court vite

  • Le 31 décembre 2015 à 19:01, par kobnaba En réponse à : Coopération : une délégation taïwanaise prend le pouls de l’Hôpital national Blaise Compaoré

    Pour avoir suivi des soins dans cette enceinte je puis vous assurer que l’HNBC n’est pas réservé à une certaine classe comme certains le penseraient. A mon avis le tendon d’Achille semble être sa caisse. On prend plus de temps à la caisse qu’à la consultation. Pour 5 guichets prévus on a jamais eu plus de 2 fonctionnels. Sinon le service est de qualité.

  • Le 1er janvier 2016 à 04:08, par Kanzim En réponse à : Coopération : une délégation taïwanaise prend le pouls de l’Hôpital national Blaise Compaoré

    Internaute DEB. Malheureusement le pouvoir de Rock n risque pas de se tourner vers la Chine Populaire, pourtant plus méritante en termes de coopération productive. Le président Rock lui-même l’a dit à des journalistes lors de la campagne présidentielle, dans un souffle quasi gêné. Seul les tenants du pouvoir, de Blaise à Rock sont capables d’expliquer pourquoi le Burkina s’accroche à Taïwan, avec 2 pays en Afrique. Dans le même sens et ce pendant la campagne présidentielle Simon Compaoré a dit à la TNB que le CES ne sera pas dissout parce qu’il est utile. Je parie gros que ce sera le point de chute du troisième RSS. Tout comme je parie gros que les véhicules luxueux continueront à servir de moyens de déplacement des privilégiés du pouvoir, ça l’a été dit par le même troisième RSS qui à la TNB a dit que ces véhicules étaient utiles. Heureusement que le changement est en lui-même d’essence dialectique. Il faut donc garder espoir. Sans tomber dans une béate et infantilisante crédulité.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique