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Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

Publié le samedi 31 octobre 2015 à 17h48min

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Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

Il y a un an jour pour jour se réalisait ce qui paraissait à beaucoup de Burkinabè quasi impossible, le départ du pouvoir de Blaise Compaoré vaincu par une volonté aussi soudaine qu’incroyable du peuple à refuser le pouvoir à vie. Comme pour s’exhorter et s’encourager à changer un système inique et cynique, nous nous sommes tous mis à entonner : "plus rien ne sera comme avant". Un an après, qu’en est-il de ces mots si simples à prononcer mais si lourds de sens ?

Il peut paraître un peu trop hâtif c’est vrai, de vouloir tirer un bilan seulement un an après l’insurrection mais ne pas le faire reviendrait à se laisser aller sans savoir où l’on va. Avec toutes les limites que cet exercice peut comporter, l’on peut donc se demander si le Burkina Faso a vraiment changé en un an ? Si oui, qu’est ce qui a changé ? Si non, que faut il changer pour donner corps au "plus rien ne sera comme avant” ?

En une année, il est indéniable que des choses ont changé, les plus marquantes me semblant être la disparition de la vie publique de certaines personnes (Blaise et François Compaoré, Gilbert et Fatou Diendéré, Alizeta Gando, etc..) qui se croyaient investies d’un pouvoir de droit divin ; la quasi déliquescence du CDP ; le démantèlement dans les conditions que l’on connait du sulfureux RSP et la relance du dossier Sankara. Mais sérieusement, une fois que l’on a cité ce que je viens d’énumérer, que peut-on encore citer ? A priori pas grand chose et c’est là où le bat blesse.

Il serait sans doute trop long d’égrener tout ce qui n’a pas changé ou qui tarde à changer, je ne m’en tiendrai donc qu’à un seul point, le plus important je crois dans la mesure où son changement déclencherait à coup sûr une réaction en chaine à même de créer une bonne dynamique de changement global. Je veux parler ici de la mentalité qui prévaut chez beaucoup d’entre nous et dont la petitesse handicape voire annihile toute possibilité de réel changement. La preuve.
C’est quand même incroyable qu’après avoir chassé au prix de vies humaines sacrifiées Blaise Compaoré et le système qu’il représentait, une sacrée proportion de Burkinabè continue à penser tranquillement que l’on peut devenir fonctionnaire en achetant un concours comme on achète une chemise au marché, que l’on peut continuer à profiter d’avantages indus et illégitimes du seul fait d’une supposée particularité de son travail, que l’on peut gouverner sans être tenu de rendre des comptes, que l’on peut continuer à s’enrichir illicitement en détournant des fonds publics, que l’on peut continuer à ne pas faire son travail ou à mal le faire alors que l’on est payé pour cela, que l’on peut continuer à tuer sans répondre devant la justice, que l’on peut même continuer à griller le feu rouge parce qu’on est plus pressé que les autres usagers de la route, bref que l’on peut continuer à piétiner sans état d’âme la loi parce qu’on n’est pas n’importe qui.

Il est vrai qu’on ne change pas de mentalité en un jour mais à mon avis il n’en faut pas non plus mille pour comprendre que le Burkina est notre bien commun, un bien que nous avons reçu en héritage et que nous laisserons en legs, un bien que chacun se doit de préserver en se comportant de façon exemplaire. Il est donc temps que chacun comprenne que le développement du pays nécessite qu’il change de mentalité et vite !

A moins d’un mois des élections, beaucoup se flattent en se disant que les choses s’arrangeront après, tout en oubliant ou ignorant que le changement de dirigeants sans changement de mentalités n’est qu’une fuite en avant qui nous ramènera tôt ou tard à notre point de départ.
A bon entendeur, salut !

Daouda OUEDRAOGO
daou-ouedraogo@outlook.com

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Vos commentaires

  • Le 31 octobre 2015 à 17:58 En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Très bonne analyse. Le système Compaoré a laissé au Burkina des séquelles dont le pays aura du mal à guérir.
    Au delà de quelques réalisations, il faut retenir ce désastre. Ce seront les conséquences les plus difficiles à combattre.

  • Le 31 octobre 2015 à 18:01, par Jonassan En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Ca, c’est vrai. Est-ce que j’ai changé vraiment est la réelle question. Est-ce que je considère la République (res=chose, publica = de tout le monde) comme pour MOI ou la CHOSE DE TOUT LE MONDE. Si la majorité des burkinabé ne peut donner suite à cette question, on est foutu seulement : "tout sera pire qu’avant".

  • Le 31 octobre 2015 à 18:19, par David Sampaligdnoma En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    "A moins d’un mois des élections, beaucoup se flattent en se disant que les choses s’arrangeront après, tout en oubliant ou ignorant que le changement de dirigeants sans changement de mentalités n’est qu’une fuite en avant qui nous ramènera tôt ou tard à notre point de départ. "

    Tres belle reflexion, Mr. Ouedraogo. C’est par cette naivete politique que beaucoup ont applaudi les militaires qui ont pris la victoire en otage le 1 er Novembre 2014 a travers Zida, en se disant que personne n’ osera encore vouloir tromper le peuple. On a vu comment Djendjere etait toujours la, et a travers lui, Blaise. Si c’est pas tout dernierement que Blaise est vraiment tombe, le monsieur etait encore la et aucune decision en profondeur ne pouvait aller a son terme tant que le systeme Blaise Compaore etait en place. Et ca, les theoriciens sur le web qui n’ ont aucune experience de terrain ne pouvaient le voir. Le peuple, par sa patience et son refus de se laisser pietiner les ... deux fois, a reussi a renvoyer les militaires definitvement dans les casernes. Parce que eux, il agissent militairement et ne doivent pas se meler de politique, meme s’ il y a beaucoup a manger la- bas.

  • Le 31 octobre 2015 à 18:19, par David Sampaligdnoma En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    "A moins d’un mois des élections, beaucoup se flattent en se disant que les choses s’arrangeront après, tout en oubliant ou ignorant que le changement de dirigeants sans changement de mentalités n’est qu’une fuite en avant qui nous ramènera tôt ou tard à notre point de départ. "

    Tres belle reflexion, Mr. Ouedraogo. C’est par cette naivete politique que beaucoup ont applaudi les militaires qui ont pris la victoire en otage le 1 er Novembre 2014 a travers Zida, en se disant que personne n’ osera encore vouloir tromper le peuple. On a vu comment Djendjere etait toujours la, et a travers lui, Blaise. Si c’est pas tout dernierement que Blaise est vraiment tombe, le monsieur etait encore la et aucune decision en profondeur ne pouvait aller a son terme tant que le systeme Blaise Compaore etait en place. Et ca, les theoriciens sur le web qui n’ ont aucune experience de terrain ne pouvaient le voir. Le peuple, par sa patience et son refus de se laisser pietiner les ... deux fois, a reussi a renvoyer les militaires definitvement dans les casernes. Parce que eux, il agissent militairement et ne doivent pas se meler de politique, meme s’ il y a beaucoup a manger la- bas.

  • Le 31 octobre 2015 à 18:30, par ZAGRE Soungalo En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Cher compatriote,
    Je suis de près la situation dans notre cher pays, le BURKINA FASO, et ce depuis l’extérieur (France) depuis 35 ans.

    Ce qui s’y passe est encourageant et prometteur pour le pays. Ne soyez pas si pessimiste : vous dites bien que le changement de mentalité ne se fait pas en un jour, il faut donc laisser le temps au temps et avoir un minimum d’espoir et d’espérance en la capacité du peuple et de nos dirigeants pour relever les défis présents et futurs à relever. Force est de constater qu’il est facile de passer son temps à critiquer sans relâche les autres surtout quand on ne fait pas partie de celles et ceux qui vont au charbon ! Par définition, une transition a une durée très limitée et celle qui préside aux destinées actuelles du BURKINA n’avait qu’une année pour permettre l’organisation des futures élections tout en parant aux choses les plus urgentes. Ainsi, elle ne peut pas en une année réaliser ce que d’autres n’ont pu faire en 50 ans !
    Les prochaines élections permettront aux futurs responsables du pays, à commencer par le président ou la présidente qui sera élu(e), d’impulser une nouvelle politique qui puisse répondre aux aspirations profondes du peuple burkinabè en tenant compte de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et de septembre 2015.
    Restons confiants et soyons animés d’un minimun d’optimisme quant à l’avenir de notre pays qui reste sous le regard du Dieu tout puissant qui aime le BURKINA, j’en suis sûr et certain.
    Oeuvrons chacune et chacun à la consolidation de la paix et de la réconciliation véritables de tous les Burkinabè et tendons le bras à tous nos frères et soeurs, à commencer par ceux-là mêmes qui ont fait fausse route : Nous sommes de la même famille.

    Je vous recommande la lecture de l’interview du sage Jean-Baptiste OUEDRAOGO, l’un de nos anciens présidents.

    Que Dieu vous bénisse et vous éclaire.

  • Le 31 octobre 2015 à 18:43, par zizien En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    c’est la triste réalité.j’ajoute aussi en disant que même le traitement des dossiers des fonctionnaires est devenu encore plus lent.

  • Le 31 octobre 2015 à 19:26, par Yabirou En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Concis et précis. Profond ! Merci Camarade !

  • Le 31 octobre 2015 à 19:57, par Le Républicain En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Félicitations à vous, M. Daouda Ouédraogo.
    J’illustre par des exemples concrets votre pamphlet qui est complet :
    1. M. Jacob PASGO, SG du MAECR croit pouvoir cumuler deux salaires (salaire de consul Général + Salaire de SG) sans compter les autres avantages liés à sa fonction de SG. Ce type-là, après avoir fait des malversations financières à l’Ambassade du Burkina Faso au Danemark a été couvert et nommé Consul Général au Gabon à Libreville par le pouvoir de Blaise Compaoré qu’il chérissait et maintenant choisi par Michel KAFANDO pour participer à la transition. Quel bialn attendez-vous d’un tel énergumène ? Moi RIEN, sauf les intrigues et les vols républicains.
    2. Les autorités de la transition ont décidé d’arrêter tous les véhicules avec vitres foncées alors que l’Etat a déjà reçu des droits de douane de ces véhicules qui sont arrivés en l’état dans notre pays. Au fond, c’était pour percevoir un droit fixe de 22000 francs CFA pour boucher le trou béant creusé pour la rémunération des OSC, mange-mil.
    Je m’arrête là pour dire que le bilan de la transition est bon (avoir chassé Blaise, mais surtout François Compaoré et sa belle-mère) mais ce n’est pas arrivé (Ecoles, dispensaires, Lycées, Collèges, Hôpitaux, Universités...). Certes ce n’est pas en un an que tout peut se faire, mais on ne voit rien qui a été fait comme pose de la première pierre, ou même projet de financement. Là, la transition a totalement manqué à ses obligations politiques. Le Républicain.

  • Le 31 octobre 2015 à 21:14, par Ahmed En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Vous ecrivez pour montrer que vous savez et pouvez ecrire si non vouloir que la transition fasse en moins d’un an ce que Blaise n’a pas fait en 27 ans vous aussi !

  • Le 1er novembre 2015 à 00:07, par David En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Merci mon frère pour cet interpellation qui a vraiment du sens car elle s’adresse à tous et à chacun.Sinon comment comprendre qu’à l’approche des élections du 29 novembre 2015, certains comportements que nous avons décriés sont en train de renaitre ? "A beau chasser le naturel, il revient au galop" dit l’adage. En fait je suis d’avis qu’on a chassé Blaise Compaoré et compagnie mais le système Compaoré est là et bien là avec ces mentalités d’affairisme, de tricherie, de détournement... Bref , il n’est jamais trop pour changer sinon nous aurons simplement changé d’acteurs et non de système. Les martyrs auront donné leurs vies pour rien. "Que plus rien ne soit comme" si nous voulons vraiment honorer la mémoire des martyrs des 30 et 31 octobre 2014 et des 16 et 17 septembre 2015.

  • Le 1er novembre 2015 à 03:00, par Dykhôutassouh En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Merci infiniment mon frère ! Que Dieu te bénisse ! Tu as tout dis, je n’ai rien à ajouter. Le réveil risque d’être très douloureux......

  • Le 1er novembre 2015 à 07:29, par yé ! En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Daouda, je partage l’essentiel de ton argumentation. Mais je pense que le changement de mentalité, tout comme le changement de régime l’a été, doit être impulsé par la société civile. Rarement un gouvernement va travailler à l’éveil des consciences. Sous le CNR ça a été le cas, non pas du fait du CNR mais de Thomas Sankara en tant qu’individu. La preuve, après qu’il ait été assassiné, ce sont les mêmes du CNR qui se sont recyclés pour laver le cerveau des burkinabè et les replonger plus profondément dans les tares que Sankara travaillait à effacer : corruption, gabégie, cupidité, futilité, assistanat, laxisme, anti-patriotisme, etc.

    Un autre Sankara ne naîtra pas avant des lustres, il faut l’admettre ; Pas parce qu’il n’y a pas d’homme intègre pétri des mêmes valeurs que Sankara. Mais que les individus de cette nature n’accèdent que rarement au pouvoir. Ce sont des empêcheurs de tourner en rond, et ils sont souvent incompris. Leur discours est tellement tranché qu’il ne séduit que les laissés pour compte et jamais les faiseurs de roi.

    Pour revenir au changement de mentalité, nous sommes tous interpelés : chaque fois qu’un burkinabé pose un acte indigne, nous nous devons de le lui signifier. Malgré le risque que cela comporte pour nous. Même si sa réaction est violente à notre égard, il en restera des traces dans sa conscience. Et sera déjà un pas de franchi dans sa transformation.
    C’est ce que Sankara a fait. Il en est mort. Mais son combat n’a pas été vain. Les valeurs qu’il a semées malgré l’hostilité ambiante ont germé et donné l’arbre des 30 et 31 octobre. Cet arbre est reproductible par bouture. Et chacun de nous en tient un rameau. A nous de voir ce que nous voulons en faire.

    Mais si nous attendons que ce soit le régime ou le gouvernement qui changent les mentalités, il nous reste encore des siècles d’attente... Sans garantie aucune de résultat.

  • Le 1er novembre 2015 à 08:01, par pasba En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    bien vu mais dis toi que la graine que blaise a semée a bien germé et poussé et pour détruire cette mauvaise herbe , il faut du temps. l’insurrection marque le point de départ de cette lutte qui sera longue et périlleuse. des tentatives de retour en arrière ne sont pas à exclure. les politiciens sont avertis. quand j’observe ce qui se passe dans les partis politiques , je suis inquiet. tout juste après l’insurrection et le putsch, bcoup de militants du cdp qui criaient que blaise est une chance pour le burkina ont fui avec arme et bagage pour rejoindre des partis de l’ex opposition. croyez vous que ces gens ont changé ? Surement que non. ils ont tout simplement rejoint les plus forts du moment pour pouvoir continuer leur sport favori : détournement, corruption, vol des deniers publics,maltraitance des administrés et des militants syndicaux. donnons un contenu au slogan de kafando, en restant vigilants.

  • Le 1er novembre 2015 à 08:47, par bush En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Votre analyse est tout à fait profond, objectif et vrai. Ce que j’admets comme changement c’est que les burkinabė rêvent maintenant. Le pauvre burkinabė n’senti un changement à son quotidien.

  • Le 1er novembre 2015 à 09:26, par justement juste En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Quand je vois que des gens continuent de suivre des partis politiques comme le mpp à cause de leur argent je soutiens que rien n’a changé et que nous ne sommes pas sortis de l’auberge.
    Pensons un peu à nos martyrs.

  • Le 1er novembre 2015 à 09:27, par justement juste En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Quand je vois que des gens continuent de suivre des partis politiques comme le mpp à cause de leur argent je soutiens que rien n’a changé et que nous ne sommes pas sortis de l’auberge.
    Pensons un peu à nos martyrs.

  • Le 1er novembre 2015 à 10:38, par adama En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Bel article ! Certes il yaindeniablement des acquis de l’insurrectionmaisglobalement rien a changé, c’est juste une continuité et nous serons encore beaucoup plus déçus après les élections. Toutes les mauvaises pratiques auxquelles nous avons assistées au cour des 27 dernières années reviendront au grand saut. Que DIEU bénisse le Burkina Faso !

  • Le 1er novembre 2015 à 13:26, par Mbabondo En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Tout ce que tu dis est vrai. C’est ce que personnellement je pensais. On dirait que tu as lu ce que je pensais au fond de moi. Quand on regarde le comportement des uns et des autres on se pose beaucoup de questions. Si nous reprochons aux autorités qui nous gouvernent de ne pas bien se comporter par rapport à telle ou telle situation, nous nous devons de donner l’exemple. Mais on voit bien que beaucoup se comportent comme s’ils ne sont pas dans ce même pays. Apparemment la loi ne s’applique qu’aux autorités qui doivent se soumettre. Mais eux, non. Ils sont au dessus de tout cela. Surtout quand en circulation, pendant que vous êtes arrêtés au stop certains ne s’arrêtent point, se faufilent et passent s’il n’y a pas de policier. Le stop n’existe pas pour eux, mais pour les autres. Si nous ne respectons pas les règles et les consignes générales, n’attendons pas que les autres les respectent. Nous sommes tous pareils en dignité. Les sachets que nous jetons partout. Respectons notre propre personnalité en nous efforçant de suivre ce qu’il est convenu de faire. En tant qu’homme intègre nous n’avons pas besoin de la présence de quelqu’un pour nous comporter en personne respectable. Encore merci de ton analyse Daouda ! Mbabondo

  • Le 1er novembre 2015 à 15:20 En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Je suis parfaitement d’accord. N’oublions pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets. L’hypocrisie ne saurait être une panacée contre un statu quo inique. A bon entendeur...

  • Le 1er novembre 2015 à 19:15, par SID PAWALEMDE En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    La REVOLUTION de Thomas SANKARA, comme pour envoyer un signal fort que "plus rien ne sera comme avant” a envoyer quelqu’un qui a détourné une lampe tempête de marque LUCIOLE à la MACO. C’est une lampe que la personne à ramené chez lui après le comptage des voix lors de la dernière élection présidentielle de 1978, tout juste avant la REVOLUTION.

    Aujourd’hui, pour marquer les esprits, je propose :
    Une opération de 48 heures pour :
    - mettre en fourrière les engins non immatriculés ;
    - retirer les engins de tous les jeunes qui faufilent entre les véhicules pour aller bruler le feu
    (car c’est un état d’esprit, sinon une culture).
    Au retrait des engins, l’immatriculation se fait sur place à la fourrière + une contravention, même si la plaque d’immatriculation se trouvait dans le coffre de la moto car c’est ce qui est fréquent tout juste pour qu’on ne sache pas qui a fait quoi et qui est entrain de partir.

    A cette opération, éviter toute intervention même si c’est le neveu du commandant de la Gendarmerie ou du commissaire central de la police ou d’un membre du gouvernement.
    L’opération doit réussir à 0% d’intervention.

    Vous aller voir un vrai changement dans le comportement du BURKINABE. C’est comme si c’est rien mais l’effet est énorme.

    Ceux qui faufilent les véhicules pour aller bruler le feu sauront que ce n’est pas en trois ans de service qu’on se marie, achète un véhicule, construit une villas R+1, tout çà seulement en trois ans même si on est inspecteur des IMPOTS ou DES DOUANES.

  • Le 2 novembre 2015 à 06:29, par Danton En réponse à : je valide !

    Daouda, c’est tellement bien dit que je ne trouve rien à y ajouter. Je note seulement que le prochain gouvernement aura beaucoup de travail. Vive le Burkina Faso !

  • Le 2 novembre 2015 à 09:05, par LA VOIX DES FAIBLES En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    les grands perdants dans tout ça, ce sont les travailleurs, c’est aussi l’injustice entre supers fonctionnaires et ceux réduits aux misères. le prochain soulèvement sera la revue de ces injustices de fonds communs, de ces primes de rendement et de vols. cette catégories de supers fonctionnaires est payée entre autre pour le recouvrement oui ou non ? en dehors de ses missions pour lesquelles elle est recrutée par la fonction publique qu’on celles hors missions.
    vivement que cette injustice se corrige et que les autres bénéficient d’un traitement humain.

  • Le 2 novembre 2015 à 10:59, par COUCOUMBRE En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    C’est sans commentaire !
    Merci CAMARADE pour cette analyse limpide.

  • Le 2 novembre 2015 à 13:22 En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Non. Toi-même tu as changé et tu viens de me changer, C’est déjà quelque chose. Hâte toi lentement. Car réparation est plus dure que confection.

  • Le 2 novembre 2015 à 15:15, par zemosse En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Très pertinente analyse.Je soutiens la proposition de l’internaute 20 . Si le nouveau pouvoir ne s’engage pas sur cette voie,alors le !Burkina sera "laisse guidon" et deviendra une jungle.

  • Le 2 novembre 2015 à 23:08, par Menioukou En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Le plus grand ennemi du Burkina Faso c’est un ennemi interne que l’on se refuse à reconnaître. Un ennemi qui ronge les consciences, qui ronge le pays jusque dans les familles, dans les villages, dans les administrations, la police et la gendarmerie, un ennemi qui s’incruste partout, tous les jours, ennemi qui s’est généralisé dans tout le pays comme un gangrène, tellement là, tellement partout qu’on ne le voit pas. C’est une maladie qui nous rend tous aveugles ; On est au pays des passe-droit.
    "Oui, mais tu sais, ici, en Afrique...avec les moyens...c’est pas grave...du moment que tu pries...t’es en règle et ça roule"
    Burkinabè réveillez-vous. Nous dormons avec ce scorpion, cette vipère bitis sans nous en rendre compte. Cette maladie endémique, presqu’incurable, c’est la CORRUPTION
    Une nouvelle Assemblée Nationale, un nouveau gouvernement, un nouveau président n’y changerons rien, définitivement rien contre cet ennemi intérieur s’il n’y a pas un réveil, un retournement, une prise de conscience chez les politiques, les fonctionnaires, les instituteurs, les commerçants, les parents, les religieux, toi et moi, et jusqu’au dernier paysan de notre pays. Quand est-ce que notre pays méritera et sera digne de s’appeler Burkina Faso ?

  • Le 2 novembre 2015 à 23:24, par Menioukou En réponse à : Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !

    Un an après, a peu de choses près, tout est comme avant !
    La corruption c’est une maladie endémique dans tout le pays, du plus haut au plus petit. : partout, c’est devenu culturel, presque une matière scolaire. La corruption c’est le ver qui ronge sans douleur nos consciences. L’ennemi ami, tout le monde le fait, les autres font pire, pas vu pas pris,
    Quand est-ce que notre pays méritera de s’appeler Burkina Faso ? Et ce n’est pas le changement de régime, les nouvelles élections, et la critique de l’ancien colon qui vont changer ou guérir cette gangrène qui infecte nos consciences.

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