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Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

Publié le jeudi 29 octobre 2015 à 23h02min

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Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

Beaucoup l’avaient déjà lu et perçu au moment du dénouement de la dernière crise autour de feu RSP, tout en étant évidemment soulagé comme tout le monde (ou presque), je me retiens, à titre personnel, d’applaudir des deux mains. Sans pourtant remettre jamais la Transition comme telle en cause, si j’applaudis la fin de cette crise, c’est seulement...d’une main. Inutile toutefois de rappeler ici que je suis un enthousiaste de la Transition en un sens radical, car je sais très bien d’où elle vient, d’où elle est venue, et par qui elle est venue (mais, qui la dirige et comment, cela est une autre affaire). Applaudir d’une seule main, pour trois (3) raisons qui ne sont en rien des raisons personnelles :

1/ L’on peut légitimement trouver incohérent et contradictoire, d’une part, d’avoir négocié l’exfiltration de dame Fatou Diendéré pour ensuite mettre en place une Commission d’enquête qui, donc, redemande son extradition, comme si l’on avait dès le départ, dès la fin de la crise, exclu que la Justice puisse, à cette dame aussi, demander des comptes. Mais en quoi même elle et ses enfants seraient-ils plus en danger que d’autres au Burkina ? En quoi leurs vies seraient-elles plus précieuses que les vies ôtées par les armes de leur époux et père de général ?

D’autre part, également incohérent et contradictoire de geler les biens et les avoirs du CDP, ce qui signifie qu’à ce parti est reproché quelque chose de grave contre la nation, mais de lui permettre en même temps de continuer à participer à des élections nationales (législatives). La logique n’aurait-elle pas été de suspendre auss les activités politiques de ce parti voyou, le temps de l’enquête ? Car d’un côté il y a un soupçon et une présomption de culpabilité qui frappent le parti CDP, mais uniquement en ce qui concerne ses biens et avoirs, curieusement pas en ce qui regarde ses activités politiques ! La liberté d’association ? Elle a des LIMITES, comme toute liberté, y compris dans toutes les vraies démocraties du monde.

Tout aussi surprenant encore, le vice-président Achille Tapsoba est relâché, sans le même bruit et la même communication faits lorsqu’il s’est rendu pour être auditionné, ce qui veut dire qu’à titre individuel, et tout en étant un vice-président du parti, il a bénéficié d’une présomption d’innocence qui n’a donc pas été reconnue au parti dont il est pourtant un responsable... Nos hommes de Loi et de Droit devraient donc davantage l’expliquer aux citoyens ordinaires que nous sommes.

Cette incohérence apparente peut sans doute trouver une interprétation dans le double souci de frapper et d’être "inclusif", de frapper sans donner l’impression d’exclure. Cette accusation d’"exclusion" qui décidément pend au nez de la Transition et de la Justice burkinabè, au point de créer un étrange sentiment de culpabilité à l’égard de l’ex majorité et du CDP (c’est le monde à l’envers), lequel sentiment semble traumatiser Transition et Justice, et paralyser sinon leurs décisions, du moins les rendre très hésitantes et...indécises !

Mais en vérité, le CDP et ses alliés n’ont jamais voulu d’une inclusion dans notre politique et notre démocratie : ce qu’ils ont toujours voulu et recherché, ce qu’ils continuent de vouloir et d’exiger en réalité, ce n’est pas la simple inclusion, c’est L’EXCEPTION, exactement comme l’ex RSP ne voulait pas s’inclure dans notre armée. Cette exception consisterait à être LE parti qui devrait, seul, avoir le pouvoir tout le temps au Burkina, et tous les pouvoirs (politique, judiciaire, économique, militaire...).

2/ Une deuxième raison de notre prudence sceptique est que nous ignorons à ce jour le degré d’attention, de détermination et de rigueur politiques que les prochaines autorités élues accorderont, via une Justice même indépendante en théorie, aux dossiers judiciaires en cours. Nous ignorons si des responsables politiques et judiciaires ne profiteront pas de la fin de la Transition pour noyer certains gros poissons, et pour le mettre sur le dos de la Transition... Nous devons donc attendre de voir les suites données concrètement à ces dossiers après la Transition qui se termine bientôt pour croire et applaudir enfin des deux mains.

3/ Enfin, un scepticisme et une grande méfiance justifiés à l’égard de la Justice de notre pays incitent également à attendre de voir des résultats pour croire et applaudir. On sait ce qu’il en a été, finalement, de la fameuse affaire Guiro qui avait pourtant fait grand bruit et scandale. Sans parler des dossiers plus anciens de crimes atroces comme contre le journaliste Zongo : tout se passe en effet comme si, dans notre pays, plus les crimes sont odieux et décriés, et moins ils ont les suites judiciaires qu’ils méritent, et que les citoyens sont en droit d’attendre.

Mais, me répondra-t-on, tout cela, c’était du temps de Blaise Compaoré ; ce qui, néanmoins, ne fait que renforcer le scepticisme : si notre Justice n’est pas habituée à rendre la justice qu’il faut lorsqu’il s’agit de grands crimes politiques, nous sommes en droit de douter que du jour au lendemain elle y soit tout à fait compétente et prête, si elle ne se montre même pas intimidée devant des personnalités longtemps intouchables.

Que cela soit dit, là aussi, sans sous-estimer ni condamner à l’avance la Commission d’enquête présidée par le juge de Kokoligou, MÈTUOR Gnèbèssièr Simplice PODA, commission que j’encourage d’autant plus vivement que nous en attendons tous toute la lumière possible au service de la vérité et de la justice. Parlons-en justement, de la vérité et de la justice.

Notamment à propos des grands crimes politiques et économiques commis au Burkina depuis une trentaine d’années, et distincts des crimes récents sur lesquels enquête la Commission PODA, il est vrai et aisément compréhensible que la réddition de Gilbert Diendéré ait pu susciter phantasmes et espoirs justifiés, quant à la vérité et à la justice que tous attendent depuis longtemps. Mais il me semble tout aussi raisonnable et réaliste de tempérer ici l’enthousiasme suscité par cette arrestation / réddition de Diendéré. Pourquoi ?
Gilbert Diendéré seul ne nous fera pas connaître la vérité sur les crimes perpétrés sous, par et avec Blaise Compaoré : car s’il est, comme on l’a trop souvent dit, une "boîte noire", cette boîte noire reste CODÉE. Nous ne pouvons donc pas la lire et décrypter SEULE. Il nous en faut la CLÉ : cette clé, c’est Blaise Compaoré ! Et éventuellement François Compaoré. Or, l’on a jusqu’à présent surestimé le seul Diendéré, dans l’attente et l’espoir de connaître enfin la vérité sur le sombre passé du Burkina, comme si Blaise Compaoré et son frère étaient morts à ce jour.

Gilbert Diendéré ET Blaise / François Compaoré : voici le trio de clés qui nous permettront de lire et décrypter les uns par les autres. Qui a fait quoi ? Qui a demandé ou ordonné à qui de faire quoi ? Ces trois-là représentent aussi en gros les DEUX seules grandes familles, que dis-je, et sans vulgarité aucune, les deux fesses sur lesquelles tout le Burkina Faso était assis jusqu’à l’échec du coup d’Etat de septembre. Ou les deux pieds sur lesquels roulait notre pays : l’économico-financier (famille Compaoré) et le militaro-policier (famille Diendéré). La politique, via le même parti CDP, était le point de rendez-vous et de soudure de ces deux familles Compaoré Diendéré... Pas étonnant que la famille Diendéré, militaro-policière, ait tenté, par son putsch, de s’asseoir à la place dont a été chassée la famille économico-financière Compaoré.
Or, de ces trois clés-codes, qui se lisent et se décodent les unes par les autres, nous n’en détenons qu’une seule à ce jour, Diendéré, lequel est donc nécessaire mais absolument insuffisant pour connaître la vérité des faits.

Il ne suffira donc pas que Diendéré parle pour que nous ayons la vérité, car seul, sans Blaise Compaoré et son frère, Diendéré peut nous faire avaler des mensonges que nous prendrons pour des vérités : il peut se décharger sur Blaise Compaoré, précisément parce qu’il sait que nous (le peuple burkinabè) n’avons pas mis la main sur Blaise...

C’est dire que des discours et commissions sur la vérité, la justice et la réconciliation dans notre pays, seules la vérité et la justice retiennent et suscitent mon intérêt. Mais à condition de ne donc pas (jamais) perdre de vue que la vérité elle-même n’est pas suspendue aux seules lèvres de Diendéré, si nous n’avons pas mis la main sur Blaise Compaoré notamment

Quant à la réconciliation donc, je soutiens qu’elle ne s’impose pas. Cela veut dire deux choses :
1) Elle n’est pas nécessaire, dans la mesure où il n’y a pas eu de guerre entre les burkinabè eux-mêmes. Les crises que nous avons vécues et surmontées en à peine un an, aussi graves et déchirantes soient-elles, restent limitées à la sphère politique (ce sont des partis et des hommes politiques qui en ont été à l’origine), et doivent trouver leurs suites et solutions devant la Justice. Les autorités d’après la Transition feraient donc mieux de consacrer plus de temps, de moyens et d’efforts à la vérité et à la justice, plutôt qu’à une réconciliation nationale ! La nation burkinabè n’est pas déchirée par les crises récentes, nous n’avons jamais été en guerre civile ... Heureusement, ce qui prouve que les burkinabè sont bien plus intelligents et patriotes que les responsables des partis politiques fauteurs de crises et de troubles !

C’est par la justice seule, à travers ses verdicts, que le pardon et la réconciliation se feront ou non, selon que la Justice est ferme, sévère et rigoureuse, ou laxiste, incompétente et intimidée. Si les burkinabè constatent que les coupables des crises ont mérité leurs peines, ils tourneront spontanément et volontiers la page. Une justice complaisante ne fera au contraire que nourrir la colère et les ressentiments, sources de graves déchirures à venir

2) Aucune réconciliation ne s’impose, ne se force, ne se décrète. Il ne suffit pas de dire "réconcilions-nous" pour que tout soit oublié et effacé. Pour paraphraser un slogan célèbre, la réconciliation est un comportement, pas un mot ! Remarquez : qui se souvient encore d’un Assimi Kouanda qui a pourtant fait des vagues pour la modification du 37 et le référendum ? Parce qu’il s’est fait, bon gré mal gré, oublié en s’éloignant de la politique proprement dite. Et qui se souvient même encore de la faute référendaire d’un Gilbert Ouédraogo de l’adf rda après le coup d’Etat de Diendéré ? Parce qu’il s’est cette fois-ci clairement démarqué contre le putsch, une attitude qui inspire davantage confiance que celle jadis affichée pour soutenir le projet de loi référendaire de Blaise. Quand autrui change de comportement, l’on est porté à pardonner, sans oublier... Les plus pardonnables me semblent ces responsables de partis, très rares, qui quittent non seulement leurs partis mais la politique, après plusieurs fautes et erreurs car, alors, ils se font justice contre eux-mêmes, la politique ne consistant pas à accumuler fautes sur fautes, dérives sur dérives, ni à créer des problèmes à répétition, mais plutôt à (essayer de) les résoudre...

Or, comme je l’ai rappelé dans le premier texte, le comportement du parti CDP, à travers du moins ses responsables (je prends toujours soin de m’attaquer aux responsables et cadres de ce parti, et jamais aux concitoyens militants de ce parti, parce que j’accuse les premiers d’être irresponsables et d’insuffler aux seconds, naïfs et suivistes, une conception et une culture délétères de la démocratie et de la politique, et parce que je reconnais aux simples militants leur liberté d’opinion), le comportement donc du CDP ne prête pas au pardon et à la réconciliation

Le CDP, en effet, continue de nourrir une violente haine à l’égard des burkinabè auxquels il ne semble pas prêt de pardonner de lui avoir ravi et arraché, par la rue, le pouvoir. Toute la politique présente et future du CDP et de ses alliés se réduit, ne nous le cachons pas, à une DOUBLE VENGEANCE : se venger du peuple burkinabè qui a brutalement mis fin à ses rêves de pouvoir à vie (haine contre la Transition), d’une part ; et se venger de la trahison de leurs ex camarades aujourd’hui au MPP d’autre part, trahison qui a renforcé la rue contre Blaise.Tant que des responsables cdpistes seront hors de nos frontières, et tant que nous ne mettrons pas la main sur eux, il est illusoire et suicidaire de parler de pardon et de réconciliation au Burkina, car ils frapperont quand ils le pourront, à coup sûr, et de quelque manière que ce sera, même si c’est dans vingt (20) ans, la vengeance étant un plat qui se mange froid, voire glacé et bien congelé, surtout en chaleur de terre africaine...

Et voyez-vous, si notre armée est aujourd’hui heureusement unie, démocrate et patriote (c’est l’armée sur laquelle il ne fallait pas tirer en effet, après l’insurrection de 2014, et c’est cette armée qui a tiré et fait feu sur feu RSP), rien, absolument rien ne nous garantit qu’elle le restera dans vingt ou quinze ans, même cinq ou dix ans. La politique en Afrique est aussi souvent faite et défaite par ces exilés revanchards à la mémoire d’éléphant, qu’il ne faut jamais perdre de vue, et dont nous ne devrons jamais sous-estimer la capacité de nuisance... Heureusement que le peuple burkinabè veille...

Du reste, nos cdpistes fuyards et exilés ont-ils même besoin de notre pardon et d’une réconciliation avec le peuple burkinabè ? Si c’était le cas, ils seraient revenus d’eux-mêmes au Burkina, vers nous. Quand on veut se réconcilier avec quelqu’un, on s’en rapproche, on ne le fuit pas, on ne s’enfuit pas pour le fuir ! Ne perdons donc pas du temps à vouloir coûte que coûte leur imposer une réconciliation qu’ils ne demandent pas et dont ils n’ont pas besoin dans leurs exils dorés. Sauf si, comme le souhaitent certains responsables de partis politiques, l’on veut les rapatrier gentiment au Faso pour continuer de leur cirer les pompes, pour anciens services rendus, notamment par Blaise

Je demande, par ailleurs : où, en Afrique, a-t-on déjà vu une réconciliation nationale après crises et guerres civiles qui soit convaincante, réussie et heureuse ? Au Burundi de Nkurunziza, l’Accord d’Arusha de 2000 pour la paix et la réconciliation est aujourd’hui un bien lointain souvenir... En Côte-d’Ivoire voisine le feu est toujours sous la braise, la justice étant reprochée comme celle des vainqueurs, et les prisons ivoiriennes, selon Amnesty International, remplies d’opposants non jugés (chez nous certains font même où soutiennent des coups d’Etat et se promènent, et continuent de faire de la politique, et de négocier jusqu’au non négociable !), et des hommes politiques se plaignent d’être "interdits" du nord ivoirien... Ne parlons même pas de la Centrafrique : une journée de la réconciliation y a été organisée, Catherine Samba-Panza, la présidente de la Transition, a rassemblé ses concitoyens dans un stade, et a chanté avec eux des "on est tous des frères", mais aujourd’hui encore les Centrafricains continuent de se massacrer et de se déchirer à coups de machettes et de kalachs...

La raison évidente de tous ces échecs de réconciliation dite nationale est que l’on a voulu et veut parodier un peu partout la seule, l’unique opération de vérité et de réconciliation qui a fonctionné, en Afrique du Sud de l’après apartheid, parce qu’inspirée et sublimée par un homme unique et exceptionnel, Nelson Rolihlahla Mandela

Or, avouons-le, nous ne sommes pas des Mandela, il n’y a qu’un seul et unique Mandela, original non duplicable, ni copier-collable. Ne demandez donc pas aux burkinabè d’être des Mandela, si la Justice burkinabè manque l’occasion unique de punir pour faire exemple, et fait preuve de (trop de) souplesse et de faiblesse.

Car, contre toutes les récitations scolaires à son sujet, Mandela lui-même n’a jamais été souple et faible devant l’apartheid, JAMAIS ! Il a été et reste Mandela parce qu’il n’a jamais cédé ni reculé face à un système brutal, inique et atroce, qu’il a au contraire fait céder et reculer. Mandela n’a jamais négocié avec le système apartheid au sujet de sa DIGNITÉ d’homme noir qu’il a opposée avec beaucoup de fermeté et de rigidité au système, comme le non négociable ou, mieux, l’archi-négociable par excellence, c’est-à-dire la condition sine qua de toute négociation avec le système : si vous voulez le dialogue et la paix, commencez par accepter et reconnaître que les NOIRS que nous sommes sont des HOMMES ! ( Si le CDP, même s’il n’est pas l’apartheid, veut que nous dialoguions comme des frères il doit commencer par nous respecter, en respectant nos règles communes de démocratie)

C’est exactement ce qu’ignorent, nos dialoguistes et négociationnistes burkinabè, qui croient que sans fermeté et une certaine rigidité l’on puisse arriver à quelque chose (la meilleure négociation se fait par des gens fermes et déterminés, qui négocient toujours à partir d’un non-négociable, pas par des faiblards les larmes aux yeux, la tête basse, et la queue entre les jambes !).

L’idée d’un Nelson Mandela souple, conciliant, tout doux et sentimental face au système apartheid est un mensonge et un mythe à démolir. Je rappelle brièvement, au passage, qu’en 1961 Mandela a condamné la stratégie non violente de l’ANC et fondé le MK qui prône l’action armée ; et qu’il a dû dire à un policier qui s’approchait de lui pour l’expulser d’un tribunal, sur ordre du juge qui demandait à Mandela de prouver qu’il est bien avocat : "si vous me touchez, vous allez avoir des ennuis". Il n’a pas dit au policier : "mon frère Blanc, viens on va boire un verre pour nous calmer et discuter", mais : "si tu me touches, tu vas voir" !! C’est cela la force et la fermeté de la dignité non négociable.

En Afrique, la négociation et le dialogue politiques ne servent que les plus rusés et les plus malhonnêtes (voyez l’exemple de Gbagbo pendant la crise ivoirienne), et personne n’y a jamais cru pour vivre en paix et en harmonie. Nous devons donc être capables de dire aux cdpistes revanchards : la démocratie n’est pas négociable au Burkina, si vous insistez pour vouloir nous imposer vos envies de parti d’exception à vie, sous couvert de demande d’inclusion, vous ne passerez pas... Au lieu d’un suicidaire "venez on va se réconcilier, main dans la main" !

En d’autres termes, une bonne dose d’intolérance et d’intransigeance est recommandée et vivement conseillée vis-à-vis des responsables irresponsables du CDP, comme dans toute bonne et saine éducation par exemple, et même dans tout véritable amour, serait-il le plus aveugle. Au 17ème siècle chrétien, on aurait dit : "Contraignons-les d’entrer" ! Mais les contraindre d’entrer où ? Pas dans une confession ou une église, mais dans la démocratie, vu qu’ils y sont réticents et incapables d’entrer d’eux-mêmes, aveuglés par la double haine vengeresse (double dent) que je viens d’indiquer ...

Seule une extradition de Blaise et François Compaoré finira de convaincre les cdpistes qu’une certaine conception du pouvoir et de la démocratie, la leur, celle dont les burkinabè ne veulent plus jamais, est bien définitivement vaincue, après la fin du RSP. Le voeu d’anniversaire à formuler ici est donc que nos autorités prochainement élues mettent enfin la main sur ces deux gros poissons, ces deux autres clés-codes que sont les frères Compaoré, à confronter à Diendéré pour obtenir la vérité sur les faits que le peuple leur reproche.

Et puisqu’on nous parle de réconciliation, l’idéal serait alors d’organiser un procès public, sans vouloir transporter les procès de Moscou à Ouaga (!), mais à l’image des Tribunaux Populaires de la Révolution (TPR), que le même Blaise Compaoré connaît très bien, puisqu’il en était le ministre pendant la révolution de 83-87, pour débaler et laver tout le linge sale burkinabè en famille. Après quoi, me semble-t-il, aucun burkinabè n’hésitera à tourner la page du système Compaoré Diendéré au Burkina. Les Béninois voisins avaient bien pardonné à feu Mathieu Kérékou des atrocités certainement beaucoup plus amples que les crimes reprochés à Compaoré Diendéré : mais encore faut-il avoir l’humilité, l’honnêteté, la sincérité et le patriotisme de Kérékou. La réconciliation est bien un comportement à constater, pas un mot à ressasser et imposer...

Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE
di.kombo@yahoo.fr

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Vos commentaires

  • Le 29 octobre 2015 à 16:50 En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Que Dieu conduise tout selon sa volonté parfaite car chaque chose a son temps et tout n’est que vanité des vanités.
    Que Dieu continue à étendre sa main puissante sur le Burkina afin de nous préserver de tout mal visible ou invisible. Qu’il nous bénisse de toutes sortes de bénédictions Amen.

  • Le 29 octobre 2015 à 17:23 En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Vérité sur vérité. Tu es un vrai burkinabé. No comment. C’est au futur gouvernement de faire appliquer la justice sinon la situation va empirer avec le temps.

  • Le 29 octobre 2015 à 17:28, par Sergent Laibse Ousséni Ouédraogo En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Dr. Dabiré, je suis d’ accord avec votre analyse en grande partie. Il n’ y aura pas de verité si on compte rien que sur Diendjéré. D’ ailleurs, il ne va pas sentir de pression pour parler car il sait qu’ il peut toujours compter sur les revenchards qui sont dehors. Mais je suis d’ avis qu’ il fallait tirer sur cette “armee” qui tirait sur nos enfants comme des lapins. Devant l’ armée du RSP, il n’ y avait rien en face. L’ armée républicaine était inexistante. C’est depuis le 20 septembre qu’ elle existe. Elle s’ est reveillé de son coma a cause des jeunes officiers. S’ elle avait eu cet nerf que ce qu’ elle nous a montré, un Lieutenant Colonel allait pas retirer le pouvoir à un générale. La seule armée qui était sur les lieus, c’est c’est l’ armée de voyous du RSP. Le peuple par naïvetée n’ est pas aller jusqu’ au bout de la révolte en croyant qu’ un N0 2 du RSP allait devenir un sauveur. On a vu maintenant que c’est Diendjéré qui lui avait envoyer et qui tirait toujours les ficelles dans l’ ombre. C’est maintenant que le nettoyage du système Blaise Compaoré a vraiment commencer. Quand mon Lt -Colonel il a commencer a tilter, la bagarre a commené entre eux. Avant, on se chatouillait pour ne même pas rire en croyant que Blaise était parti alors que Diendjéré était la comme superprésident. Sinon je suis en phase avec le reste de tes analyses.

  • Le 29 octobre 2015 à 17:57, par bouba En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Merci beaucoup Monsieur Dabiré de prendre de votre temps pour apporter vos précieuses contributions au débat national. J’apprécie beaucoup la pertinence et la profondeur de vos analyses. Le seul élément que je ne partage pas dans votre analyse, c’est cette force de frappe supposée encore venir du clan Compaoré dans quelques années ou dans 20 ans. Comme je l’ai dis ailleurs, ne cédons pas à la psychose. Le clan Compaoré n’est rien et ne sera plus rien après le démantèlement de l’ex RSP. Blaise ne pourra rien. C’est une malédiction qui a rattrapé son clan. Il a déjà le sommeil trouble parce 5 ans ce n’est pas loin et dans 5 ans Alassane ne sera plus au pouvoir. Logiquement, je ne vois as comment il pourra échapper à un mandat d’arrêt international à émettre par la justice burkinabè. Si Alassane ne le livre pas, il n’y aucune garantie que son successeur ne le livrera pas. Et si d’aventure, il est inculpé de crime contre l’humanité comme Diendéré, s’il refuse de comparaitre devant la justice burkinabè, le dossier peut être transféré à la CPI. C’est le principe de la complémentarité entre les juridictions nationales et la CPI. Si la juridiction nationale ne peut rendre justice, la CPI prend le relai.

    Côté finances, si le clan Comparoré est aujourd’hui au frais du contribuable ivoirien, ce ne sera probablement pas le cas dans 5 ans après Alassane Ouattara. L’argent que le clan Compaoré a placé en Europe et en Asie, ils n’y auront pas accès. Mobutu en sait quelque chose. Même les avoirs qu’ils ont dans la sous-région seront escroqués. Les affaires qu’ils font en Côte d’Ivoire peuvent prospérer sous Ouattara mais ce ne sera pas évident après Ouattara. Déjà croyez-moi l’ex Belle-mère ne peut pas faire face à la concurrence. Elle n’a les compétences d’un opérateur économique et les monopoles qu’elle avait sur les marchés et les privatisations burkinabè, croyez-vous qu’elle les aura en CI ? Bref ! Ne cédons pas à la psychose, le clan est OUT à jamais et la remise de Compaoré à la justice burkinabè n’est qu’une question de temps s’il a longue vie.

  • Le 29 octobre 2015 à 18:03, par Sheiky En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Analyuse très pertinente.
    Juste 2 points :
    - Vous vous focaliser sur Blaise et son frère en plus de Diendéré. C’est l’époque la plus plus proche. En lisant le Président Jean Baptiste dans Le Pays, il nous a rappelé que les militaires étaient mus par des civils (il a eu l’élégance de ne citer personne) qui ont démontré leur art dans le machiavélisme, les coups fourrés et les intriques. Ce qui rappelle que certains codes du régime déchu de 1987 à 2014 sont également à rechercher dans le Pays. ces personnes sont là. Tout le monde le sait même si on a le pardon facile ;
    - Il est clair que nous devons rester vigilants par rapport aux personnes à élire pour l’après transition. Le risque est clair que le jeu musical en cours n’a pour objectif que de satisfaire les burkinabè par un populisme ambiant et de gagner du temps. Tout cela risque d’être un feu de paile après l’arrivée de nouvelles autorités. Pour certains qui sont en pôle position, nous savons tous les accointances très fortes qu’ils ont avec des personnalités en cause si ce n’est eux mêmes. Qu’est-ce qu’on attendre d’eux après 12 mois chargés en événements et la soif de changement.
    Tant que toutes ces personnes ne seront pas passées à table et que nous décidions de nous mêmes de pardonner et tourner la page, il n’y aura pas de changement. C’est la seule manière de tuer les intrigues et permettre de partir sur de bonnes sans stratégie autre que le volonté d’ancrage de la démocratie et le développement. C’est le seul gage de notre avenir et surtout celui de nos enfants. Parce que ce sont ces intrigues qui gouvernent tous les actes de nos autorités actuelles et à venir
    QUE DIEU BENISSE LE FASO

  • Le 29 octobre 2015 à 18:21 En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    C’est vraiment dommage. Voilà un grand monsieur que je respecte beaucoup pour la qualité de ses écrits antérieurs. Mais qui me déçoit beaucoup par cette contribution. Pendant que lui, il vit tranquillement en France, ils nous incites à la haine et la chasse aux sorcières. Il minimise la crise profonde que le pays a subit et nous incites à ne pas se réconcilier et prolonger la violence. Non ! Mr Dabiré. Nous te respectons en tant que intellectuel, mais nous ne voulons plus de violence et non plus de règlement de compte. Nous devons nous assoir maintenant et se parler entre frères pour la concorde nationale.

  • Le 29 octobre 2015 à 18:41 En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Allons seulement

  • Le 29 octobre 2015 à 19:18, par Le General En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Merci,tout est dit ici ! COMMENT PEUT-ON COMPRENDRE CETTE NEGOCIATION DE RECONCILIATION PAR DES GENS QUI VEULENT RIEN QUE SE VENGER ? QUI SOUHAITENT LA CHUTE DE LA TRANSITION. QUI VEULENT RIEN QUE LA DEFAITE DES AUTORITES DE LA TRANSITION. NON ET NON.PARCE Q’ILS ONT PERDU,QU’ILS NEGOCIENT LA RECONCILIATION SINON SI LE COUP D’ETAT AVAIT MARCHE,NOUS SERIONS TOUS EN EXIL OU NOS TËTES SERAIENT DES TROPHES DE GUERRE.EN REALITE,ILS NEGOCIENT POUR AVOIR PLUS DE BASES SOLIDES ET LA FORCE DE NOUS DETRUIRE,S’ILS VEULENT LA RECONCILIATION,PATIENCE D’ABORD PUISQUE LA JUSTICE FAIT SON TRAVAIL.LES COUPABLES DOIVENT REPONDRE DE LEURS ACTES SANS EXCEPTION.

  • Le 29 octobre 2015 à 19:22, par vérité no1 En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    D’accord avec Mr Dabiré, la présence du CDP dans les artères de nos rues n’inspire pas confiance. Si on peut geler leurs putains d’avoir, on doit être à mesure de retirer leur putain de récépissé !!!!!!!!

  • Le 29 octobre 2015 à 19:26, par Patriote En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Merci encore pour tout ce que tu fais pour ton pays. Je souhaiterai que vos engagements prennent une marche de plus et avec un peu plus d’action. Cela peut se traduire par des actions sur le terrain afin d’expliquer aux populations surtout en province également trouver un cadre avec d’autres penseurs et intellectuels afin de guider voir mettre la pression sur les hommes politiques pour qu’ils ne quittent jamais le droit chemin. J’ai espoir qu’un monde nouveau naisse à partir d’un "Burkina nouveau".

  • Le 29 octobre 2015 à 19:48, par Achille OUEDRAOGO En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Très belle analyse.

    Je rencontre enfin un Burkinabé qui raisonne comme moi.

  • Le 29 octobre 2015 à 19:59, par somlare En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Belle analyse, maièèèès tout de même mais !

    dans quelle boîte mettez-vous des gens comme Bognessan Arsène Yé, le Médecin (de Nom) spécialiste en modifications des constitutions ? Salif Diallo ? Simon, Rock,Alain Yoda, et aussi l’homme de kakalba...etc...
    ces grands temoins de la première heure et qui en savent certainement beaucoup !

    il faut ficeler l’instruction, commencer le jugement et chacun, en ce qui le concerne viendra répondre. La justice c’est comme une toile d’araignée, "ELLE SE TISSE AVEC SOIN ET AVEC DE LA SOIE". il ne faut pas s’y méprendre. L’avenir nous dira.

    DIEU EST BURKINABE, J’en suis sûr.
    c’est pourquoi je ne fairai aucun pélérinage !!!! (rires)

  • Le 29 octobre 2015 à 21:00 En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Dommage Dabiré que tu ne te satisfasses pas des acquis actuels de l’insurrection populaire. On ne donne pas un coup de poignard à un adversaire tombé par terre. C’est toute l’inélégance de ta contribution à travers cet article que je n’ai pas pu lire intégralement par pudeur. Réajuste prochainement tes futures contributions dans le sens de la réconciliation nationale pour ne pas ressembler drôlement à ces démons d’un autre temps comme François Compaoré, Yoda Alain, Assimi Kouanda. Blaise Compaoré est un enfant de coeur à côté de ces bourreaux sanguinaires précités. Prends en compte mes conseils car je t’apprécie sincèrement énormément. Ton concitoyen.

  • Le 29 octobre 2015 à 21:02, par Le Gêneur En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    J’ai bien lu l’analyse de Monsieur Dabiré et comme d’habitude j’ai beaucoup appris. Cependant, cette fois ci je trouve l’analyse manichéenne et naïve. En effet, il veut nous faire croire qu’il ya d’un côté les méchants du cdp qu’il faut bien identifier et isoler des bons qui ne sont pas cdp et qui doivent avoir vocation à diriger ce pays. Très fausse analyse car toute la classe politique est la même. Personne ne peut d’un coup de bâton magique recréer le burkina ou mettre fin aux maux qui le minent. L’inclusion du cdp dans le jeu politique ne vise rien d’autre qu’à le rendre comptable et responsable de la gestion de ce pays dans les années à venir au même titre que tous les autres partis. Le peuple est versatile et c’est sûr qu’avec les fortes attentes sociales le pouvoir qui arrive deviendra très vite impopulaire. Le risque est de voir ce même peuple se retourner vers le CDP qui, à cause de l’exclusion apparaitrait comme le seul acteur anti système. Par ailleurs, Monsieur DABIRE oublie qu’on est en politique et que les voix du CDP seront utiles pour beaucoup.

  • Le 29 octobre 2015 à 21:37, par Interview de Jean Baptiste Ouedraogo En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Question : Pensez-vous, comme certains, qu’il est temps que l’Armée regagne les casernes après avoir dirigé le pays pendant 49 ans ?

    Réponse : Dès 1983, je m’étais déjà, clairement, prononcé sur ce sujet. Si vous vous souvenez, les objectifs du CSP étaient au nombre de cinq. Le premier objectif concernait la réorganisation des Forces armées voltaïques et de l’appareil de l’Etat. A ce niveau, j’avais proposé qu’au terme de nos deux années au pouvoir, l’Armée retourne à la caserne et que tout militaire qui voudrait faire de la politique devrait démissionner de l’Armée non sans avoir souligné le danger de faire la politique avec les armes. Cela n’a pas fait plaisir à ceux qui avaient des agendas cachés. Dans son rapport de 1999, le Collège de Sages avait, également, recommandé la démilitarisation de la politique. Rappelez-vous qu’il y avait trois anciens présidents, tous militaires, parmi les membres du Collège de Sages. Cette recommandation n’a pas non plus, plu aux puissants du jour. Tout le monde est d’accord qu’il faut dépolitiser l’Armée. Mais tout le monde court vers l’armée ou a recours à l’Armée dès qu’il veut régler son compte avec son protagoniste ! Ne me dites donc pas que vous n’avez pas été prévenus et qu’on n’y a pas pensé plus tôt. La politique du profit et de l’intérêt a toujours prévalu dans notre pays. Et vous semblez ignorer que les militaires ne sont jamais venus au pouvoir sans avoir été, au préalable, incités, manipulés et encadrés par les civils. Jusqu’à présent, ce sont les civils qui ont toujours poussé les militaires « à prendre leurs responsabilités », c’est-à-dire, à prendre le pouvoir. Jusqu’à présent, les idéologues et les conseillers des présidents militaires n’ont été que des civils. Il en est de même des intrigues politiques dont les civils sont passés maîtres dans l’art de les nouer ! Les responsabilités sont donc partagées dans ce mode de gestion du pouvoir. Le tort des militaires est d’utiliser les armes pour soumettre d’autres militaires ou pour s’imposer aux civils par les coups d’Etat. Si nous voulons aspirer à une démocratie véritable, il faut absolument dépolitiser l’Armée et la rendre républicaine. Il faut aussi que les acteurs politiques soient de véritables démocrates, crédibles et sincères.

  • Le 29 octobre 2015 à 22:27, par Zerbot Mouss En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Le 28 octobre 2014, nous avons reçu le mot d’ordre de l’état-major depuis Ouagadougou. Nous avons organisé un meeting à Bobo-Dioulasso après lequel devrait suivre la désobéissance civile. Le 29, nous avons fait sortir des véhicules annonceurs et nous avons rédigé des tracts pour inviter les gens à sortir massivement le 30. Lors de la tournée aux environs de 16 heures, le groupe a été arrêté et conduit au camp de gendarmerie de Kuinima. Il y avait pratiquement tous les leaders des OSC à bord du véhicule. Quand nous avons appris que le groupe a été arrêté, nous nous sommes déportés au camp. La journée du 29 a été la plus chaude. Le 30 a été le début de la désobéissance civile. Il y avait cette synergie d’action qui animait tout le monde, faisant en sorte que nous avons réussi à faire partir ce dictateur. Nous avons vécu une situation qui nous a tous échappé parce que Blaise est parti, mais on était loin de douter que le système Compaoré était toujours là, notamment avec la présence du RSP. On peut dire qu’actuellement, nous vivons une situation calme, parce que nous sommes en train de nous acheminer vers des élections avec la Transition et le Conseil national de la Transition qui ont été mises en place par le peuple lui-même.

  • Le 30 octobre 2015 à 08:59, par bagett En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    je suis tout a fait d’accord avec votre analyse.mon souhait été de faire suspendre le cdp .

  • Le 30 octobre 2015 à 09:08, par ouedraogo En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Que la reconciliation ne se décrète pas : tout le monde est d’accord. Mais il faut aussi le dire à Mgr Paul président de la reconciliation. Qui non seulement n’a pas reconclier mais mis cette reconciliation plutôt sur papier

  • Le 30 octobre 2015 à 09:27, par Douèssaa En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Merci, digne fils du Faso. Que les autorités tiennent compte de vos propos.
    Dieu vous bénisse

  • Le 30 octobre 2015 à 10:39, par coulbila En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Bravo ! Je suis tout à fait d’accord.
    Perte de temps et de moyens avec ces conneries de réconciliation.
    Chers compatriotes restez vigilants !

  • Le 30 octobre 2015 à 12:40, par Benao Cynthia En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Tout à fait d’accord avec cette analyse de Christophe Dabire. Deux points ont particulièrement retenu mon attention, sur lesquels j’invite les burkinabè à méditer :
    1- "Le CDP, en effet, continue de nourrir une violente haine à l’égard des burkinabè auxquels il ne semble pas prêt de pardonner de lui avoir ravi et arraché, par la rue, le pouvoir. Toute la politique présente et future du CDP et de ses alliés se réduit, ne nous le cachons pas, à une DOUBLE VENGEANCE : se venger du peuple burkinabè qui a brutalement mis fin à ses rêves de pouvoir à vie (haine contre la Transition), d’une part ; et se venger de la trahison de leurs ex camarades aujourd’hui au MPP d’autre part, trahison qui a renforcé la rue contre Blaise. Tant que des responsables cdpistes seront hors de nos frontières, et tant que nous ne mettrons pas la main sur eux, il est illusoire et suicidaire de parler de pardon et de réconciliation au Burkina, car ils frapperont quand ils le pourront, à coup sûr, et de quelque manière que ce sera, ... »
    Rappelons-nous, les dirigeants du CDP et des partis alliés sont ceux qui ont ouvertement menacé qu’il n y aurait pas d’élections si leurs candidats sont frappés d’inéligibilité (ils appellent cela exclusion). Lorsque le Conseil Constitutionnel a invalidé leurs candidatures, ils ont fait semblant de prendre acte, comme s’ils venaient d’être subitement pénétrés par un esprit républicain. Une analyse a posteriori nous confirme que c’était un recul pour endormir notre conscience, pour revenir en force avec Diendere.
    2- "En Afrique, la négociation et le dialogue politiques ne servent que les plus rusés et les plus malhonnêtes"
    Imaginons un seul petit instant où nous en serions aujourd’hui, si les burkinabè s’étaient laissé ensacher dans le piège sans fin des médiations / facilitations (avec en prime une légitimation d’un coup d’état), où en serions-nous si l’idée d’une force tampon ou d’interposition avait pris corps (s’interposer même entre qui et qui ? Entre d’une part tout un peuple et son armée loyale et d’autre part une petite faction putschiste de l’armée confinée sur un petit périmètre dans un quartier de Ouagadougou. Heureusement que la clairvoyance et la capacité d’anticipation des dignes fils et filles du Burkina ont prévalu, faisant notre ce que clamait Thomas Sankara : "Plus rien ne se fera au Burkina, qui n’aura été pensé par nous, élaboré par nous. Il n’y aura plus d’attentat à notre pudeur et à notre dignité..."

  • Le 30 octobre 2015 à 12:58, par Jmsanou@yahoo.fr En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Moi, j’applaudis des deux mains. Ajouter une opinion autre à cet examen profond et opportun risque de le dénaturer. J’espère qu’il sera suivi par nos autorités présentes et à venir. C’est le fauteur qui normalement à plus besoin de faire le pas pour le pardon que la victime.
    Je vois en cette trilogie un bel hommage à tous nos martyrs des 27 ans de massacre.

  • Le 30 octobre 2015 à 14:11, par rance En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Belle analyse, il faut remettre les TPR à jours car c’est en ce moment que l’on vraiment besoin d’une justice populaire, ces mêmes personnes qui ont crée les TPR n’ont pas du tous été indulgents avec les soits disants "bourgeois" de l’époque. Pourtant si on compare leurs tords par rapport aux vrais Pachas de d’aujourd’hui, s’étaient des enfants de coeurs. Donc pas d’indulgence et de faux procès à huits-clos qui vont accoucher des souris.

  • Le 30 octobre 2015 à 14:22, par zemosse En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    L’exemple de Kerekou seul , suffit pour comprendre le raisonnement de Dabire. Kerekou avait reconnu ses erreurs sous la révolution .Ce qui lui avait permis de revenir au Pouvoir.À sa mort récente , un deuil national’d’une semaine à été décrété et toute la classe politique à reconnu le mérite du grand Homme qu’ a été Kerekou. Je suis convaincu que Blaise ne bénéficiera pas d’une telle marque de sympathie de la part du Peuple sauf peut etre , s’il décide de rentrer de lui même pour demander au Peuple le pardon qui libère.

  • Le 30 octobre 2015 à 16:59, par Moussa En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Les contradictions de la Transition s’expliquent par le fait que ces gens n’ont pas tire les lecons de l’insurrection (notre Revolution). Des leur arrivee, la preoccupation a ete de se substituer a la clique qui avait la puissance financiere (en quelque sorte c’est notre tour). Rappelez-vous le scandale des emoluements des ’deputes’ du CNT. On a fait semblant de corriger a cause du tolle general mais en fait ca continue. De meme tous les conseils de ministres dilapident les ressources de l’Etat sur des marches publics qui puent la corruption a 100 kms. Pareil pour le scandale du sucre de la Sosuco. Ce probleme ne se serait jamais pose si les gens du pouvoir ne s’enrichissaient pas sur les importations de sucre pendant que les magasins de la sosuco sont pleins, et que les travailleurs sont dans la rue, etc., etc.
    La Transition etait en realite soumise au RSP croyant ainsi calmer ce corps. Or il fallait pousser le RSP a la faute le plus tot possible. Comment comprendre que Blaise Compaore soit escorte par des officiers du RSP jusqu’au Maroc et ensuite a RCI et que ces memes officiers rentrent tranquillement au BF pour etre nommes a des fonctions superieures sous la Transition au lieu d’etre arretes ? La faute a enfin ete commise en Septembre par Diendere et son cnd mort-ne.
    Et meme pendant que Diendere etait a la nonciature il continuait de donner des ordres a la Transition. L’exfiltration de Fatou fait partie de ces exigences de Diendere avant sa reddition. Il fallait seulement refuser au lieu de montrer que meme vaincu, Diendere fait toujours peur. Fatou ne serait pas sorti du pays. Francois Compaore ne serait pas sorti. Blaise peut-etre oui parce qu’il y avait un flottement apres sa demission et personne n’etait aux commandes pour reellement decider.
    Tout compte fait, oui pas besoin de reconciliation... C’est un couper-coller inutile. Mais oui pour la justice et la verite. Et cette verite je crains qu’elle ne nous soit pas servie meme si on faisait un TPR. Seul un regime fort peut l’exiger et l’obtenir. Diendere seul ne suffit pas ; mais lui deja detient un pan tres important de cette verite.

  • Le 30 octobre 2015 à 22:35, par DABIRE En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Cher frère DABIRE

    Il y a une chose que tu as oublié. C’est que la main de Dieu est sur le Burkina et ce depuis les indépendances et bien antérieurement. Tes théories d’incitation à la purge et au génocide au Burkina ne passeront pas. Je t’invite à méditer le message du Roi suprême des mossi, le Moro naaba à son Excellence Kafando lorsque ce dernier est allé lui dire merci après le putch avorté." L’eau du pardon lave tout". Toi qui es loin du pays, as tu déjà oublié cela ?

  • Le 31 octobre 2015 à 09:04, par SAPO En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    "La nation burkinabè n’est pas déchirée par les crises récentes, nous n’avons jamais été en guerre civile ... Heureusement, ce qui prouve que les burkinabè sont bien plus intelligents et patriotes que les responsables des partis politiques fauteurs de crises et de troubles !"

    Au moins, selon vos dire vous reconnaissez que la nation Burkinabé existe ! Et si elle existe , c’est que les différents présidents qui ont dirigé le pays ont travaillé en cela. Espérons qu’après Blaise cette nation va survire.

  • Le 1er novembre 2015 à 05:31 En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Les contradictions de la Transition s’expliquent par le fait que ces gens n’ont pas tire les lecons de l’insurrection (notre Revolution). Des leur arrivee, la preoccupation a ete de se substituer a la clique qui avait la puissance financiere (en quelque sorte c’est notre tour). Rappelez-vous le scandale des emoluements des ’deputes’ du CNT. On a fait semblant de corriger a cause du tolle general mais en fait ca continue. De meme tous les conseils de ministres dilapident les ressources de l’Etat sur des marches publics qui puent la corruption a 100 kms. Pareil pour le scandale du sucre de la Sosuco. Ce probleme ne se serait jamais pose si les gens du pouvoir ne s’enrichissaient pas sur les importations de sucre pendant que les magasins de la sosuco sont pleins, et que les travailleurs sont dans la rue, etc., etc.
    La Transition etait en realite soumise au RSP croyant ainsi calmer ce corps. Or il fallait pousser le RSP a la faute le plus tot possible. Comment comprendre que Blaise Compaore soit escorte par des officiers du RSP jusqu’au Maroc et ensuite a RCI et que ces memes officiers rentrent tranquillement au BF pour etre nommes a des fonctions superieures sous la Transition au lieu d’etre arretes ? La faute a enfin ete commise en Septembre par Diendere et son cnd mort-ne.
    Et meme pendant que Diendere etait a la nonciature il continuait de donner des ordres a la Transition. L’exfiltration de Fatou fait partie de ces exigences de Diendere avant sa reddition. Il fallait seulement refuser au lieu de montrer que meme vaincu, Diendere fait toujours peur. Fatou ne serait pas sorti du pays. Francois Compaore ne serait pas sorti. Blaise peut-etre oui parce qu’il y avait un flottement apres sa demission et personne n’etait aux commandes pour reellement decider.
    Tout compte fait, oui pas besoin de reconciliation... C’est un couper-coller inutile. Mais oui pour la justice et la verite. Et cette verite je crains qu’elle ne nous soit pas servie meme si on faisait un TPR. Seul un regime fort peut l’exiger et l’obtenir. Diendere seul ne suffit pas ; mais lui deja detient un pan tres important de cette verite.

  • Le 2 novembre 2015 à 09:25 En réponse à : Octobre burkinababè 2014-2015 (2). La réconciliation ne s’impose pas

    Merci mon Frère. Si les politiciens de notre Pays pouvaient s’entendre sur votre point de vue qui est le mien également, nous fairions un pas de Géant dans une Démocratie à la BURKINABE !

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