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Editions Sidwaya : L’Ambassade du Japon a fait un don de matériel pour près de 400 millions

Publié le mardi 20 octobre 2015 à 02h19min

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Editions Sidwaya : L’Ambassade du Japon a fait un don de matériel pour près de 400 millions

Vieillissement de son parc informatique, insuffisance et mauvais état du matériel roulant, vétusté du matériel d’imprimerie…étaient entre autres difficultés auxquelles était confronté le personnel des Editions Sidwaya, selon ses premiers responsables.Une situation désormais reléguée au rang de pénibles souvenirs avec le geste de soulagement de la chancellerie nipponne qui a remis un important lot de matériels de travail, ce mardi, 13 octobre 2015 au siège de l’entreprise, sis côté nord du grand marché de Ouagadougou.

Pour ce coup, le personnel et les amis du « journal de tous les Burkinabè », Sidwaya, n’ont pas voulu se faire conter la cérémonie de remise. Des moments heureux qui seront d’ailleurs traduits par la prestation du talentueux artiste musicien, Jah Lee, (Monsiké Sidé à l’état civil), travailleur de la section conduite des Editions Sidwaya, qui a magnifié cette coopération à travers ses titres. Et avec juste raison, peut-on affirmer, au regard du ‘’poids’’ du don : onze véhicules quatre roues et douze motos pour la logistique roulante, 50 ordinateurs de bureau, quinze macintoshs, quatre scanners, quinze imprimantes et 80 disques durs externes pour les équipements informatiques, 40 kits de reportage comprenant des ordinateurs portables, des appareils photos numériques, des dictaphones, des clés de connexion internet et des clés USB. Le tout évalué à environ 390 000 000 FCFA.

Ce projet intitulé « Projet d’acquisition de moyens logistiques et de matériels informatiques au profit de la direction générale des Editions Sidwaya » est financé par le gouvernement du Japon, à travers le Fonds de contrepartie des dons japonais, a expliqué le diplomate japonais, Futaishi Masato.

Selon l’ambassadeur, à travers ce don, le Japon vise à accompagner non seulement « le journal de tous les Burkinabè » dans ses missions d’information, de construction de l’Etat de droit, de bonne gouvernance et de démocratie. Par cet acte, il s’agit aussi de donner un coup de pouce au gouvernement dans ses efforts pour la promotion de la liberté d’information à laquelle, note-t-il, le Japon accorde un grand intérêt.

L’ambassadeur a également profité de ce cadre pour témoigner sa reconnaissance à l’ensemble de la presse burkinabè pour l’accompagnement dont bénéficie son administration dans ses activités au profit des populations, contribuant ainsi à vivifier la coopération entre son pays et le Burkina.

« Etant un témoin des faits importants de la société, le journaliste joue un rôle central dans une démocratie. En effet, sans information adéquate, les citoyens peuvent difficilement faire des choix éclairés, quand vient par exemple le temps de voter, comme cela sera le cas bientôt. Le droit à l’information est un droit individuel important, et ce droit ne peut exister sans les journalistes », jauge l’ambassadeur.

« A partir d’aujourd’hui, pour Sidwaya, le père Noël est un japonais »

Le directeur général des Editions Sidwaya, Rabankhi Abou-BâkrZida, ne pouvait donc mieux traduire l’importance de ce geste que d’ ‘’élever ‘’ le diplomate japonais au rang de « Père Noël » de son entreprise. « C’est Noël avant l’heure. A partir d’aujourd’hui, pour Sidwaya, le père Noël est un japonais », a déclaré Rabankhi Abou-BâkrZida, co-directeur de publication des Editions Sidwaya.

Reconstituant le fil de ce qui a abouti à cette cérémonie de remise de don, le directeur général a révélé que tout est parti, il y a deux ans, lorsque confrontée à la rareté des ressources au niveau de l’Etat, la direction générale des Editions Sidwaya a approché l’Ambassade du Japon pour solliciter son soutien et son accompagnement. Initiative qui a rencontré l’assentiment et l’appui de la direction générale de la coopération (DGCOOP) envers laquelle M. Zida s’est montré reconnaissant.

Le ministre de la communication, chargé des relations avec le Conseil national de transition, porte-parole du gouvernement, Frédéric Nikiéma, a, quant à lui, glorifié la coopération entre le Japon et le Burkina, relation dans laquelle s’inscrit la présente action.

A en croire le ministre, le gouvernement a placé le développement des médias au centre de ses préoccupations ; les médias étant, affirme-t-il, le baromètre de la démocratie. « Plus les médias se portent bien, mieux la démocratie va », soutient-il avant de regretter que malgré cette volonté, les contraintes budgétaires n’aient pas encore permis la réalisation des projets.

Les populations burkinabè, principales bénéficiaires de ce soutien !

De l’avis du ministre Nikiéma, ce don est d’autant le bienvenu qu’il arrive à un moment où le pays se prépare au scrutin couplé (présidentielle et législatives) ; une période qui requiert des efforts supplémentaires aux travailleurs.

« Les élections étant un gage de démocratie, et la démocratie une condition du développement, il va sans dire qu’en appuyant les Editions Sidwaya, le Japon appuie la presse, le Japon soutient le processus démocratique et le développement de notre pays », met en exergue le ministre de la communication, par ailleurs directeur de publication des Editions Sidwaya. Convaincu que l’acquisition de ces moyens roulants, informatiques et autres, permettra de renforcer la capacité de l’entreprise de presse et d’assurer de meilleurs collecte, traitement et diffusion de l’information tant à travers le pays qu’au-delà des frontières nationales.

Le ministre reste également persuadé que par l’amélioration des conditions de travail du journaliste que favorise cet appui, ce sont les populations qui sont les principales bénéficiaires.
C’est pourquoi il a loué l’ingéniosité de la direction générale qui a su, face aux ressources limitées de l’Etat, développer des initiatives pour rechercher des financements nécessaires pour le développement de l’entreprise.

Invitant, en outre, l’ensemble du personnel à s’inspirer du modèle japonais pour bâtir un « grand Sidwaya » à la disposition du développement d’un Burkina prospère. Le peuple japonais étant, a-t-il soutenu, un peuple courageux, travailleur et qui a su s’appuyer sur son intelligence, sa force de travail et sa discipline pour bâtir un grand pays.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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