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Enseignement secondaire et supérieur : Pour une gestion efficace des examens

Publié le lundi 4 avril 2005 à 08h50min

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Le XXIIe Conseil d’administration des secteurs ministériels du ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS) s’est tenu les 31 mars et 1er avril 2005, à Ouagadougou. L’objectif est de trouver des solutions réalistes et réalisables pour une meilleure gestion des examens du secondaire et du Baccalauréat.

"Gestion efficace et efficiente des examens du secondaire et du Baccalauréat organisés par le MESSRS", c’est sous ce thème que les techniciens, administrateurs, spécialistes et partenaires du système éducatif ont tenu leur CASEM. L’étude de ce thème devra engendrer des décisions consensuelles à même d’aboutir à une meilleure organisation des examens, en général. Au cours des travaux, les participants se sont penchés sur leurs diverses pratiques et ont passé en revue les textes réglementaires relatifs aux examens pour en déceler les forces et les faiblesses. Après une analyse de tout le processus d’organisation des examens tel qu’ils se déroulent actuellement, les participants ont fait des propositions de stratégies pour plus d’efficacité et d’efficience.

De l’avis du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, M. Laya Sawadogo, "si au niveau des établissements, une certaine harmonisation semble presque idéaliste à réaliser, il n’en est pas de même en ce qui concerne les examens nationaux, où des mesures fortes peuvent être prises pour uniformiser toutes les pratiques en vue d’une gestion efficace et efficiente de nos examens, et cela en dépit des déviations qui demeureront toujours possibles et face auxquelles nous devrons rester constamment en veille". Pour le ministre Laya Sawadogo, probité, justice, égalité, loyauté, sont entre autres, des valeurs minimales à conquérir sans cesse par le corps professoral. Cela devrait commencer au niveau des établissements où l’on suspecte déjà la fiabilité et l’objectivité des notes données par les enseignants. Le ministre a ainsi déploré la persistance du non respect des valeurs morales et ce, malgré la présence de textes réglementant les examens. "Nos difficultés proviendraient des hommes, de nous-mêmes, plutôt que du système, car force est de constater que malgré toute la réglementation en la matière, le système est fréquemment mis à rude épreuve".

Le ministre a, par ailleurs, rappelé que le CASEM est chargé, entre autres, du suivi des politiques sectorielles de développement et du contrôle de leurs objectifs, d’instaurer et faire respecter les vertus de la morale administrative au sein du département, d’évaluer les performances générales du département ministériel.

Le ministre a, enfin exhorté les enseignants à prendre leurs destinées en main et à s’évaluer eux-mêmes par rapport à la nation, car, a-t-il dit, "chaque fois qu’il y a fraude nous nous rabaissons aux yeux de la nation". Il a surtout insisté que l’on ne vient pas à l’enseignement pour se remplir les poches mais plutôt pour une carrière.

Eviter la fraude à tout prix ?

Pour le secrétaire général du MESSRS, M. Eloi Bambara, la perfection n’est pas de ce monde mais tout reste perfectible. Il a ainsi justifié la relecture des textes en vigueur et les dispositions que le ministère s’attelle à prendre pour assurer la sécurité des sujets. Pour lui, cette sécurité passe par une conscientisation des enseignants. "Reste encore à savoir comment leur inculquer une telle valeur morale pour éviter qu’il y ait des fraudes au cours des examens à venir", a-t-il déploré. C’est convaincu du fait qu’aucun élément de l’extérieur ne peut être à l’origine de la fraude que le ministre a souligné que les enseignants y sont pour quelque chose. "Il nous faut nous regarder en face et rechercher les origines de notre déchéance", a-t-il dit d’un ton teinté d’indignation. L’occasion a été donnée au ministre de "moraliser" les enseignants et de leur prodiguer les conseils nécessaires au bon déroulement des examens du secondaire et du Baccalauréat.

A l’issue des travaux, les enseignants ont recommandé une concertation entre le MESSRS et le ministère de la Santé pour une uniformisation et une réduction du prix à payer pour la visite médicale des candidats. Ils ont aussi recommandé une concertation entre le MESSRS et les responsables des établissements privés.

Aimée Florentine KABORE (koborette@yahoo.fr)
Sidwaya

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