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Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

Publié le vendredi 29 août 2014 à 09h11min

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Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts  n’est pas une réplique à Obama »

Salama Tulinabo Mushingi a à peine un an à son poste d’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Burkina. Mais il fait certainement partie des membres du corps diplomatique qui peuvent se targuer d’avoir une certaine connaissance du Faso pour avoir déjà fait le tour des 13 régions du pays.
Ce vendredi 22 août, alors qu’il s’apprêtait à aller rencontrer le président Blaise Compaoré, il a bien voulu nous recevoir pour un entretien qui a tourné essentiellement autour du bilan du premier sommet Afrique –Etats-Unis tenu les 5 et 6 août 2014 à Washington. Vous vous en doutez, l’affirmation du Chef de l’Etat burkinabè selon laquelle il n’y a pas d’institutions fortes sans hommes forts et bien d’autres sujets d’intérêt national et international ont occupé une bonne place dans ce jeu de questions-réponses. Interview exclusive.

Lefaso.net : Vous avez assisté les 5 et 6 août 2014 à Washington au sommet Etats-Unis d’Amérique_-Afrique qui est une première du genre dans l’histoire entre les deux continents. En deux mots, comment qualifiez-vous cette rencontre ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Comme vous le dites, c’est une première du genre. Et le premier des mots qui me viennent en tête directement, c’est historique. Historique parce que, non seulement on a pu rassembler plus d’une cinquantaine chefs d’Etat et chefs de gouvernement dans un seul endroit, mais aussi c’est la première fois qu’un président américain tienne un tel sommet. Donc, pour nous, c’était vraiment historique, non seulement par la taille, le nombre de participants, mais aussi c’est la première fois de tenir un sommet Etats-Unis –Afrique.

Le deuxième mot qui m’intéresse beaucoup pour qualifier ce sommet, c’est le mot innovateur. Parce que je suis sûr que vous et moi avons déjà assisté à plusieurs sommets dans le monde mais la façon dont notre sommet était organisé, c’était vraiment une façon spéciale. Innovateur dans le sens qu’on n’a pas eu des discours comme beaucoup de gens s’y attendaient mais c’était beaucoup plus un dialogue entre partenaires égaux, entre tous ces chefs d’Etat et chefs de gouvernement africains et le président Obama, plus leurs collaborateurs bien sûr. C’était un dialogue qu’ils ont eu pendant ces trois jours.

Lefaso.net : Pourquoi cette option spéciale ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Avec l’histoire, nous tous, nous apprenons. En fait, après avoir observé tous ces sommets qu’on a un peu partout, le président Obama a décidé d’essayer une nouvelle manière de faire. La nouvelle manière qu’il voulait, c’était d’avoir un dialogue entre partenaires égaux. Bien sûr les chefs d’Etat étaient habitués à voir des discours mais nous avions voulu essayer quelque chose de différent et voir si en échangeant des idées entre partenaires égaux, on pouvait arriver à se mettre d’accord beaucoup plus facilement, au lieu qu’une partie ou l’autre impose ses opinions.

Lefaso.net : Pour revenir à l’objet du sommet, s’agissait-il d’un sommet économique ou politique ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Moi, je dirai les deux. Je ne sais pas si vous avez suivi le premier discours de notre secrétaire d’Etat, John Kerry, à l’Université de Virginie lorsqu’il a pris ses fonctions. Dans ce premier discours, il disait : “Economic diplomacy is Foreign Diplomacy and Foreign Diplamacy is Economic Diplomacy”.
Donc, pour nous, on ne peut plus séparer le politique et l’économique. Les deux vont ensemble. Et si vous regardez bien le programme du sommet, vous allez voir par exemple pour la session plénière : la première session ‘’Investir dans l’Avenir’’, la deuxième session ‘’Sécurité’’ et la troisième session ‘’Bonne gouvernance’’. Tout cela s’inclut : politique et économique.

Lefaso.net : Il n’empêche que d’aucuns ont plus relevé le volet économique que politique. Qu’en dites-vous ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Notre principe de base, c’est que chacun a droit à son opinion. Nous ne pouvons pas contrôler ce que les gens disent ; chacun a droit à son opinion et nous respectons cela. Mais, franchement, nous, nous ne pouvons pas scinder l’économie de la politique. Bien sûr, un de vos volets que nous avons beaucoup poussés au cours de ce sommet, c’était le volet économique. Mais, cela ne veut pas dire que d’autres sujets n’ont pas été discutés. Le dernier sujet, comme je le soulignais tantôt, ‘’la bonne gouvernance’’ a fait l’objet d’échanges au cours du sommet. Et comme le président Obama l’indiquait : « Si vous regardez dans le monde, il est clair que les pays bien gouvernés ont beaucoup plus la chance d’attirer des investissements étrangers et ont beaucoup plus de chance aussi de voir leur développement économique accroître.

Lefaso.net : Brièvement, quel bilan pouvez-voir faire de ce premier sommet Afrique-Etats-Unis ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Un bilan positif. C’était seulement trois jours mais franchement c’était plein. Au niveau global, bien sûr, nous tous parlons des 33 milliards de dollars qu’Obama a annoncés et ce n’est quand même pas une petite somme. La liste est longue mais je peux vous citer quelques éléments. Donc, les 33 milliards qui font partie du côté économique et constituent surtout une opportunité pour les entreprises américaines de pouvoir investir en Afrique. Nous avons voulu aussi cibler la jeunesse parce que, comme vous le savez, nous, nous voulons investir dans la génération qui va venir après nous. Le président Obama a renommé ce que nous appelions ‘’Young African Leaders Initiative’’ en ‘’Mandela Washington Fellowship’’. Ce programme va continuer dans les années à venir. Au niveau de la sécurité, nous allons renforcer notre formation de troupes de maintien de la paix dans le monde. Ici au Burkina Faso par exemple nous avons formé des bataillons qui sont au Darfour et au Mali. Nous intervenons au niveau de la santé non seulement sur le paludisme mais plus spécifiquement en faveur de la santé des mères et des enfants, cela pour cibler la nouvelle génération.

Pour revenir spécifiquement au Burkina, j’ai participé à une réunion de la Sécurité alimentaire avec votre ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire où Rockefeller Fondation a annoncé des bourses dans le domaine. J’ai aussi assisté à la signature de Trade and Investment Framework Agreement (TIFW), un accord entre les Etats-Unis et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). J’ai par ailleurs assisté à la signature du contrat que le Burkina Faso a signé avec une compagnie américaine spécialisée dans la fabrication rapide de maisons. Pour nous, que ce soit au niveau global ou bilatéral, le bilan était positif.

Lefaso.net : Et sur le plan politique, quel bilan faites-vous de ce sommet ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Sur le plan politique, le bilan est aussi positif. Le fait d’échanger, de parler clairement et de se dire la vérité est une constante dans notre position. Notre politique est assez claire. Depuis le discours d’Obama à Accra en 2009 où nous avions insisté sur les institutions fortes, jusqu’aujourd’hui en passant par le discours du secrétaire d’Etat John Kerry à Kinshasa, le discours de notre chef du Bureau Afrique Thomas Linda Greenfield à Washington jusqu’à mon discours du 4 juillet ; notre position n’a pas changé. Nous insistons sur les insistons des institutions fortes.

Lefaso.net : Vous insistez sur des institutions fortes, mais votre message est-il entendu par les chefs d’Etat africains dont la plupart, contrairement à ce que vous prônez, n’hésitent pas à modifier leurs Constitutions pour rester au pouvoir ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Quand on se parle, on se comprend quand même. Nous avons des langues différentes, nous parlons en Anglais, vous parlez en Français, il y a des interprètes, on peut se regarder dans les yeux et voir qu’on se comprend.

Lefaso.net : Par exemple en marge du sommet, le président Blaise Compaoré a laissé entendre qu’on avait aussi besoin d’hommes forts pour instaurer des institutions fortes. Comment avez-vous appréhendé cette affirmation du chef de l’Etat burkinabè qui sonne comme une réplique au message du président Obama sur les institutions fortes ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Ce n’est pas une réplique au message d’Obama. Nous parlons à la presse, il parle à la presse, nous parlons entre nous, ce qu’on dit à la presse et ce qu’on se dit l’un à l’autre, tout cela fait partie du dialogue. Ces derniers temps, nous en tant que partenaires du Burkina Faso, nous partageons nos opinions, nous partageons ce que nous faisons. Pour nous Américains, le principe de limitation des mandats est assez clair dans notre système de gouvernement et c’est ce que nous partageons avec nos partenaires.


Lefaso.net : A entendre le président Compaoré, le système américain n’est pas exportable… Peut-on exporter le système politique américain partout dans le monde ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Nous ne sommes pas là pour exporter un système ou un autre. Je peux paraphraser aussi le Président Obama quand on lui a posé une question pareille. Nous Américains, nous savons qu’il y a des différences à travers le monde. Notre pays est fondé sur la diversité, donc nous savons qu’il y a des différences, que ce soit dans les systèmes, entre personnes ou sur les points de vue. Nous le voyons dans le monde, en Europe, en Afrique, en Asie, etc., il y a une application différente de tous ces principes humains. Mais le fondamental, c’est que même s’il y a des différences il y a des principes de base sur lesquels nous tous nous pouvons nous mettre d’accord. Qu’on applique la démocratie différemment ici ou là, il y a quand même des principes de base sur lesquels nous pouvons nous mettre d’accord. Un de ces principes est que nous avons besoin d’institutions fortes pour faire avancer la démocratie dans un pays quelconque.

Lefaso.net : N’a-t-on pas aussi pas besoin d’hommes forts pour instaurer des institutions fortes ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : La définition d’homme fort, c’est peut-être ce que nous devons essayer de clarifier ; c’est quoi homme fort ? Mais, honnêtement quand vous regardez notre système depuis le président Kennedy dans les années 60 jusqu’au président Obama, on a eu une succession de présidents. Tous ont des capacités différentes les uns des autres. Mais, comme nos institutions sont fortes, nous n’avons pas besoin de nous inquiéter et de chercher à savoir quel président est plus fort que l’autre, etc. Donc, quand vous regardez notre système et vous comptez ses présidents depuis Kennedy jusqu’à Obama, tous ont des qualités différentes. Mais notre système continue parce que les institutions sont là, sont fortes.

Lefaso.net : Cela fait plus d’un an que vous êtes au Burkina en tant que représentant des Etats-Unis. Quel est l’état des relations entre les deux pays ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Elles sont bonnes. Les relations sont bonnes et nous sommes très contents de là où nous sommes. Comme vous le savez, nous sommes là depuis les années 60, voire 1958. Donc nous sommes très contents des relations que nous avons avec le Burkina Faso. Les trois volets dont je vous ai parlés, encore une fois pour vous montrer comment nous avons un objectif et nous continuons avec cet objectif. L’objectif, c’est sauvegarder les intérêts américains et aider le peuple burkinabè. Donc, on veut voir comment, en travaillant ensemble, on arrive à cette relation gagnant-gagnant qui bénéficie au peuple burkinabè et au peuple américain.

Et les trois volets que nous avons ciblés avec mes collaborateurs et mes collègues ici c’est que nous avons le volet économique, nous avons le volet sécurité et le volet bonne gouvernance. Nous essayons de faire avancer ces trois volets ensemble. Certains avancent plus vite que d’autres, vous les médias vous parlez beaucoup plus de l’un ou l’autre volet, mais nous nous concentrons à essayer de faire avancer ces trois volets en même temps. Et nous sommes contents de là où nous sommes.

Lefaso.net : Donc, vous assurez que malgré le semblant de différend sur la question de la modification de la Constitution ou de votre attachement à l’alternance, les rapports entre nos deux pays sont au beau fixe ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Absolument. Parce que même entre les amis, il y a des désaccords de temps en temps. Mais, cela ne doit pas entraîner pour autant l’arrêt de l’amitié. Les relations entre les médias et nous, il existe parfois des désaccords. Mais, on continue quand-même à vous inviter et à venir vous chercher et à travailler avec vous. Même dans une famille, il y a quelquefois des divergences de vues entre les membres mais cela ne doit pas les empêcher de vivre ensemble. C’est pour vous dire que notre relation continue, cela ne m’inquiète pas.

Lefaso.net : Pour revenir sur le volet économique du sommet, vous avez parlé des 33 milliards annoncés au cours du sommet. A quoi cela est destiné ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Ces 33 milliards, c’est beaucoup plus le volet investissements et surtout le côté privé. Nous essayons franchement de pousser le volet public-privé pour voir si l’on peut stimuler et augmenter notre collaboration avec les pays africains. Pour le cas spécifique du Burkina, nous œuvrons à attirer des compagnies américaines afin qu’elles viennent investir au Burkina Faso.

Lefaso.net : Le Millennium Challenge Account Burkina (MCA Burkina) tire vers sa fin. Y a-t-il une chance que le Compact soit reconduit pour le Burkina ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Nous, nous ne parlons pas en termes de chance. On parle en termes de travailler dur et postuler pour voir où est-ce qu’on en arrive. Comme nous en avons déjà discuté plusieurs fois, la réponse à votre question se situe à trois niveaux. Les membres du conseil d’administration de Millennium Challenge Corporation (MCC) vont se réunir en décembre et ce sera d’abord l’occasion pour eux de regarder et d’apprécier la performance du premier compact du Burkina. Jusqu’à présent nous pensons que c’est bien fait, ils ont vraiment beaucoup travaillé sur ce compact. Le deuxième volet, c’est le tableau de bord qu’on sort chaque année et qui comporte une vingtaine d’indices qui vont du rouge au vert. Quand l’indice est au vert, cela signifie que c’est bon. Dans le tableau de bord de l’année fiscal 2014, on va voir si le Burkina a bien fait. Le troisième volet va concerner la situation politique et le fonctionnement des institutions du Burkina à l’heure de la tenue du conseil d’administration du MCC. Donc, la décision va prendre en compte ces trois aspects.

Lefaso.net : AGOA, la loi sur la croissance et les opportunités d’affaires en Afrique adoptée en 2000, tire aussi vers sa fin. Peut-on également espérer une reconduction ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Effectivement, la loi AGOA prend fin en 2015 et d’après les discussions que nous avons eues à Washington, tout le monde se félicite de sa mise en œuvre. Africains comme Américains, nous sommes contents des résultats enregistrés jusqu’à présent. Des deux côtés, nous avons des raisons de croire que l’administration va pousser pour que la loi soit reconduite. Et comme c’est une loi, c’est au congrès que revient bien sûr la décision de sa reconduction.

Lefaso.net : Le Burkina fait partie des pays qui ont bénéficié de cette loi. Peut-on avoir à ce jour une idée sur les retombées de cette loi, aussi bien pour le Burkina Faso que pour les Etats-Unis ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Là aussi c’est un bilan positif, est ce qu’on peut faire mieux ? Bien sûr. C’est pourquoi, nous ici à l’ambassade, avec mes collègues de la section économique, nous essayons de pousser, de vraiment parler avec les Burkinabè pour voir comment ils peuvent tirer profit de la loi AGOA qui existe toujours. Dans ce sens-là, nous venions pour la première fois de notre histoire de créer notre Chambre de Commerce, American Chamber of Commerce, qui existe maintenant et qui va nous aider à sensibiliser les hommes d’affaires Burkinabè pour profiter davantage de cette loi.

J’ai visité moi-même la société SOTRIA-B qui fait les noix d’acajou. Elle existe depuis longtemps, elle exporte aux Etats-Unis mais elle a dit que ce n’est que depuis l’année passée qu’elle a commencé à profiter de la loi AGOA. En 2013, les exportations du Burkina Faso vers les USA ont doublé par rapport à 2012, jusqu’à environ six millions de dollars et cela grâce à la loi AGOA.

Lefaso.net : L’année dernière, alors en visite en Afrique du Sud, le président Obama avait lancé un programme d’électrification en faveur de l’Afrique, où en êtes-vous avec ce projet ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Ce projet aussi continue. En fait, j’aurais dû aussi parler de cette initiative au moment où j’abordais le bilan du sommet parce qu’on en a parlé. Jusqu’au moment où je vous parle, nos engagements, que ce soit côté gouvernement ou côté privé, atteignent plus ou moins 20 milliards de dollars dans cette initiative de Power Africa. Nous avons voulu ciblé pour le début quelques pays pour voir comment cela va marcher. Dans la sous-région ouest-africaine, c’est le Ghana qui a été retenu. Nous espérons qu’avec une amélioration de l’électrification au Ghana, cela aidera aussi le Burkina Faso et les pays limitrophes. Si les choses marchent avec les pays ciblés, l’on verra par la suite s’il y a une possibilité d’étendre l’initiative à d’autres pays.

Lefaso.net : Nous sommes à la fin de l’entretien. Quelque chose vous est-il resté sur le cœur et que vous voudriez exprimer ici ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : C’est vous remercier d’être venu nous rencontrer ici et dire que le sommet Afrique- Etats-Unis est à son début. En regardant tous ces chefs d’Etat réunis lors de la session plénière, c’est clair que le souhait exprimé ou non de beaucoup, c’est de voir un tel sommet continuer. Mais, nous aux Etats-Unis, nous ne voulons pas faire des sommets pour faire des sommets seulement. D’ici deux mois, trois mois, six mois, un an, nous allons voir quels sont les résultats de tout ce dont on a parlé pendant ce sommet et décider de ce que nous allons faire dans les années à venir.

Franchement, l’organisation de ce sommet a été un succès. Depuis le premier jour où les leaders sont allés voir les membres du congrès. Et aussi on a eu 25 diners organisés à Washington DC pour que des gens puissent se parler informellement, échanger des idées sans discours. Le deuxième jour on a eu toute une journée de rencontres des hommes d’affaires avec les chefs d’Etat et leur délégation, journée au cours de laquelle il a été question d’initiatives comme ‘’Power Africa ‘’ et d’investissement. Le troisième jour, c’était la plénière, le président Obama et ses collègues ont passé en revue les trois sujets dont je vous ai parlés, à savoir investir dans l’avenir, la sécurité et la bonne gouvernance et tout le monde a pu échanger. Franchement j’étais très content d’être participant actif au sommet et le quatrième jour, je suis allé avec votre délégation à ‘’Atlantic Council ‘’ où votre président était ‘’the guest speaker’’ où il y avait un peu du monde et où sa prestation était, comme on dit en anglais, ‘’outstanding ‘’ (remarquable).

De là, nous sommes allés à un forum de businessmen burkinabè et américains où la salle était pleine. On a entendu les hommes d’affaires burkinabè et les hommes d’affaires américains, ce qu’ils font. En outre, j’ai participé à une réunion entre votre président et notre secrétaire à l’énergie où votre président a fait montre de sa maîtrise du dossier sur l’énergie et il était question de l’énergie solaire. Puis on a terminé par une réunion avec notre secrétaire à l’Agriculture. C’était une réunion très importante où encore une fois votre président et ses collaborateurs ont pu exposer ce qu’ils savaient sur ce volet. Et enfin il y avait la rencontre avec la communauté burkinabè où j’ai dû prendre congé de votre délégation et les laisser parler en famille.

Franchement, nous sommes contents du sommet. En fait, dans quelques minutes je vais voir le président du Faso et j’en profiterai pour lui poser certaines de vos questions sur le sommet, comment il l’a trouvé et quelles sont les prochaines étapes.

Entretien réalisé par Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 28 août 2014 à 14:33, par RV En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Bravo et vivement des résultats pour les burkinabè !

  • Le 28 août 2014 à 14:37, par Le citoyen En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    I am sorry Mr. Mushingi ; what the President of Burkina Faso said in Washington about the necessity of strong men to establish strong institutions in Africa, is nothing else but a direct reply to President Obama, when I declared that Africa needs strong institutions, instead of strong men. It’s a pure response to Abama. Please, help this president to step down after the end of his legal mandate, to avoid the country a civil war. A Citizen of Burkina Faso and former graduate student in the State of Massuchusetts, USA.

  • Le 28 août 2014 à 14:47, par wesh En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    "L’Homme meurt, les institutions restent " C’est Dieu seul qui est FORT

  • Le 28 août 2014 à 14:48 En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Merci l’ambassadeur pour les réponses claires et au journaliste pour son travail ; la position des Etats unis est stationnaire sur la bonne gouvernance, j’invite nos dirigeants actuels et les agités à tirer les leçons de cet entretien, à la place du président COMPAORE ; je trouverai mon successeur
    les vrais amis du présidents sont ceux qui ne pas à tables avec lui, ceux qui prétendent défendre sa cause ne sont que ses vrais ennemis
    M le président faites attention à ces saprophytes

  • Le 28 août 2014 à 15:02, par Indjaba En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    C’est clair comme l’eau de roche. Si les Français et l’Union Européenne de façon générale pouvaient aussi donner une opinion claire, ça nous aiderait tous. On n’a pas dit aux Européens d’être forcement contre la modification de l’article 37 mais au moins de donner clairement leur avis sur les alternances en Afrique. C’est mieux que d’attendre que ça brule pour envoyer des opérations : "opération Licorne", des "opération sangaris", " opération Serval", etc.
    Walaye ! si cet ambassadeur était le représentant d’un pays "gnanfougnanfou", il y’a longtemps qu’on l’avait convoqué à Kosyam et lui faire des chantages. Mais d’après les Dioula, "woulou bi kôo gninan lon". en d’autres termes le chien ne s’attaque pas à toutes les proies."

  • Le 28 août 2014 à 15:17, par Kadahfi 2 En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    En réalité, il n’y a pas d’homme fort ! c’est DIEU qui est fort.
    Sans l’armée et les fonds publiques aucun président ne peut résister une seconde à la volonté du peuple à le faire PARTIR. Il n’y a AUCUN Homme fort au BURKINA.
    Tout n’est que intimidation...

  • Le 28 août 2014 à 15:33, par Conscience du Faso En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Grand merci à vous, Son Excelllence pour tout ce que votre pays les USA fait pour sortir mon pauvre pays du sous-développement. Transmettez toutes nos gratitudes au peuple américain pour son aide et assistance au peuple burkinabé.
    Tout ce que nous demandons au président Compaoré, bien que la constitution le permet, c’est de laisser l’article 37 de notre constitution dans son état. On ne modifie pas une constitution pour faire plaisir à une personne ou un groupe de personnes. Le CDP a de valeureuses personnalités en son sein qui peuvent continuer l’oeuvre du président Compaoré. C’est depuis cette affaire de référendum pour sauter la limitation des mandats que nous avons commencé à ne pas nous entendre ici au Faso. Tous les pays qui nous entourent sont à leurs 2ème, 3ème voire 4ème président. Pourquoi pas nous ? Le comportement du président Compaoré fait que beaucoup commencent à ne plus l’aimer, alors qu’il a beaucoup fait pour le Faso et la sous-région. Nous voulons voir une nouvelle figure à Kossyam après décembre 2015, peu importe si elle est du CDP ou autre parti.

  • Le 28 août 2014 à 15:38, par Henri_Sebgo En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Merci Monsieur l’ambassadeur ! et surtout il faut dissuader notre cher "Homme fort" de président de modifier la constitution.
    Le vrai peuple burkinabé pour lequel vous avez sillonné les 13 Régions, vous sera très reconnaissant, tout comme il l’ai déjà avec la réalisation des projets du MCC.
    Strong institutions, but not strong men !
    USA forever !

  • Le 28 août 2014 à 16:28, par la pétasse de la patte d’oie En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Mr l’ambassadeur ne vous fatiguez plus, les sociétés africaines sont traditionnellement habituées aux institutions fortes. C’est Blaise et ses partisans qui s’amusent à démontrer le contraire. En effet dans nos société, les coutumes étaient la constitutions et les chefs de villages ou de terres étaient chargées de les mettre en œuvre. Aucun chef ne pouvait dire que " ce qui me préoccupe, c’est ce qui deviendra le village quand je ne serai plus là !". Non quand le chef n’est pas là, il est remplacé et le nouveau chef dirige selon les mêmes coutumes que personne ne peut changer et qui s’appliquent d’ailleurs au chef. On ne peut pas dire que le "village n’a jamais généré de chef qui a la trempe d’un chef X donc le chef X doit faire ce qu’il veut. Blaise et ses partisans s’amusent avec le feu. S’ils veulent se suicider, qu’ils entrent en groupe à Bangr Wéogo avec des cordes et qu’ils se co-pendent comme ils savent codiriger le front républicain.

  • Le 28 août 2014 à 17:20 En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Vous voyez, l’anglo saxon demeurre clair. On l’a appris à l’école "la ligne droite est le plus court chemin". regardez moi nos maitres français , meme une démonstration mathématique prend des tournures et des contours à vous perdre dans le labyrint. ce n’est que mystification. Meme chose en politique ou ils ont toujours louvoyé tant que leurs intérets ne sont pas ménacés. COMMENT ON PEUT COMPRENDRE CES VAMPIRES ? VOUS LIMITEZ LES MANDATS CHEZ VOUS ET CA MARCHE. PDT CE TEMPS VOUS ENCOURAGER VOS VALETS LOCAUX MALMENER LES CONSTITUTIONS A SOUHAIT EN LES MUTILANT DANS NOS PAUVRES PAYS.

  • Le 28 août 2014 à 17:57, par massachtièè En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    merci son Excellence !! il n’y a pas plus aveugle que celui qui refuse de comprendre !! mais gawoooh

  • Le 28 août 2014 à 18:39, par Megd’ En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Comme quoi, le Ricain reste toujours Ricain. Constant dans son langage et droit dans ses bottes. Un homme fort ne renie jamais à sa parole donnée. Blaise a juré de respecter et de faire respecter la constitution du Burkina Faso. En homme fort, il devait respecter cette parole. N’étant pas fort et lâche, il ne compte pas la faire respecter, mais les USA sont là pour la lui faire respecter sa parole. What else ?

  • Le 28 août 2014 à 19:23, par Aubin En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Merci a l’ambassadeur des USA pour son interview qui viendra
    mettre fin aux polémiques des opposant qui voulaient utilisé
    la vision du président Compaoré comme un argument de
    campagne.Ceux qui s’excitaient resterons enfin tranquille puis
    l’ambassadeur a dit que les USA n’impose pas leur système
    au pays africain mais eux il prône pour la bonne
    gouvernance c’est tout.Ici au Faso nous trouvons seule le
    président Compaoré pourra assurer un bon système de
    gouvernance donc nous soutenons désormais le referendum et
    sa candidature en 2015 !!

  • Le 28 août 2014 à 19:54, par guerminga En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Cet interview est extrêmement édifiant. Il faut le lire attentivement. Particulièrement cette partie "Nous parlons à la presse, il parle à la presse, nous parlons entre nous, ce qu’on dit à la presse et ce qu’on se dit l’un à l’autre, tout cela fait partie du dialogue". puis celle là "Quand on se parle, on se comprend quand même. « Nous avons des langues différentes, nous parlons en Anglais, vous parlez en Français, il y a des interprètes, « on peut se regarder dans les yeux et voir qu’on se comprend ».
    Les discours officiels de certains cachent indéniablement bien de choses.

  • Le 28 août 2014 à 20:27, par nikiss En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Je remercie lefaso.net pour ses efforts et l’ambassadeur pour la clarté de son entretien. Je réagis à l’endroit de ceux qui voudraient que les Etats-Unis disent à Blaise de ne pas se représenter.Cela relève non seulement de l’ingérence mais aussi une faiblesse de certains Burkinabè.Ils peuvent et doivent eux-mêmes faire ce qu’ils demandent à Obama de faire. Il y a eu des exemples en Afrique.Je me pose la question : quel sera le sort d’un pays dont les dirigeants sont choisis par l’extérieur,notamment une puissance occidentale ?Je conçois aisément qu’un peuple demande de l’aide matérielle à un pays,considéré comme puissant.Mais je désapprouve qu’il demande à cette puissance de venir choisir à sa place ses dirigeants.C’est au peuple de faire ses choix et non par une puissance interposée,surtout en se basant sur sa loi fondamentale.Et le prix à payer pour accéder au pouvoir c’est la mobilisation du peuple, et non une paresse maladive qui pousse un quelconque opposant politique à vouloir qu’une puissance occidentale agisse à sa faveur.

  • Le 28 août 2014 à 20:55, par Dogobié En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Bien dit , mais quand le sommet se tiendra t il en Afrique ?

  • Le 28 août 2014 à 22:06, par professeur En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    merci excellence pour cette interview mais surtout pour notre voie que ,à travers le MCA que votre pays a fait arranger.Entre Garango- Guiba,pour 60 km nous mettions 3 h,il est heureux de constater qu’en 1 heure nous couvrons la même distance avec moins de tracasserie.La voie est faite de terre rouge mais d’une résistance formidable malgré les fortes pluies.Merci USA

  • Le 28 août 2014 à 22:07 En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    "ce n’est pas une réplique au message d’Obama. Nous parlons à la presse, il parle à la presse, nous parlons entre nous, ce qu’on dit à la presse et ce qu’on se dit l’un à l’autre, tout cela fait partie du dialogue. Ces derniers temps, nous en tant que partenaires du Burkina Faso, nous partageons nos opinions, nous partageons ce que nous faisons. Pour nous Américains, le principe de limitation des mandats est assez clair dans notre système de gouvernement et c’est ce que nous partageons avec nos partenaires"

    Vivement que le président nous dise réellement ce qu’il a répondu à Obama,car vraisemblablement, ce qu’il veut nous faire croire est très loin de ce qu’il a dit. Nous attendons votre adresse à la Nation, président

  • Le 28 août 2014 à 22:11, par Ploko ploko En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Merci pour cet entretien riche d’enseignements.Puisse ces enseignements, profiter à la machine politique !

  • Le 29 août 2014 à 02:34, par ranini En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Qui dit ambassadeur dit diplomate ! Les propos de M. l’ambassadeur sont diplomatiques, subtiles ! Comprenne qui peut !

  • Le 29 août 2014 à 08:13, par Justin En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Le citoyen, try to think a little bit please. Even if it is a direct reply to Obama. Do you think that the president of a sovereign country like Burkina Faso, does not have right to reply to another president of the sovereign country USA ? Time of slavery is ended. An whether you like or not President Compaore is elected by his people (recognized even by the opposition) and is only responsible in front them, not in front of Obama.

  • Le 29 août 2014 à 12:44, par Zereson En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Chers Compatriotes !Ne demandez pas à la France d’avoir une position dans cette histoire. N’oubliez pas octobre 1987 et le rôle joué par la France du réseau Foccart.A l’époque c’étaient les socialistes qui étaient au pouvoir avec Mitterrand. Aujourd’hui ce sont les socialistes qui sont au pouvoir avec Hollande.Tout changement au Burkina pourrait réveler au grand jour leur implication dans le crime du 15 Octobre 1987.Comprenez la France.sans le pillage des ressources de l’Afrique à travers ses valets locaux, ce pays disparaitrait de la scène internationale.

  • Le 29 août 2014 à 13:15, par Fatao En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Merci excellence. On compte bien sur votre soutien, pour qu’on ne tripatouille pas sur notre constitution. En Bravo à vous excellence. C’est bien claire pour tout ceux qui parlent d’homme fort.

  • Le 29 août 2014 à 13:29, par Garçon37 En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    On est homme fort jusqu’au jour où PATATRA, la tendance se renverse..., et là on comprend que seul Dieu est fort.
    Dieu sauve le Burkina.
    amen.

  • Le 29 août 2014 à 13:36, par LAMER En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    « Ce n’est pas une réplique au message d’Obama. Nous parlons à la presse, il parle à la presse, nous parlons entre nous, ce qu’on dit à la presse et ce qu’on se dit l’un à l’autre, tout cela fait partie du dialogue ». Bien dit Excellence, Si je comprends bien vous voulez dire que Blaise dit à la presse ce qu’il n’ose pas dire face-to-face à Obama. Dire que des sympathisants ont accueilli leur Homme Fort à grand coup de billets (5.000Frs selon l’Obs.) pour le félicité pour sa grande réplique…
    En relisant et en réorganisant les propos de l’ambassadeur on peut comprendre ceci ceci :
    1. « Nous Américains, nous savons qu’il y a des différences à travers le monde… Mais le fondamental, c’est que même s’il y a des différences il y a des principes de base sur lesquels nous tous nous pouvons nous mettre d’accord… »,
    2. « Un de ces principes est que nous avons besoin d’institutions fortes pour faire avancer la démocratie dans un pays quelconque. Pour nous Américains, le principe de limitation des mandats est assez clair dans notre système de gouvernement et c’est ce que nous partageons avec nos partenaires ».

  • Le 29 août 2014 à 14:26 En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    This is a reply to Mr. Justin, above identified. With your respect sir, what you said is known by everybody. Slavery is ended, but slavery still continues as of today, in other forms. How would you call someone whose economic situation heavily depends on others ? Listen buddy, ’the hand that recieves is always under the one that gives’. And, as a reminder, the people of Burkina Faso were out, marching in the streets across the city of Ouagadougou on 23 August 2014. Never have I seen that much crowd before. I bet the ruling party will never be able to call for such a march. What else do you want Justin ? When poeple are fed up of you, you got to step aside, otherwise they will get rid of you. I won’t give you a list of exemples because you already know. There are thousands of Burkinabe who can replace the President in office, including me. Remember when Compaore seized power in 1987, killing his brother and friend, he was nothing else than an Army Captain, with a high school diploma. For your information Justin, I have been in the Army. Now I am a state senior executive officer, pursuing doctoral studies. Can someone says that I can’t replace the current president ? The answer can’t be ’yes’, unless the one who is answering has a brain disease. Have a nice day Justin.

  • Le 29 août 2014 à 15:11, par Laguna En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Merci Son excellence pour votre dynamisme.On sent qu vous aimez les hommes. Vous etes très chaleureux.Cependant j aimerais donner mon point de vue .Je Pense que les institutions fortes des Etats Unis ont été l ’ oeuvre d ’hommes forts.Elles ne datent pas de Kennedy. Elles sont nées bien avant.

  • Le 29 août 2014 à 20:04 En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    De toute façon, 2015 est le terminus du blaiso. Trêve de discussion.

  • Le 30 août 2014 à 00:03, par sidketa En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    L’ambassadeur a posé une question, la suivante : qu’est ce que vous appelez homme fort ? Chers pro-référendum, répondez à cette question avant de divaguer. Cher Président Compaore, SVP,

    1. déclinez vos qualités qui font de vous un homme fort

    2. avez-vous dit à Obama que vous êtes l’homme fort du Burkina et qu’il doit vous laisser construire des Institutions fortes avant de prendre votre retraite ?

    3. ou bien, avez-vous énuméré à Obama les Institutions fortes que vous, Homme Fort avez construites depuis votre accession au pouvoir ?

    Pour moi, s’il faut un Homme fort pour construire des Institutions fortes, cet Homme fort n’a pas besoin de 3 décennies pour le faire. S’il est réellement fort, il peut le faire en deux mandats.

    Si vous avez besoin d’aller au "second tour" (lenga) ou de réclamer même "un troisième tour" (un troisième mandat) de cet examen pour réussir, alors vos qualités d’homme fort sont discutables.

    Du reste, la constitution est claire. On ne peut être Homme fort que durant 10 ans maximum. Après ces 10 ans, soit l’Homme fort devient un Grand Homme comme Mandela, Rawlings et Kuffor en acceptant de prendre sa retraite, soit il devient un Homme Faible en se voyant Forcé de quitter le pouvoir par celui qui l’avait rendu fort, c’est à dire le PEUPLE, comme Mobutu, Gbagbo, Tandja, Ben Alli, etc., et ç’a arrive pas qu’aux autres.

  • Le 30 août 2014 à 11:15, par Surdu En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Ce qu’il a dit à la presse aux USA reste à la presse. Mais ce qu’il dit à OBAMA est tout le contraire. On le connait pour ça.Vous pensez que ces gens peuvent utiliser des milliards pour l’article 37 et demander de l’aide aux USA encore ? Ils savent que c’est pas possible.Mais au CDP il faut souvent ces genres de déclaration pour remonter le morale des derniers militants qui lui reste.Il faut les haranguer.

  • Le 30 août 2014 à 11:18, par Surdu En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Ce qu’il a dit à la presse aux USA reste à la presse. Mais ce qu’il dit à OBAMA est tout le contraire. On le connait pour ça.Vous pensez que ces gens peuvent utiliser des milliards pour l’article 37 et demander de l’aide aux USA encore ? Ils savent que c’est pas possible.Mais au CDP il faut souvent ces genres de déclaration pour remonter le morale des derniers militants qui lui reste.Il faut les haranguer.

  • Le 30 août 2014 à 12:33, par leduc En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    En disant qu’il faut des hommes forts pour instaurer des institutions fortes, Blaise a répliquer aux propos de Obama au Ghana. c’est son opinion. laissons tomber le débat sur le fait que Blaise ai répondu ou non à Obama parce que c’est assez clair pour ceux qui raisonnent. le débat qui métrite d’être mené, c’est celui sur celui suivant : qui de Blaise et de Obama a raison ? et là, je pense que c’est Obama pour la simple raison que les institutions fortes ont l’avantage et le mérite de rendre les hommes forts, l’inverse n’étant pourtant pas certain. si les institutions d’une nation sont fortes, les hommes qui sont chargés de les gérer seront naturellement forts puisqu’on n’a affaire aux institutions et non à l’homme. aujourd’hui, le respect que Blaise a est lié au fait qu’il est le président du Faso. sinon, il y a des hommes plus puissants individuellement que lui, mais qui n’effraient personne. le peuple du BF et le reste du monde respecte le Président du Faso et non l’individu qui l’est. en outre, si l’homme est fort, il risque d’instaurer la dictature et non des institutions républicaines fortes. nous n’avons point besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes.

  • Le 30 août 2014 à 13:48, par Le vigilent En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    nikiss, Je partage ton point de vue selon lequel, il n’appartient pas au président Obama de dire au président Compaoré de ne pas modifier la constitution pour se représenter en 2015. Le président Obama ne peut que donner des conseils et libre au président Compaoré de prendre la décision qui convient et au peuple burkinabè d’apprécier et réagir en conséquence.
    Plus loin, tu as déformé la pensée des internautes en faisant croire qu’ils demandent a des puissances extérieures de designer la ou les personnes qui doivent diriger notre pays. De tout ce que j’ai lu, aucun des internautes qui ont intervenu avant toi n’a émis une telle idée.
    Question a toi tout de même. D’où sont venus les appuis les plus déterminants dont a bénéficié Blaise Compaoré pour planifier l’élimination de son plus que frère le 15 octobre 1987 pour prendre le pouvoir et se proclamer "l’homme fort du Burkina" ? Je ne parle pas des exécutants et autres complices conscients ou inconscients que tu connais.

    Laguna, Oui, le président J. F Kennedy et tous ceux qui ont gouverner les Etats Unis après lui se sont appuyés sur des institutions fortes qui existent bien avant. Tu affirmes tout de go que ces institutions ont été l’œuvre d’hommes forts. Peux-tu revenir sur l’histoire de ces institutions et dire quels sont les hommes forts qui les ont mises en place et dans quelles circonstances ?
    Que penses-tu du rôle du président Compaoré, l’homme fort du Burkina dans la naissance ou le renforcement des institutions au Burkina Faso ? Dis toi qu’actuellement, I ’exécutif, c’est lui ; la Justice c’est lui ; l’armée, c’est lui ; le législatif, c’est encore lui. On ne parle pas des autres institutions "faire valoir" créées pour caser les courtisans et pour montrer a l’extérieur que la démocratie avance au Burkina. Que fait-on des rapports du CES, de l’ASCE, de la cour des Compte, etc. Le gouvernement ne respecte pas les décisions de justice et il n’y a rien. Ou se trouve donc la force de ces différentes institutions depuis les 27 ans de pouvoir de Blaise Compaoré. Dis-toi que les hommes forts sont pour les institutions, ce qu’est le SIDA pour le corps humain.

  • Le 31 août 2014 à 06:31 En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Si Blaise dit qu il faut des hommes pour contruire des des institutions fortes , I’ll doit quitter le pouvoir car il n est pas fort .il n a rien contruit depuis son arrive au pouvoir .

  • Le 31 août 2014 à 09:46, par Koumbem Tipousga En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    Le débat est interessant. Comme l’anglais s’y invite, allons-y. I just want to talk to my brother Justin. When you have the opportunity to speak of issues involving the life of a whole nation, you are to be careful and listen carefully to your real conscience. Are you a young of today ? Are you living in Burkina ? What do you mean by sovereignty ? Can Prez Blaise Compaoré summon all the world leaders in Burkina for a forum ? How many basic social infrastructure Burkina Faso build in the US ? What about the MCA in your mind ? When speaking, do not forget that with your Blaise Compaoré you are whorshiping, we are still begging money and help from abroad. Why do you think Prez Obama is poking his nozes where he should not ? What is the meaning of democracy in your mind if you have any ? A strong man is nothing else but a dictator like Mobutu and Idi Amin Dada. You know, in diplomatic word, the Ambassador cannot say that what Prez Blaise said is a reply to Obama’s Ghana speech. But read carefully the answers, the response are clear enough. The Ambassador is not a hawker to speak like he is in a market. If you want to claim sovereignty, you should respect democracy standards of which the most important are good governance and change in power. Thanks to the two other people who use English to express their view. Justin is but a politician disgusing to express CDP’s view. The political party is going to experience its first setback in a couple of months.

  • Le 31 août 2014 à 11:16, par Karissa En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    May I congratulate you, Mr. Ambassador, for what you have done : engaging in a social travel to make acquaintance with regions and populations of a poor country like Burkina Faso.
    I think, you are the first one to do so.
    We do appreciate the innovative cooperation USA-Africa, and we dare hope, it is an opportunity for African countries to address the gap of the ancient cooperation with other partners.
    We know very well why some African Presidents, at the end of their mandate, are afraid of leaving. The key is good governance ! And strong institutions are critical to good governance.
    God bless

  • Le 2 septembre 2014 à 13:50, par LE GUIDE En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    N’ attendez pas à ce que M. l’ambassadeur dise au président du Faso qu’il a répliqué au big Obama.IL veut montré ici qu’il est mieux éduqué. Alors il parle indirectement. Quand il dit que depuis Kennedy des présidents se sont succédés aux USA c’est pour dire qu’ils ont tous été des hommes mille fois plus forts que le président du Faso et que paradoxalement ils ont tous respecté la logique de l’alternance. Et à chaque fois qu’un président partait un autre plus fort venait......Dans tous les cas on n’est fort avant d’etre président.....Si quelqu’un est fort qu’il refuse de mourir ...

  • Le 29 octobre 2014 à 16:23, par yaah ya boin ! En réponse à : Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

    un homme n’a pas besoin de trop parler pour se faire comprendre, quand il te regarde dans les yeux tu sais ce qu’il veut ! Alors pour ceux qui ont traversé l’école n’ont qu’à bien relire ou reprendre les bancs ! le message américain est clair ! yaaa ya boin !

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