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Ligne ferroviaire entre la Côte-d’Ivoire et le Burkina Faso : 438 milliards pour réhabiliter et prolonger le chemin de fer jusqu’à Tambao

Publié le dimanche 3 août 2014 à 20h49min

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Ligne ferroviaire entre la Côte-d’Ivoire et le Burkina Faso : 438 milliards pour réhabiliter et prolonger le chemin de fer jusqu’à Tambao

A l’occasion de la 4e conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC), le groupe Bolloré et la société PAN African Minerals (PAM) ont procédé à la signature d’un accord cadre de négociation pour la réhabilitation, la construction et l’exploitation du chemin de fer Abidjan-Kaya-Tambao, et la construction du Terminal minéralier au port d’Abidjan. C’était le 31 juillet 2014 à Ouagadougou, où le ministre en charge du désenclavement, Jean Bertin Ouédraogo a confié que les travaux dudit chemin de fer coûteront plus de quatre cent milliards de francs CFA.

Avec la signature de cet accord cadre général, se sont les grands principes se rapportant notamment aux responsabilités des différents acteurs, aux cahiers de charge des travaux, qui se trouvent arrêtés. Et les Etats burkinabè et ivoirien, le groupe Bolloré et PAM, tous les quatre acteurs ont ainsi convenu d’améliorer une ligne ferroviaire d’importance capitale non seulement pour les deux Etats, mais aussi pour la sous-région ouest-africaine. En effet, précise Jean Bertin Ouédraogo, « La liaison Abidjan-Ouagadougou-Kaya, avec sa continuation sur Tambao, constitue une partie essentielle de la boucle ferroviaire qui est un projet de la CEDEAO, un projet de l’UEMOA, un projet du Conseil de l’Entente ».

Mais cet accord cadre ne règle pas tous les détails des relations contractuelles ainsi encadrées. En tout cas, confie le président du Faso, « Les parties doivent encore se réunir autour d’un certain nombre de questions ». Et le directeur général du groupe Bolloré Afrique Logistiques, Philippe Labonne de préciser, « ce qui reste à fixer, ce sont les annexes financières et techniques. Nous nous sommes fixés pour objectif de finaliser l’ensemble des contrats de concession pour le 31 octobre ».

Toutefois, il a déjà été demandé aux deux opérateurs – Bolloré et PAM- de « respecter strictement le calendrier proposé par les deux pays en vue du démarrage effectif des travaux en août 2014 ». C’est du moins, ce qui ressort du communiqué final de la 4è conférence au sommet du TAC.

En tout état de cause, le groupe Bolloré, lui, est en charge de la réhabilitation de la voie ferrée entre Abidjan et Kaya qui concerne un chemin de fer de 1250 km. Il s’agira, précise Philippe Labonne, « d’améliorer la qualité de la voie, d’augmenter sa capacité de trafic ». Ce qui permettra à la société PAM retenue pour exploitation de la mine de Tambao, d’exporter d’ici à trois ans, trois millions de tonnes de manganèse. C’est aussi, à en croire M. Labonne, permettre « de transporter 2 millions de tonnes de marchandises diverses et de faire circuler sur la voie 2 millions de passagers par an » ; le train pouvant désormais relier Ouagadougou à Abidjan en 20 heures.

En attendant, l’heure est à la mobilisation et à la libération de centaines de milliards de nos francs. En effet, précise le ministre Jean Bertin Ouédraogo, « La réhabilitation du chemin de fer entre Abidjan et Kaya va coûter 262 milliards de FCFA, et la nouvelle ligne entre Kaya et Tambao va coûter 176 milliards de FCFA avec des études de faisabilité qui ont déjà coûté environ 900 millions ».

Fulbert Paré

Lefaso.net

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