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Filière pêche :Un cadre politique et institutionnel

Publié le mardi 2 décembre 2003 à 09h35min

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Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique, et des Ressources halieutiques, Salif Diallo, lance officiellement vendredi 28 novembre 2003 à Ouagadougou, le projet pilote "Amélioration de l’environnement politique et institutionnel pour le développement de systèmes de cogestion en pêche continentale".

Le projet pilote "Amélioration de l’environnement politique et institutionnel pour le développement de systèmes de cogestion en pêche continentale" concerne quatre pays d’Afrique de l’Ouest. Ce projet pilote est le premier de trois projets pilotes prévus dans le cadre du Programme, pour des moyens d’existence durable dans la pêche (PMEDP).

Ce programme, le PMEDP est un partenariat entre l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Département pour le développement international (DFID) du gouvernement de la Grande Bretagne et d’Irlande du Nord et de 25 pays d’Afrique de l’Ouest. Son objectif est de réduire la pauvreté dans les communautés de pêche artisanale en Afrique de l’Ouest à travers le développement économique et social et le renforcement des capacités dans les dites communautés. Le projet pilote concerne le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Ghana. D’une durée de trois ans, le projet vise à améliorer les moyens d’existence des communautés de pêche par la mise en œuvre de mécanismes de cogestion et l’intégration des communautés de pêche dans le processus de développement local.

La filière pêche est une source importante d’emplois, des revenus pour les populations. Ce secteur d’activité emploie environ 5 millions de personnes en Afrique de l’Ouest, produit annuellement 700 000 tonnes de poissons estimées à entre 350 à 400 milliards de francs CFA.

Au Burkina où les ressources en eau sont relativement plus importantes, la filière pêche occupe à plein temps 13 000 personnes. La production annuelle en poisson est évaluée à 9 000 tonnes et le chiffre d’affaires avoisine 5 milliards et demi de francs CFA. Le ministre Salif Diallo, souligne le rôle important que joue la pêche artisanale dans l’amélioration des conditions de vie. Il a dit que cela mérite d’être entretenu et renforcé pour notre génération, pour les générations futures. "Pour ce faire, il nous faudra absolument rechercher les solutions idoines aux problèmes majeurs de ce secteur au nombre desquels il convient de citer la surexploitation des ressources halieutiques et la dégradation de leurs habitats, entraînant au fil du temps, la baisse des rendements des captures et des gains économiques", a souligné le ministre Salif Diallo.

Le partenariat a consisté à définir et à mettre en œuvre des politiques sectorielles favorisant les intérêts des communautés de pêche artisanale et l’emploi local à travers le programme régional intitulé, "Programme pour des moyens d’existence durable dans la pêche". Le projet pilote a un coût de trois millions cent cinquante mille deux cent neuf (3 150 209) dollars américains et constitue un précieux instrument dans la mise en œuvre des politiques sectorielles de réduction de la pauvreté.

Etienne NASSA
Sidwaya

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