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Universités d’Eté du Cameroun : 34 acteurs formés sur la gouvernance des industries extractives

Publié le mercredi 14 août 2013 à 13h10min

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Universités d’Eté du Cameroun : 34 acteurs formés sur la gouvernance des industries extractives

Il se tient du 12 au 23 aout 2013, une formation sur la gouvernance dans les industries extractives à l’Université catholique d’Afrique centrale à Yaoundé au Cameroun. Organisée par le centre d’excellence sur la gouvernance des industries extractives, elle regroupe 34 participants venus de 12 pays francophones. Les participants sont les acteurs de la société civile, des médias, des parlementaires, des élus locaux. Le Burkina Faso est représenté par 3 journalistes.

Des cours intensifs et une sortie sur un site d’exploitation de gaz à Douala. C’est l’essentiel du programme de cette troisième université d’été sur la gouvernance des industries extractives. C’est un programme de la coopération française mise en place, soutient Evelyne Tsagué représentante de «  Revenue Watch Institute » au Cameroun, pour renforcer la capacité des acteurs de la société civile, des médias, des parlementaires et des élus locaux sur les questions de bonne gouvernance des ressources extractives. Il s’agit, en effet, de doter ces acteurs de développement, des outils qui leur permettent de participer efficacement à la gestion de ce secteur extractif qui semble plus technique et complexe à la fois. Et Mme Tsagué de souligner que : « parler des industries extractives (IE) et leur gouvernance dans certains contextes reste souvent très sensible  ». L’idée, alors, qui sous-tend également cette formation est d’accroitre les connaissances de nombreux acteurs sur la bonne gestion des IE. Avant la tenue de cette formation, les 34 participants venus de 12 pays francophones ont été au préalable soumis à une série d’exercices préparatoires pendant trois mois afin de mieux cerner le contexte actuel de l’exploitation des ressources naturelles dans leurs pays respectifs.

Des travaux qui seront mieux étayés pendant deux semaines de cours par des professeurs d’université de l’Afrique et de l’Europe. Il sera justement question des défis et des enjeux en partant des problématiques relatives à la chaine de valeurs des industries extractives à savoir l’élaboration et le suivi de l’exécution des contrats, la fiscalité, la collecte et la gestion des revenus, la gestion des impacts économiques, environnementaux , sociaux. Etc. Troisième du genre organisé par le centre, l’objectif de ces universités d’été, à en croire la représentante de Revenue Watch Institute, est d’amener les participants à comprendre l’approche chaîne des valeurs, d’identifier les décisions clés, déterminer les enjeux de la transparence et de la bonne gouvernance. Les 34 participants devront à l’issue de la session être capables d’identifier le rôle des organes de surveillance et des pistes pour un plaidoyer efficace dans les industries extractives. La visite sur le site d’exploitation de gaz à Douala sera une aubaine pour les « étudiants » de rencontrer les opérateurs économiques, les politiques et les populations impactées. Evelyne Tsagué dresse un bilan positif quant à la tenue de ces universités. « Les dialogues sont aujourd’hui beaucoup plus constructifs, les contributions dans le cadre des réformes légales sont considérablement améliorées et on constate de plus en plus que la société civile dans certains pays est plus regardante sur le cadre légal  », a-t-elle fait remarquer.

Au Burkina Faso, au 31 décembre 2012, près de 940 titres et autorisations ont été accordés. Le secteur minier a mobilisé 189 milliards de FCFA au titre des recettes fiscales. Les 8 mines industrielles en exploitation emploient environ 6200 personnes. Depuis février 2013, le Burkina Faso a été reconnu pays conforme de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

Bassératou KINDO
Yaoundé/Cameroun

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