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Développement de l’économie numérique : Six nouvelles stations WiMax pour moderniser l’administration publique burkinabè

Publié le dimanche 24 mars 2013 à 23h05min

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Développement de l’économie numérique : Six nouvelles stations WiMax pour moderniser l’administration publique burkinabè

Le gouvernement du Burkina veut répondre aux besoins actuels et futurs de l’administration publique en matière de communication électronique. Le lancement officiel de la mise en service des stations WiMax, dans le cadre du projet RESINA (Réseau informatique national de l’administration), le 22 mars 2013 à Fada N’Gourma, constitue un pas important. C’est le Pr Jean Kouldiati, ministre du développement numérique et des postes qui procédé au dit lancement.

L’adoption en novembre 2004 d’une cyberstratégie nationale a permis d’identifier la nécessité pour l’administration burkinabè de se doter « d’une infrastructure de communication large bande, convergente voix et données supportant les images et la vidéo pour ses besoins actuels et futurs ». Cette infrastructure appelée RESINA (Réseau informatique national de l’administration) est fonctionnelle, dans sa forme convergente depuis 2006 dans la ville de Ouagadougou suite à la mise en place de la boucle optique et à la mise en service d’une connexion de base WiMax permettant de relier par des connexions sans fil les bâtiments administratifs, dans un rayon de 20 km. Aujourd’hui, environ 350 bâtiments bénéficient de cette connexion dans la capitale burkinabè.

Qu’est-ce qu’une station WiMax ?

Ainsi, le Burkina dispose désormais de sept stations de base WiMax. Une station WiMax est un réseau sans fil qui permet de connecter les bâtiments d’un rayon de 20 km. Elle dispose d’un pylône de 55 m (appuyé de deux antennes relais de 180) qui reçoit et renvoie toutes les données via un selteur. Pour parer aux aléas de la SONABEL, un système de relais est prévu. Il s’agit d’un groupe électrogène automatique d’une autonomie de 12 à 14 jours et un onduleur permettant de maintenir le dispositif en continu. Chacune des stations de ces stations a un potentiel de raccordement de 1000 bâtiments.

Il a fallu attendre 2012 pour que le RESINA dans sa forme complète voix/donnée/vidéo arrive dans six nouveaux chefs-lieux de région (Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ouahigouya, Fada N’Gourma, Ziniaré et Kaya). La mise en service, quant à elle, est officielle seulement à partir de ce 22 mars.

Pourtant, les travaux d’extension du réseau par WiMax avaient atteint un taux de réalisation de 95% depuis 2009 dans ces six villes bénéficiaires. « C’est par manque de disponibilité de capacités auprès des opérateurs nationaux de téléphonie, pour l’interconnexion des différentes stations de bases au cœur du réseau qui se trouve à Ouagadougou qu’il nous a fallu attendre près de trois ans pour rendre nos services fonctionnels », regrette le Pr Jean Kouldiati, ministre du développement de l’économie numérique et des postes.

664 bâtiments raccordés

Actuellement, plusieurs services publics (écoles, centres de santé, services de sécurité, situés dans le rayon de couverture dans ces six villes) bénéficient d’un raccordement au RESINA. Ainsi, les usagers bénéficient de l’accessibilité aux différentes applications métiers de l’administration (CID, SIGASPE, CIR, le SIMP…), des outils de communication tels que la messagerie électronique de l’administration, la téléphonie sur IP, la navigation sur Internet…

La mise en service des stations WiMax dans ces villes ont permis de raccorder 100 bâtiments à Bobo-Dioulasso, 50 à Koudougou, 50 à Ouahigouya, 29 à Kaya, 31 à Ziniaré, 54 à Fada, soit un total de 664 bâtiments si on ajoute Ouagadougou.

Ces différentes extensions du RESINA ont été faites grâce au financement de la république de Taïwan (3 millions de dollars US) mais aussi du gouvernement burkinabè. « La république de Chine a toujours été au-devant de l’innovation quant à l’utilisation des TIC comme moyen de d’amélioration de l’efficacité et de la compétitivité et, en conséquence, n’a jamais ménagé ses efforts pour soutenir toute action entrant dans le cadre de la promotion de ces technologies afin de moderniser la société burkinabè », a reconnu le ministre en charge du développement de l’économie numérique.

Quatre autres chefs-lieux de région devraient bénéficier de raccordement au cours de l’année 2013, à en croire Jean Kouldiati. Ce sont les villes de Dédougou, Dori, Banfora et Tenkodogo ainsi que dans 10 autres localités secondaires ; la mise en place d’un système de monitoring et de supervision centralisé du réseau ; la réalisation de services informatiques locaux dans une centaine de bâtiments administratifs, en province ; l’augmentation spéciale de la connectivité des universités de notre pays.

Les défis

Certes, « des acquis majeurs ont été engrangés en matière d’extension et de renforcement du RESINA, mais de nombreux défis restent à relever », reconnait le ministre en charge de l’économie numérique. Il s’agit de :

- la mise en place ou à niveau de réseaux informatiques locaux dans les bâtiments administratifs afin de leur permettre de tirer le meilleur profit de tous les services du RESINA ;
- la stabilisation des différentes liaisons spécialisées louées auprès des opérateurs, ainsi que l’augmentation de la bande passante Internet ;
- La mise en place de cellule régionale pour la résolution diligente des éventuels dysfonctionnements sur le réseau et pour une meilleure assistance des différents utilisateurs
- la mise en place de normes de gestion, d’exploitation et de sécurité pour parer aux installations anarchiques d’équipements sur le réseau
- des actions de sensibilisation au profit des structures et agents publics sur les possibilités offertes par le RESINA pour une meilleure exploitation
- l’extension du RESINA, à court terme, aux 38 autres chefs-lieux de provinces et à moyen et long terme, à l’ensemble des services publics pour une administration moderne plus efficace, plus transparente et au service du citoyen

L’évolution rapide des technologies numériques nécessite de nouveaux mécanismes de financements innovants permettant de ne pas être à la traine de cette évolution. Et, c’est ce à quoi s’attèle le ministère du développement numérique.

Moussa Diallo

Faso-tic.net

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