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Yacouba Ouédraogo, ministre des Sports et des Loisirs à propos de la finale de la CAN : « Le Burkina peut remporter le gain du match face au Nigeria dans le temps règlementaire »

Publié le dimanche 10 février 2013 à 16h18min

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Yacouba Ouédraogo, ministre des Sports et des Loisirs à propos de la finale de la CAN : « Le Burkina peut remporter le gain du match face au Nigeria dans le temps règlementaire »

« Aujourd’hui c’est aujourd’hui », comme le dirait l’autre. Les Etalons du Burkina joueront ce soir à Johannesburg (Afrique du sud), sous le coup de 18heures (GMT) leur première finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Ils seront à cette occasion opposés aux Super Eagles du Nigéria, une équipe, face à laquelle, ils avaient arraché un nul, 1-1, lors de leur premier match de poule. Premier ministre des Sports et des Loisirs à voir sous son mandat, l’équipe senior du Burkina se qualifier pour la finale de la CAN, Yacouba Ouédraogo se dit même convaincu que les Etalons retourneront à Ouagadougou avec le trophée continental. Mieux, il estime même que le gain du match peut être remporté durant le temps règlementaire (90 mn). Dans cette interview, il revient également sur le manque de moyens financiers qui a failli contraindre son département à faire rentrer les supporters après la demi-finale. Lisez plutôt !

Comment voyez-vous la finale de ce soir ?

Yacouba Ouédraogo : Nous pensons uniquement, à cette étape de notre parcours, à la coupe. Parce que les joueurs ont encore démontré une fois de plus qu’ils n’ont rien à envier aux autres équipes. Nous sommes optimistes et je souhaite que nous ayons la chance de marquer des buts et de prendre ce trophée continental.

Après le match de poule contre le Burkina, la qualité de jeu de l’équipe nigériane a sensiblement évolué. Etes-vous confiant pour ce match ?

En revoyant ce match contre le Nigéria, vous vous rendez compte que le but nigérian était entaché d’irrégularités. Mais jusqu’à la fin du match, le Burkina a dominé l’adversaire. Pour cette raison, nous n’avons pas à avoir peur de cette équipe nigériane. Ce qui m’amène à croire que c’est plutôt le Nigeria qui souffre actuellement dans sa chair. Et à voir la performance des Etalons, nous pouvons remporter le gain du match dans les 90 minutes de jeu.

Afin de pousser les Etalons à la victoire, votre département a convoyé à Nelspruit une délégation de 150 personnes dont un ancien ministre des Sports, des membres fédéraux, des entraîneurs et d’autres acteurs du milieu sportif burkinabè. A quoi répond cette philosophie ?

Pour le secteur du sport, nous devons être unis si nous voulons aller de l’avant. C’est ainsi que nous avons voulu créer ce melting-pot. Mais aujourd’hui, il est difficile de savoir qui est contre qui. Dieu merci, nous sommes sur des nuages parce que nous engrangeons à l’actif de tout le monde des victoires. Ceux qui étaient opposés à la Fédération ou au Ministre des Sports et des Loisirs, les supporters entre eux, la hache de guerre a été enterrée. C’est l’unité qui a ainsi été renforcée. Ce melting-pot recherchait effectivement cette union au tour de l’équipe nationale. Et l’unité faisant la force, nous avons atteint la finale de la CAN.

Il avait été question que les supporters retournent à Ouagadougou après la demi-finale. Qu’est-ce qui avait motivé cette décision ?

Il faut dire que c’est l’arbitre qui a aidé les supporters à rester à Nelspruit. L’avion était déjà à là, et quelque soit l’issue du match, les supporters devaient retourner à Ouagadougou parce que nous n’avons pas tellement de moyens. Mais lorsqu’au cours du match, la tension était montée du fait des décisions de l’arbitre, et qu’à la fin nous ayons eu la victoire, nous avons voulu faire en sorte que tout le monde puisse continuer la fête. C’est la raison pour laquelle nous avons pris l’engagement, avec le soutien et l’accord du Premier ministre et du président du Faso, de rechercher des moyens financiers afin que le séjour des supporters puisse se prolonger.

Comment expliquez-vous que le ministère des Sports et des Loisirs soit à cours d’argent pendant la CAN ?

Le seul budget du Ministère des Sports et des Loisirs ne suffisait pas pour financer notre participation à la CAN. Et nous ne pouvons pas mettre tout le budget dans le football tout en sachant qu’il existe d’autres disciplines sportives. Le Ministère compte 24 fédérations.

Nous avons certes voulu permettre à un grand nombre de participer à la CAN mais nous ne pouvons pas mettre tout notre argent dans le football. Nous avions donc fait en sorte que même si le Burkina devait continuer la compétition, les supporters puissent rester jusqu’en quarts de finale avant de rentrer. En prenant la décision de les maintenir jusqu’en finale, nous sommes obligés, de retour au pays, de demander à ce que les finances nous donnent encore des moyens pour soutenir les autres disciplines surtout quand on sait que l’Afro-Basket se jouera en Aout en Côte d’Ivoire et que c’est la première fois que le Burkina est qualifié. Nous nous devons de préparer sérieusement cette CAN de basket. Et il nous faut, pour cela, beaucoup d’agent.

Vous avez pris l’engagement de maintenir les supporters jusqu’en finale à Nelspruit avec un déplacement sur Johannesburg pour la finale. D’où proviendront les financements pour cela ?

Nous avons fait une requête et obtenu l’accord des finances pour cela. Mais à cette étape de la compétition, même si nous demandons 10 milliards, nous sommes presque sûrs de les avoir. Surtout l’engouement pour le football que cela a suscité au Burkina, les populations seront certainement heureuses de nous soutenir.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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