Menés 1-0, il a fallu attendre les dernières secondes du match pour voir les Etalons arracher le match nul de fort belle manière. Un coup de génie de Pit pour le pied gauche d’Alain Traoré et le tour est joué. Ce but libérateur de tout un peuple a été salué comme tel par la population de Ouaga. De la Patte d’oie à Tanghin en passant par Bilbalogo et Samandin les supporters ont laissé éclater leur joie, car dans cette rencontre, personne ne vendait chère la peau des Etalons. A vélo, à moto ou même en voiture, on a donné de la voix pour saluer ce but égalisateur et même saluer la prestation d’ensemble de l’équipe nationale.

Cependant, cette joie a été bien contenue et pas exagérée car quoi qu’on dise, les Etalons ont habitué les Burkinabè à une bonne entame de CAN avant de baisser complètement les bras et se remettre aux « si ». Gageons que cette année sera la bonne et que cette génération de joueurs talentueux passera au moins le premier tour. C’est d’ailleurs tout le mal que nous leur souhaitons.

Ibrahim BAYILI

Commentons l’évènement : Les Etalons jouent jusqu’à la dernière seconde

Jusqu’au bout du temps de jeu, les Etalons du Burkina Faso ont maintenu le suspense pour leur première sortie de cette 29ème édition de la coupe d’Afrique des nations Afrique du Sud 2013. Pour leur premier match contre le Nigéria, c’est Alain Traoré qui sauve le Burkina Faso d’une défaite ce lundi 21 janvier 2013.

Pour sa première sortie à la coupe d’Afrique des nations, l’entraîneur des Etalons, Paul Put a aligné un système de jeu classique. Un 4-2-4 en misant sur la percussion des milieux de couloirs que sont Aristide Bancé et Wilfried Da. En l’absence de Charles Kaboré suspendu, l’entrejeu des Etalons a été confié au duo Djakaridja Koné et Florent Rouamba. Les deux milieux de terrain à vocation défensive ont été au four et moulin durant toute la partie, mais il faut le reconnaître, ils pêchaient très souvent dans la relance des balles.

Le système du coach des Etalons sur le terrain semblait plutôt un 4-2-1-3 évolutif, puisque les milieux de terrain excentrés à savoir Aristide Bancé et Wilfried Da étaient tous poussés vers l’offensive plutôt que la défensive. Ainsi, le milieu de terrain des Etalons se trouvait très submergé par les Nigérians. Le match a été marqué par un défi physique imposé par les milieux de terrain et l’attaque nigériane sous la conduite respective de Mikel Obi et Emmanuel Emeniké.

L’attaque nigériane donnait du fil à retordre à la défense des Etalons, surtout au niveau de l’axe central où Paul Keba Koulibaly et Bakary Koné avaient du mal à coordonner leurs actions. Et l’attaque nigériane va en profiter. C’est Ideye qui adresse une pichenette à son compère Emmanuel Emeniké qui devance la sortie du portier des Etalons, Abdoulaye Soulama et la promptitude de Bakary Koné pour ouvrir le score pour les Nigérians.
Mené, l’entraîneur des Etalons Paul Put, a maintenu son système jusqu’à la pause. Après une vingtaine de minutes de jeu, il met en place un système encore plus offensif.

Wilfried Sanou, Alain Sibiri Traoré, Abdoul Razack Traoré font leur entrée pour booster l’attaque des Etalons. Pitroipa Jonathan, le sociétaire de Rennes provoque d’abord l’expulsion du défenseur nigérian, Ambrose, puis offre la balle du match à Alain Traoré qui met les deux équipes à égalité. Les Etalons ont arraché le nul face au géant Nigeria, mais reste à concrétiser cette performance contre l’Ethiopie et la Zambie. La qualification reste dans les cordes. Les Etalons doivent l’emporter face à l’Ethiopie avant d’envisager un match peu paisible contre les champions sortants, les Chipolopolo de la Zambie.

Firmin OUATTARA

Quelques déboires : Quand un confrère se sent léser

Un confrère, auteur d’un article sur le match des Etalons est tombé des nues lorsqu’il a constaté dans un quotidien de la place, que son texte sur le match des Etalons a été « piraté » par un autre confrère. Ce 2e confrère qui est pourtant un envoyé spécial à Nelspruit a simplement pris le texte sur le site de l’autre confrère resté à Ouaga et de surcroît a suivi le match à la télé. Il l’a ensuite envoyé à sa rédaction comme étant le fruit de sa réflexion. Au vu des deux textes, il n’y a rien à redire. Même une virgule n’a été changée au grand désarroi de l’auteur du texte. Comment est-ce possible ? Il semble même que l’envoyé spécial à Nelspruit n’est pas à son premier coup. Dommage !

Les cinq expulsés ont rejoint Nelspruit

On se rappelle que c’est le vendredi dernier que les supporters se sont envolés pour Nelspruit à bord d’un vol spécial Air Burkina. Ces supporters sont arrivés à bon port. Seulement voilà que lors des formalités de police et de douane, cinq d’entre eux ont été priés de rejoindre le Faso pour n’avoir pas de carnet de vaccination. Selon plusieurs informations concordantes, des négociations ont été menées, mais en vain. Après une nuit passée dans l’avion, ils ont rejoint Ouagadougou le samedi ; ont pu se mettre à jour et sont repartis lundi dernier par vol Ethiopian. Hier mardi, ils ont rejoint leurs camarades. Si les 5 veinards ont pu rejoindre, une autre source nous apprend qu’un des supporters aurait été déclaré persona non grata et expulsé du pays de Nelson Mandela. Il s’agirait d’un officier de l’armée burkinabè.

L’Express du Faso