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Jean Paul Sawadogo dans les champs de coton : « Faire en sorte qu’on ne parle pas un jour d’ex-Sofitex »

Publié le vendredi 28 septembre 2012 à 00h25min

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Jean Paul Sawadogo dans les champs de coton : « Faire en sorte qu’on ne parle pas un jour d’ex-Sofitex »

La campagne cotonnière s’annonce meilleure à Diébougou dans le Sud-Ouest. Pour s’en rendre compte et toucher du doigt les conditions de travail des producteurs mais aussi du personnel de l’usine d’égrenage, Jean-Paul Sawadogo, Directeur général de la Société des fibres textiles (Sofitex) y a fait un déplacement hier jeudi 27 septembre 2012.

L’hôte du jour dans la province de la Bourgouriba, Jean Paul Sawadogo, DG de la Sofitex était accompagné d’une forte équipe de responsables de sa structure, mais également de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPC-B) dont le vice-président Tahirou Fofana. Arrivée à Diébougou aux environs de 9 heures, l’équipe rend des visites de courtoisie au Haut-commissaire, Antoine Atiou, ensuite au maire de la ville, et enfin au chef de terre. La bonne nouvelle est d’abord annoncée par Antoine Atiou qui informe qu’il y a véritablement un motif de satisfaction quant à la physionomie des champs de coton dans la province sauf au niveau des bas-fonds. De plus, a-t-il indiqué : « Les relations entre les producteurs, le chef de région et les autorités locales sont les meilleures ».

Aucune crise, à l’en croire, n’a été constatée et les services de sécurité sont toujours à l’écoute des producteurs. Jean Paul Sawadogo, non sans informer le Haut-commissaire, est revenu sur les incidents qui ont perturbé la campagne cotonnière en 2011 et à la mi-juin de 2012. Il s’agit, a-t-il dit, de la fronde de certains producteurs de coton et les deux incendies à l’usine de Bobo 3.

Le personnel de Diébougou fait du bon travail

« Je ne suis pas venu vous voir en 2011 parce que vous faites du bon travail », a signifié Jean Paul Sawadogo aux travailleurs de l’usine d’égrenage de Diébougou, avant le début des échanges qui ont été directs, francs et fructueux. Implantée en 2004, l’usine couvre toute la région du Sud-Ouest et une partie des Cascades. Elle emploie 361 personnes dont 98 permanents et 276 saisonniers, et a une capacité d’égrenage de 45 000 tonnes, mais elle en fait que 29 000 tonnes. Cette faible performance, commente le chef de région, Siméon Kinda, s’explique par la faible adhésion des populations de la Bourigouba à la culture du coton. Il note aussi le refus des autochtones de céder des terres aux allogènes…

Au titre des difficultés auxquelles font face l’usine, Siméon Kinda, il y a le manque de magasins pour l’entreposage des engrais, de caisses de stockages, de bureaux, d’une salle de réunions, de toilettes… Des doléances que le DG a écoutées avec attention. Mais avant de se prononcer, il a salué l’effort que consentent les travailleurs dans l’atteinte des objectifs de la Nationale des fibres textiles. « Nous nous engageons à satisfaire vos doléances dans la limite de vos capacités », a souligné le DG qui reste convaincu que « c’est ensemble que les choses pourront s’améliorer ». C’est pourquoi, il a exhorté les travailleurs à faire en sorte que l’on ne parle pas un jour « d’ex-Sofitex ».

Le coton affectueusement appelé or blanc et qui contribue

considérablement à l’économie nationale et même internationale « doit toujours, de l’avis du DG, rayonner ». Ainsi, a-t-il pris le soin d’expliquer de façon claire, les enjeux qui entourent le coton sur le marché mondial. Les difficultés financières de la Sofitex ont été aussi abordées au cours des échanges. Jean Paul a indiqué aux travailleurs de la Bougouriba, l’intervention « sacrée » de l’Etat, qui a débloqué près de 16 milliards pour la restructuration financière de la Sofitex le 30 avril 2012. Parce que la Sofitex était face à trois possibilités pour combler ses dettes. La restructuration administrative allait consister à réduire les charges de fonctionnement…

La restructuration financière avec, entre autres conséquences, la réduction des salaires. La dernière possibilité était le cumul des deux ci-dessus citées. Des sociétés comme la Sofitex ne vivent que sur du crédit et la Sofitex en traînait beaucoup. Société au capital de 38 milliards FCFA, elle est accompagnée par l’Etat, Géo-coton, la BICIA-B, la BIB…

Le message du DG a été si fort que les agents ont une fois de plus, renouveler leur engagement et leur volonté de remplir leur part de contrat dans l’atteinte des missions dévolues à la Sofitex. Ils n’ont pourtant pas manqué de revenir sur les questions des avancements, de promotion interne, de formation, du non-paiement des primes, d’augmentation des salaires à 25 %… Jean-Paul Sawadogo a promis d’examiner dans les jours à venir toutes ces préoccupations.

De l’OGM et rien que de l’OGM

Jean Paul Sawadogo, à en croire le personnel, de même que des cotonculteurs a su établir la confiance entre la Sofitex et ses partenaires. Cet esprit managérial a été fortement salué par Koh Méda, Pascal Somé, Prosper Somé, qui ont reçu la visite du DG. Les deux premiers cités ont semé le 20 mai 2012 respectivement sur une superficie de 4,06 et 13 hectares. Méda Koh entend récolter 5 à 6 tonnes, tandis que Pascal Somé attend 19 tonnes de coton. Somé Prosper quant à lui, attend 16 tonnes sur une superficie de 10,78 hectares. Ils ont tous cultivé du coton génétiquement modifié (CGM). Car, soutiennent-ils : « Avec le CGM, il y a moins de traitement et le travail se fait sans contraintes majeures ». Félicitations et encouragements ont été les maîtres mots adressés par le DG à ces producteurs qui estiment de façon globale, que la campagne se présente bien. L’espoir est donc permis.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 30 septembre 2012 à 21:32, par Tonton face a face En réponse à : Jean Paul Sawadogo dans les champs de coton : « Faire en sorte qu’on ne parle pas un jour d’ex-Sofitex »

    Jean-paul le faut directeur mange mil du pngt2 et tu revien a la sofitex pour tuer les famés paysan du faso pardon va a la retraite maintenant tu a top bouffé notre pays

  • Le 1er octobre 2012 à 10:06, par woufff... En réponse à : Jean Paul Sawadogo dans les champs de coton : « Faire en sorte qu’on ne parle pas un jour d’ex-Sofitex »

    L’histoire de JPS peut être comptée à nos enfants et petits enfants.
    Nous avons toujours voulu sur ce site appeler à la mémoire collective du Faso, qui après l’amnésie devient sénile. (Mais leFaso.net, ne fait que me censurer, bien que je n’ai jamais insulté, ni diffamé).
    Vous parlez du PNGT2, et bien JPS a été ministre de l’agriculture et qui a-t-il remplacé ? M. DJIGMA, que le président à voulu caser au PNGT1 (juste au début de la démocratie au BF… lol)
    Quand Salif est venu pour pallier les dérives de JPS , il a fait deux jours à la maison pour que le peuple l’oubli. Mais comme Blaise n’oubli pas ses gens, après une bonne traversée du dessert, il repart remplacer le même DJIGMA à la tête du PNGT2. Comme si de rien n’était….
    A la faveur que la crise de 2011 visait les dinosaures, on remet un JPS, à la tête de la SOFITEX, comme une pute vierge pour nous berner.
    Mais ces gens ont été les Fossoyeurs du pays et l’on les connait tous.
    D’ailleurs, bientôt, nous allons créer un compte facebook, pour que Lucky tienne ses promesses de nettoyage, et si des bonnes volontés ont la mémoire, nous allons dénoncer les dérives actuelles. Y en a marre d’être des cons.

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