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Ministre Alain Edouard Traoré à Bobo : « 15,5 milliards de F CFA pour développer la communication »

Publié le mercredi 15 août 2012 à 23h45min

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Mardi 14 août 2012, le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, était à Bobo-Dioulasso. Pour échanger avec un échantillon des forces vives de la région sur le développement des médias.

Le moins qu’on puisse dire, le ministre Alain Edouard Traoré n’a pas des vacances de tout repos. En effet, alors qu’il est censé être en vacances, il était à Bobo-Dioulasso, pas pour se reposer, mais… pour travailler. Il a mis ses vacances à profit pour expliquer, aux forces vives de 5 régions du Burkina, le plateau technique national de la communication que son département entend déployer pour couvrir l’ensemble du territoire national. Pour que chaque Burkinabè, dans la localité la plus reculée, se sente membre de la communauté nationale. Après les régions du Sud-Ouest et des Cascades puis des Hauts-Bassins, le ministre mettra le cap sur celles du Nord et de la Boucle du Mouhoun. Pour lui, la communication est un domaine de souveraineté.

Or, le constat est que beaucoup de nos populations frontalières ne reçoivent les informations que des médias étrangers. Cela pose problème lorsqu’il s’agit d’expliquer les politiques de développement de l’Etat. C’est du reste, l’argument qu’il aura développé en Conseil des ministres pour convaincre le gouvernement à débloquer la somme de 15,5 milliards de nos francs pour le développement de la communication. Une somme mobilisée à travers un prêt auprès de la CNSS (13 milliards) et de la SONAPOST (2,5 milliards).

Un plateau technique à 6 niveaux

Avec le nouveau déploiement, la Radio télévision du Burkina (RTB) sera davantage déconcentrée. Au premier niveau, il y aura les stations de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, fortement équipées, avec des centres émetteurs beaucoup plus performants.
Le second niveau de performance concerne 6 régions dont les chefs-lieux sont distants de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso de 150 à 250 Km. Des unités télés y seront mises en place.
Au 3ème niveau, dans les régions dont les chefs-lieux sont à environs 100 km de Ouaga et de Bobo, des unités permanentes de reportages seront installées.

Le 4ème niveau est celui des corridors frontaliers. Des équipements de réception télé et radio y seront implantés.
Le 5ème niveau est relatif à Sidwaya Bobo. Une imprimerie sera créée pour permettre l’impression simultanée du journal à Ouaga et Bobo afin qu’il soit disponible plus tôt dans la partie Ouest du pays. Elle sera aussi à la disposition de la presse privée.

Le 6ème niveau est la couverture des voyages présidentiels. Un kit de reportage télé sera acquis pour permettre la diffusion en temps réel des activités du président du Faso par la TNB.
Outre cela, la Société burkinabè de diffusion sera créée. Les centres émetteurs seront reversés à cette nouvelle structure qui sera à la disposition, aussi bien des télés et radios publiques que privées. Car, avec le basculement de la diffusion en numérique à partir du 17 juin 2015, les coûts de diffusion ne seront plus à la portée d’une seule chaîne. L’heure est donc à la mutualisation des ressources.

Dans la même lancée, la réflexion est en cours en vue de la création d’une messagerie de presse. Elle permettra aux éditeurs de presse écrite de minimiser les frais de distribution tout en augmentant leur tirage. C’est dans la même dynamique qu’il est prévu la création d’un club de la presse à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou. Le temps presse, car en dehors de la Société burkinabè de diffusion, tout le reste devra être en place avant les élections couplées municipales et législatives du 2 décembre 2012.

Pas de langue de bois avec les journalistes

Qui connaît le ministre Alain Edouard Traoré, n’a pas été surpris par son langage direct avec les acteurs de la presse. Il n’est pas passé par quatre chemins pour leur dire en face, les manquements et insuffisances dont souffre la presse burkinabè. Qu’il s’agisse de la course aux perdiems, du manque d’humilité de certains confrères, du niveau approximatif d’autres, le ministre de tutelle des hommes et femmes de média n’a pas fait dans la dentelle. Il les a invités à toujours avoir en tête leur responsabilité sociale, et faire preuve de professionnalisme en respectant les règles d’éthique et de déontologie. Il a regretté que certains journalistes, lorsqu’ils prennent leur plume, se comportent en militant de parti politique. Un journaliste a le droit de militer dans un parti politique, mais lorsqu’il exerce sa profession de journaliste, il doit se départir de sa casquette politique, a fait entendre le ministre Traoré.

Aly KONATE (alykonat@yahoo.fr)

L’express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 16 août 2012 à 11:34, par Visionnaire En réponse à : Ministre Alain Edouard Traoré à Bobo : « 15,5 milliards de F CFA pour développer la communication »

    Courage Monsieur le ministre pour vos initiatives combien nobles. Le Burkina a besoin d’hommes travailleurs et pleins d’initiatives comme vous. Un homme qui ne créé pas est un homme mort intellectuellement ! Vive le travail et la créativité !

  • Le 16 août 2012 à 12:00, par koudka En réponse à : Ministre Alain Edouard Traoré à Bobo : « 15,5 milliards de F CFA pour développer la communication »

    Bonne dynamique au ministère ! Seulement tout bon développement de la communication passe par un développement du trafic routier. bobo a plus besoin de refaire ses routes et ruelles avant de mieux communiquer. Ne dit_on pas que la route constitue l’un des premiers moyens de communication !

  • Le 16 août 2012 à 12:08, par pinto13 En réponse à : Ministre Alain Edouard Traoré à Bobo : « 15,5 milliards de F CFA pour développer la communication »

    Boujour, je suis d’accord pour le développement de la communication mais si l’on peut y mettre 15 milliards pensons un peu aussi a la securité de la population bobolaises surtout que ce fond est financé en grande partie pas la CNSS.
    Savez vous que la nuit en entrant a Bobo vous rencontrer que du noir jusqu’à la place de la femme ? et tout les jours c’est des accidents souvent même d’autre vienne surprendre ces accidentés et les rentre dedans tellement il fait noir. Comment l’entrée d’une ville par la route principale peut être non éclairée avec des fossés ouvert sans dalle. En plus le CSPS du secteur 24 est d’une puanteur pas possible, la salle d’hospitalisation sent en permanence l’urine et les matelas sont déchirés le sol couvert de sable. faites un tour un jour monsieur le ministre et vous comprendrez.

  • Le 16 août 2012 à 12:57, par Cri du coeur En réponse à : Ministre Alain Edouard Traoré à Bobo : « 15,5 milliards de F CFA pour développer la communication »

    Merci Monsieur le ministre, des éfforts sont fais pour la communication.
    Mais concernant la TNB, des milliards pour diffuser des télénovelas brésiliens, indoux et autres, Faso academy, des clips qui gattent la moralité de nos gosses et qui les apprend à singer (danses à la mode), ma foi, c’est pas très honorable.
    Mon enfant a 5 ans mais je n’ose pas le laisser seul devant la télé même pendant la journée. Tout ce qu’il est capable de voir et entendre, moi même j’ai du mal à supporter certains passage à la TNB.
    Mon cri sera t il entendu ?
    merci.

  • Le 16 août 2012 à 13:19 En réponse à : Ministre Alain Edouard Traoré à Bobo : « 15,5 milliards de F CFA pour développer la communication »

    C’est bien de lutter contre la course aux perdiems et autres, mais il est aussi bon de connaître les conditions de vie et de travail de la plupart des journalistes ds ce pays, et vs comprendrez que vous avez beaucoup à faire. Comment voulez-vous qu’un journaliste qui n’a que des perdiems ds sa rédaction ne soit amené à courir derrière les perdiems lors des couvertures médiatiques. C’est une triste réalité, et vous devez trouvez les moyens de faire en sorte que les patrons de presse ouvrent un peu plus le cordon de la bourse,la qualité des contenus passe aussi par là. un journaliste qui dès le milieu du mois commence à tirer le diable par la queue ne peut pas, malgré sa bonne formation et sa bonne volonté, offrir à son public des écrits à la hauteur de ce qu’on attend de lui. Ailleurs (comme en RCI par exemple), les journalistes sont de vrais référence ds la société, ils n’envient personnes, bien au contraire on les envies. Ici, il m’a tout l’air que la grande majorité est comme des mendiants larmoyants. Cela se ressent immanquablement ds leur rendu. Toutefois, le problème de compétence de certains journalistes est a résoudre sérieusement.

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