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« L’Hier de Koss-Yam » : Le dernier roman de Roger Nikièma

Publié le vendredi 31 août 2012 à 00h22min

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« L’Hier de Koss-Yam » : Le dernier roman de Roger Nikièma

A 77 ans, le directeur de la radio Salankoloto, Roger Nikièma, vient de rallonger la liste de ses publications. La cérémonie de dédicace de son roman intitulé « L’Hier de Koss-Yam » a eu lieu le 03 août 2012 au centre national des arts, des spectacles et de l’audiovisuel (CENASA) en présence d’amis et d’amoureux de la lecture. Cet enseignant reconverti au journalisme aura ainsi désormais embrassé la plupart des genres de l’écriture. « L’Hier de Koss-Yam », édité par les Editions Jethro SA, compte 90 pages et se veut un « reportage » qui retrace une histoire dramatique voire tragique dans le village imaginaire de Koss-Yam en Haute-Volta (actuel Burkina Faso) au temps de la colonisation.

« J’ai choisi de traiter de la colonisation parce que dans ma vie, j’ai rencontré beaucoup de cas sur les méfaits de la colonisation. J’ai rencontré des cas « irresponsables », sans égard de certaines lignées de nos sociétés… J’ai voulu faire cas de tous ces épisodes sous forme de roman », soutient Roger Nikièma, jadis, auteur de quatre œuvres. Ce roman écrit dans les années 1970, publié d’abord par l’université de Ouagadougou en 2005, selon l’auteur, vient ainsi enrichir l’univers romanesque burkinabè qui compte aujourd’hui une centaine de romans. Dans un style empreint d’humour corrosif, l’auteur en profite pour mettre le doigt sur des maux qui minaient la société à l’époque coloniale, et qui ont cours, aujourd’hui encore.

Ce sont entre autres la délation, la corruption, le parasitisme, la frivolité des femmes... Personne n’est épargné par les flèches de Roger Nikièma, y compris la chefferie traditionnelle. A travers « L’Hier de Koss-Yam », Roger Nikièma dénonce donc la dé-civilisation et la soumission éhontée de certaines franges de la société qui se sont transformées en valets des colons pour traumatiser leurs « frères ». Des chefs traditionnels ont quelques fois servi les colons au détriment de leur peuple.

Quant au titre, « L’Hier de Koss-Yam », qui ferait penser au palais présidentiel de Kossyam, l’auteur se veut formel. « Simple coïncidence, il n’y a aucun rapport avec le palais présidentiel. D’ailleurs, depuis 2005, l’université devait publier l’œuvre. Kossyam n’existait pas à l’époque, mais mon ouvrage portait déjà ce nom ». « Les deux Koss-yam (Koss-Yam et Kossyam) ne s’écrivent pas de la même manière mais il peut y avoir des confusions assez graves pour porter atteinte à l’épanouissement de mon œuvre », reconnait-il tout en insistant que le titre de son roman est antérieur à la construction de l’actuel palais présidentiel du Faso.

Moins volumineux (90 pages), écrit dans un style accessible, « ce roman se laisse lire aisément », précise Honoré Ouédrago des Editions Jethro SA, par ailleurs écrivain-éditeur et secrétaire général de la société des auteurs, des gens de l’écrit et du savoir. Il s’est donné pour devoir de faire paraître toute œuvre de bonne facture pour la prospérité du livre parce que « le livre est une source indéniable de savoir, de transmission mais aussi de conservation... Quand je vois que des gens ont des écrits qui dorment dans les tiroirs, j’ai le cœur chagriné », soutient-il.

La publication de « L’Hier de Koss-Yam » vient ainsi enrichir l’univers romanesque burkinabè et permettre à la jeunesse burkinabè de puiser l’histoire de son propre pays. « Je ne dis pas qu’elle va grandir davantage en lisant l’œuvre. Mais cette lecture lui donnera une autre dimension de son passé », insiste Roger Nikièma.
« L’Hier de Koss-Yam » est disponible aux Editions Jethro SA à raison de 2500f l’unité.

Moussa Diallo

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Vos commentaires

  • Le 7 août 2012 à 12:06 En réponse à : « L’Hier de Koss-Yam » : Le dernier roman de Roger Nikièma

    Bravo au Grd frère Roger. On aurait souhaité que la photo de présentation soit la sienne ou celle de l’oeuvre. Quand même ce sont les deux qui sont en vedette. Ensuite j’aurais aimé une explication sur la différence ente Koos Yam et Kosyam. je suis moaga et je sais que le mooré est une langue a tons. J’ai beau essayé, je n’arrive pas a déceler la nuance. Au secours donc !

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