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Contrôle des produits de grande consommation : Allez jusqu’au bout !

Publié le lundi 4 juin 2012 à 03h10min

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Le Conseil des ministres, en sa séance du 23 novembre 2011, avait listé dix-neuf produits qui devraient faire l’objet de réglementation spéciale en matière de prix afin que soit facilité leur accès à la grande majorité des Burkinabè. Une chose est de prendre des mesures, une autre est de veiller à leur application.

Six mois après, soit le 23 mai 2012, la direction générale de la Qualité et de la Métrologie et l’Inspection des affaires économiques ont effectué une descente sur le terrain pour procéder à des contrôles auprès des commerçants de la ville de Ouagadougou.

Une semaine plus tard, c’était au tour de Bobo-Dioulasso d’être le théâtre d’une opération similaire. Les enquêteurs ont constaté une valse inexplicable des étiquettes de produits comme le lait, l’huile et le riz. De même, les contrôles ont révélé la mauvaise qualité de certaines marchandises. C’est ainsi que des saisies ont été effectuées dans des magasins.

Maintenant qu’il est établi que des commerçants abusent des honnêtes citoyens, que des individus ont été pris en flagrant délit, que va-t-on faire ?

Il faut aller jusqu’au bout de l’opération en sanctionnant non seulement les fautifs, mais aussi les importateurs de ces produits de mauvaise qualité. Le boutiquier du quartier se ravitaille chez un fournisseur qui importe les marchandises d’Asie ou d’Europe. Si la qualité en est douteuse, la faute n’incombe pas seulement au petit revendeur mais à tous les maillons de la chaîne impliqués dans le trafic licite ou illicite de ces produits de grande consommation.

Si on ne va donc pas au bout de la logique, ces pratiques auront de beaux jours devant elles.

Rentrées universitaires

On ne sait plus où donner de la tête

Drôle de rentrée pour les étudiants de l’université de Ouagadougou que celle de ce jour 4 juin ! En effet, conformément à la décision gouvernementale, c’est aujourd’hui en principe que le campus de Zogona doit effectuer sa rentrée 2011-2012. Vous avez bien lu : 2011-2012 ! C’est dire que c’est au moment où des candidats au bac sont dans les derniers préparatifs de l’examen qui aura lieu le 20 juin prochain que les bacheliers de l’année passée débutent enfin les cours avec une année de retard.

Ils font également leur rentrée au moment où leurs camarades qui ont choisi de poursuivre leurs études dans le privé vont en vacances après leur première année accadémique. Un retard dont les étudiants sont les agneaux du sacrifice. Force est de reconnaître que même si ce décalage des années universitaires ne touche pas toutes les Unités de formation et de recherche (UFR) du temple du savoir, notamment celle des Sciences de la santé couramment appelée médecine, il y a de quoi ne plus savoir où donner de la tête dans le creuset des têtes bien faites.

Certains débutent l’année académique 2011-2012 pendant que d’autres n’ont pas encore fini celle de 2010-2011. Et, bientôt, certains étudiants feront leur rentrée 2012-2013. Certes, le gouvernement, sur injonction du Premier ministre Luc Adolphe Tiao, s’est donné deux ans pour retrouver une rentrée « normale » mais on ne peut manquer de se demander comment on a pu en arriver là dans ce lieu qui est pourtant supposé former les futurs décideurs de notre pays. Si l’on y ajoute les effectifs pléthoriques, on ne peut que conclure que le laisser-aller est passé par-là. Plus que jamais, il faut rectifier le tir afin de redonner au temple du savoir ses lettres de noblesse.

Rabi Mitibkèta

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 4 juin 2012 à 08:38, par M. Houille En réponse à : Contrôle des produits de grande consommation : Allez jusqu’au bout !

    il faut à la fin admettre qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans ce pays ! dans une ville comme Koudougou ( c’est le cas avéré que je connais), cela fait des lustres que le kilo de viande pèse en réalité 800g et on ne peut rien faire !Les structure de contrôle existe cependant mais hélas !Pauvre Burkina et bonne émergence !

  • Le 4 juin 2012 à 10:23, par anta En réponse à : Contrôle des produits de grande consommation : Allez jusqu’au bout !

    Les commerçants nous vendent des produits périmés et l’ENGEANCE offre à nos enfants un enseignement périmé.Qu’ils aillent tous ensemble au Diable !

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