LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Assises nationales des chefs de projets : Inciter à mieux faire

Publié le lundi 25 octobre 2004 à 07h28min

PARTAGER :                          

La salle de Conférences de Ouaga 2000" va abriter du 28 au 30 octobre 2004, les 3ème Assises nationales de l’Assemblée générale des chefs de projets. Elles se tiendront sous le thème "Améliorer la contribution des projets et programmes à la lutte contre la pauvreté dans le contexte de la décentralisation".

Le chef du gouvernement Parmanga Ernest Yonli présidera les travaux qui vont rassembler autour de la table des ministres, Hauts-commissaires, représentants des partenaires au développement, chefs de projets, des services techniques et ONG. Instituée en août 95, l’Assemblée des chefs de projets est un cadre initié par le gouvernement pour donner un coup de pousse à l’exécution dans de meilleures conditions des projets et programmes sur le terrain.

Elle permet à travers la concertsation de dégager des pistes pour l’accroissement et surtout la capacité d’absorption des ressources financières allouées aux projets et programmes. Ces présentes Assises viennent à point nommé car de sources proches du ministère de l’Économie et du Développement indiquent qu’en 2003 on a enregistré une baisse de plus de 10 points du taux d’exécution du programme d’Investissement public (PIP) par rapport à 2002 (78%). Du reste, pour mieux " camper le décor" le ministère de l’Economie et du Développement a organisé en 4 phases des Assises régionales. Ces rencontre décentralisées ont permis de mieux cerner les problèmes à la base et mesurer l’important des réalisations physiques des projets sur les conditions de vie des populations.

Des opportunités pour combattre la pauvreté

Il ne plaît pas de le rappeler mais le Burkina est un pays pauvre. Le quotidien de ses citoyens est marqué par les maladies, la sous-alimentation, l’analphabétisme et la sous-scolarisation le chômage des jeunes...Pour sortir de ces situations déplorables, l’Etat et ses partenaires techniques et financiers ont mis en chantier des projets et des programmes susceptibles de soulager les populations (surtout rurales). Et en dix ans, ce sont environ 230 milliards de FC FA qui sont allés aux investissements publics.

Malheureusement la pauvreté n’a pas reculé. La précarité des populations a été exacerbée par l’émergence du VIH-Sida, les aléas climatiques, les effets pervers de la mondialisation (influence croissante sur les politiques sociaux). En attendant, les actions entreprises pour réduire la pauvreté ne sont pas visibles. L’heure est aux engagements pour mieux faire sur le terrain et rassurer les sceptiques. Une certaine méfiance est observée sur la gestion des projets au Burkina. Le commun retient que les projets et programmes sont synonymes d’enrichissement.

Les gestionnaires laissent apparaître cette aisance à travers les 4 x 4 flambant neufs, les villas de grand standing et des cadres de travail enviés. Les milliards de FCFA injectés doivent profiter à la majorité, car le niveau atteint des résultats sont deçà des attentes. C’est dire simplement que l’impact des projets et programmes reste à améliorer.

Marceline ILBOUDO (marceline 9 @yahoo.fr)
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)