LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Après le succès de la Zambie : C’était quand même frustrant !

Publié le mardi 14 février 2012 à 02h04min

PARTAGER :                          

Une finale sans but après 90 minutes de jeu et des prolongations, c’est quand même frustrant pour le public, surtout si elle débouche finalement sur des tirs au but ; mais il fallait faire avec et, ce coup-ci, la chance était du côté de la Zambie, qui a réussi 8 tirs alors que la Côte d’Ivoire en a marqué 7. Quand Gervais Yao Kouassi, dit Gervinho, a raté son tir et que Sunzu Stoppila n’a pas tremblé, les rêves des Eléphants sont partis en fumée.

Cette finale, originale, a révélé des facettes et quand on pousse loin l’analyse, on constate qu’il y a eu des temps forts où chaque équipe aurait pu faire bouger le tableau d’affichage. Si le gardien de but ivoirien, Boubacar Barry, dit Copa, n’avait pas, d’une parade salvatrice, bloqué la frappe puissante du droit de Nathan Sinkala à la première minute, on n’en serait peut-être pas venu aux tirs au but. Il en est de même pour le penalty quand Didier Drogba a lamentablement envoyé sa frappe dans le ciel gabonais.

De part et d’autre, il y a eu des opportunités qui n’ont pu être exploitées. Le premier quart d’heure fut, à ce titre, le parfait résumé du rapport de force entre les deux formations. Toutefois, on peut noter que les Zambiens ont affiché de grandes qualités de circulation. Christopher Katongo, Emmanuel Mayuka et Nathan Sinkala n’ont jamais manqué de cœur pour aller au charbon. Dans cette bataille farouche, on a vu les Chipolopolos élever leur niveau de jeu aux moments opportuns, mais Copa, toujours présent, a sorti des balles chaudes.

Dix minutes après la reprise, le jeu zambien a baissé d’intensité et ce n’était plus l’équipe qui avait d’entrée attaqué avec fougue. La prudence semble s’installer dans son camp, et c’est à ce moment que les Eléphants ont commencé à jouer plus haut. Ils se sont certainement dit que leurs adversaires avaient perdu des forces. Les accélérations de Gervinho en ont presque fait le premier attaquant ivoirien le plus dangereux. Balle au pied, celui-ci a tenté, par ses débordements, ce qu’il avait déjà fait contre les Aigles du Mali en demi-finales. Mais on ne lui laissait pas d’espace pour entreprendre quoi que ce soit. L’équipe de François Zahoui a pu imposer une emprise plus sensible sur le match. Mais bien que bousculée, la Zambie a, par moments, contesté à la Côte d’Ivoire sa possession du ballon et a visiblement refusé la stratégie du repli permanent.

A partir de la 64e minute, les hommes d’Hervé Renard sont revenus dans le jeu comme pour dire qu’ils ont encore des ressources. On a vu les spectateurs, dont le plus grand nombre sont des Gabonais, prendre fait et cause pour eux. Mais leur jeu n’est pas efficace à l’approche des buts malgré une bonne tenue de balle. Et puis ce penalty, discutable, est venu (il a été provoqué par Gervinho à la 68e minute). Drogba se présente comme d’habitude et frappe au-dessus. Va-t-il se racheter comme il l’avait fait lors des quarts de finale contre le Nzalang nacional et tracer la voie du succès pour son équipe ? Les Orange et même le président Alassane Dramane Ouattara, venus de la lagune Ebrié, ont espéré qu’il referait le même coup mais, l’horizon ne s’éclaircissait pas. Les prolongations n’apportèrent rien de positif et ce que le public redoutait arriva : les tirs au but. C’est à l’issue d’une insoutenable séance de tirs au but que les Zambiens sortent victorieux.

Pour leur troisième tentative après celles de 1974 et 2004, les voilà entrés dans l’histoire de la CAN par la grande porte. C’est sûr qu’à Lusaka ils dédieront ce trophée à leurs joueurs disparus le 27 avril 1993 à la suite d’un accident d’avion aux larges des côtes gabonaises.

Justin Daboné à Libreville


Dans les coulisses

• La cérémonie de clôture, qui a eu lieu avant la finale, a vu la présence de plusieurs chefs d’Etat et de sommités du football mondial. Deux heures avant le coup d’envoi, un spectacle haut en couleur et riche de symboles a été offert aux invités et aux hôtes de marque qui ont pu admirer des facettes de la culture gabonaise. Plusieurs danses traditionnelles étaient au rendez-vous pour la circonstance.

• Décidément, les aéroports en Afrique ne sont plus sûrs et on se demande si parmi les employés les délinquants ne sont pas les plus nombreux. En effet, ceux-ci ne manquent pas l’occasion, dans leur lieu de travail, de commettre des vols. Après Jacques Balima de Fasozine, ils viennent encore de faire une victime : notre confrère Guy Florentin Yaméogo, du quotidien Nord-Sud de la Côte d’Ivoire. On a soutiré de sa valise, dont le cadenas a été cassé, son ordinateur portable. C’était le 9 février 2012, quand il a quitté Malabo pour Libreville avec Royal Air Maroc. A l’arrivée à l’aéroport Léon- M’ba, Florentin a attendu en vain sa valise et ce n’est que le lendemain qu’il l’a retrouvée sans son portable et un chargeur. C’est à l’hôtel que le journaliste a constaté le vol. Mais quelle idée de mettre un tel outil de travail dans une valise pour la soute !

• Contrairement à Malabo, à Libreville on sentait véritablement la coupe d’Afrique des nations. Dans les rues où vous passez, on ne parle que football et des exploits de certains joueurs qui ont marqué la compétition. Le centre de presse situé à quelques mètres du stade de l’Amitié sino-gabonais est, de loin, différent de celui qui se trouve à l’Estadio en Guinée-Equatoriale. Equipé d’ordinateurs et de téléviseurs, il offre vraiment un bon cadre de travail. A chaque match et à la fin, un repas est servi aux journalistes et des navettes assurent leurs déplacements à partir d’un point de ralliement.

La tribune de presse, elle, est également vaste et son plancher recouvert d’un tapis moelleux. Aucun reporter sportif ne peut dire en tout cas qu’il n’a pas eu de place pour la finale. Seulement pour avoir accès à cette tribune, il fallait avoir du souffle pour en gravir les marches. A un moment, on a l’impression que son cœur va lâcher.

• Le stade de l’Amitié, d’une capacité de 40 000 places, est situé en banlieue de la capitale, dans un quartier appelé Angondjé. Pour se rendre dans ce temple du football gabonais, c’est tout un problème. En effet, il n’y a qu’une seule voie et vous repassez également par là pour regagner le centre-ville. Lors de la finale, il y avait un embouteillage monstre, à tel point que les agents étaient débordés. A la fin du match, il fallait patienter longtemps pour trouver une issue et rejoindre son hôtel. Les privilégiés étaient les personnalités invitées par le président Ali Odimba Bongo.

En ce qui nous concerne, nous avons rejoint notre lieu d’hébergement vers 3 heures du matin TU (2h du matin heure locale).

• Le ministre des Sports et des Loisirs de notre pays, Yacouba Ouédraogo, a assisté à cette finale sur invitation de son homologue du Gabon. Une promesse qu’il a tenue, et c’était lors du match amical international entre les Panthères et les Etalons à Bitam. Il avait souhaité que les deux équipes se retrouvent à Libreville pour la finale, mais leur destin était écrit autrement. Si le onze du Burkina a quitté la compétition après le premier tour, le Gabon par contre, lui, est sorti après les quarts de finale. C’est même honorable, alors que pour les Burkinabè c’est une humiliation qu’on n’oubliera pas de si tôt.

• 600 supporters ivoiriens sont arrivés dans l’après-midi à Libreville par un vol spécial. Au même moment, après eux, sont arrivés de Lusaka les inconditionnels des Chipolopolos, qui étaient aussi en grand nombre.

A l’heure du match, l’ambiance était tellement surchauffée qu’on ne savait pas qui des Orange ou des Verts faisaient le plus de bruit dans les gradins. A un moment, on se demandait exactement de quel côté étaient les supporters gabonais, qui étaient en grand nombre. A dire vrai, ils ont le plus applaudi les Zambiens quand ceux-ci développaient des actions tranchantes ponctuées d’un jeu en triangle. Quant à Drogba et ses partenaires, ils étaient constamment sifflés et il y a eu un brouhaha quand l’arbitre sénégalais, Badara Diatta, a sifflé le penalty en faveur des Eléphants. Il y aura encore un tonnerre d’applaudissements quand le capitaine ivoirien n’a pas profité de l’aubaine.

• On a vu le président Alassane Dramane Ouattara sourire quand son équipe venait de bénéficier du penalty, mais quand le sociétaire de Chelsea en a décidé autrement il a fait la moue. La fête n’aura donc pas lieu sur les bords de la lagune Ebrié. Cependant, malgré la défaite des siens, il a décrété la journée du lundi 13 février 2012 chômée et payée sur toute l’étendue du territoire ivoirien.

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 14 février 2012 à 08:09 En réponse à : Après le succès de la Zambie : C’était quand même frustrant !

    C’était frustrant pour qui ? Il faut rester neutre dans cette affaire même si c’est difficile ; quand à Drogba et Gervinhnio, quoi de plus normal : Ivoiriens, donc n’y voient rien !!! Juste pour rire

  • Le 14 février 2012 à 11:39, par ben En réponse à : Après le succès de la Zambie : C’était quand même frustrant !

    je rebondi sur ton article pour dire que ces petits zambiens meritent largement leur victoire. il faut le leur rendrent sans baisser la tete. quand ils ont demarrer le tournois j,ai appeler mon cousin a abidjan pour lui dire je vois les zambiens in finale, il m,a juger d,etre partis avant le coup d,envoi , aujourdhui de quel cote se trouve la verite ??? 50% de l,effectif de l,equipe ivoirienne savent compter milliars
    regarder quand ils jouent a peine si tu vois l,engagement ,.?
    regarder par contre ces gamins zambiens tous y etais engagement , perseverence, surtous leurs force . drogba est simplement 1 gonfler, il vaux rien de surcrois. je crois qu,il n,y a pas eu de frustration, mais de la satisfaction

  • Le 14 février 2012 à 11:40, par Fredysat En réponse à : Après le succès de la Zambie : C’était quand même frustrant !

    Bravo pour cet article de reportage nonobstant quelques insuffisances. Selon moi, le titre ne cadre pas très bien avec le contenu. J’aurais préféré : Zambie- Côte d’Ivoire, après leurs sacre, retour sur 120 minutes de combat. Ou autre chose...

    • Le 14 février 2012 à 13:36 En réponse à : Après le succès de la Zambie : C’était quand même frustrant !

      Bien dit mon frère. C’est le problème de certains journalistes. Toujours un parti pris alors qu’ils doivent être objctifs et impartiales. Rien que le titre de l’article prouve qu’il est pro-ivoirien (ce qui est normal en soi, mais il écrit dans un journal !).

  • Le 14 février 2012 à 13:16, par ANNAN En réponse à : Après le succès de la Zambie : C’était quand même frustrant !

    GERVHINO a usé d’intelligence pour provoquer le pénalty qui ne parait pas discutable.Mais cela est de ton avis et je le respect sans le partager.
    Un journaliste doit être plus qu’un sportif. même s’il te fallait graver toutes les marches de la tour eiffel ,pourquoi ne le feras-tu pas ? ce sont les contraintes du boulot mon cher journaliste. merci quand même....

  • Le 14 février 2012 à 15:23, par Exprit Dabré En réponse à : Après le succès de la Zambie : C’était quand même frustrant !

    Mr le journaliste vs prenez partie c est pour vs dire que le titre ne cole pa avec vtr article.ces jeunes zambiens pétri d courage e d combativité ont mérité leur victoire en plus ils montrent osi que les differents championnats africains peuvent payé car ocun joueur zambien n evolue ds un grd club d europe.vive chipolopolo

    • Le 14 février 2012 à 20:17, par Le petit En réponse à : Après le succès de la Zambie : C’était quand même frustrant !

      Les zambien ont sans doute mérité leur Vé grace à leur détermination.Des joueur relaxe alors qu’ils sont concentrés.Noublions pas que ces gens ont demandé aux victimes de 93 de les secourir.En toute sincérité c’est l’équipe types Afrique.

  • Le 14 février 2012 à 17:15, par WENDY En réponse à : Après le succès de la Zambie : C’était quand même frustrant !

    Les Zambiens sont intelligents et en plus ils etais nettement mieux par rapport aux ivoiriens sur le plan rapidité,creativité,combativité,effectivité et efficacité et voilà la chance,les dieux du foot etaient de leurs coté.
    Vive la Zambie,la cote D´ivoire ,le Burkina, à l´Afrique toute entiere.
    VIVE LE SPORT ET EN PARTICULIER LE FOOT.

  • Le 15 février 2012 à 23:58, par Le dinausore En réponse à : Après le succès de la Zambie : C’était quand même frustrant !

    cher journaliste !!! La victoire des zambiens ne doit rien à la chance (comme vous le dites dans votre introduction)...

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Paris sportifs en Afrique : Tout comprendre