Le développement économique et social est le fondement de la politique du gouvernement, concrètement mis en œuvre dans le cadre du budget de l’Etat. Ce budget est défini comme l’ensemble des moyens financiers que l’Assemblée nationale consent à mettre à la disposition de l’Administration pour la réalisation de son programme annuel.

Le ministère de l’Economie et des Finances, à travers une campagne d’information et de communication qui dure depuis 4 ans, veut porter à la connaissance des populations et des différents acteurs de la vie nationale, les efforts consentis par le gouvernement dans la mise en œuvre de sa politique de développement économique et social.

En une matinée, le ministre Bembamba, assisté de ses proches collaborateurs, a briefé les journalistes sur les grandes lignes du budget de l’Etat, les innovations en matière de mobilisation de ressources et d’exécution des dépenses, ainsi que les mesures d’accompagnement pour la réalisation de ce budget. Sa gestion en 2012 s’inscrit dans une logique de mise en œuvre des grands chantiers du programme présidentiel et de la Stratégie de croissance accélérée pour le développement durable (SCADD), devant permettre la création de richesses pour une meilleure satisfaction des besoins des populations.

Confronté aux déséquilibres du moment, le gouvernement burkinabè a pris des mesures caractérisées par des choix stratégiques budgétaires appropriés qui portent aussi bien sur la mobilisation des ressources que la prévision et l’exécution des dépenses. Il est alors question de mettre l’accent sur le renforcement de la déconcentration et la poursuite des allègements et des délégations, la maîtrise des dépenses, la gestion des marchés publics, le suivi des délais d’exécution et les cas de défaillance avec des propositions de sanctions, l’amélioration des délais d’exécution du budget, la gestion de certains dossiers particuliers.

Pour 2012, les priorités visent à favoriser une augmentation significative du taux de croissance et, partant, des potentialités financières de l’Etat, par des investissements publics appropriés et des actions de soutien à l’investissement privé, dans un cadre macro-économique et financier soutenable.

Les chiffres parlent

Le budget de l’Etat, gestion 2012, s’établit en ressources à 1 207 650 523 000 FCFA et en dépenses à 1 400 781 862 000 FCFA. La différence ou le besoin de financement s’élève à 193 131 339 000 FCFA contre 238 563 818 000 FCFA pour le budget corrigé de 2011. Ce besoin est prévu pour être financé par les appuis budgétaires des partenaires techniques et financiers, sur les ressources du Fonds monétaire international (FMI) et un emprunt obligataire de 30 000 000 000 de FCFA. Les recettes propres se chiffrent à 842 197 270 000 FCFA contre 718 036 111 000 FCFA en 2011, soit une hausse de 17, 29% qui traduit la volonté du gouvernement d’accroître, au fil des ans, la part des ressources propres dans le financement du budget de l’Etat.

Les dépenses courantes sont évaluées à 721 820 568 000 FCFA et les dépenses en capital estimées à 678 961 294 000 FCFA. Des mesures d’accompagnement pour l’exécution du budget 2012 ont été définies pour permettre le renforcement de l’efficacité et la responsabilité de tous les acteurs.

Pour ce qui est de la campagne de communication, le gouvernement, foi du ministre Bembamba, échangera du 12 au 31 janvier 2012 avec les acteurs du niveau central et déconcentré sur les orientations et les éléments caractéristiques de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2012, ainsi que sur les mesures d’accompagnement y relatives. L’exécution du budget s’entend, d’une part, la fixation des modalités d’exécution au regard des contraintes, des priorités et des défis majeurs qui en découlent, d’autre part, la présentation du calendrier d’exécution du budget et les modalités à chaque étape, ainsi que les mesures d’accompagnement de la gestion budgétaire en vue d’atteindre les objectifs fixés.

Les propositions de mesures fiscales pour 2012, a conclu le ministre, consistent prioritairement en des ajustements d’ordre technique pour améliorer la lisibilité et l’applicabilité de quelques dispositions. Le but est d’assurer une certaine stabilité du dispositif fiscal après l’adoption des mesures de la réforme globale de la politique fiscale courant janvier 2010.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur Paalga