MOUTON DE LA TABASKI : Les vendeurs se plaignent, et les clients râlent
La Tabaski, communément appelée fête du mouton, sera célébrée ce dimanche 6 octobre 2011, et les préparatifs vont déjà bon train. Au nombre des préparatifs, il y a l’achat du mouton. Cet animal dont l’immolation est une obligation pour tout musulman qui en a les moyens, fait souvent l’objet de spéculation. Pour nous en rendre compte, nous avons fait un tour au Roums yaar de la gare routière (à la Patte-d’oie), le jeudi 3 novembre 2011, deux jours avant la fête.
La fête du mouton, c’est dans deux jours. Pour cette fête, l’immolation d’un mouton est quasi obligatoire pour les fidèles musulmans. Cependant, il n’est pas donné à tout le monde de se l’acheter compte tenu de son coût. Nous avons approché vendeurs et acheteurs au Roums yaar de la gare routière le 3 novembre 2011 pour recueillir leurs avis sur l’état des ventes. A notre arrivée, le marché grouillait de monde. Il y avait une forte odeur de mouton qui se dégageait. On suffoquait mais l’ambiance était captivante et a failli nous détourner de notre objectif. Des véhicules chargés de bétail arrivaient de partout. Il y en a qui déchargeaient.
Les moutons, eux, mâchaient tranquillement ce qu’on a bien voulu leur donner. A l’approche, les vendeurs, nous interpellent. Certains nous tiennent par le bras pour nous entraîner vers leur bétail. Il y a même parfois des prises de bec entre vendeurs autour des clients. Tout cela, nous dira l’un d’entre eux, parce que "y a pas marché". Nous n’avons pas rencontré un vendeur qui ne se plaigne pas du manque de clients. "Depuis ce matin, je n’ai rien vendu. J’attends jusqu’à demain pour voir si ça va changer", nous a confié Rasmané Sawadogo. Pour lui, certains n’achètent pas et préfèrent attendre les derniers jours, espérant que les prix vont diminuer d’ici là. D’autres ne veulent pas salir leur domicile avec les excréments de moutons.
Il y en même qui sont allés en Côte d’Ivoire pour vendre mais sont revenus faute de marché, a-t-il poursuivi, pour justifier l’état des ventes au Burkina comme dans les pays voisins. Pour ceux avec qui nous avons échangé, cette année, le marché est moins bien que les années passées. Mais, ils sont optimistes, parce qu’il reste deux jours avant la fête.
Une catégorie d’acheteurs préfère attendre le dernier jour
Au Roums Yaar de la gare routière, les prix des moutons oscillent entre 20 000 et 350 000 F CFA. Ceux qui coûtent 20 000 F CFA sont chétifs. Pour avoir un bon mouton, il faut débourser environ 50 000 F CFA. "Quelque chose qui coûte 50 000 F CFA, toi tu enlèves 1000 F CFA, 1000 F CFA", se plaint une dame. Cela traduit l’appréciation qu’elle a du prix des moutons. "C’est trop cher", nous a-t-elle enfin lancé. Comme elle, tous les clients rencontrés sur les lieux ont trouvé le prix des moutons très cher." Comme ils savent que c’est obligé, voilà pourquoi ils vendent comme ça. Revenez après la fête voir", a lâché un client.
Selon lui, les moutons font actuellement l’objet de spéculation. « Les commerçants, à l’approche de la Tabaski, renchérissent les prix pour tirer le maximum de profits », nous confie un autre client acheteur. Nous sommes tombés sur un acheteur venu chercher du foin. Il a déjà son mouton. Il dit l’avoir acheté à Dédougou à 18 000 F CFA. Comparé à un mouton du même gabarit au Roums yaar, il faut débourser 45 000 F CFA. Pour avoir transporté son mouton à 1000 F CFA et nourri à environ 1000 F CFA en une semaine, il trouve avoir fait une bonne affaire.
Boureima DEMBELE
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 4 novembre 2011 à 09:34 En réponse à : MOUTON DE LA TABASKI : Les vendeurs se plaignent, et les clients râlent
Bonjour,
Juste pour signaler cette erreur
“La Tabaski, communément appelée fête du mouton, sera célébrée ce dimanche 6 octobre 2011,............”
c’est plutôt Novembre.
Merci !
2. Le 4 novembre 2011 à 10:23, par Djeliba En réponse à : MOUTON DE LA TABASKI : Les vendeurs se plaignent, et les clients râlent
Ce sont les mêmes tarés,mécréants incultes de la religion et de la foi musulmane qui attendent l’approche d’évènements comme le mois de jeûne(RAMADAN), de l’AÏD EL FITR,et de l’AÏD EL KEBIR pour escroquer,dépouiller et mettre à nu leurs frères musulmans en renchérissant les prix des produits dont le besoin pour l’adoration de ALLAH est plus que nécessaire.Y a-t-il plus impies que ces spéculateurs dignes de l’enfer sur terre et au ciel ???
ALLAH saura pourvoir à ses fils dignes de lui.Respectons la parole de DIEU.
Le BIEN matériel temporel n’a rien à comparer à ce que l’on récolte de ses bienfaits, qui est éternel et qui nous soulagera demain...
3. Le 4 novembre 2011 à 10:28, par GO En réponse à : MOUTON DE LA TABASKI : Les vendeurs se plaignent, et les clients râlent
Voila, et la plus part de ces vendeurs sont des musulmans. Un moment qu’il devaient pourtant prouver leur amour envers DIEU et les humains.
Regarder comment la différence est bien grande. ça me rappelle le prix du sucre au mois du Carême.
Le jour de la fête, ce sont eux les grands musulmans.
Que DIEU nous garde et que les limams essaient toujours des xajous pour un changement de comportement. Sinon, la fête et le mois de carême devient un souci pour bon nombre de fidèles.
4. Le 4 novembre 2011 à 10:54, par JJ En réponse à : MOUTON DE LA TABASKI : Les vendeurs se plaignent, et les clients râlent
Merci pour cet article
La situation parait surréaliste car au burkina plus de 90% des vendeurs de bétail sont des musulmans. Aussi je me demande c’est quel Dieu ils suivent finalement le Dieu Argent ou lequel ?
5. Le 4 novembre 2011 à 11:20, par s4 En réponse à : MOUTON DE LA TABASKI : Les vendeurs se plaignent, et les clients râlent
seriez vous sur de la date marquee pour la celebration de la tabaski ?
6. Le 4 novembre 2011 à 16:37 En réponse à : MOUTON DE LA TABASKI : Les vendeurs se plaignent, et les clients râlent
Mes frères Musulmans c’est simple décidés ensemble et ne payés pas les moutons jusqu’à ce que la situation change. De toute façon Le Bon Dieu est plein d’amour et miséricordieu il n’en tiendra pas compte si vous n’immolez pas un mouton Il regarde plutôt le fond du coeur et non les actes.C’est vraiement désolant pour les vendeurs de bétails.
7. Le 4 novembre 2011 à 17:40, par soum ismael En réponse à : MOUTON DE LA TABASKI : Les vendeurs se plaignent, et les clients râlent
Chers frères et soeurs musulmans,ne jugés pas ces commerçants seule ALLAH a ce pouvoir.QU ALLAH nous pardonne,qu allah illumine nos coeurs et nous facilite la comprehension.Bonne fete de l’AID KEBBIR.
8. Le 4 novembre 2011 à 18:32, par Crazy Angel En réponse à : MOUTON DE LA TABASKI : Les vendeurs se plaignent, et les clients râlent
Toutes les maisons ont présenté leurs vœux de Bonne FÊTE de la TABASKI y compris Une société de téléphonie. Mais pourquoi a-t-elle présenté la femme voilée ?
9. Le 4 novembre 2011 à 18:44, par Beurk En réponse à : MOUTON DE LA TABASKI : Les vendeurs se plaignent, et les clients râlent
Pourquoi se sacrifier à prendre des moutons à 350 000 F comme s’ils avaient été nourris avec des pépites d’or alors qu’ils sont tout simplement gonflés avec des produits hormonaux avec une chair au goût qui laisse même à désirer.A ces commerçants prédateurs véreux,vous feriez mieux de sacrifier la bête qui est en vous car le véritable sacrifice consiste à expérimenter la souffrance dans sa propre chair
Quant aux honnêtes gens,je vous souhaite une bonne fête
10. Le 4 novembre 2011 à 21:32, par KAPA En réponse à : MOUTON DE LA TABASKI : Les vendeurs se plaignent, et les clients râlent
A quoi vous servira-t-il d’augmenter les prix des moutons et empêcher vos frères musulmans d’honnorer ce sacrifice.
Bonne Tabasky à Tous.
11. Le 5 novembre 2011 à 09:45, par GO En réponse à : MOUTON DE LA TABASKI : Les vendeurs se plaignent, et les clients râlent
On juge personne. C’est le constat sur le terrain.
Sinon, les moutons sont bien chers pour la majorité des Burkinabé et pour l’amour de DIEU, il faut que ça change car ça peut bien changer. Changement de mentalité.
On peut bien se venir en aide et on verra que la vie sera belle pour tous. C’est ce que DIEU veut.
Sinon, c’est loin d’être un jugement.