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CONFIDENCES DU WEEK-END : Fraude au Burkina : près de 4 milliards de F CFA de fer introduits en contrebande

Publié le lundi 16 mai 2011 à 15h46min

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Une importante société de la place, spécialisée dans la transformation du fer à béton, vient de réussir une rocambolesque prouesse. En effet, elle importe la matière première (rouleau de fer à béton brut) d’Europe et le premier transit lui permet de traverser le Ghana jusqu’au premier poste frontalier de Dakola où se déroule une autre opération de transit entre Dakola et Ouaga inter. A Dakola, la société prend l’engagement, comme le dicte la loi, de présenter la marchandise à Ouaga inter pour la mise à la consommation. Des papiers ayant été établis dans le premier bureau à Dakola sans perception de droits et de taxes, la loi dit que l’importateur doit, dans un délai défini par la réglementation, y ramener les preuves que les marchandises ont été dédouanées à destination.

Mais, voilà que l’industriel en question, dès l’entrée à Ouagadougou, contourne Ouaga inter et se rend directement dans son usine dans la zone industrielle de Kossodo pour la mise à la consommation sans acquitter le moindre sou auprès de l’administration douanière. Plus grave, ladite société présente au bureau de Dakola de faux documents de dédouanement. Ainsi, entre 2007 et 2010, la société a réussi à faire entrer frauduleusement près de 400 camions-remorques de fer à béton d’une valeur avoisinant 4 milliards de F CFA représentant un manque à gagner d’un milliard de F CFA pour le Trésor public sans les pénalités qui pourraient avoisiner quatre fois la valeur du fer fraudé. Selon nos informations, dans une telle contrebande, il y a une complicité triangulaire puisqu’il faut quelqu’un à Dakola pour accepter les faux documents de dédouanement, une personne à Ouaga inter pour fermer les yeux sur les 400 camions-remorques et une autre de plus haut placé pour jouer les chefs d’orchestre.


District sanitaire de Kongoussi : de nouveaux changements à la tête

Le Dr Anselm Nikiéma, médecin chef du District (MCD) sanitaire de Kongoussi depuis 2006, a passé le témoin au Dr Kaboré, précédemment MCD de Kaya. La cérémonie de passation, présidée par Albert K. Zongo, secrétaire général de la province du Bam, a eu lieu le vendredi 6 mai à Kongoussi. Le médecin responsable du Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Kongoussi, Dr Nelly Francine Ouédraogo, nommée MCD de Kaya en remplacement de celui qui vient à Kongoussi, a eu droit, le samedi 7 mai 2011, aux honneurs du personnel du CMA. Environ 70 agents, toutes catégories confondues, ont déploré le départ de ce médecin qui, de leur avis, a su rassembler 3 ans durant tout le personnel pour un meilleur rendement. Ils l’ont félicitée pour sa promotion. Dr Ouédraogo, qui était visiblement émue par ce geste, a laissé entendre qu’elle était à son premier poste et qu’elle n’oubliera jamais cet acte plein de symboles.


Baptême de rue : la mémoire de Daouda Traoré immortalisée

Le Conseil municipal de Banfora vient d’immortaliser la mémoire de feu le commandant de l’armée Daouda Traoré le 1er mai 2011, en baptisant de son nom la route qui va du domicile de l’ex-ministre du Commerce Léonce Koné à la nationale 7 qui conduit à Niangoloko. Cette route longue d’1 km 200, porte désormais le nom de ce fils de la région des Cascades, qui est natif de la commune rurale de Douna, une localité située à 10 km de Sindou. Daouda Traoré a été ministre de l’Intérieur puis ministre de la Défense et président de l’Assemblée nationale de la Haute Volta aujourd’hui Burkina Faso. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités et des membres de la famille de l’illustre disparu.


Mondon : le domaine d’un éleveur indésirable incendié

Le jeudi 21 avril 2011, les jeunes du village de Mondon, une localité située à 37 kilomètres de Banfora sur l’axe Banfora – Orodara, ont mis le feu au domicile d’un éleveur, en représailles aux coups et blessures que son fils, du nom de Moussa, a portés sur un des leurs. Ce dernier, du nom de Oumar Diarra, a reçu des coups de machette à la tête. Grièvement blessé, il séjourne au CHR de Banfora. La famille de l’éleveur doit la vie sauve à l’intervention de la brigade de gendarmerie de Bérégadougou. L’adjudant-chef Dah Dékoun et ses hommes sont intervenus très rapidement, le 21 avril 2011, en conduisant en lieu sûr l’éleveur et sa famille dès qu’ils ont appris ce que les jeunes de Mondon s’apprêtaient à faire. C’est donc un domaine vide qui a été incendié. Selon des témoignages recueillis à Mondon, il y a plus de 30 ans que l’éleveur et sa famille sont installés dans le village. Pour les jeunes de Mondon, cet éleveur et sa famille ne sont plus les bienvenus dans leur village.


Fête du 1er-Mai à Banfora : faible mobilisation des travailleurs

La fête du Travail a enregistré une très faible mobilisation le 1er mai 2011 dans la cité du paysan noir. Même si, selon le SG de la CGT-B/ Comoé, Oumar Soma, la coordination provinciale, par manque de temps n’avait pas prévu une marche, on comptait à peine une trentaine de personnes, tous des hommes d’ailleurs, à l’assemblée générale qui devait faire le bilan de la marche du 8 avril et analyser les propositions faites dernièrement par le chef du gouvernement et qui tendent, selon lui, à sortir notre pays de la crise. Malgré leur nombre, les travailleurs ont néanmoins tenu l’AG. Jugeant les propositions du gouvernement insuffisantes (aucune augmentation de salaire annoncée) au regard des coûts actuels des denrées de première nécessité, ils ont lancé des appels à la mobilisation et à la vigilance.


Mine d’or d’Essakane : les travailleurs manifestent leur mécontentement

Le bureau des 1200 Logements de la société IAMGOLD ESSAKANE SA était noir de monde le vendredi 13 mai dernier. Et pour cause, les travailleurs organisaient une manifestation. Ils exigent de l’employeur la satisfaction immédiate et sans condition des points suivants : 1- De la reconsidération des 7 jours de travail avec tous les avantages y relatifs. En effet, depuis octobre 2010 où la société a décidé d’appliquer la rotation 7/7 (7 jours de travail et 7 jours pour ne pas dire 6 jours de repos), elle a fixé, à en croire nos sources d’information, le début du travail de la semaine à jeudi pour s’achever le mercredi. Dans le même temps, le pointage pour la rémunération a été fixé de lundi à dimanche. Du coup, la semaine de travail de l’employé se retrouve à cheval sur deux semaines et ne peut donc bénéficier de rémunération d’heures supplémentaires. Les travailleurs qualifient cela d’arnaque et maintiennent que 7 jours équivalent à 7 jours. Peu importe que la semaine commence jeudi ou lundi. 2 - Du problème de santé Les travailleurs exigent l’affiliation à une compagnie d’assurance pour leur prise en charge sanitaire. Ils disent également déplorer les propos désobligeants que le commissaire de police d’Essakane aurait tenus à leur encontre.


Le procès des 5 militaires renvoyé

Le procès en appel des 5 militaires condamnés à des peines d’emprisonnement en février dernier et qui a donné lieu à une mutinerie, a été renvoyé au 24 juin prochain. La partie civile était absente. Il s’agit notamment du jeune homme qui avait été tabassé et humilié parce que soupçonné d’avoir fait la cour à la copine d’un des militaires. Ces derniers avaient obtenu une mise en liberté provisoire.

Le Pays

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