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Crise sociale et militaire au Burkina : Le ministre Bassolé rassure les partenaires extérieurs

Publié le vendredi 29 avril 2011 à 22h52min

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Les troubles d’ordre social et militaire de ces trois derniers mois ont sérieusement écorné l’image du Burkina, qui dit-on ne « serait plus une destination sûre » comme l’a laissé entendre les autorités de certains pays. Ce n’est pas exactement le cas. Pour rassurer les partenaires étrangers, le ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale, Djibrill Yipènè Bassolé, a rencontré les chefs de missions diplomatiques et consulaires ainsi que les représentants des organisations internationales et interafricaines accrédités au Burkina le vendredi 29 avril pour donner des éclairages sur le déroulement réel des évènements et la situation qui prévaut aujourd’hui.

La tempête est en train de passer et le temps est venu de redonner au Burkina son image d’antan de pays stable et très accueillant.
Les manifestations des militaires des 22-23 mars ainsi que celles des 14, 15 et 16 avril dernier ont conduit à des agressions physiques sur des tiers, des casses et pillages de biens publics et privés. Des ressortissants étrangers ayant subi des désagréments dommageables, ces actes ont entamé l’image de marque de notre pays. « Aucune de ces manifestations ne les visaient directement ou indirectement », a assuré Djibrill Bassolé.

En cette période délicate, le gouvernement a donc pris des dispositions pour assurer une protection spécifique aux membres du corps diplomatique, consulaire et des représentants des organisations internationales et africaines accrédités au Burkina. Par ailleurs, le pays des hommes intègres restera « fidèle à ses engagements internationaux et œuvrera au rétablissement de l’ordre public, la tranquillité et la restauration d’un climat de confiance propice aux activités de développement », a précisé le ministre Bassolé. Il a, par la même occasion, sollicité l’appui technique et financier des partenaires bilatéraux et multilatéraux pour faire face à cette crise et surtout s’attaquer à ses causes profondes.

Les manifestations ont certes inquiété les partenaires. Mais, le ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale dit n’avoir reçu aucune mention de suspension de coopération de quelque partenaire que ce soit à nos jours, comme le laissaient entendre des rumeurs.

Des mesures d’apaisement ont été prises par le chef du gouvernement. La diplomatie utilisera ces outils pour vendre l’image du pays auprès des partenaires extérieurs. Cette crise, malheureuse soit-elle, doit servir de tremplin au Burkina pour rependre toute sa place dans le concert des nations. Pour cela, les fils du pays des hommes intègres devraient d’abord se réconcilier. « Nous devons travailler pour une véritable réconciliation entre les soldats, les jeunes, les commerçants et l’ensemble de la population » afin que la confiance revienne « pour que le Burkina demeure un havre de paix », souligne l’ex-médiateur de l’UA et de l’ONU pour le retour de la paix au Darfour, Djibrill Bassolé.

Réagissant à la diffusion d’interviews de deux soldats burkinabè sur une télévision étrangère dont le chef d’Etat-major générale des armées dit douter de l’appartenance à l’armée burkinabè, Djibrill Bassolé dira, « je ne m’attaquerai pas à ce que tel ou tel média a dit, nous devrions nous attacher nous-mêmes à corriger notre image, à maîtriser la situation sur tous les plans et à vendre par la suite la bonne image que nous aurons obtenue ».

Moussa Diallo

Lefaso.net

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