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MANIFESTATIONS DE MILITAIRES : Les Gaoualais obligés de se terrer en plein jour

Publié le jeudi 31 mars 2011 à 02h08min

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La nuit du 29 au 30 mars 2011 a été longue pour les Gaoualais. Des militaires du 22e Régiment d’infanterie commando (RIC), basé à Gaoua, ont manifesté par des tirs de balles en l’air. Ces tirs, nourris et accompagnés par moment de rafales et de tirs à l’arme lourde, ont débuté aux environs de 20h et se sont poursuivis jusqu’au matin. Ils n’ont pris fin qu’aux environs de 9h 30. C’est en ce moment que les manifestants ont accepté de discuter avec leur hiérarchie, notamment le chef de corps du régiment, le commandant Alex Sougri et son adjoint. Pour l’instant, la Grande muette n’a dit mot sur les motifs de sa manifestation.

A priori, il se dit que les militaires ont manifesté ainsi par les armes en guise de soutien à leurs frères d’armes de Ouaga et de Fada. Mais, de sources bien informées, ils auraient d’autres préoccupations spécifiques non révélées jusque-là. Les mêmes sources indiquent qu’aucun militaire du régiment n’était sous les verrous au moment de la manifestation marquée notamment par des pillages de boissons. Les manifestants en treillis et en armes ont aussi prélevé des articles de l’alimentation de Jean Baron qui jouxte le marché de Gaoua. Ceux-ci étaient exposés dehors sous la garde d’un vigile qui n’a pas pu empêcher les tireurs d’une nuit de se servir.

C’est en ce lieu que nous avons trouvé une équipe de la gendarmerie qui faisait le constat d’usage dans la matinée du 30 mars en présence du propriétaire. D’autres pillages ont eu lieu çà et là dans la ville. Le matin du 30 mars, la population, convaincue que les tirs n’étaient pas contre elle, avait tenté de vaquer à ses occupations. Mais les tirs ont repris de plus belle. Les armes ont ainsi crépité au niveau du marché, du Palais de justice et à d’autres lieux de la ville. Il n’y a eu aucun cas de blessé notifié, ni de personnes atteintes par une balle perdue. La situation a occasionné néanmoins une ville morte.

Au moment où nous tracions ces lignes, dans l’après-midi du 30 mars, le calme était revenu dans la cité du Bafoudji. Les manifestants armés auraient déposé les armes soutirées. Mais la ville morte était toujours perceptible. Seuls les militaires qui assuraient la garde au niveau de certains services détenaient toujours des armes.

Hompko Sylvestre KAMBOU (Collaborateur)

Le Pays

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