Dans un monde où les économies sont interdépendantes et les relations économiques de plus en plus intégrées, il est important dit-on, que périodiquement, ceux qui ont en charge la gestion de ces économies puissent se rencontrer pour faire le point de ces évolutions et voir comment on peut les améliorer.

Une forte délégation burkinabè conduite par le Ministre de l’Economie et des Finances, Monsieur Lucien Marie Noel Bembamba a pris part à ces assises annuelles, où durant son séjour elle a rencontré plusieurs partenaires techniques et financiers du Burkina Faso.
Le Ministre de l’Economie et des Finances, fait le point de ces différentes rencontres.

Lucien Marie Noel Bembamba : Je dirais que nous sommes satisfaits de notre participation à cette Assemblée générale dans la mesure où les échanges se sont déroulés dans une bonne ambiance comparativement à 2009 où nous étions en pleine crise économique mondiale. Pour l’année 2010 on a noté une amélioration et l’on parle de reprise qui reste toutefois inégale mais surtout fragile parce qu’il y a encore des problèmes à résoudre dans certaines zones.

Ces rencontres nous ont permis aussi de voir comment les pays en développement pourraient coordonner leurs efforts, leurs mesures pour éviter de retomber dans la récession que nous avons connue récemment.
C’est aussi une occasion pour les pays africains de faire entendre leurs voix car vous savez que nous sommes à la limite marginalisés au sein de ces Institutions où c’est le poids économique qui compte. Mais disons qu’avec des efforts conjugués, nous avons pu obtenir un troisième siège pour l’Afrique subsaharienne au Conseil du Groupe de la Banque Mondiale, par contre au niveau du FMI, ce n’est pas encore gagné et les discussions se poursuivent.

En marge de cette Assemblée vous avez eu des rencontres avec des partenaires du Burkina Faso pour discuter de certains dossiers ciblés.

Lucien Marie Noel Bembamba : Effectivement notre délégation a mis à profit son séjour pour faire le point de la coopération avec la Banque Mondiale, le FMI,la SFI (Société financière internationale). Nous avons parlé de financement et d’investissement concernant plusieurs dossiers, et dès la semaine prochaine, précisément le 21 Octobre, nous aurons un atelier à Ouagadougou avec la Banque Mondiale pour passer en revue l’ensemble des possibilités de financement. D’ores et déjà je peux affirmer que cette Institution a accepté de nous accompagner.

Nous avons pu obtenir également auprès de la SFI, un appui pour le renforcement de capacités dans certains domaines notamment dans le secteur minier où le Burkina Faso s’est engagé depuis quelques années. Pour mieux gérer ce secteur il nous faudra corriger certaines insuffisances tant au niveau des connaissances que de la règlementation.
De même nos partenaires seront à nos côtés autour d’un programme qui nous tient à cœur, à savoir Bagré où nous envisageons créer un pôle de croissance, et dans les jours à venir le dossier sera examiné avec la Banque Mondiale.

Enfin nous avons évoqué, la question du futur aéroport de Donsin qui connait un engouement de la part des Institutions financières.
Une table ronde réunira à Ouagadougou la semaine prochaine, la partie burkinabè ainsi que plusieurs partenaires pour parler de l’étude de faisabilité qui est déjà bouclée, mais aussi du schéma de financement et du chronogramme définitif qui nous permettra de réaliser le projet dans de bonnes conditions.

Toujours dans le cadre de renforcement de la coopération, ma délégation et moi avons eu des contacts informels avec des représentants d’autres pays ou institutions Sous/Régionales comme l’UEMOA pour parler de perspectives de développement.

Dans l’ensemble je dirais que nos entretiens ont été fructueux au cours de cette Assemblée générale.

Habata BARRY
Washington DC