A Kombissiri dans la province du Bazèga (localité située à 40 Km de Ouagadougou), des producteurs ont, avec le soutien du Projet de développement rural décentralisé et participatif, décidé d’œuvrer à l’amélioration de leurs conditions de vie ; de lutter contre leur pauvreté.

Pegdwendé Zoungrana fait partie de cette race de producteurs qui sont résolument tournés vers l’introduction de nouvelles techniques dans leurs activités. Elle habite le village de Tuili, situé à 10 Km de Kombissiri et pratique l’élevage de la volaille. En janvier 2004, le projet lui a octroyé un coq de race géniteur : le Rhodes Island Red.

Aujourd’hui, son poulailler compte plus d’une centaine de poules. Chaque 6 mois, elle décongestionne ses volailles en effectuant des ventes. 15 autres producteurs de Tuili bénéficient du soutien du PDRDP-B/K dans leur élevage. Cet appui se fait à travers la formation, la cession d’animaux géniteurs, le financement de la construction des poulaillers, la vaccination et l’appui technique.

Plus de 19 milliards pour le Kadiogo et le Bazèga

Venu à Ouagadougou dans le cadre du Sommet sur l’emploi, et étant le principal bailleur du PDRDP-B/K, le président de la BAD a fait un tour dans le Bazèga pour voir ce que le projet apporte aux populations de la localité.

Après l’accueil, Omar Kabbaj est allé directement visiter le poulailler de Pegdwendé Zoungrana. Lui et son hôte-guide le ministre de l’Economie et du Développement, Seydou Bouda, ont été émerveillés par ce qu’ils ont vu dans ce village.

Le coordonnateur du projet Saaga, Pascal Ilboudo, a expliqué aux visiteurs que le PDRDP-B/K intervient dans 6 départements du Kadiogo et 323 villages du Bazéga. Le projet s’élève à plus de 19 milliards de nos francs et est financé à hauteur de 14 milliards par la BAD.

Il intervient dans le domaine de la petite irrigation, de l’intensification de la production agricole, de l’élevage, de l’environnement ainsi que dans le domaine de la construction d’infrastructures sanitaires et scolaires. Tout cela s’inscrit, selon le coordonnateur, dans le cadre de l’accroissement des capacités des populations à se prendre en charge. Dans cet ordre d’idée, ce sont les villageois eux-mêmes qui identifient leurs besoins.

Pour lui, ce que le président de la BAD a pu voir n’est qu’un reflet de ce que le projet fait. L’objectif global étant la réduction de la pauvreté, le projet contribue à ce que chacun puisse avoir un emploi à même de lui procurer un revenu substantiel. Ce n’est pas madame Zoungrana qui nous dira le contraire ; elle qui, grâce à son élevage de poules, se retrouve avec un revenu net de 120 000 FCFA par an.

Kader Traoré
L’Observateur Paalga