Née en janvier 1989 dans l’archidiocèse d’Abidjan, avec la conversion de quelques jeunes dont son fondateur, le frère Clément Akobé, la Communauté catholique mère du divin Amour (CMDA) est composée de fidèles et de clercs "désireux de vivre selon le modèle de la communauté chrétienne primitive". Depuis, elle poursuit son petit bonhomme de chemin. C’est la première fois que le Burkina accueille un tel évènement de cette communauté. A la cérémonie d’ouverture, le représentant du modérateur général, Gervais Ehui est revenu sur la spiritualité mariale du mouvement. "Les membres de la communauté suivent le Divin Amour, dans les pas de Marie, en cherchant à l’imiter dans son silence, qui est contemplation de Dieu et dans son humilité", a-t-il indiqué.

Il a aussi précisé que leur vocation était d’être amour au cœur de l’Eglise et du monde, à la suite de sainte Thérèse de Lisieux. Enfin, il a présenté les différents apostolats qui ont été développés en direction de groupes spécifiques, les familles, les marginalisés, les couples, les jeunes, les hommes politiques et hauts cadres de l’administration et les femmes. C’est justement le ministère femme de la CMDA qui avait rendez-vous à Ouagadougou et qui a connu la présence des centaines de participantes venues de la Côte d’Ivoire, de la France, d’Italie, du Sénégal et du Burkina.

A celles-ci, le message du parrain, Mgr Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou a été clair : "La très sainte Vierge Marie demeure l’image parfaite, le modèle par excellence que toute femme devrait imiter". Mais si la dignité de la femme est fortement manifestée dans l’avènement du salut des hommes par Jésus-Christ, tel n’est pas le cas dans le monde, a laissé entendre Mgr Philippe Ouédraogo. Ainsi, a-t-il souligné, lors du synode spécial pour l’Afrique en octobre 2009, les pères évêques ont "condamné les actes contre les femmes, l’oppression des veuves au nom de la tradition, les mariages forcés, les mutilations génitales féminines, l’esclavage sexuel, etc.

"Plus les femmes seront pétries…"

Face à ces défis, l’espoir, selon lui, c’est l’existence des organisations féminines catholiques comme le ministère femme de la CMDA. Et de les inviter à s’impliquer à l’intérieur et à l’extérieur de l’Eglise pour l’œuvre évangélisatrice."Plus les femmes seront pétries de la doctrine sociale de l’Eglise et reflèteront les valeurs évangéliques, plus elles ne se laisseront pas prendre en otage par les promoteurs d’idéologies nocives et moralement empoisonnées".

C’est la conviction de l’archevêque métropolitain de Ouagadougou. Enfin, il a souhaité que les femmes, à travers ces cadres de formation, puissent aller à l’essentiel en vue d’un témoignage plus incisif et plus vigoureux dans l’Eglise et le monde d’aujourd’hui. L’ouverture du séminaire a connu la présence de l’épouse du Premier ministre.

Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA

Le Pays