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FOOTBALL BURKINABE : "Sergent" n’est plus

Publié le vendredi 7 mai 2010 à 02h01min

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Dans le milieu du football burkinabè, on l’appelait affectueusement "Sergent". Lui, c’est Pascal Kaboré, cadre des assurances et ancien sociétaire de l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) qui nous a quitté le mardi 4 mai 2010 aux environs de 16h. Celui que le monde du football burkinabè, particulièrement de la famille bleu et blanc de l’EFO, pleure aujourd’hui, a vu le jour en 1954 à Dédougou. Et comme tout bon gamin de Ouagadougou, il a commencé à taper dans le ballon au quartier Dapoya où il a été répéré avec bien d’autres camarades par l’encadrement technique du club stelliste dirigé à l’époque par Pascal Ouédraogo dit Vidinic.

Ainsi, il intègre la famille bleu et blanc en 1973-1974 avec bien d’autres camarades dont Arouna Dermé, Joseph Kaboré dit Sap, Antoine Ouédraogo, Boureima Balima, Célestin Nikiéma, Christophe Ilboudo.

Peu technique mais teigneux, le latéral gauche qu’il était, n’a pas été titulaire très tôt, nous apprennent son entraîneur Vidinic et son coéquipier Arouna Dermé. Mais sa ténacité lui a permis d’avoir sa place de titulaire et cela lui a valu d’être surnommé "Sergent" de la ville par le fondateur du club feu, El hadj Oumarou Kouanda. Il a été appelé une à deux fois en sélection nationale sans avoir eu la chance de jouer. C’est en 1981 qu’il a raccroché suite à une fracture à la mâchoire lors d’un match face à l’ASRAN (Actuel RCK). Il se reconvertit au coaching et devient entraîneur adjoint de l’EFO. Un poste auquel Sergent a été maintenu par Vidinic qui a, entre temps, quitté le club pour y revenir en 1983.

Quand Vidinic est reparti en 1985, son adjoint Pascal Kaboré a été titularisé comme entraîneur au cours de la saison 1985-1986 avant d’être remplacé. Vidinic nous apprend qu’il a enregistré des succès avec des joueurs tels que Gualbert Kaboré, Lazare Hien, Madi Ouédraogo, Alexis Ilboudo, Kassoum Ouédraogo dit Zico. Sergent a ensuite intégré en 2000 le bureau exécutif de l’EFO dirigé par Moïse Traoré qui l’a ensuite proposé en 2002 au bureau exécutif de la Fédération burkinabè de football (FBF) comme secrétaire adjoint à l’organisation de 2002 à 2007. Il y a 2 ans environ, Sergent est tombé malade et ses proches n’espéraient pas du tout qu’il s’en sortirait mais l’homme avait pu reprendre un peu de sa forme. Le 4 mai dernier, il s’est écroulé dans son bureau. C’est en route pour la clinique qu’il a rendu l’âme. Il a été inhumé le 6 mai au cimetière, route de Saponé. Sergent laisse derrière lui une veuve et des enfants. A toute la famille du disparu " Le Pays" présente ses condoléances les plus attristées.

A.B

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 7 mai 2010 à 13:02, par Supporter En réponse à : FOOTBALL BURKINABE : "Sergent" n’est plus

    Vous auriez pû au moins mettre une photo de lui pour soutenir l’article !!!

    Qu’il repose en paix et merci à lui pour avoir joué sa partition et apporté sa contribution à l’édification du football burkinabè.

    Condoléances à sa famille.

  • Le 7 mai 2010 à 18:39 En réponse à : FOOTBALL BURKINABE : "Sergent" n’est plus

    S’IL VOUS PLAIT NE PARLEZ PLUS DE LA FOOTBALL BURKINABE SUR CE SITE ENCORE. C’EST VRAIMENT HONTE ET C’ETAIT COMPLETEMENT DOMMAGE ET DEROLE. JE CROIS QUE LE MEDIA BURKINABE DEVAIENT FELICITER KABORE POUR LE TITRE DE LA LEAGE1... MAIS POURQUOI VOUS N’AVEZ PAS LE FAIRE ??? VRAIMENT CA M’A DICTEE UNE INQUIETUDE.... C’ETAIT PAS GENTIL. SES CAMARADES AFRICAINS DANS AU MARSAILLE ONT ETE FILICITE PAR LEURS MEDIAS. JE ME DEMANDE POURQUOI CHARLES N’A PAS EU CELA. PAUVRE CHARLES.... ET MAUVAIS MEDIA DE MON PAYS... DOMMAGE DOMMAGE ET DOMMAGE

    • Le 10 mai 2010 à 03:12 En réponse à : FOOTBALL BURKINABE : "Sergent" n’est plus

      Vivant en France, je suis l’actualité du Burkina Faso via les publications en ligne de votre revue.

      Et je tiens à vous remercier pour cette fenêtre que vous nous offrez tous les jours sur notre pays.

      Je ne suis qu’un simple lecteur et pas un éminent spécialiste, ni un donneur de leçon.

      Cependant je pense que le rôle de la presse est d’informer et les lecteurs de s’informer et exprimer leurs opinions mais dans un esprit constructif.

      Je ne me permettrai pas de juger de l’opinion de qui ce soit.
      Chacun a le droit de s’exprimer librement selon ses convictions, mais je pense que certaines situations requièrent le bon sens commun.

      Il y a des situations ou la pudeur, la retenue et le minimum de correction doivent être de mise.
      Surtout lorsqu’il s’agit de la mort d’un homme qui plus est un compatriote.
      Où est passé le respect des morts !

      C’est pourquoi en lisant cet article consacré à la mort de Pascal Kaboré dit Sergent et un commentaire d’un internaute sur l’article exprimant son indignation sur le fait que l’on puisse parler du décès de Sergent et du football burkinabé.
      Je me suis permis de faire un commentaire.
      Une fois de plus c’est pas un droit de réponse mais juste une interpellation de ma part.

      Il s’agit certes du football burkinabé dans l’article.
      Il s’agit surtout comme l’indique titre de l’article du décès d’un homme !
      Au-delà de l’hommage qui lui est rendu pour ces faits footballistiques c’est à l’homme que l’on rend hommage.

      Après libre à chacun de dire si cela est justifié ou pas.
      Pour ma part que ce soit Sergent, à qui je souhaite qu’il repose en paix, ou quiconque sur cette terre qui disparaît on se doit de s’incliner devant le décès d’un homme.

      Quant à Charles Kaboré, plusieurs tribunes ont commencé à se relayer pour parler de son exploit et pas des moindres (voir le journal France football du 7 mai : désolé pour cette pub fait à FF malgré moi) et je pense que les médias Burkinabés ne seront pas en reste y compris Fasonet.

      Je ne le connais pas personnellement, mais je pense sincèrement que Charles Kaboré ne serait pas malheureux à l’idée que l’on ai fait un article sur le décès de Pascal Kaboré un ancien footballeur burkinabé.
      Tout simplement en raison du respect des anciens et le respect de la mémoire des morts. Sure, il s’inclinerait même s’il ne le connait pas.

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