La mère de l’enfant de Mandela Ocansey pour ne pas le citer est la fille de « maman ASFA-Y ». Trop de choses se passent dans la vie de ce jeune footballeur au point que sa maman a fait le déplacement pour constater les choses d’elle-même.

Le mercredi 3 mars, une dame bien habillée en gentille maman, a discrètement pris place au stade municipal sur les fauteuils ministériels pour voir le match ASFA-Y/RCK. La fièvre de ce match, un des sommets du championnat, a aveuglé plus d’un. Rares sont ceux-là qui ont remarqué cette présence inhabituelle. Même le speaker du stade n’a pas eu l’information ( ou a fait un gros ratage s’il l’a eue et l’a gardée seul). A preuve, il ne l’a pas annoncée.

Cette dame n’est pas n’importe qui. C’est elle qui a donné naissance au « Jésus » de l’ASFA-Y. Nous l’appellerons Maman Mandela, car nous n’avons pas pu, pour défaut de coordination, avoir l’entretien que nous avions souhaité et qui aurait permis de savoir son nom. Toujours est-il qu’elle a été l’invitée du président de l’ASFA-Y, Armand Béouindé, qui l’a accueillie chez lui.

La présence de sa mère a dopé (comme s’il en avait encore besoin) l’attaquant-vedette des "Jaune et vert". Il n’a pas été auteur d’un énorme match. Mais son vœu le plus ardent était de marquer comme pour dire « maman ce que les gens te disent, c’est vrai, en voici la preuve ».

En effet, Mandela nous a dit que sa mère est venue surtout pour voir de ses propres yeux les prestations de son fils. « Chaque fois, on l’appelle pour dire que j’ai encore marqué. Elle tenait à venir constater d’elle-même ». Vœu exaucé, car c’est bien Ocansey qui a inscrit l’unique but victorieux de l’ASFA-Y. Mandela est vraiment bien dans sa peau au Faso. A preuve, il a donné naissance à une fille.

Cet attaquant, s’il voulait des attaches au Burkina et à son club, il les a ! La maman de son bébé est une fille de l’ASFA-Y ! Ce n’est pas pour rien que la maman de cette jeune maman se nomme « maman ASFA-Y ». Evidemment, Mandela qui a été naturalisé burkinabè n’est pas pourtant ligoté définitivement à l’ASFA-Y.

C’est absurde de le penser. Car des Burkinabè de naissance laissent derrière eux enfants, femme et parents pour aller monnayer leurs talents ailleurs. Mais une fois qu’on a la responsabilité de l’époux, on devient comme un oiseau. Il a beau se balader, il finira par se poser sur une branche. En tous les cas, Mandela ne se pose pas encore ces questions.

Avant la venue de sa mère, son enfant constituait pour lui, une autre motivation. « Elle est toujours au stade. Il est vrai qu’elle n’a pas l’âge de comprendre ce qui ce passe. Mais je ferai de sorte que demain, quand elle aura l’âge de comprendre, qu’elle soit fière de son père ».

Et justement, si maman Mandela est venue à Ouaga, c’est pour voir aussi sa petite-fille et sa mère. C’est ensemble, comme une famille unie, que grand-mère, petite-fille et belle-fille sont venues au stade. Maman Mandela est repartie au Ghana, vendredi 5 mars, avec la ferme promesse de revenir. Normal !

Jérémie NION

Sidwaya