LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Industrie agroalimentaire : La grosse « mousse » d’emplois et de richesses de BRAFASO

Publié le mardi 9 février 2010 à 01h41min

PARTAGER :                          

Le bras industriel de la bière dans la sous région ouest africaine se trouve désormais au Burkina Faso. Logée dans la commune rurale de Komsilga à quelques encablures de la capitale, Ouagadougou, les Brasseries du Faso (BRAFASO) s’apprête à donner de la voix dans une industrie agroalimentaire nationale qui ne demande qu’un souffle nouveau. Bâtie sur environ cent (100) hectares, cette nouvelle unité combinant maintenant des sections des eaux minérales, de sucrerie et de bière dont l’extension a nécessité un investissement de plus de trente (30) milliards F CFA exprime avec force détails les ambitions de son fondateur : l’homme d’affaires, Panguéba Mohamed Sogli.

Elle ouvre des perspectives d’emplois directes de six cents (600) personnes et indirects de soixante-quinze mille (75 000) pour un chiffres d’affaires évalué à plusieurs dizaines de milliards F CFA. La première usine d’envergure internationale, exclusivement burkinabé, vient de naître.

D’ici à juin prochain, les consommateurs burkinabé pourraient avoir le choix entre une grande diversité de bières grâce à la mise sur le marché des produits des Brasseries du Faso (BRAFASO). Voilà trois années environ que cette unité industrielle a suspendu ses activités de production de sucrerie et d’eau minérale dont l’inauguration est intervenue en 2004. Cet arrêt ne signifie ni une faillite ni une insuffisance financière pour entretenir la saga d’un homme dans un secteur aussi déterminant que celui des boissons. Il s’inscrit dans une stratégie de croissance voulue par le promoteur, l’homme d’affaires et industriel burkinabé, Panguéba Mohamed Sogli en vue d’élargir sa gamme de produits. Celui-ci s’active bel et bien à rassembler les moyens matériels, humains et techniques pour préparer sa propre bière. Cette icône de l’entrepreneuriat et de la transformation, 100 % burkinabé, a su émerveiller les consommateurs avec ses eaux et ses sucreries, il a manqué la mousse pour que toute la population rentre dans ses cuves. Cela sera une réalité certaine dans quatre mois. Il se passe une formidable odyssée sur le site de cette unité industrielle, à Silmissin, dans la commune rurale de Komsilga, à une dizaine de kilomètres de Ouagadougou.

Le combat de la mousse se mène âprement entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique pour donner au Burkina Faso, sa deuxième brasserie, typiquement nationale et aux normes internationales. Depuis 2007, des techniciens et des ouvriers africains, chinois et allemands s’activent dans la discrétion à l’implantation d’une ambitieuse chaîne de production de bière. Au jour d’aujourd’hui, la bâtisse à un niveau sur laquelle la Brasserie s’est fondée s’est renforcée avec un autre bâtiment imposant à deux niveaux comprenant des machines et des installations ultramodernes.

Ce que les bruits de couloirs ont longtemps véhiculé comme un bluff est bel et bien sorti de terre. La gorgée des bières « BRAFASO », c’est pour très prochainement. Sur une superficie de plus de cent (100) hectares, la plus grande brasserie de l’Afrique de l’Ouest est née. Avec un investissement conséquent, à la hauteur des ambitions estimées à plus de trente (30) milliards F CFA. Ce seul volet de l’usine a une capacité de production de quarante mille (40 000) bouteilles par heure tandis que l’ancien, celui des eaux minérales et de la sucrerie en a vingt mille (20 000) par heure. Des performances qui placent largement BRAFASO au dessus de ses concurrentes de la sous région, qu’elles soient francophones ou anglophones.

Elle s’impose par la taille de l’édifice, l’audace des ouvrages et la rareté du matériel. « Même au Nigéria où j’ai effectué mes études d’architecture, je n’ai pas vu une brasserie pareille. Peut-être qu’elles existent dans le sud mais je n’en ai jamais rencontré », précise Kache Rabe, ingénieur en architecture d’origine nigérienne, Contrôleur général des travaux du chantier.

Un fleuron du tissu industriel national

Quatre (4) entreprises ont mené un travail de titan pour assembler un ouvrage ultramoderne. Entre autre la seule section de bière est composée de vingt-cinq (25) tanks pour la fermentation de cent soixante mille (160 000) litres chacun, de cinq (5) silos de stockage de matières dont trois (3) de six cents (600) tonnes pour le malt et deux (2) de trois cent cinquante (350) tonnes chacun respectivement pour le riz et le maïs.

Du tank du stock d’eau, la chaudière, la salle de moulins, la balance électronique au poste de commande, à l’embouteillage ou à la récupération des eaux usées, tout est fin prêt pour offrir dès la mise en service cinq (5) variétés de bière sur les vingt-une (21) possibles que l’usine est capable de produire. Celles-ci viendront s’ajouter aux eaux minérales, aux sucreries et à différents jus (tamarin, orange, mandarine, etc.) Des essais très concluants ont été déjà effectués par section. « Tout le chantier est terminé, il ne reste que les matières premières pour effectuer un essai d’ensemble des machines et des installations afin de lancer la production à proprement parler », souligne Sambo Mano, chef de chantier. BRAFASO arrive donc si peu.

Seule une visite sur le site de l’usine à Silmissin permet de se rendre à l’évidence que l’homme d’affaires, Panguéba Mohamed Sogli a frappé un grand coup et inscrit résolument ses activités dans la dynamique de « construction d’un pays émergent » insufflée par le chef de l’Etat et son gouvernement. Le combat pour l’industrialisation du Burkina Faso se joue en partie dans cette localité sous la houlette du jeune opérateur économique, ce véritable « self made man » dont le « success story » ne cesse d’inspirer des diplômés et d’autres entrepreneurs. La construction de la section de fabrication de bière a mobilisé sept cents (700) travailleurs dont des Chinois. Elle a été menée sous la direction des hommes jaunes et la supervision des ingénieurs allemands, maîtres incontestés de la mousse dans le monde. « Le matériel est chinois mais le processus est européen », indique Kache Rabe. La technologie adoptée allie donc le savoir-faire du vieux continent et l’efficacité des pays du Dragon.

La brasserie aux « Produits exclusivement made in Burkina Faso » est un reflet de la jonction des performances de deux puissances incontestées dans les domaines de l’électromécanique et de l’électronique : l’Allemagne et la Chine populaire. Rien n’a été omis dans le souci du respect des normes de propreté et d’hygiène, de la primauté de la qualité, de l’économie d’énergie et de la préservation de l’environnement.
La partie manuelle est quasi nulle dans le processus de fabrication. Tout est assisté de robots et d’ordinateurs. Elle s’arrête au réservoir d’eau de 1 320 mètres cubes (m 3) et à l’entrepôt de stockage des matières premières nécessaires à la fabrication de bière : malt, maïs, riz. Le reste est l’affaire de la robotique et de l’électronique.

La modernité et la performance se conjuguent dans toutes les sections pour s’assurer de la qualité des matières premières, déterminer le type et la qualité de bière, détecter une éventuelle panne. La salle de commande résume cette expression d’une entreprise véritablement moderne et aux normes résolument internationales. La partie embouteillage force également l’admiration avec un système ultramoderne de lavage des verres et des casiers, de détecteuses de propreté, de soutireuses (emplissage, bouchage), pasteurisation (solidité), d’étiquetage. Pour garantir la pérennité de la qualité des produits et du label « BRAFASO », le promoteur a signé une convention avec une université allemande à la renommée et à la notoriété mondiales reconnues dans le secteur des boissons en général et celui de la bière en particulier.

Une entreprise d’une écocitoyenneté irréprochable

Les nouvelles installations viennent s’ajouter à celle de l’ancienne unité (sucreries et eaux minérales) dont les activités ont été mises en veilleuse en attendant une reprise d’ensemble et harmonisée. Dans quelques jours, les techniciens chinois seront de retour pour les tests d’ensemble et après, BRAFASO se lance dans l’aventure de la production et de la commercialisation « non stop » sur toute l’étendue du territoire. La Brasserie n’entend pas être en reste des exigences en matière de protection de l’environnement.

Son adhésion aux principes du développement durable s’affiche à travers la transformation de la chaleur en énergie pour obtenir un gain de 40%, la récupération des eaux usées pour les traiter et les mettre à la disposition des jardiniers de Komsilga, l’utilisation du gaz carbonique pour produire du butane. « Du point de vue matériel, machines, installations et technologies, cette usine n’a rien à envié à celles déjà existantes dans son domaine d’activités aussi bien sur le plan national que dans la sous région. Le souci de préserver l’environnement, d’économiser l’énergie et de participer au bien-être social des populations trouvent son sens véritable ici », relève Sambo Mano, chef de chantier.

Avant même sa mise en service, la Brasserie a déjà injecté des centaines de millions F CFA dans l’économie nationale sous forme de salaires et d’achats divers. Mais la plus grande plus value arrive bientôt dans la sérénité avec six cents (600) emplois directs et plus de soixante quinze mille (75 000) autres indirects ainsi que les diverses prestations et commandes permanentes que le fonctionnement de l’usine nécessitera. Une véritable bouffée d’oxygène pour un pays confrontée aux affres du chômage.

D’ores et déjà, cent cinquante (150) agents de la société GEOFOR, essentiellement issus du village abritant l’usine, maintiennent les lieux dans la propreté. Sans oublier un dispensaire et une école offerts à Silmissin par le promoteur pour répondre à son crédo de forger « une entreprise citoyenne ». Panguéba Mohamed Sogli peut maintenant se réjouir : son rêve d’offrir à son pays une industrie performante, créatrice d’emplois et de richesses, participant réellement au développement s’est enfin réalisé. BRAFASO arrive en force avec ses cinq (5) types de mousses, la fixation du prix de la bière tournera certainement à l’avantage des consommateurs de bière.

Bilal Simplice BASSE

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 9 février 2010 à 03:07, par koutou à Montréal En réponse à : Industrie agroalimentaire : La grosse « mousse » d’emplois et de richesses de BRAFASO

    De quel organe est tiré cet article ? On ne voit que le nom de celui qui l’a ecrit. Bref, je suis émerveillé et très content de voir d’aussi importants investissements (par ces temps qui courent)qui vont effectivement créer des emplois directs et indirects. La vie économique formelle et informelle qui va se structurer autour de cette brasserie s’annonce plein d’espoir pour les populations. Pour toutes ces raisons j’adopterai sans reserve les produits qui en sortiront. Ce sera aussi une des rares fois où on aura le choix entre deux sociétés (Brakina et Brafaso) et j’espère qu’on ne va pas introduire la concurrence deloyale pour etouffer ce fleuron. On a deja vu la guerre que livrait Brakina aux sucreries Brafaso dans les manifestations diverses. Pour une fois qu’on a l’occasion de faire face à "la rapacité venue de loin nous asservir" il ne faut pas rater le coche.

  • Le 9 février 2010 à 03:46, par Yadega En réponse à : Industrie agroalimentaire : La grosse « mousse » d’emplois et de richesses de BRAFASO

    Merci à M. BASSE pour cet article qui me rend fier d’être Burkinabè. C’est petit à petit que l’oiseau fait son nid, n’est-ce pas ? Pour mériter la dénomination de « pays émergeant », le Burkina devra poser les bases de cette émergence sinon on restera toujours dans la catégorie « pays sous-développé ».

    La seule chose négative que j’ai noté dans l’article que le terme « hommes jaunes » employé dans la phrase : [Elle a été menée sous la direction des hommes jaunes et la supervision des ingénieurs allemands...]. Je pense qu’en tant que journaliste il faudrait vraiment éviter d’employer des expressions de ce genre.

    T. Belem, Australie

  • Le 9 février 2010 à 09:26 En réponse à : Industrie agroalimentaire : La grosse « mousse » d’emplois et de richesses de BRAFASO

    Merci pour la prodada de sogli

  • Le 9 février 2010 à 10:28, par ouedra En réponse à : Industrie agroalimentaire : La grosse « mousse » d’emplois et de richesses de BRAFASO

    merci pour les infos,tout a été dis concernant BRAFASO,enfin BRAFASO nous livre son secret.je suis fière de son promoteur et je l’encourage à oeuvrer toujours dans ce sens.
    Maintenant que l’essentiel est fait,le gouvernement doit soutenir BRAFASO et non lui mettre les batons dans les roues par la concurrence déloyale.

    Bravo Mr Sogli !!!

  • Le 9 février 2010 à 12:14, par citoi En réponse à : Industrie agroalimentaire : La grosse « mousse » d’emplois et de richesses de BRAFASO

    Je suis fier de ce monsieur Sogli. Le gouvernement doit activement le soutenir dans son élan. Que Dieu bénisse votre entreprise. Amen !

  • Le 9 février 2010 à 12:19, par EL KABOR En réponse à : Industrie agroalimentaire : La grosse « mousse » d’emplois et de richesses de BRAFASO

    Bravo à Mr SOGLI mais dite moi un Mohamed à la tête de la fabrication de biere ça ne colle pas du tout monsieur le PDG.Mais je te comprends

  • Le 9 février 2010 à 15:02, par Don Marco En réponse à : Industrie agroalimentaire : La grosse « mousse » d’emplois et de richesses de BRAFASO

    c’est bien de voir des initiatives de ce genre ! tout semble bien préparé et bien pensé ! Bon courage ! long feu à eux ! je suis beaucoup fier de voir les fils du pays oeuvrer pour la patrie ! à nous les jeunes de savoir prendre l’exemple ! Que les burkinabés sachent oser faire des choses quelques soient les embûches ! je prie beaucoup que ce projet évolue et que ses acteurs sachent gérer a long terme ce projet de fierté national ! le long terme ! le long terme ! et que la bière ne soit pas un vice pour les jeunes burkinabés ! que ce soient seulement les adultes qui en consomment sans abuser !

  • Le 9 février 2010 à 16:49, par RATASIDA En réponse à : Industrie agroalimentaire : La grosse « mousse » d’emplois et de richesses de BRAFASO

    Merci pour cert article. Je souhaite bon vent à cette unité agro alimentaire et surtout qu’elle l’accompagnement nécessaires des autorités pour participer vraiment à l’epanouissement économique de notre pays.
    Bravo a M Sogli

  • Le 9 février 2010 à 17:10, par yonli soumaïla En réponse à : Industrie agroalimentaire : La grosse « mousse » d’emplois et de richesses de BRAFASO

    je tiens sincerement à dire merci à mr mohamed sogli.mem si comme la constater mon précedant "un mohamed à la tête d’une brasserie de bière".mais soyons franc mr sogli a bossé, et nous somme fière de lui.je suis musulman mais je sais combien cette brasserie va apporter à notre pays.que Dieu te benisse et te donne la force et le courage de pouvoir affronter tout les jaloux qui se mettront sur ton chemin.car au faso ; on attend que ça, te voir évoluer pour qu’on mettte les battons dans tes roues.si tu as pu te relever c’est que tu pourra affronter le reste des problêmes(concurrence, jaloux, aigris et autres ).tu confirme l’adage qui dit que le pire n’est pas de tombé, mais de ne pas avoir la force pour se relever.et toi tu t’ai relevé et avec la belle manière.Que Dieu te donne longue vie sogli

  • Le 9 février 2010 à 17:30 En réponse à : Industrie agroalimentaire : La grosse « mousse » d’emplois et de richesses de BRAFASO

    Le projet est noble, malheureusement les faucons vont l’étouffer prématurément. Je suis persuadé que Sogli a du faire recourt à ses banquiers pour financer son investissement. Sur le marché existe déjà un leader qui s’appel BRAKINA ; qui ne fera pas de cadeau à BRAFASO. BRAKINA aura certainement une politique marketing qui empêchera son concurrent de se faire une part de marché résultat BRAFASO sera en difficulté avec ses partenaires financiers. Ainsi naître une affaire avoisinant celle de BIB et ERHO.

  • Le 10 février 2010 à 09:03 En réponse à : Industrie agroalimentaire : La grosse « mousse » d’emplois et de richesses de BRAFASO

    N’y a t’il pas d’autres industries agroalimentaires à faire dans ce pays qui importent tous les produits à coût de milliards ? Pourquoi développer la production d’alcool dans ce pays ? Bière avec Brafaso ? alcool de sorgho avec Taiwan vers Ziniaré. Est ce que le développement peut passer par un peuple d’alcooliques ?
    Ne pourrait t’il pas investir dans des usines pour transformer d’autres produits locaux comme la viande, lait, riz, mangue demi-cuite, etc ? pour nourrir le peuple plutôt que de le saouler. Est ce un manque d’imagination des opérateurs économiques burkinabè ou est ce plus facile de produire et vendre de la bière à gogo sans risques pour les capitaux ?
    Et puis, expliquez nous d’où vient ces milliards pour une telle unité ?

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)