Le Burkina Faso a organisé du 1er au 3 décembre la 4e édition des journées promotionnelles sur la mine, placée sous le haut patronage du Premier ministre Tertius Zongo. Organisé en deux actes conférences-débats et exposition, la quatrième édition a vu la participation de 800 personnes sur 600 attendues par les organisateurs. Elles sont venues des quatre coins du monde pour contribuer au débat sur un thème qui est d’actualité pour un pays à fort potentiel minier comme le Burkina Faso, "Contribution de la mine au développement durable : quelles stratégies".

Il ressort des échanges, l’unanimité sur la pertinence du thème de la 4e édition. Mais les participants ont souligné qu’en matière de développement durable, beaucoup de choses sont faites au niveau de la protection de l’environnement ainsi que dans la perspective de l’après mines. Pour maintenir cette dynamique, les participants ont reconnu que des efforts restent à faire pour avoir plus d’impact et ont recommandé que l’accent soit mis sur le dialogue entre les sociétés minières et les communautés riveraines. Le ministre des mines, des carrières et de l’énergie, Abdoulaye Abdoulkader Cissé s’est déclaré satisfait du bilan. Il a insisté lors de son intervention pendant la clôture de PROMIN 2009, sur le fait que l’après mine ne doit pas être un désastre économique. Le Burkina a encore en mémoire le site minier de Poura, a-t-il rappelé à l’auditoire. Pour lui, il est possible que des stratégies soient adoptées et qui permettent de prendre en compte les intérêts des populations et de les traduire dans les législations.

Sur ce volet, le président du groupement professionnel des miniers du Burkina, Elie Justin Ouédraogo estime que les attentes des populations sont légitimes, mais que cela n’est réalisable qu’à travers le dialogue et la concertation. Et l’institutionnalisation d’un cadre de dialogue tel PROMIN va dans ce sens selon le nouveau président du GPMB. A noter qu’à l’ouverture de PROMIN 2009, les miniers avaient proposé la création d’un fonds de développement qui serait alimenté par une partie des taxes et impôts versés par leurs sociétés à l’Etat .

Le ministre en charge des mines n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage à son homologue gabonais qui a participé pleinement à cette édition. Le ministre gabonais des mines, du pétrole et des hydrocarbures a remercié le Burkina pour cette invitation. Il a déclaré à la presse être venu à Ouagadougou s’imprégner de l’expérience du Faso et nouer des relations avec des partenaires ; car son pays est également un pays minier. La 4e édition a connu également la traditionnelle exposition qui sert de vitrine et d’espace de contact entre acteurs et prestataires des sociétés minières. Une centaine de stands installés au centre de presse de Ouaga 2000 a permis aux visiteurs de se faire une idée du secteur.

Par Abdoulaye TAO

Le Pays