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Aménagements hydroagricoles : Le 4e plus grand barrage du Burkina prêt d’ici à la fin de janvier 2010

Publié le jeudi 3 décembre 2009 à 01h21min

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Après avoir rencontré de nombreux problèmes techniques et financiers dans la réalisation du barrage de Soum, village situé à une centaine de kilomètres de Ouagadougou, dans la province du Boulkiemdé, l’entreprise Oumarou Kanazoé rassure que les travaux de la quatrième retenue d’eau, la plus grande du Faso après celles de Kompienga, Bagré et Ziga, seront achevés au plus tard, le 31 janvier prochain. C’est le mardi 1er décembre 2009 dans la soirée que Yacouba Kanazoé, le directeur du chantier, a fait cette promesse au ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Laurent Sedogo, qui est allé constater l’état d’avancement des travaux de cet ouvrage.

« Nous sommes en retard de 3 semaines par rapport à notre délai, mais nous rassurons le ministre que d’ici à la fin du mois de janvier, on aura fini ce barrage », a déclaré M. Kanazoé, à Laurent Sedogo et sa délégation.

Selon lui, les travaux du barrage ont déjà été exécutés à 70%. Depuis le début des travaux en 2005, l’entreprise Oumarou Kanazoé, chargée de la construction de cet important ouvrage, a en effet connu des problèmes financiers et techniques, qui l’ont contraint à arrêter à de nombreuses reprises, le chantier.

« Mais, depuis l’arrivée du ministre Sédogo, les choses ont été boostées. On est satisfait de ce qui se passe. Aujourd’hui, nous recevons une visite de sa part. Cela veut dire qu’il prend les choses à cœur. Nous aimons cela, parce que tous les problèmes sont étalés au jour et des solutions sont vite trouvées », a souligné le directeur du chantier de Soum.

Le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, a pour sa part, précisé que son département avait réécrit carrément tout le calendrier (des travaux) avec l’entreprise et le bureau de contrôle et convenu que le chantier devait être terminé normalement à la fin du mois de décembre.

« J’ai voulu quand même m’en rendre compte, parce que comme on le dit, la confiance n’exclut pas le contrôle. Je me suis rendu compte que là encore, il y a eu des problèmes et avec l’entreprise, nous nous reprojetons pour fin janvier ».

300 familles à reloger

Le barrage de Soum (à ne pas confondre avec la province du Soum) est situé à une quinzaine de kilomètres de la commune rurale de Nanoro, dans la province du Boulkiemdé. Sur le site, travaillent environ 300 ouvriers.

Le chantier, de l’avis de Laurent Sédogo, est à la phase de talutage, qui consiste à protéger la digue avec des roches dures, devant comme derrière. Selon le ministre de l’Agriculture, la réalisation de l’ouvrage va obliger environ 300 familles réparties sur 3 ou 4 villages à se déplacer vers d’autres sites.

Pour cela, un vaste programme environnemental et social sera mis en œuvre. « Nous avons déjà identifié des sites où nous sommes avec le génie militaire, en train de faire la délimitation. Il sera procédé à un lotissement. Des forages, des dispensaires et des écoles seront réalisés sur les nouveaux sites.

D’ici au mois de décembre, nous allons commencer à déplacer les populations, avec également une aide au relogement, un peu comme ce qui se passe à Ouagadougou. C’est carrément une vie nouvelle qui va commencer autour de cet ouvrage », a expliqué Laurent Sédogo. Concernant son coût, il a indiqué que la construction à elle seule du barrage a nécessité environ 09 milliards de francs CFA.

« Si on y ajoute les aménagements qui font environ 07 milliards, on n’aura pas moins de 16 milliards de F CFA, quand tout sera entièrement terminé ». A la fin des travaux, le barrage de Soum devra contenir entre 120 et 150 millions de mètres cubes d’eau. Le souhait du ministre, c’est de commencer immédiatement les aménagements pour faire de l’irrigation.

Au total, 1008 hectares de terrains seront aménagés à l’aval et à l’amont du barrage. « Ce n’est pas simplement le barrage pour l’eau, mais la grande partie du travail ne fait que commencer. Nous avons déjà signé les contrats pour aménager 500 hectares et cette entreprise aussi est à pied d’œuvre.

Très bientôt, d’ici à une semaine, nous allons soumettre à l’Assemblée nationale, une convention de financement pour les 508 autres hectares, pour faire 1008, au total », a révélé M. Sédogo, estimant par ailleurs, que l’eau de ce barrage pourra être utilisée comme de la boisson et pour faire de la pisciculture.

Moustapha Sylla

Sidwaya

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