Des joueurs Etalons qui s’écroulent après un match nul. Non pas qu’ils sont éliminés mais parce qu’ils viennent de laisser échapper une occasion de se relancer dans le groupe D et même de soigner leur goal différentiel. Et cela, malgré la présence au stade du chef d’Enugu (il a reçu à sa résidence une partie de la délégation burkinabè la veille du match), et du soutien du public massif d’Enugu acquis à leur cause. Tous les atouts étaient réunis pour pousser les Etalons à la victoire, surtout face à un adversaire comme la Nouvelle-Zélande, considérée à tort ou à raison comme le petit poucet du groupe. Les poulains de Rainer Willfeld étaient capables de triompher, même avec un score large que personne n’aurait crié au scandale. Et les statiques sont révélateurs : 68% de possession de balle, 27 tirs dont 10 cadrés pour 3 (dont 1 cadré) côté néo-zélandais et 6 corners pour les Etalons contre 2. Durant la première période, ils ont fait voir de toutes les couleurs à la Nouvelle-Zélande.

Ils se sont créé des occasions à la pelle mais la finition a toujours fait défaut. BIen que son métronome Victor Nikièma ait retrouvé ses sensations et montré la voie à suivre (12e mn) par un missile des 30 mètres qu’il a envoyé dans les filets adverses, Abdoulaye Ibrango et autre Fadil Sido n’ont pas suivi son exemple. Ils savent tout faire sauf atteindre l’objectif : le but. Juste à l’entame de la deuxième période, la pluie s’invite. Ce qui profite aux Néo-Zélandais qui rétablissent la marque (57e mn) par Gordon Murie. La pluie, gagnant en intensité, le maître de la partie, l’Anglais Darren Cann a arrêté les hostilités durant près de 2 heures. A la reprise de cette “ troisième partie ”, les Etalons continueront sur leur lancée de la première partie et touchent du bois (82e mn) par Fadil Sido. Bref, on peut tout reprocher à la classe biberon étalon sauf d’avoir mouillé le maillot.

Elle a tout essayé. Peut-être son excès de confiance, à un moment de la rencontre, sa naïveté, et son manque de vivacité ont pesé dans la balance. Avec un point, rien n’est encore perdu pour les Etalons cadets, même s’ils ont la pression sur eux. Demain, ils doivent coûte que coûte vaincre le Costa Rica pour espérer à défaut de la deuxième place qualificative directe, prendre l’une des quatre meilleures troisième place. Le coach y croit, et entend jouer son va-tout lors de son dernier match de poule.
La deuxième rencontre qui mettait aux prises la Turquie au Costa Rica n’a pu se jouer jusqu’à son terme pour cause de pluie qui s’est abattue sur Enugu durant toute la soirée. Elle avait été reportée pour hier soir.

Yves OUEDRAOGO (Envoyé spécial à Enugu (Nigeria))

Rainer Willfeld, victime de vol

L’entraîneur des Etalons cadets a été victime d’un vol dans sa chambre de l’hôtel Nike Lake. Ce ne que le lendemain du forfait que Rainer Willfeld s’est rendu compte de la disparition de son porte-monnaie contenant une somme de 300000 F CFA, ses cartes bancaires et autres documents administratifs. Si d’aucuns ont porté leurs soupçons sur les filles de chambre d’autres voient une complicité des hommes en faction de l’hôtel.

Les déboires d’une coupe du monde à la nigériane

La Coupe du monde cadette poursuit son petit bonhomme de chemin avec ses déboires, surtout dans le site d’Enugu. Déboires pour les journalistes burkinabè qui regardent le centre de presse de loin parce que n’étant pas accrédités, et de n’avoir pas répondu instantanément dans l’envoi des articles de presse dans un Etat (Enugu) où le débit de connection est faible ou n’y est même pas souvent. Déboires pour les joueurs, obligés souvent de jouer sous des trombes d’eau pour cause de pluie (même si cela est naturel) comme les rencontres Argentine – Honduras, Nouvelle Zélande – Burkina, Turquie – Costa Rica etc. Enfin, déboires pour la FIFA, obligée de payer double les droits de retransmission télévisuelle pour cause de report de match comme celui qui devait opposer la Turquie au Costa Rica.

Y.O.

Sidwaya