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Paramanga Ernest Yonli, ambassadeur du Burkina Faso à Washington : "Pour le MCA, nous avons le background dans la méthodologie"

Publié le vendredi 25 septembre 2009 à 06h20min

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En marge de la 64e session de l’ONU à New York, Blaise Compaoré, accompagné de l’ambassadeur du Burkina Faso à Washington et des représentants de la mission permanente du Burkina Faso auprès des Nations unies s’est rendu mardi 22 septembre, au siège du Millenium challenge corporation (MCC) basé à New York. Paramanga Ernest, l’ambassadeur du Burkina Faso à Washington, revient sur cette rencontre.

Sidwaya (S.) : Il y a eu une rencontre du MCC, ce matin à laquelle le président du Faso a pris part. Quel a été l’objet de cette rencontre ?

Paramanga Ernest Yonli (P.E.Y.) : C’est une rencontre importante qui consistait à ce que des leaders de pays en développement ayant bénéficié de l’assistance des USA, à travers le MCC puissent partager et exposer l’approche et l’aspect novateur du MCC dans cette nouvelle forme d’assistance des Etats-Unis à ces pays, mais principalement à leurs populations. Etant entendu que le MCC considère aujourd’hui, après avoir signé 19 compacts dont celui du Burkina Faso que le MCA du Burkina, par son approche et par sa démarche opérationnelle de mise en œuvre est un compact exemplaire. C’est dans cet esprit qu’ils ont souhaité que le président du Faso intervienne pour exposer le processus de formulation et également, le processus participatif qui a conduit le Burkina à élaborer et à faire adopter par le partenariat américain, son compact.

S. : Le MCA, à quand le déblocage des fonds et les premiers coups de pelles, de bétonneuses et de caterpillars ?

P.E.Y. : C’est une nouvelle approche dont le caractère novateur porte sur plusieurs aspects : la formulation et ensuite la phase de mise en œuvre. Mais dans la mise en œuvre il y a plusieurs étapes. Il faut finaliser et terminer les études techniques. Nous sommes en train de finir cette étape. Après cela, il faut rédiger les documents de marché. Parce qu’il faut ouvrir les marchés à l’ensemble des entrepreneurs à même de pouvoir exécuter ces marchés-là. Comme vous le savez, nous avons les routes, les aménagements hydro-agricoles à travers l’irrigation, la question du foncier où il faut dédommager les propriétaires de terre et la construction des écoles pour encourager et relever le niveau d’éducation des filles. Toutes ces opérations doivent se passer dans la libre compétition des entrepreneurs à même de les exécuter. Dans cet esprit, il apparaît donc qu’il faut écrire les marchés, faire les appels d’offres, attendre que les entrepreneurs soumissionnent. Et le processus prend généralement trois à 5 mois. Après cette étape de la mise en œuvre, les entreprises vont commencer l’exécution des projets. Cela pour être conforme à l’esprit et à la méthodologie et à l’approche américaine de la mise en œuvre de ces compacts MCC. Cela veut dire que d’ici au milieu de l’année 2010, tout au plus avant la fin de cette année 2010, tout ce processus sera accompli et nous allons passer à la quatrième étape qui est celle de l’exécution physique des marchés.

S. : Une approche à laquelle nous ne sommes pas habitués ?

P.E.Y. : Tout à fait. C’est une très bonne remarque. Mais j’insiste sur le caractère novateur, parce qu’il y a un processus de formation de l’ensemble des cadres et des agents qui sont impliqués dans la mise en œuvre. Cela aussi prend du temps parce que c’est souvent de nouvelles procédures. On a le background pour faire le travail mais on n’a pas la méthodologie qui, elle, est nouvelle. On a donc besoin que les outils soient maîtrisés par les agents et les cadres qui sont commis à l’exécution de cette tâche et c’est dans cet esprit que nous pensons pouvoir avoir une bonne concordance entre les Américains et nous-mêmes pour que justement les gens qui auront été formés sur la base d’une méthodologie à laquelle nous nous sommes accordés au préalable.
C’est cela qui est important et vous pouvez compter sur nos cadres qui sont compétents. Je pourrai ajouter que dans le cadre de l’élaboration des méthodes de suivi de la mise en œuvre, l’équipe burkinabè chargée de conduire le MCA est venue et a été retenue pour formuler la méthodologie de suivi et de monitoring des projets. Ce qui veut dire que notre direction a déjà capitalisé et s’est approprié la méthodologie de mise en œuvre. Ce qui montre la capacité d’adaptation de nos équipes techniques.

Propos recueillis par Enok KINDO

Sidwaya

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