Une trentaine d’agents de sécurité venus d’une dizaine de pays d’Afrique prennent part, depuis le 22 juin dernier, à un atelier de formation sur les connaissances de base en matière d’enquêtes relatives aux stupéfiants. Ce séminaire qui est organisé par Interpol en collaboration avec la République fédérale d’Allemagne prévoit également passer en revue la coopération internationale dans le domaine de la lutte contre les stupéfiants. A l’ouverture officielle de la rencontre, Alidou Ouédraogo, chargé du bureau central d’Interpol à Ouagadougou, a traduit la satisfaction de sa structure d’avoir été choisie pour accueillir ce séminaire international. Un séminaire qui apparaît aux yeux de Patrick Maurin, représentant d’Interpol, comme une "chance de réunir en un seul lieu des policiers de dix pays d’Afrique chargés de lutter contre le trafic de stupéfiants".

En tant que co-formateur avec 3 autres de ses collègues venus de Lyon (France) et d’Abidjan (Côte d’Ivoire), M. Maurin a indiqué que la semaine de travail va être intense et très riche en échange d’expériences, afin de permettre à la police internationale d’être encore plus efficace dans la lutte commune contre les stupéfiants. Le directeur général de la police nationale du Burkina qui a, au nom du ministre de la Sécurité, présidé l’ouverture des travaux, a indiqué qu’il était temps qu’une telle formation, avec l’avènement du projet OASIS, puisse aider à développer et à renforcer les capacités opérationnelles des services africains chargés de l’application de la loi. Le commissaire Rasmané Ouangrawa a également exhorté les participants à faire preuve d’assiduité, d’écoute et de participation active afin de tirer le meilleur bénéfice et des connaissances plus pointues, dans l’optique d’améliorer les actions de terrain. Le programme de la semaine de formation prévoit, entre autres modules, la présentation et la classification des produits stupéfiants, la gestion et l’analyse de l’information, l’analyse du renseignement dans le domaine judiciaire, la présentation des outils et de l’aide apportée par Interpol, les techniques de dissimilation des produits stupéfiants, etc.

Par Paul-Miki ROAMBA

Le Pays