L’Allemagne n’a nullement l’intention de mettre en cause le prestige du Burkina Faso
- La Chargée d’affaires de l’ambassade d’Allemagne et le ministre Alain Yoda
Lors d’une conférence de presse tenue le mai 2009 à Bruxelles en marge de l’ECOFIN (la réunion des ministres des finances de l’Union européenne), le Ministre allemand des finances, Monsieur Peer Steinbrück a cité « Ouagadougou (la capitale du Burkina Faso) », parmi les pays qu’il compte inviter en juin prochain à Berlin à une conférence de suivi sur la lutte contre les paradis fiscaux.
Suite à la protestation le 7 mai 2009 par note verbale du gouvernement du Burkina Faso contre ces propos, le Gouvernement de la République Fédérale d’Allemagne par note verbale de son ambassade au Burkina Faso, « déplore les malentendus survenus ».
La note rappelle les relations traditionnellement amicales entre le Burkina Faso et l’Allemagne comme en témoignent la participation du Président du Faso SEM Blaise Compaoré au 4e forum pour l’Afrique et la visite à Ouagadougou du Ministre fédéral des Affaires Etrangères Monsieur Frank-Walker Steinmeier, en 2008.
Dans le souci de préserver ces « rapports confiants et amicaux », « le gouvernement fédéral a fait de son mieux pour dissiper le malentendu ». Avant même la protestation du gouvernement burkinabè, le Directeur général des Affaires d’Afrique du Ministère fédéral des Affaires Etrangères et le Chef de la division compétente du Ministère fédéral des Finances, avaient, le 6 mai 2009, expliqué à l’Ambassadeur du Burkina Faso à Berlin, SEM Xavier Niodogo, que l’Allemagne n’a « nullement l’intention de mettre en cause le prestige du Burkina Faso ».
Le 7 mai 2009, la Chargée d’affaires de l’ambassade d’Allemagne au Burkina Faso, Madame Steinm Haur avait également exprimé les regrets de son pays au Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale, à l’occasion de la remise de la note verbale de protestation.
Ainsi, la République Fédérale d’Allemagne reconnaît qu’en comparant le Burkina Faso à des pays considérés comme des « paradis fiscaux », il s’agissait là d’un exemple particulièrement mal choisi.
Le gouvernement du Burkina Faso ne peut qu’en prendre acte.
DCPM MAECR
Vos commentaires
1. Le 25 mai 2009 à 02:18 En réponse à : L’Allemagne n’a nullement l’intention de mettre en cause le prestige du Burkina Faso
On veut bien croire au DCPM du MAECR quand il conclut que la République Fédérale d’Allemagne reconnaît qu’en comparant le Burkina Faso à des pays considérés comme des « paradis fiscaux », il s’agissait là d’un exemple particulièrement mal choisi. Mais on aurait aimé lire plutôt la note verbale pour se faire une idée. Or les seuls passages de cette note que le DCPM met entre guillemets disent simplement que « le gouvernement fédéral a fait de son mieux pour dissiper le malentendu » et qu’il n’a « nullement l’intention de mettre en cause le prestige du Burkina Faso ». Comme on le voit, le lecteur reste sur sa faim. A-t-on clairement dit que le BF n’est pas un paradis fiscal ? Le Ministre allemand maintient-il l’invitation du BF en juin prochain à Berlin à la conférence de suivi sur la lutte contre les paradis fiscaux ? Autant de questions auxquelles l’écrit du DCPM ne permet pas de répondre et c’est bien dommage. La diplomatie est synonyme de langue de bois mais l’accusation était trop grave pour qu’on bâcle ainsi son « dénouement ».
Le 25 mai 2009 à 09:42, par Paris Rawa En réponse à : L’Allemagne n’a nullement l’intention de mettre en cause le prestige du Burkina Faso
« la République Fédérale d’Allemagne reconnaît qu’en comparant le Burkina Faso à des pays considérés comme des « paradis fiscaux », il s’agissait là d’un exemple particulièrement mal choisi. »
Voilà une curieuse conclusion qui ne répond pas du tout à la question de savoir si le Burkina est un paradis fiscal ! Si l’exemple est mal choisi, est-ce parce que le Burkina n’est pas un paradis fiscal ou est-ce pour une autre raison. L’affirmation explicite selon laquelle notre pays serait un paradis fiscal n’a point été explicitement retirée ! Et pourtant « Le gouvernement du Burkina Faso ne peut qu’en prendre acte. » Curieux non ?
Peut-être que, comme dirait une certaine comique française, "on ne nous dit pas tout" !
Le 25 mai 2009 à 11:17, par Oeil ouvert En réponse à : L’Allemagne n’a nullement l’intention de mettre en cause le prestige du Burkina Faso
Nous sommes en diplomatie et le moins que l’Allemeagne puisse faire c’est de présenter ses excuses pour avoir dit ce qui est visible. Et ça, ça fait mal à l’Africain qui est au trône, il supporte pas qu’on lui dise ce ui va mal. le Burkina n’est pas un "paradis fiscal", c’est un "enfer de copinage, de népotisme et de corruption" ? A qui profitent le mieux les rétombées de la croissance ? Les ministres ! Qui ont le monopole des marchés ? Nos directeurs, ministres et chefs d’institutions. Et voyez comment vivent les Hommes au pouvoir. Popur qui "la vie est chère" ? Ce n’est ni Alain Yoda et sa famille, ni les Cléments Sawadogo, mais plutôt le peuple. Le Burkina a "bonne image", mais le peuple n’a pas encore retrouvé sa fierté d’entre " 1983 et 1987", 4 années de progrès que "20 ans de démocratie" peine à produire. "20 ans de démocratie" à usage externe.
2. Le 25 mai 2009 à 09:50, par Mouizindo En réponse à : L’Allemagne n’a nullement l’intention de mettre en cause le prestige du Burkina Faso
Toutes ces ambassades occidentales installées au Burkina Faso qui maîtrisent tous les circuits de communication satellitaire détiennent beaucoup plus d’informations croisées que nous même Burkinabè n’avons pas..Mais nous comparer à des paradis fiscaux notamment pour le blanchissement de l’argent sale de la drogue et des trafics divers n’est pas juste et je félicite le ministre pour sa réaction vigilante. Il y a la fraude fiscale dans notre pays mais on n’est pas un paradis fiscal. Aucun pays sur cette planète n’est propre à 100% au plan fiscal et il ne faut pas accepter qu’on tombe à bras raccourci sur les petits pays pauvres. Même en Allemagne la lutte contre la fraude fiscale est permanente. Mettons cependant balle à terre parce que l’Allemagne c’est un ami sûr avec de multiples subventions.
3. Le 25 mai 2009 à 19:17, par Fângefmenga En réponse à : L’Allemagne n’a nullement l’intention de mettre en cause le prestige du Burkina Faso
Pour qu’un pays soit respecté, ilfaut que ses responsables eux-mêmes se respectent. Moi je ressent cet entretien entre le ministre des affaires étrangéres et la chargée d affaires de l ambassade comme un deuxième affront que Mr Yoda n était pas obligé de nous faire vivre. Qu’est-ce qui l’empêchait de convoquer l ambassedeur en tant que premier representant de l Allemagne au Burkina afin de tirer les choses au clair ? Le problème est assez sérieux pour être confié à une chargée d affaires.Le cas contraire en Allemagne serait inimaginable je suppose.
Le 26 mai 2009 à 10:35, par Oeil ouvert En réponse à : L’Allemagne n’a nullement l’intention de mettre en cause le prestige du Burkina Faso
Le cas contraire ne se reproduira pas, puisque les dirigeants des pays du Nord ont du respect pour leurs peuples qui d’ailleurs ne dorment pas. Un ministre ou un président ne peut rien voler, ne peut pas se sucrer sur leurs dos. c’est quand des gouvernants n’ont aucune considération pour le peuple, n’ont point de morale et d’éthique... n’ont pas honte de mentir, c’est là que naissent les "paradis fiscaux". Vous semblez défendre une sorte d’orgueilde Noir face à ceux que vous considérez comme des Colons...alors que ces derniers souvennt voient mieux que nos pauvres populations tout le mal que nos dirigeants les font subir. Analysez en profondeur, vous comprendrez un peu plus. Nos dirigeants n’ont jamais considéré leur peuple comme des humains digne des qualificatifs de l’humain, mais comme du bétail. c’est ce qui justifie leurs agissements.
4. Le 25 mai 2009 à 19:39, par Décourcel En réponse à : L’Allemagne n’a nullement l’intention de mettre en cause le prestige du Burkina Faso
Curieusement les autorités burkinabè ont une drôle manière de poser de faux problème. L’allemagne n’a fait que dire ce qu’il conatate.
De tout ce qui a été dit qu’est ce qui est vériblement faux.
Au lieu de protester verbalement, je crois que le burkina aura raison de montrer pattes blanches en agissant concrètement sur sa fiscalité.
Paradis fiscaux ou pas ,eux même savent la réalité fiscale au pays des hommes intègre.
Par les actes posés par nos dirigeants eux même mettent en cause le soit disant prestige. Est ce qu’il y a prestige véritablement ?
5. Le 25 mai 2009 à 20:04, par un burkinabé vivant en Allemagne En réponse à : L’Allemagne n’a nullement l’intention de mettre en cause le prestige du Burkina Faso
Le dossier est apparement classé ici en Allemagne. après quelque emission la dessus l´affaire semble être dans les tiroires.
Peut-être que le Burkina sera invité dans les mois avenir à l´instar de la suisse le luxembourg etc.
Yoda n´avait qu´à se faire representer par son chargé des affaire diplomatique où adjoint etc. Apparement le rapport de force n´est pas équitable. Mais cela ne m´étonne pas. Quand on donne et quand on prend on n´a pas forcement le même status.
6. Le 25 mai 2009 à 23:44, par Ilias Lafricain En réponse à : L’Allemagne n’a nullement l’intention de mettre en cause le prestige du Burkina Faso
Wait and see, le mois de juin nous dira le fond de balibalaba de diplomatie. Si le ministre allemand en est arrivé a citer notre chere capitale, si cela etait une erreur, l´excuse aurait ete faite depuis belle lurette. Pour Peer Steinbrück, l´heure n´est plus a la diplomatie, mais au langage franc, de vis-a-vis.
Comparaison n´est pas egale a raison ; si Ouagadougou est devenu paradis fiscal, que nos autorités fassent leur mea culpa de facon diplomatique vis a vis de l´Allemagne et evitent d´embobiner les honnetes et simples gens, deja soucieux de leur quotidien.
Mais c´est deja là une mesure de notre democratie, a savoir que la politique est un monde dans lequel nos populations sont exclues, du fait que l´opinion publique longtemps inexistante, revele la carence des valeurs dignes d´une republicaine et se cantonne aux antipodes de la morale sociale.
Les generations futures sauront distinguer les loups et les agneaux du present. Mais d´ici la, que de souffrances individuelles et que de misere collective tacheront nos chemins de mortels d´aujourdhui.