Cette société qui a son siège à Bobo-Dioulasso, assure depuis sa création le 20 septembre 1979, l’approvisionnement des producteurs en intrants, l’achat et l’égrenage du coton graine, la vente de la fibre et des produits associés dérivés du coton… L’on peut également remarquer qu’elle constitue une source d’emplois permanents et saisonniers, occupant respectivement, 1200 et 3500 agents. Dans l’optique d’accompagner cette société dans ses ambitions, l’Etat a consenti pour la campagne 2008/2009, beaucoup d’efforts.

La SOFITEX a aussi obtenu une contribution substantielle du pool de banques sur le plan national, avec pour chef de file, la BIB. Mais étant donné les besoins multiples et diversifiés de la société, une demande de financement complémentaire était nécessaire pour venir à bout de ces attentes afin de faire face à la campagne qui arrive bientôt. Il fallait donc faire recours comme toujours et cela depuis une dizaine d’années, à des partenaires techniques et financiers extérieurs.

C’est ce qui justifie la modeste cérémonie de signature de convention intervenue dans les locaux de l’ambassade du Burkina Faso à Paris, mardi 17 mars 2009 en fin de matinée entre la SOFITEX, représentée par son directeur général, Célestin T. Tiendrébéogo, accompagné de son staff et le groupe de banques partenaires, avec pour chef de file, la HSBC, qui est une banque franco-anglaise, représentée à la cérémonie par M. Jean-François Lambert. Il est accompagné aussi d’autres représentants de banques telles que la banque allemande (BHF bank), la FIM Bank, la BMCE, banque marocaine. Ces banques ont pris l’engagement solennel devant l’ambassadeur du Burkina à Paris, Luc Adolphe Tiao, la présidente du Conseil supérieur de la Communication, Béatrice Damiba, les personnalités venues de Ouagadougou et de France…, d’accompagner la SOFITEX dans ses activités au cours de la campagne à venir. Ce qui traduit si besoin en était encore, de la solide collaboration et de la marque de confiance accordée à notre société, grâce à son sérieux et à sa solvabilité.

Au cours de ladite cérémonie présidée par son Excellence B. Luc Adolphe Tiao, chef de la diplomatie burkinabè à Paris, les cordons de la bourse ont été dénoués, à travers bien entendu la matérialisation de la signature de la convention à hauteur de 34,4millions d’euros pour le pool HSBC… De même, selon le DG de la SOFITEX, la société bénéficie également de 50 millions d’euros du pool de banques islamiques présentes à la cérémonie.

Dans son intervention, l’ambassadeur du Burkina à Paris a témoigné sa sympathie et sa reconnaissance aux groupes de banques qui ont bien voulu accompagner la SOFITEX dans ses activités, et ce, depuis une dizaine d’années. « Je me réjouis de voir que depuis dix ans, un pool bancaire international conduit par la banque HSBC, accepte d’accompagner la SOFITEX dans ses efforts de développement de la filière cotonnière et des produits de textiles dans notre pays », a-t-il relevé.
Il a par ailleurs souligné que cette signature de convention qui se tient au moment où la crise financière est « profonde », et où l’argent est devenu une « denrée rare », la SOFITEX dira-t-il, n’a pas besoin de convaincre les partenaires techniques et financiers du sérieux, de la crédibilité et de la solvabilité de la SOFITEX, pour lui accorder non seulement leur confiance mais aussi leur appui financier inestimable.
La deuxième intervention a été faite par le chef de file du pool bancaire de la HSBC, monsieur Jean-François Lambert.
Pour sa part, l’excellence et le sérieux de la SOFITEX, depuis la dizaine d’années, conduit le pool de banques dont il est le chef de file à renouveler et à maintenir l’appui financier dont a besoin la SOFITEX pour mener à bien l’exécution de ses tâches, en matière d’exploitation cotonnière.

Il s’est par ailleurs réjoui en annonçant que depuis la dizaine d’années de coopération avec la SOFITEX, 703 millions d’euros, soit 462 milliards de nos francs ont été injectés dans cette société burkinabè qui a fait ses preuves et renforce la confiance des bailleurs de fonds, malgré les effets néfastes de la crise financière qui sévit. « La SOFITEX de par sa notoriété, sa performance et son excellence, a conquis la confiance de la communauté internationale en devenant la première en Afrique Sub-saharienne, grâce à sa qualité, à sa fiabilité, et au soutien de l’Etat burkinabè », a-t-il confié.
Pour le premier responsable de la Société burkinabè des fibres textiles, Célestin Tiendrébéogo, la signature de la convention vient à point nommé et permettra de compléter les fonds alloués par la partie nationale pour la campagne 2008-2009.

Et c’est au nom des acteurs de la filière coton burkinabè que le directeur général de la SOFITEX a remercié chaleureusement les équipes de HSBC et celles de toutes les banques qui ont participé aux différents tours de table. La séance de signature a regroupé pour ce 17 mars à Paris, les banques suivantes : HSBC-France, qui est une banque franco-anglaise et chef de file de l’opération ; la BHF qui est une banque allemande ; la FIM Bank ; la BMCE du Maroc.
En rappel, la SOFITEX, créée le 20 juin 1979, a toujours bénéficié de l’appui financier de ses partenaires au développement. Et pour ne prendre que deux exemples, en 2006/2007 (SOFITEX 16) 65 millions d’euros soit 43 milliards de nos francs ont été accordés et en 2007/2008 (SOFITEX 17) c’est 60 millions d’euros soit l’équivalent de 39 milliards de nos francs qui ont été débloqués pour la société.

Le financement de SOFITEX 16 était destiné à l’achat du coton graine, à son transport, égrenage et l’évacuation de la fibre vers les ports d’embarquement. Quant à celui de la campagne écoulée, la convention signée à Paris le 18 décembre 2007 prévoyait l’utilisation de cette aide financière à l’achat d’intrants agricoles. Pour le premier responsable de la SOFITEX, le financement acquis est divisé en deux parties. 60% qui vont chez les producteurs serviront à lutter contre la pauvreté et les 40% pour assurer le transport du coton, son égrenage et pour l’achat d’emballages.

Jean Bernard ZONGO, Envoyé spécial à Paris

Sidwaya