SIAO 2008 : Focus sur le Niger, le Gabon et l’Ethiopie
Pendant que le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou bat son plein, nous nous sommes intéressé à certains pays qui exposent à cette édition. Divers objets d’art du Niger, du Gabon et de l’Ethiopie sont venus enrichir l’assiette artisanale de l’Afrique à Ouagadougou.
Niger : renforcer le personnel d’appui
Beaucoup d’artisans de ce pays sont présents à cette 11e édition du Salon international de Ouagadougou avec une variété de produits du terroir. Le GIE DANI (un groupement de 13 artisans nigériens) est à sa sixième participation au Salon. « Nous amenons uniquement des produits de l’artisanat en cuir, des bijoux, des chaussures, des chapeaux, des sacs et divers objets pour la décoration », a dit un du groupe Balley Bako.
M. Bako dit être un habitué du SIAO et constate que l’organisation se dégrade au fur et à mesure. « Il y a des clients professionnels qui rencontrent des problèmes à l’entrée », a–t-il indiqué. Les acheteurs professionnels font de gros achats et rencontrent des difficultés à les sortir du site ; il y a donc lieu de renforcer le personnel d’appui dans ce sens, a-t-il souhaité. Pour que les produits qu’ils exposent puissent être promus, les organisateurs devraient permettre à ces acheteurs d’avoir des accompagnants afin de leur faciliter l’enlèvement des objets achetés. « Un professionnel qui fait des achats d’un ou de deux millions, on doit laisser quelqu’un qui peut l’appuyer, l’aider à transporter ses produits. C’est ce problème que nous sommes en train de vivre », a insisté cet artisan nigérien. Selon lui, à part cela, il n’y a pas un autre problème au niveau des stands.
Le Gabon, une source de l’art traditionnel africain
« Présentement, nous n’avons amené que quelques objets qui représentent l’art traditionnel gabonais. Le raphia que vous voyez là est une matière extraite d’un palmier au Gabon ; avec cette matière, on confectionne par tissage, des chemises selon le modèle que vous voulez, des nattes, des nappes de table comme celles-ci, des parures pour les danses traditionnelles. Là, il y a la pierre de midou qu’on ne trouve nulle part ailleurs qu’au Gabon. Ces tabourets tissés avec des lianes sont assez solides dont on se sert pour se sentir même étant en ville, et ces paniers sont faits à partir des lianes également. Par là, vous avez le bâton à palabre qui servait dans l’ancien temps, à donner la parole et imposer le silence lors des réunions. En changeant sa position verticalement, un son se produit et dure le temps de la parole donnée. Nous avons ici des statuettes en bois qui impriment la richesse du pays en flore. Il y a des tam-tams gabonais, des tableaux, et cet instrument de musique appelé la citare, encore appelé l’arbre sacré. Il n’est joué que par les initiés à certains rituels traditionnels », c’est ainsi qu’Arnaud Zinga nous présente le stand du Gabon.
Pour une première participation effective, le Gabon se présente comme le grenier de l’art traditionnel africain. Pour ce qui est de l’organisation pratique du Salon, Arnaud Zinga la trouve impeccable, surtout avec l’envergure de la manifestation.
L’Ethiopie salue l’hospitalité du Burkina Faso
La délégation éthiopienne, forte de 15 personnes, expose des produits de la culture de son pays. « Nous exposons des produits tissés à la main. Nous exposons des nappes de table, des écharpes, des foulards à titre d’échantillon. Notre premier objectif est d’abord d’évaluer le marché ; la prochaine fois, nous apporterons plus de variétés de nos produits si l’évaluation que nous en faisons est bonne », nous a confié Alemayehu Wachamo, le responsable de la délégation éthiopienne. Cet artisan s’est dit ému par une chose à son arrivée ici, au pays des hommes intègres : « Nous sommes à notre première participation et nous avons bénéficié d’une hospitalité légendaire ici ; les Burkinabè sont des gens disciplinés et nous en sommes heureux. Je leur dis vraiment merci au nom de toute la délégation éthiopienne ».
Les bijoutiers éthiopiens apprécient déjà la clientèle qui visite et achète les articles ; c’est par là d’ailleurs que commence l’évaluation du marché.
Ces Ethiopiens participent au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou pour la première fois. Et ils disent faire la promotion de leurs produits afin de les faire découvrir et conquérir le marché.
Rassemblé par Boureima LANKOANDE (lboureima@hotmail.com)
Sidwaya