La corruption... Elle est dans tous les secteurs de la vie sociale. Elle se trouve au service, au marché, dans les domiciles, etc. L’église la qualifie comme une malhonnêteté, un péché, une injustice faite à autrui en l’occurrence les pauvres. C’est ce phénomène que les IIIe semaines sociales du Burkina veulent traquer.

En effet, la IIIe session des semaines sociales du Burkina aura lieu du 17 au 21 novembre 2008 sur le thème "Corruption et lutte contre la pauvreté : quelle contribution de l’église catholique ?". L’information a été livrée aux journalistes, le 17 septembre 2008, lors d’une conférence de presse animée par Mgr Thomas Kaboré et M. François de Salles Bado, respectivement président de la commission "Justice et paix", évêque de Kaya et le secrétaire national de la commission "Justice et paix".

Les semaines sociales sont un colloque, une rencontre de réflexion et d’échanges dont l’objectif est d’offrir l’opportunité aux communautés chrétiennes, aux hommes et femmes de partager leurs expériences sociales sur un thème majeur et contemporain de société dans le but de se laisser guider et éclairer par l’évangile et la doctrine sociale de l’église. Pour la IIIe édition, l’église du Burkina braque ses armes sur la corruption.

"Le phénomène de la corruption constitue une préoccupation pour l’Eglise catholique parce que d’une part il est contraire à sa doctrine sociale et d’autre part il est un obstacle pour le développement et contribue à la paupérisation des populations, particulièrement dans les pays du Tiers-monde", a justifié le thème, le président de la commission "Justice et paix", évêque de Kaya, Thomas Kaboré. Au plan international, la IIIe session des semaines sociales est parrainée par Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI, ancien président des semaines sociales de France, membre du conseil pontifical "Justice et paix". Le ministre de la Fonction publique burkinabè, chargé de la mise en œuvre de la politique de la bonne gouvernance est le parrain au niveau national.

Il est attendu à cette IIIe session 200 à 300 participants du Burkina et de l’extérieur. Les semaines sociales concernent en premier lieu les communautés chrétiennes, mais elles sont ouvertes à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté. Le budget estimé à 27 691 000 F CFA est à 50-60 % déjà mobilisé. Le financement de la IIIe session des semaines sociales doit être assurée par les frais d’inscription des participants (10 000 F CFA) ; la contribution de la conférence Episcopale, la contribution des partenaires locaux, des personnes de bonne volonté et l’appui des partenaires financiers extérieurs.

Boureima SANGA(bsanga2003@yahoo.fr)
Edouard OUEDRAOGO
(Stagiaire)
Sidwaya